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Mauvaise pente
Philippe Gerval (traduit par)
Date de parution : 19/03/2009
Éditeurs :
10/18

Mauvaise pente

Philippe Gerval (traduit par)
Date de parution : 19/03/2009
Crimes et châtiments à l'Irlandaise !

Sous la pluie battante d’une existence dévastée et brisée, Grace Quinn décide, après des années d’épreuves, de reprendre le contrôle de sa vie. Elle écrase son mari, un pochard brutal...

Sous la pluie battante d’une existence dévastée et brisée, Grace Quinn décide, après des années d’épreuves, de reprendre le contrôle de sa vie. Elle écrase son mari, un pochard brutal et alcoolique, condamne les volets de sa ferme irlandaise et part à la découverte d’elle-même. Mue par le souvenir d’un...

Sous la pluie battante d’une existence dévastée et brisée, Grace Quinn décide, après des années d’épreuves, de reprendre le contrôle de sa vie. Elle écrase son mari, un pochard brutal et alcoolique, condamne les volets de sa ferme irlandaise et part à la découverte d’elle-même. Mue par le souvenir d’un bonheur fugace et l’espoir d’une seconde chance, c’est vers son fils Martin, parti refaire sa vie à Dublin, qu’elle se tourne. Mais dans cet exil illusoire, Grace est encore de trop. Déchirée entre l'aveu et la solitude, elle apprendra que dire, c’est déjà commencer à revivre... Prix Femina 2001, Mauvaise pente est le magnifique portrait d’une femme en quête d’elle-même, le récit d’une chute libératrice.

« Peu de premiers romans sont aussi stupéfiants d'intelligence, de complexité polyphonique et de tendresse désolée que cette Mauvaise pente, qui nous entraîne au bout de sa nuit. »
Frédéric Vitoux, Le Nouvel Observateur

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EAN : 9782264046819
Code sériel : 4232
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 384
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264046819
Code sériel : 4232
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 384
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Lilubelle 17/03/2024
    Dans Mauvaise pente, Keith Ridgway dresse le portrait d’une société encore empreinte d’Église et de traditions jusque dans la constitution du pays. C’est l’histoire de Grace Quinn. Elle tue son mari avec préméditation et se réfugie chez son fils Martin, à Dublin. Ce dernier a quitté le foyer dès le lendemain de son coming-out, battu à sang par son père. Quel quotidien a pu amener Grace à commettre l’irréparable ? La narration du sombre drame familial des Quinn est plombée par une météo défavorable. Elle est toujours absente des spots publicitaires de l’office de tourisme irlandais or il pleut beaucoup dans le pays en février. Grace est perdue dans cette grisaille, cette boue qui colle aux pieds même dans la capitale, auprès d’un fils enfin retrouvé mais distant. Un autre fil rouge ponctue cette fiction. On est en 1992 pendant l’affaire X. Une jeune fille violée à 14 ans est empêchée d’avorter en Angleterre. On l’assigne à résidence de neuf mois avec ses parents. Ce fait divers remet en avant la fracture sociale sur la question de l’avortement en Irlande. De nombreuses manifestations en Europe ont lieu dont une, le samedi 22 février 1992 à Dublin, à laquelle participera Grace Quinn. C’est là, peut-être grâce à la plume de Keith Ridway, qu’un rayon de soleil semblerait percer. Effacer la fracture entre villes et campagnes, entre l’Irlande d’hier et d’aujourd’hui, en écoutant et en défendant ces figures féminines malmenées dans la société patriarcale catholique. Des progrès ont été faits depuis avec le droit à l’ivg depuis 2018 même si l’accès reste complexe avec de fortes inégalités territoriales, la légalisation du mariage pour les couples de même sexe en 2015. Il est regrettable que la révision d’articles de la Constitution datant de 1937 concernant les termes sexistes sur la famille et le droit des femmes ait été rejetée par referendum ce 9 mars dernier témoignant d’une frilosité générale sur les avancées sociales en Europe.Dans Mauvaise pente, Keith Ridgway dresse le portrait d’une société encore empreinte d’Église et de traditions jusque dans la constitution du pays. C’est l’histoire de Grace Quinn. Elle tue son mari avec préméditation et se réfugie chez son fils Martin, à Dublin. Ce dernier a quitté le foyer dès le lendemain de son coming-out, battu à sang par son père. Quel quotidien a pu amener Grace à commettre l’irréparable ? La narration du sombre drame familial des Quinn est plombée par une météo défavorable. Elle est toujours absente des spots publicitaires de l’office de tourisme irlandais or il pleut beaucoup dans le pays en février. Grace est perdue dans cette grisaille, cette boue qui colle aux pieds même dans la capitale, auprès d’un fils enfin retrouvé mais distant. Un autre fil rouge ponctue cette fiction. On est en 1992 pendant l’affaire X. Une jeune fille violée à 14 ans est empêchée d’avorter en Angleterre. On l’assigne à résidence de neuf mois avec ses parents. Ce fait divers remet en avant la fracture sociale sur la question de l’avortement en Irlande. De nombreuses manifestations en Europe ont lieu dont une, le samedi 22 février 1992 à Dublin, à laquelle participera Grace Quinn. C’est...
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  • AnneMarieLA 27/08/2022
    Si la verte Irlande suggérée par l’illustration de couverture s’oppose à l’atmosphère sombre qui imprègne tout le roman, en revanche l’impression d’isolement et de solitude qui se dégage de la photo des vertes prairies est bien à l’image de la vie du personnage principal : Grace. Grace, comme en exil en Irlande, ayant coupé les ponts avec sa famille anglaise pour suivre Michael Quinn, « elle avait toujours été l’étrangère, l’Anglaise, une Anglaise assez cinglée pour être venue s’installer ici ». Grace qui a vu disparaître son jeune fils Sean à cause d’une minute d’inattention, dont la vie conjugale a été brisée, devenue victime des coups par lesquels son époux alcoolique voulait lui faire expier ce qu’il considérait comme un crime, Grace seule, sans protection ni possibilité de confidence après la fuite de son fils Martin à Dublin, seule face à l’unique solution pour échapper à son calvaire et seule enfin à Dublin face à Martin, un Martin devenu un étranger, plus affecté par l’absence de son ami Henry que par le sort de sa mère. Grace, murée dans son silence, « elle sentait que toutes ces choses, ces séparations, étaient survenues parce qu’elle avait laissé ce silence gris s’installer sur elle, qu’elle avait tout fait pour le retenir, parce qu’elle le respirait, qu’elle l’avait accueilli en elle et ne connaissait rien d’autre » Grace, qui « s’était retirée du monde », enfermée dans le secret qui la hante «je voulais le cracher, je l’ai avalé" Les seuls personnages aux yeux desquels elle existe et avec lesquels elle prend plaisir à échanger sont Sean, le journaliste roublard et inquiétant (mais son intérêt est dicté par l’envie de tirer un scoop de leurs conversations), puis Brady l’ enquêteur « les sentiments qu’il éprouvait pour Grace étaient ceux d’un père, d’un frère ou d’un frère aimant » (mais c’est un policier qui doit passer outre ses sentiments personnels), Philip, l’ami de Martin (mais on ne sait quels motifs poussent cet homme jeune à s’interesser à elle, une femme si différente), et Ida, sa logeuse ( mais on se demande aussi si la sollicitude qu’elle lui témoigne ne prend pas sa source dans la chance que Grace, seule pensionnaire féminine parmi de nombreux hommes, lui offre de satisfaire son habitude du bavardage ). Ce sont ces deux derniers personnages qui l’entoureront lors de la dernière scène, s’inquiéteront de son état, lui donneront le bras pour défiler alors que son fils Martin sera en dehors du cortège des manifestants, la repérant de loin, puis détournant son regard et s’éloignant en silence. Un roman d’une portée universelle sur la chute progressive de l’individu dans la solitude par l’effacement du regard des autres, par la perte des liens familiaux mais qui s’inscrit dans une société contemporaine où l’homosexualité commence à trouver sa place dans la vie urbaine, dans l’actualité irlandaise secouée en 1992 par l’affaire de l’adolescente X***, violée et enceinte et par l’interdiction qui lui avait été faite de quitter le sol irlandais pour aller se faire avorter en Angleterre . Se rejoignent dans le dénouement le destin de trois femmes victimes de la « machine à broyer » : Grace, arrêtée par la police, et la jeune fille morte dans l’accident de voiture causé par son mari , dont le visage se superpose dans l’esprit de Grace à celui de X***, broyée par un système de lois archaïque . Un roman sans effets pathétiques d’où le bonheur est absent, d’une noirceur lancinante, sur un monde où les êtres semblent s’effacer dans la grisaille.Si la verte Irlande suggérée par l’illustration de couverture s’oppose à l’atmosphère sombre qui imprègne tout le roman, en revanche l’impression d’isolement et de solitude qui se dégage de la photo des vertes prairies est bien à l’image de la vie du personnage principal : Grace. Grace, comme en exil en Irlande, ayant coupé les ponts avec sa famille anglaise pour suivre Michael Quinn, « elle avait toujours été l’étrangère, l’Anglaise, une Anglaise assez cinglée pour être venue s’installer ici ». Grace qui a vu disparaître son jeune fils Sean à cause d’une minute d’inattention, dont la vie conjugale a été brisée, devenue victime des coups par lesquels son époux alcoolique voulait lui faire expier ce qu’il considérait comme un crime, Grace seule, sans protection ni possibilité de confidence après la fuite de son fils Martin à Dublin, seule face à l’unique solution pour échapper à son calvaire et seule enfin à Dublin face à Martin, un Martin devenu un étranger, plus affecté par l’absence de son ami Henry que par le sort de sa mère. Grace, murée dans son silence, « elle sentait que toutes ces choses, ces séparations, étaient survenues parce qu’elle avait laissé ce silence gris s’installer sur elle, qu’elle avait...
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  • RobertB 12/10/2020
    L'Irlande...Ses paysages magnifiques, sa population accueillante... Vous qui y projetez un déplacement touristique, passez votre chemin ! Car ce livre dépeint l'île sous un jour particulièrement maussade. Il y pleut à chaque page et les paysages décrits le sont avec une morosité collante qui plombe tout désir de découverte. En outre, les personnages sont presque tous des arriérés rustiques, animés par un conservatisme buté et qui passent leur temps à boire ou prier Dieu. L'intérêt de l'ouvrage est ailleurs, dans l'analyse des rapports qui relient les quatre protagonistes principaux. L'épouse, d'abord, une femme battue qui finit par tuer son mari en lui roulant dessus. le fils ensuite, chassé du foyer par le même mari lorsqu'il eut dévoilé son homosexualité et qui vit désormais à Dublin au sein de la communauté gay. Il faut y ajouter un journaliste, ami du fils, qui, ayant compris la situation, est tenaillé entre sa conscience et l'envie de faire son métier. On termine par un policier très empathique, pas non plus pressé au vu des circonstances, de mettre l'épouse meurtrière sous les verrous. On se demande qui, du policier ou du journaliste va finalement entraîner la chute de l'épouse, mais en définitive, c'est le fils qui dénoncera sa mère, par veulerie et aussi par conformisme, comme si l'irlandais était à tout jamais incapable de s'extraire de sa gangue sociale.On devine cependant que l'arrestation de la mère est un prélude à une contestation forte contre une société patriarcale de plus en plus vilipendée et qu'elle ouvre un nouveau chapitre plus qu'elle ne le referme. Sinon, ne vous y trompez pas, l'Irlande c'est très beau. Vraiment...L'Irlande...Ses paysages magnifiques, sa population accueillante... Vous qui y projetez un déplacement touristique, passez votre chemin ! Car ce livre dépeint l'île sous un jour particulièrement maussade. Il y pleut à chaque page et les paysages décrits le sont avec une morosité collante qui plombe tout désir de découverte. En outre, les personnages sont presque tous des arriérés rustiques, animés par un conservatisme buté et qui passent leur temps à boire ou prier Dieu. L'intérêt de l'ouvrage est ailleurs, dans l'analyse des rapports qui relient les quatre protagonistes principaux. L'épouse, d'abord, une femme battue qui finit par tuer son mari en lui roulant dessus. le fils ensuite, chassé du foyer par le même mari lorsqu'il eut dévoilé son homosexualité et qui vit désormais à Dublin au sein de la communauté gay. Il faut y ajouter un journaliste, ami du fils, qui, ayant compris la situation, est tenaillé entre sa conscience et l'envie de faire son métier. On termine par un policier très empathique, pas non plus pressé au vu des circonstances, de mettre l'épouse meurtrière sous les verrous. On se demande qui, du policier ou du journaliste va finalement entraîner la chute de l'épouse, mais en définitive, c'est le fils qui dénoncera sa mère,...
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  • fanfan50 22/09/2019
    Je viens de relire ce livre que j'avais acheté à sa sortie chez Phébus libretto et que j'avais aimé. Bien sûr 18 ans plus tard, je ne m'en souvenais plus que vaguement. J'ai à nouveau aimé la peinture de cette femme, Grace, qui vit dans un village perdu de la campagne irlandaise avec un homme qui ne l'aime plus et qui la bat. Martin, leur fils, il l'a chassé de la maison en apprenant son homosexualité. Cela commence mal et c'est tout du long comme cela mais la peinture du ressenti des personnages est extraordinaire. Le drame survient dans la vie de Grace - un drame à la portée de nous toutes. C'est triste mais bien décrit.
  • Sydola 09/02/2018
    Grâce, mariée à un homme violent avec un fort penchant pour l'alcool, vit dans une ferme dans la campagne irlandaise. Alors que son mari Mickaël rentre d'une soirée passée au pub, Grace prend sa voiture et le tue alors qu'il se recueillait à l'endroit même où il avait fauché une jeune fille. En le tuant, elle met fin à la souffrance, la douleur, la peur qui faisaient son quotidien. Une fois les obsèques passées, elle quitte sa campagne pour s'installer à Dublin chez son fils Martin. Mais le fils qu'elle retrouve n'est pas celui avec qui elle avait une grande complicité. Et c'est lors d'une soirée dans un pub avec la survenance d'un événement qui va la perturber que Grâce va quitter son fils et s'installer chez Ida Talbot, une logeuse veuve mais empathique à qui elle dira ce qu'elle a fait. Alors qu'elle repasse chez son fils, celui ci lui reproche la mort de son père... Elle repart donc. Il est question du comportement du fils qui rejette sa mère et qui l'a dénonce à la police alors qu'il a subi la violence de cet homme quand il a annoncé son homosexualité. En parallèle de cette question de justice face à la mort donnée de façon intentionnelle pour se libérer du joug d'un époux violent, il est fait référence à la question de l'avortement en Irlande et notamment quand une grossesse est le "fruit" d'un viol.Grâce, mariée à un homme violent avec un fort penchant pour l'alcool, vit dans une ferme dans la campagne irlandaise. Alors que son mari Mickaël rentre d'une soirée passée au pub, Grace prend sa voiture et le tue alors qu'il se recueillait à l'endroit même où il avait fauché une jeune fille. En le tuant, elle met fin à la souffrance, la douleur, la peur qui faisaient son quotidien. Une fois les obsèques passées, elle quitte sa campagne pour s'installer à Dublin chez son fils Martin. Mais le fils qu'elle retrouve n'est pas celui avec qui elle avait une grande complicité. Et c'est lors d'une soirée dans un pub avec la survenance d'un événement qui va la perturber que Grâce va quitter son fils et s'installer chez Ida Talbot, une logeuse veuve mais empathique à qui elle dira ce qu'elle a fait. Alors qu'elle repasse chez son fils, celui ci lui reproche la mort de son père... Elle repart donc. Il est question du comportement du fils qui rejette sa mère et qui l'a dénonce à la police alors qu'il a subi la violence de cet homme quand il a annoncé son homosexualité. En parallèle de cette question de justice face à la mort donnée...
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Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…