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Les vies de papier
Nicolas Richard (traduit par)
Date de parution : 17/08/2017
Éditeurs :
10/18

Les vies de papier

Nicolas Richard (traduit par)
Date de parution : 17/08/2017
Dans un Beyrouth agité par les conflits, Aaliya, 72 ans, trouve dans la littérature un accomplissement à sa vie solitaire. Un superbe portrait de femme, récompensé par le prix Femina étranger.
Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. Cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle traduit en arabe les œuvres de... Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. Cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle traduit en arabe les œuvres de ses romanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov. À la fois refuge et « plaisir aveugle », la littérature est... Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. Cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle traduit en arabe les œuvres de ses romanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov. À la fois refuge et « plaisir aveugle », la littérature est l'air qu'elle respire. Cheminant dans les rues, Aaliya se souvient ; de l'odeur de sa librairie, des conversations avec son amie Hannah, de ses lectures à la lueur de la bougie tandis que la guerre faisait rage, de la ville en feu, de l'imprévisibilité de Beyrouth.

Lauréat du Prix Femina étranger 2016, Rabih Alameddine signe un roman éblouissant et une véritable déclaration d'amour à la littérature.

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Nicolas Richard
 
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EAN : 9782264069962
Code sériel : 5269
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 360
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264069962
Code sériel : 5269
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 360
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Lemondeetmesyeux 14/02/2023
    Quel singulier roman que Les vies de papier... Difficile d'en parler sans me perdre dans ma réflexion. Car comme les Mille et une nuits, Alameddine nous offre un roman caché au milieu d'un enchevêtrement de mille et une autres histoires. Tout commence en janvier, dans la salle d'eau d'Aaliya arrivée à l'aube du crépuscule de sa vie. Enfant mal aimée, très vite libérée à son insu du joug marital, femme active et lettrée. Les livres sont presque tout sa vie. Presque car gravite autour d'elle son amie, son ange gardien, son âme sœur Hannah. Il y a aussi sa mère dont elle ignore si elle la déteste, si elle l'aime ou si elle déteste surtout l'idée de pouvoir l'aimer malgré tout. Il y a Hamad qui lui fait entrevoir ce qui se rapproche le plus de l'amour. Il y a enfin ses voisines, ses sorcières comme elle les appelle, qui cachent leur sororité derrière un sèche cheveux ou un soupçon de cardamome. En filigrane, apparaît l'histoire de la tumultueuse et belliqueuse Beyrouth avec toujours la même admiration de ma part pour tous ceux qui refusent l'exil. L'histoire d'un pays devrait toujours être écrite par ceux qui décident de rester. Un roman... Quel singulier roman que Les vies de papier... Difficile d'en parler sans me perdre dans ma réflexion. Car comme les Mille et une nuits, Alameddine nous offre un roman caché au milieu d'un enchevêtrement de mille et une autres histoires. Tout commence en janvier, dans la salle d'eau d'Aaliya arrivée à l'aube du crépuscule de sa vie. Enfant mal aimée, très vite libérée à son insu du joug marital, femme active et lettrée. Les livres sont presque tout sa vie. Presque car gravite autour d'elle son amie, son ange gardien, son âme sœur Hannah. Il y a aussi sa mère dont elle ignore si elle la déteste, si elle l'aime ou si elle déteste surtout l'idée de pouvoir l'aimer malgré tout. Il y a Hamad qui lui fait entrevoir ce qui se rapproche le plus de l'amour. Il y a enfin ses voisines, ses sorcières comme elle les appelle, qui cachent leur sororité derrière un sèche cheveux ou un soupçon de cardamome. En filigrane, apparaît l'histoire de la tumultueuse et belliqueuse Beyrouth avec toujours la même admiration de ma part pour tous ceux qui refusent l'exil. L'histoire d'un pays devrait toujours être écrite par ceux qui décident de rester. Un roman cousu de fil d'or avec un texte à l'érudition exceptionnelle où foisonnent des réflexions philosophiques et des références littéraires, musicales et artistiques. Un roman exigeant et envoûtant dont je ressors un peu confuse mais indubitablement charmée.
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  • SagnesSy 13/01/2023
    En constatant que l’auteur était un homme après avoir lu ce roman je n’en revenais pas : j’ai accordé foi tout du long à la voix d’Aaliya, j’étais persuadée de lire un récit et non un roman. Je la voyais tellement bien, cette beyrouthine de soixante-douze ans, solitaire dans son grand appartement délabré et de plus en plus inadaptée à toute vie sociale. Tout comme chaque 1er janvier elle entame une nouvelle traduction, je la pensais décidée à coucher sur papier sa vie différente, à témoigner qu’on peut être arabe, libanaise, répudiée, libraire, athée, drôle, râleuse, amoureuse folle de la littérature, qu’on peut lire ses contemporains – et se désoler de leur platitude -, se référer aux classiques comme on respire – sans le moindre atome d’une quelconque pédanterie -, ou qu’on peut se définir comme traductrice même – et peut-être surtout si – personne n’a jamais lu notre travail. Ainsi Aaliya n’existe pas ? Il fallait l’inventer. Elle était nécessaire.
  • Christlbouquine 28/06/2022
    Aaliya Saleh a soixante douze ans et les cheveux bleus suite à une mauvaise utilisation de son shampooing. Ancienne libraire, elle vit seule dans son appartement au cœur de Beyrouth où elle traduit, pour son propre plaisir, ses auteurs favoris selon un rituel bien établi. Femme indépendante, elle n’a jamais cédé aux carcans de la société libanaise. Aaliya se remémore un certain nombre de souvenirs, de sa jeunesse à aujourd’hui, avec une pointe de nostalgie mais non sans humour. Les vies de papier fait partie de ces romans dans lesquels on plonge avec délectation et dont on émerge avec difficulté. C’est une ode à la littérature, mais aussi à la liberté et un chant d’amour pour un pays en guerre et meurtri. Le personnage d’Aaliya est attachant et on la suit avec plaisir dans ses déambulations au cœur de Beyrouth et de ses souvenirs tantôt mélancoliques, comme par exemple lorsqu’elle se souvient de son amie Hannah, tantôt plus drôles comme lorsqu’elle évoque la relation avec sa famille ou ses voisines. Le roman est plein de remarques très justes sur les relations amicales, familiales, sociales. Et si Aaliya vit seule, entourée de ses livres, on ne sent jamais chez elle la moindre... Aaliya Saleh a soixante douze ans et les cheveux bleus suite à une mauvaise utilisation de son shampooing. Ancienne libraire, elle vit seule dans son appartement au cœur de Beyrouth où elle traduit, pour son propre plaisir, ses auteurs favoris selon un rituel bien établi. Femme indépendante, elle n’a jamais cédé aux carcans de la société libanaise. Aaliya se remémore un certain nombre de souvenirs, de sa jeunesse à aujourd’hui, avec une pointe de nostalgie mais non sans humour. Les vies de papier fait partie de ces romans dans lesquels on plonge avec délectation et dont on émerge avec difficulté. C’est une ode à la littérature, mais aussi à la liberté et un chant d’amour pour un pays en guerre et meurtri. Le personnage d’Aaliya est attachant et on la suit avec plaisir dans ses déambulations au cœur de Beyrouth et de ses souvenirs tantôt mélancoliques, comme par exemple lorsqu’elle se souvient de son amie Hannah, tantôt plus drôles comme lorsqu’elle évoque la relation avec sa famille ou ses voisines. Le roman est plein de remarques très justes sur les relations amicales, familiales, sociales. Et si Aaliya vit seule, entourée de ses livres, on ne sent jamais chez elle la moindre aigreur mais bien au contraire plutôt une grande bienveillance même si cela ne vaut pas dire une grande naïveté. Si la vie ne l’a pas épargnée, Aaliya a su conserver sa liberté sans jamais céder aux injonctions de sa famille, de la société ou aux commérages, construisant sa vie autour de la littérature et assumant d’avoir été quittée par un mari dont elle ne garde pas un souvenir mémorable. Elle jette un œil à la fois empathique mais sans concession sur ses contemporains mais aussi sur sa propre vie, ses choix ou ses manquements. L’auteur se glisse avec délectation dans la peau de cette femme septuagénaire, qui ne cache rien de sa vie et de ses sentiments et qui rempli sa solitude de littérature. C’est un magnifique roman qui donne envie de découvrir l’œuvre de ce merveilleux conteur.
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  • Laudun 27/06/2022
    "je me suis enfuie en littérature." Une phrase qui résume le livre. Le portrait attachant d'une femme de soixante-douze ans, ex-libraire et traductrice, rebelle à sa manière. Le plaisir de retrouver des citations de livres aimés et une fin dynamique inattendue, "une épiphanie".
  • Patrijob 19/02/2022
    Aaliya est assurément un personnage comme je les aime. Beyrouthine dans l'âme, elle nous raconte sa ville et ses nombreuses métamorphoses, son imprévisibilité, ses blessures de guerre. À 72 ans et à la faveur du premier jour de l'an, elle se penche sur son passé de femme libanaise un brin irrévérencieuse et obsessionnelle. Ancienne libraire, Aaliya traduit des ouvrages étrangers en Arabe depuis 50 ans mais s'est toujours refusée à les présenter à l'édition. Elle les conserve dans des boîtes qu'elle empile dans le petit appartement qu'elle loue au centre-ville... Une vie de papier. Mariée à 16 ans et presqu'aussitôt répudiée à son grand soulagement, non-croyante, elle bouscule les codes et s'en trouve à part, en décalage avec une société qu'elle observe avec détachement. Ses rapports avec sa famille et particulièrement avec sa mère, sont compliqués. Elle fuit la compagnie de ses voisines et ne se sent en sécurité que dans son bon vieux fauteuil de lecture. Seule Hannah a compté pour elle, sa seule intime, la seule à qui elle en a trop dit, partie trop tôt... Toutes ses pensées sont étayées par de solides références littéraires que j'ai cherché à aprofondir avec beaucoup d'intérêt. Je me suis vraiment attachée à ce personnage qui, en plus de m'émouvoir, a... Aaliya est assurément un personnage comme je les aime. Beyrouthine dans l'âme, elle nous raconte sa ville et ses nombreuses métamorphoses, son imprévisibilité, ses blessures de guerre. À 72 ans et à la faveur du premier jour de l'an, elle se penche sur son passé de femme libanaise un brin irrévérencieuse et obsessionnelle. Ancienne libraire, Aaliya traduit des ouvrages étrangers en Arabe depuis 50 ans mais s'est toujours refusée à les présenter à l'édition. Elle les conserve dans des boîtes qu'elle empile dans le petit appartement qu'elle loue au centre-ville... Une vie de papier. Mariée à 16 ans et presqu'aussitôt répudiée à son grand soulagement, non-croyante, elle bouscule les codes et s'en trouve à part, en décalage avec une société qu'elle observe avec détachement. Ses rapports avec sa famille et particulièrement avec sa mère, sont compliqués. Elle fuit la compagnie de ses voisines et ne se sent en sécurité que dans son bon vieux fauteuil de lecture. Seule Hannah a compté pour elle, sa seule intime, la seule à qui elle en a trop dit, partie trop tôt... Toutes ses pensées sont étayées par de solides références littéraires que j'ai cherché à aprofondir avec beaucoup d'intérêt. Je me suis vraiment attachée à ce personnage qui, en plus de m'émouvoir, a su me faire voyager et me faire partager la vie des libanais.e.s. Un coup de coeur, vraiment. 💕
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