Mais si ses influences occidentales sont assumées et citées (Edgar Poe, Conan Doyle…), Ranpo donne très vite à son œuvre une tournure tout à fait unique, mêlant macabre, érotisme et grotesque, dans de courts récits d’une noirceur psychologique remarquable comme La Chenille, La Bête aveugle ou Le Lézard noir (adapté au théâtre par Yukio Mishima), devenus des classiques de la littérature japonaise. Père du mouvement ero guro nansensusss, son univers marquera durablement tous genres de littérature, mais aussi le cinéma (de La Bête aveugle de Yasuzô Masumura à Inju de Barbet Schroeder) ou le manga (Suehiro Maruo).