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Tout ce qui est solide se dissout dans l'air
Carine Chichereau (traduit par)
Date de parution : 16/03/2017
Éditeurs :
10/18

Tout ce qui est solide se dissout dans l'air

Carine Chichereau (traduit par)
Date de parution : 16/03/2017
Dans ce roman d’un réalisme incroyable, McKeon relate la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, qui marquera le début de la chute de l’empire soviétique.
Dans un minuscule appartement de Moscou, un petit prodige de neuf ans joue silencieusement du piano pour ne pas déranger les voisins. Dans une usine de banlieue, sa tante travaille... Dans un minuscule appartement de Moscou, un petit prodige de neuf ans joue silencieusement du piano pour ne pas déranger les voisins. Dans une usine de banlieue, sa tante travaille à la chaîne sur des pièces de voiture et tente de faire oublier son passé de dissidente. Dans un hôpital... Dans un minuscule appartement de Moscou, un petit prodige de neuf ans joue silencieusement du piano pour ne pas déranger les voisins. Dans une usine de banlieue, sa tante travaille à la chaîne sur des pièces de voiture et tente de faire oublier son passé de dissidente. Dans un hôpital non loin de là, un chirurgien s'étourdit dans le travail pour ne pas penser à son mariage brisé. Dans la campagne biélorusse, un jeune garçon observe les premières lueurs de l'aube, une aube rouge, belle, étrange, inquiétante. Nous sommes le 26 avril 1986. Dans la centrale de Tchernobyl, quelque chose vient de se passer. Le monde ne sera plus jamais le même.
 
 
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EAN : 9782264068804
Code sériel : 5186
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 456
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264068804
Code sériel : 5186
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 456
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Papiercrepon 25/09/2021
    Un roman fait de personnages magnifiques, derrière leur apparente banalité. Des personnages si bien campés que j’avais envie de les connaître, de les retrouver sans tarder en fin de journée, de saisir la moindre brèche de leurs parcours brisés. Des destins brisés par la catastrophe de Tchernobyl, élément clé de l’intrigue, mais pas seulement : c’est toute l’horreur du régime totalitaire soviétique qui apparaît en creux. La vie moscovite désabusée. Rares sont les espaces de liberté ; faible est la place laissée aux émotions. Trois hommes - Gregori le médecin confirmé, Antiom le jeune paysan, Evgueni l’enfant prodige - mais surtout une femme. Ancienne journaliste devenue paria du régime, Maria est extrêmement attachante avec son fragile courage, son abnégation, ses doutes, ses sentiments déglingués. Le genre de personnage féminin qui me fait intimement vibrer. L’écriture est sèche, brute. Pourtant elle a quelque chose de chaud et d’attendrissant. Parfait mélange pour raconter ces vies poignantes. Des histoires de plus en plus bouleversantes à mesure que le récit se déroule. Le texte dégage une certaine lenteur ; il est même reposant. Et l’approche intime, au cœur des individus, permet beaucoup de profondeur. De saisir des vies ordinaires dans un contexte dramatique. Un roman superbe, tout en finesse,... Un roman fait de personnages magnifiques, derrière leur apparente banalité. Des personnages si bien campés que j’avais envie de les connaître, de les retrouver sans tarder en fin de journée, de saisir la moindre brèche de leurs parcours brisés. Des destins brisés par la catastrophe de Tchernobyl, élément clé de l’intrigue, mais pas seulement : c’est toute l’horreur du régime totalitaire soviétique qui apparaît en creux. La vie moscovite désabusée. Rares sont les espaces de liberté ; faible est la place laissée aux émotions. Trois hommes - Gregori le médecin confirmé, Antiom le jeune paysan, Evgueni l’enfant prodige - mais surtout une femme. Ancienne journaliste devenue paria du régime, Maria est extrêmement attachante avec son fragile courage, son abnégation, ses doutes, ses sentiments déglingués. Le genre de personnage féminin qui me fait intimement vibrer. L’écriture est sèche, brute. Pourtant elle a quelque chose de chaud et d’attendrissant. Parfait mélange pour raconter ces vies poignantes. Des histoires de plus en plus bouleversantes à mesure que le récit se déroule. Le texte dégage une certaine lenteur ; il est même reposant. Et l’approche intime, au cœur des individus, permet beaucoup de profondeur. De saisir des vies ordinaires dans un contexte dramatique. Un roman superbe, tout en finesse, définitivement humaniste.
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  • auxpetitespepites 01/02/2021
    Prenons le temps pour ce roman intense, qui ne laissera personne de marbre ! Entrez dans la ronde de destins disparates lors de la catastrophe de Tchernobyl. Un chassé croisé qui permet de comprendre en profondeur l'ampleur de ce cataclysme. On y suit une famille demeurant à côté de la centrale qui va être frappée de plein fouet par les répercussions de l'accident nucléaire ; un chirurgien envoyé sur les lieux au débotté, qui va immédiatement prendre la mesure du désastre et va se battre à contre courant pour alerter les autochtones et les autorités sur les conséquences sanitaires de l'incendie ; on y suit aussi une femme, sa sœur et son neveu qui tentent de s'en sortir malgré le climat politique étouffant et l'insécurité angoissante, au travail comme dans la rue. De toutes parts, l'incertitude, la douleur, la déchéance physique, l'appréhension du lendemain, sans parler de la déchirante solitude des personnes contaminées. Tant de laissés pour compte... Un livre qui donne à voir la catastrophe de l'intérieur et ses contrecoups que ce soit de nature sanitaire, écologique ou économique. Comme si on y était. Attention, âme sensibles s'abstenir ! On ne peut que frémir d'horreur devant cette tragédie humaine :... Prenons le temps pour ce roman intense, qui ne laissera personne de marbre ! Entrez dans la ronde de destins disparates lors de la catastrophe de Tchernobyl. Un chassé croisé qui permet de comprendre en profondeur l'ampleur de ce cataclysme. On y suit une famille demeurant à côté de la centrale qui va être frappée de plein fouet par les répercussions de l'accident nucléaire ; un chirurgien envoyé sur les lieux au débotté, qui va immédiatement prendre la mesure du désastre et va se battre à contre courant pour alerter les autochtones et les autorités sur les conséquences sanitaires de l'incendie ; on y suit aussi une femme, sa sœur et son neveu qui tentent de s'en sortir malgré le climat politique étouffant et l'insécurité angoissante, au travail comme dans la rue. De toutes parts, l'incertitude, la douleur, la déchéance physique, l'appréhension du lendemain, sans parler de la déchirante solitude des personnes contaminées. Tant de laissés pour compte... Un livre qui donne à voir la catastrophe de l'intérieur et ses contrecoups que ce soit de nature sanitaire, écologique ou économique. Comme si on y était. Attention, âme sensibles s'abstenir ! On ne peut que frémir d'horreur devant cette tragédie humaine : tous ces innocents : paysans, pompiers, personnel soignant, techniciens de la centrale, militaires pour ne citer qu'eux, sacrifiés, sans protections ou recommandations, pour nettoyer, soigner, et cacher l'ampleur du désastre , et dont la mort inéluctable nous hantera longtemps. Mais c'est aussi un livre qui raconte la vie qui malgré tout continue : l'éducation des enfants, un bon repas partagé, le plaisir de discuter avec son prochain, l'espoir d'obtenir une bourse pour le conservatoire ou encore l'organisation de réunions clandestines politiques. Et puis bien sûr l'amour ! Quel meilleur liant pour redonner espoir dans la vie ? Des rencontres, des séparations, des souvenirs heureux ; l'amour des femmes pour leurs maris, d'enfants pour leurs parents, d'un couple amoureux qui se cherche et s'espère ! L'élan de ce roman se trouve dans cette dualité : continuer à vivre avec le poids de cette tragédie. Dépasser l'anéantissement et trouver le courage d'avancer. Un livre aussi sur le dévouement de ceux qui n'ont pas tenté de fuir, mais qui se sont battus pour aider et sauver ce qui pouvait l'être. C'est donc au final un roman qui est un bel hommage à ces héros du quotidien, qui nous offre la sensation de mieux les connaître, de ne pas lâcher prise, et de leur rendre la place qui leur est due. Un roman tragique et passionnant, richement documenté qu'on à peine à lâcher : un livre à lire pour ne pas oublier. Pour aller plus loin, je vous conseille ardemment de lire " Les supplications " de Svetlana Alexievitch, un documentaire percutant sur la catastrophe de Tchernobyl, un livre saisissant réunissant des témoignages (bureaucrates, soignants, paysans, veuves...), apportant des explications, pour tenter de comprendre, et qui rend un hommage à tout un peuple, devenu paria de l'humanité.
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  • BooksCooks 10/11/2020
    McKeon a écrit un roman poignant et personnel; il raconte l'horreur avec tendresse, les menaces avec douceur, la violence avec poésie. "Alors nous sommes retournés à ce que nous savions si bienfaire: observer, nous bercer de fragiles espoirs avec de temps à autre un moment de grâce ou de chance. " Un premier roman captivant, une description de l'accident édifiante et malheureusement d'actualité.
  • christinebeausson 29/06/2020
    Ce que l'on peut retenir de la vie à Moscou dans les années 80, la crise cardiaque de Brejnev en 1982 qui a mis fin au népotisme qu'il avait organisé ou laissé s'organiser, les pales efforts de ses successeurs, déjà malades au moment de leurs prises de fonction Andropov (82-84) et Tchernenko (84-85), pour faire évoluer le système, le jeune et énergique dirigeant de 54 ans, Mikhaïl Gorbatchev devenu le premier secrétaire du Parti, il lança la glasnost, (« publicité des débats », politique d'informations libres) et la pérestroïka (« restructuration », nouvelle politique économique et sociale), avec trois principaux objectifs ... Changer l’économie en adoptant la propriété privée ... Démocratiser le système politique en favorisant le pluralisme politique ... Limiter l’armement qui revient trop cher au budget. Ce qu'on peut retenir de ce qu'il reste d'un manuel destiné aux soldats de cette glorieuse république : "la braguette du pantalon doit être perpendiculaire à la ceinture, les crans de la fermeture seront débarrassés de tout corps étranger et nettoyés deux fois par semaine avec une brosse a dents. Le pli du pantalon doit démarrer à mi cuisse et descendre jusqu'au bas de la jambe sans dévier." ... important quand il s'agit de défendre la patrie ! Ce qu'on... Ce que l'on peut retenir de la vie à Moscou dans les années 80, la crise cardiaque de Brejnev en 1982 qui a mis fin au népotisme qu'il avait organisé ou laissé s'organiser, les pales efforts de ses successeurs, déjà malades au moment de leurs prises de fonction Andropov (82-84) et Tchernenko (84-85), pour faire évoluer le système, le jeune et énergique dirigeant de 54 ans, Mikhaïl Gorbatchev devenu le premier secrétaire du Parti, il lança la glasnost, (« publicité des débats », politique d'informations libres) et la pérestroïka (« restructuration », nouvelle politique économique et sociale), avec trois principaux objectifs ... Changer l’économie en adoptant la propriété privée ... Démocratiser le système politique en favorisant le pluralisme politique ... Limiter l’armement qui revient trop cher au budget. Ce qu'on peut retenir de ce qu'il reste d'un manuel destiné aux soldats de cette glorieuse république : "la braguette du pantalon doit être perpendiculaire à la ceinture, les crans de la fermeture seront débarrassés de tout corps étranger et nettoyés deux fois par semaine avec une brosse a dents. Le pli du pantalon doit démarrer à mi cuisse et descendre jusqu'au bas de la jambe sans dévier." ... important quand il s'agit de défendre la patrie ! Ce qu'on peut retenir des existences dans la grande république ... de simples existences qui ont vu leurs vies bousculées par le 26 avril 1986 ... car tout ce qui est solide (comme nos existences) se dissout dans l'air comme ce qui est dit dans le manifeste communiste ... "Tout ce qui était solide, bien établi, se volatilise, tout ce qui était sacré se trouve profané, et à la fin les hommes sont forcés de considérer d'un œil détrompé la place qu'ils tiennent dans la vie, et leurs rapports mutuels." Ce qu'on peut retenir de ce qui est encore nommé l'accident de Tchernobyl ... ces vies fracassées, mutilées, endeuillées ... parce qu'on n'a pas voulu voir ce qui se passait, on n'a pas voulu écouter les voix discordantes qui s'élevaient pour prendre la mesure de ce qui venait de se passer ... l'impensable, l'insensé, ce qui n'était pas prévisible parce qu'on ne voulait pas l'imaginer. Le temps a passé les solutions ne sont toujours pas trouvées, on continue à ne pas se poser de questions sur ce qui ne peut pas se reproduire, sur ce qu'on ne veut pas imaginer .... On redécouvre une anecdote comme une autre, celle de Mathias Rust qui le 28 mai 1987 a atterri dans un petit monomoteur à côté de la place rouge de Moscou, juste pour promouvoir la paix dans le monde. Pourrait on aujourd'hui renouveler cette expérience ? Cela aurait il plus de répercussion pour faire revenir l'espoir ?
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  • Brooklyn_by_the_sea 12/12/2019
    C'est un Irlandais qui écrit un roman dont l'histoire se situe en URSS, en Avril 1986, au moment où le réacteur n°4 explose à Tchernobyl. On suit différents personnages, à Moscou, à Prypiat, à Minsk, qui se croisent ou s'entrecroisent au gré du récit, mais l'intrigue a finalement peu d'importance. Le roman porte avant tout sur la catastrophe nucléaire, sa gestion calamiteuse en raison du déni de son ampleur et de l'incapacité des autorités à y faire face seules (hors de question, en pleine guerre froide, de demander conseil aux pays occidentaux). J'ai appris beaucoup de choses terrifiantes sur ce sujet, et j'ai bien aimé son aspect technique. Par contre, j'ai été très agacée par le portrait très négatif que l'auteur dresse du peuple soviétique : des êtres vils prêts à toutes les traîtrises et bassesses, des rustres alcooliques et violents, qui meurent de faim mais jettent les restes de nourriture à la poubelle ( !? ). Certes, la vie en URSS n'était peut-être pas aussi "fun" que dans le bloc de l'Ouest, mais cette propagande anti-soviétique me paraît irrespectueuse envers les citoyens des ex-Républiques, qui n'étaient, à mon sens, ni pires ni meilleurs que les Occidentaux. Enfin, McKeon prend le temps... C'est un Irlandais qui écrit un roman dont l'histoire se situe en URSS, en Avril 1986, au moment où le réacteur n°4 explose à Tchernobyl. On suit différents personnages, à Moscou, à Prypiat, à Minsk, qui se croisent ou s'entrecroisent au gré du récit, mais l'intrigue a finalement peu d'importance. Le roman porte avant tout sur la catastrophe nucléaire, sa gestion calamiteuse en raison du déni de son ampleur et de l'incapacité des autorités à y faire face seules (hors de question, en pleine guerre froide, de demander conseil aux pays occidentaux). J'ai appris beaucoup de choses terrifiantes sur ce sujet, et j'ai bien aimé son aspect technique. Par contre, j'ai été très agacée par le portrait très négatif que l'auteur dresse du peuple soviétique : des êtres vils prêts à toutes les traîtrises et bassesses, des rustres alcooliques et violents, qui meurent de faim mais jettent les restes de nourriture à la poubelle ( !? ). Certes, la vie en URSS n'était peut-être pas aussi "fun" que dans le bloc de l'Ouest, mais cette propagande anti-soviétique me paraît irrespectueuse envers les citoyens des ex-Républiques, qui n'étaient, à mon sens, ni pires ni meilleurs que les Occidentaux. Enfin, McKeon prend le temps de poser son récit... et ce temps est parfois un peu long. Mais l'originalité du sujet mérite toutefois de s'y arrêter quelque peu ; dommage qu'il y manque un peu d'Humanité.
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Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…