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L'étrange destin de Wangrin
Date de parution : 01/02/1992
Éditeurs :
10/18

L'étrange destin de Wangrin

Date de parution : 01/02/1992

Amadou Hampaté Bâ, grand défenseur de la tradition orale africaine, raconte ici l'histoire de Wangrin, l’homme qui parviendra à se hisser au sommet de la puissance et de la fortune...

Amadou Hampaté Bâ, grand défenseur de la tradition orale africaine, raconte ici l'histoire de Wangrin, l’homme qui parviendra à se hisser au sommet de la puissance et de la fortune en bravant impunément la chance. Il réussira même le suprême exploit de rouler les "Dieux de la Brousse" : Messieurs-les-Administrateurs...

Amadou Hampaté Bâ, grand défenseur de la tradition orale africaine, raconte ici l'histoire de Wangrin, l’homme qui parviendra à se hisser au sommet de la puissance et de la fortune en bravant impunément la chance. Il réussira même le suprême exploit de rouler les "Dieux de la Brousse" : Messieurs-les-Administrateurs coloniaux ! Mais il arrive que les dieux se fâchent...

Écrivain, historien, ethnologue et poète, Amadou Hampaté Bâ est aussi l'un des plus grands spécialistes de la culture peule et un conteur au talent formidable.

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EAN : 9782264017581
Code sériel : 785
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 384
Format : 177 x 108 mm
EAN : 9782264017581
Code sériel : 785
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 384
Format : 177 x 108 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Dombrow01 01/11/2021
    Le destin de Wangrin raconte l'histoire authentique quoique anonyme, d'un fonctionnaire malien de l'administration coloniale française. Le personnage est ambigu, c'est un mélange de Robin des Bois et de simple crapule, puisqu'il dit ne voler que les riches, blancs ou noirs. Il redistribue aux pauvres, mais en partie par intérêt puisque ses obligés deviennent ses oreilles et l'informent de tout ce qui se passe en ville. On apprend énormément sur la vie quotidienne au Sahel, sur les croyances locales, qui se mélangent d'ailleurs harmonieusement avec la religion. On va à la mosquée, mais on n'oublie pas de consulter un marabout avant toute décision importante. Si c'était un roman, on demanderait à l'auteur de faire plus court car la fin traîne en longueur. On n'apprend plus rien, on attend juste que le livre se termine, et c'est dommage d'en arriver là après avoir découvert autant de choses au début. La postface de l'auteur est très intéressante et fournit un éclairage précieux sur certains passages.
  • aouatef79 28/02/2021
    "L Étrange destin de Wangrin", est un roman d 'Amadou Hampâté Bâ(1901-1995) .Ce dernier est un écrivain et ethnologue malien .C 'est un grand défenseur de la tradition orale peule.Il jouit d 'une grande estime auprès de l 'intelligentsia africaine et même au-delà .Il est le fils d'une lignée aristocratique .Il a été à l'école coranique et a étudié à l 'école coloniale , l 'école des otages qui est un établissement conçu spécialement par les autorités coloniales afin de donner une instruction aux enfants des notables locaux pour servir dans l 'administration et pour tenir en respect leurs parents de toute révolte ou rébellion . Il a une immense culture puisée dans la tradition orale peule grâce aux contes des griots, des vieux et vieilles, des marabouts .Il est né curieux de tout ce qui touche à la culture africaine : contes, fables, histoires, proverbes .Il a consacré sa vie à sauver de l'oubli les trésors de la tradition orale du monde peul . l''auteur a fait la connaissance de Wangrin à l 'école des otages. Il racontera sa vie étonnante dans le roman éponyme .Il est le principal protagoniste de celui-ci .Il s' agit d 'une personne intelligente... "L Étrange destin de Wangrin", est un roman d 'Amadou Hampâté Bâ(1901-1995) .Ce dernier est un écrivain et ethnologue malien .C 'est un grand défenseur de la tradition orale peule.Il jouit d 'une grande estime auprès de l 'intelligentsia africaine et même au-delà .Il est le fils d'une lignée aristocratique .Il a été à l'école coranique et a étudié à l 'école coloniale , l 'école des otages qui est un établissement conçu spécialement par les autorités coloniales afin de donner une instruction aux enfants des notables locaux pour servir dans l 'administration et pour tenir en respect leurs parents de toute révolte ou rébellion . Il a une immense culture puisée dans la tradition orale peule grâce aux contes des griots, des vieux et vieilles, des marabouts .Il est né curieux de tout ce qui touche à la culture africaine : contes, fables, histoires, proverbes .Il a consacré sa vie à sauver de l'oubli les trésors de la tradition orale du monde peul . l''auteur a fait la connaissance de Wangrin à l 'école des otages. Il racontera sa vie étonnante dans le roman éponyme .Il est le principal protagoniste de celui-ci .Il s' agit d 'une personne intelligente , rusée , usant de roueries , se rend indispensable aux administrateurs coloniaux qu 'il sert comme interprète .Il a agi de façon que tout passe par lui .Il s 'est rendu le maître des lieux .Il joue et roule ses chefs et s 'enrichit à leurs dépends .Il est arrivé à dégommer tous les fonctionnaires locaux qu 'il estime serviles .Avec ses ruses , il est arrivé à faire fortune et à accéder aux cimes de la société .Il est jalousé et ses ennemis font tout s 'en prendre à lui . Ils y arriveront à le pousser vers la sortie et à quitter son poste . Mais Wangrin est une personne magnanime et ce qu 'il prend chez les riches et les arrivistes , il le distribue aux pauvres, aux démunis .Il est du côté des gens dans le besoin . Il est resté égal à lui-même quelque soient les circonstances .Jovial , gai .Il lui arrive de rire de lui-même ; Sacré Wangrin ! Vraiment sympathique et généreux . En fin de compte , l 'auteur a usé d 'une langue limpide et haute en couleur, imprégnée de tout l 'héritage des conteurs et des griots de l 'Afrique . Un grand auteur d 'Afrique , un conteur hors pair, un sage pétri d 'humanisme, tolérant et d 'une grande noblesse d 'âme !
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  • jlvlivres 18/01/2021
    « L’Etrange Destin de Wangrin» (1973, Union Générale d’Editions, 439 p.). C’est l’histoire de Wangrin, l’homme qui parviendra à se hisser en haut de la fortune et de la puissance en bravant impunément la chance. « Wangrin était filou, certes, mais son âme n'était pas insensible. ». Il a suivi « l'école des otages » ainsi nommée car l’administration y envoyait de force tous les fils de chefs. Le but étant de leur donner un enseignement et (éventuellement) créer une élite mais aussi de calmer les contestations. Donc pour Wangrin, « son cœur était habité par une intense volonté de gagner de l'argent par tous les moyens afin de satisfaire une convoitise innée, mais il n'était point dépourvu de bonté, de générosité et même de grandeur. Les pauvres et tous ceux auxquels ils étaient venus en aide dans le secret en savaient quelque chose. Son comportement, cynique envers les puissants et les favorisés de la fortune, ne manquait cependant jamais d'une certaine élégance ». Il sort donc de l’école avec un « certificat d'études primaires indigènes » (cf le président camerounais Ahmadou Ahidjo). Malin, il se place sous le signe du dieu « Gongoloma Soké », dieu bizarre et ambigu car... « L’Etrange Destin de Wangrin» (1973, Union Générale d’Editions, 439 p.). C’est l’histoire de Wangrin, l’homme qui parviendra à se hisser en haut de la fortune et de la puissance en bravant impunément la chance. « Wangrin était filou, certes, mais son âme n'était pas insensible. ». Il a suivi « l'école des otages » ainsi nommée car l’administration y envoyait de force tous les fils de chefs. Le but étant de leur donner un enseignement et (éventuellement) créer une élite mais aussi de calmer les contestations. Donc pour Wangrin, « son cœur était habité par une intense volonté de gagner de l'argent par tous les moyens afin de satisfaire une convoitise innée, mais il n'était point dépourvu de bonté, de générosité et même de grandeur. Les pauvres et tous ceux auxquels ils étaient venus en aide dans le secret en savaient quelque chose. Son comportement, cynique envers les puissants et les favorisés de la fortune, ne manquait cependant jamais d'une certaine élégance ». Il sort donc de l’école avec un « certificat d'études primaires indigènes » (cf le président camerounais Ahmadou Ahidjo). Malin, il se place sous le signe du dieu « Gongoloma Soké », dieu bizarre et ambigu car « à la fois bon et mauvais, sage et libertin ». Il se place aussi dans (ou plutôt au détriment de) l’administration en tant que « écrivain temporaire à titre essentiellement précaire et révocable ». Le but c’est faire de l’argent. « La fortune, dit un adage, est comme un saignement de nez. Cela vient sans raison, et s’arrête tout-à-coup, sans qu’on sache pourquoi. ». Wangrin s’intègre brillamment à tous les échelons de la société et étend son influence, sauf envers Racoutié, l’interprète du commandant. En effet, ce dernier parle le «forofiton naspa» (le français des tirailleurs), alors que Wangrin parle le français des «blancs blancs», celui des colons. Wangrin va utiliser des protections occultes et magiques. «Wangrin était devenu telle une mine piège» qui va se révéler très efficace puisque l’interprète est aussitôt ridiculisé et éliminé. Ce qui fait que Wangrin va devenir «la voix et les oreilles» du commandant, le plus haut poste auquel puisse prétendre un autochtone. Un poste d’influence puisqu'il est l’intermédiaire obligatoire entre l’administration française et les représentants du peuple africain, surtout quelqu’un qui gère toutes les affaires de la région. Wangrin se crée alors tout un réseau de renseignement et de corruption. Mais tout a une fin «Déjà sa conscience semblait être devenue aphone». La France et l’Allemagne sont entrés en guerre. « Pour les uns, c’était sûrement à cause d’un litige portant sur la terre ; une limite entre champs, entre terrains de chasse ou de cueillette, entre lieux de pêche ou de pâturage ou autre chose de ce genre ; peut-être des troupeaux allemands avaient-ils pénétré sans autorisation dans les prairies françaises ? Pour d’autres, il ne pouvait s’agir que d’une question de femmes ». Une bonne occasion pour lui de s’enrichir en vendant des bœufs destinés à nourrir les troupes. Wangrin est cependant rattrapé par sa prédiction et il s’enfonce dans la débauche et se met à boire. Pire, il perd la pierre de Gongoloma-sooké qui le protégeait des mauvais sorts. Il meurt dans la misère.
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  • LecturesdeVoyage 15/11/2020
    J’avais entamé « L’étrange destin de Wangrin » de l’écrivain malien Amadou Hampaté Bâ dans l’avion qui m’emmenait vers Bamako. Je continuais de lire chaque soir un chapitre sur la chaise longue au bord de la piscine de l’hôtel après avoir nagé quelques longueurs pour me détendre de ma journée de travail. Je commençais à tomber sous le charme, non seulement du style, mélange captivant d’ironie et de tradition, d’Hampaté Bâ, mais aussi du personnage de Wangrin, cet interprète dans l’administration coloniale, un roublard qui piège les officiels français, s’enrichit et fait profiter le peuple malien de ses largesses. Il faisait un peu penser à un Robin des Bois africain. Un soir, je pris un taxi pour assister à un spectacle de poésie-slam à l’Institut Français de Bamako. J’avais déjà pris goût dans un café-spectacle de Ouagadougou à cette forme de poésie plus rythmée, percutante et engagée que les textes d’anthologie que nous lisions sur les bancs de l’école secondaire. J’étais donc curieux de découvrir les talents maliens. Je fus notamment séduit par les textes de la jeune Hadizatou Dao. Je me souviens d’un slam qui fustigeait la corruption, comment elle gangrène la société malienne, des plus hautes sphères du... J’avais entamé « L’étrange destin de Wangrin » de l’écrivain malien Amadou Hampaté Bâ dans l’avion qui m’emmenait vers Bamako. Je continuais de lire chaque soir un chapitre sur la chaise longue au bord de la piscine de l’hôtel après avoir nagé quelques longueurs pour me détendre de ma journée de travail. Je commençais à tomber sous le charme, non seulement du style, mélange captivant d’ironie et de tradition, d’Hampaté Bâ, mais aussi du personnage de Wangrin, cet interprète dans l’administration coloniale, un roublard qui piège les officiels français, s’enrichit et fait profiter le peuple malien de ses largesses. Il faisait un peu penser à un Robin des Bois africain. Un soir, je pris un taxi pour assister à un spectacle de poésie-slam à l’Institut Français de Bamako. J’avais déjà pris goût dans un café-spectacle de Ouagadougou à cette forme de poésie plus rythmée, percutante et engagée que les textes d’anthologie que nous lisions sur les bancs de l’école secondaire. J’étais donc curieux de découvrir les talents maliens. Je fus notamment séduit par les textes de la jeune Hadizatou Dao. Je me souviens d’un slam qui fustigeait la corruption, comment elle gangrène la société malienne, des plus hautes sphères du gouvernement jusque dans la vie des écoliers. Tout bien pesé, la roublardise qui avait permis à Wangrin de tirer son épingle du jeu au temps de la colonie et de se moquer de la superbe des Français, n’était-elle pas devenue une chape de plomb paralysant le Mali et bouchant les horizons de sa jeunesse ? Je ne vais pas tenter une longue dissertation sur l’influence de la colonisation sur la corruption en Afrique, mais je trouvais le contraste entre les deux textes fascinant. Après le spectacle de slam, je terminai la lecture du récit d’Hampaté Bâ avec autant de plaisir, mais peut-être un peu plus de recul, notamment lorsque Wangrin, ayant quitté l’administration après s’être attiré trop d’ennemis, se lance dans les affaires, mène grand train, avant de décliner, emporté par l’alcool et les plaisirs. Il mourra pauvre, mais lors de son enterrement, même ses adversaires les plus acharnés, viendront rendre hommage à son glorieux parcours.
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  • TiboLexie 07/07/2020
    L'histoire de Wangrin commence par une scolarité brillante. Son statut d'homme lettré dans cette période coloniale lui permettra d'être sous les ordres du commandant de cercle. Toutefois, animé d'une ambition dévorante, l'homme développe très vite des envies de grandeur et de puissance. Ainsi, son premier fait d'armes est d'obtenir le renvoi de l'interprète en poste après qu'il a commis l'imprudence de le défier en public. Wangrin occupera sa place suite à cette disgrâce. C'est le début d'une incroyable épopée, faite d'intrigues et de coups bas, dans les arcanes du pouvoir colonial et local. Mais, la roue tourne et on finit bien souvent anéanti par les éléments avec lesquels on travaille. Aussi, les victimes de ce roublard, par une étrange coïncidence se croiseront, puis se concerteront, afin d'user des mêmes méthodes pour se venger de lui. le début de la décadence ? Portrait d'un homme pour qui la fin justifie les moyens. En toile de fond, l'administration coloniale française en Afrique, en confrontation avec les réalités et les usages locaux. Un chef d'oeuvre intemporel !
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Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…