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Vers l'abîme
Corinna Gepner (traduit par)
Date de parution : 21/09/2017
Éditeurs :
10/18

Vers l'abîme

Corinna Gepner (traduit par)
Date de parution : 21/09/2017
Un chef d’œuvre satirique, scandaleux et visionnaire sur l’Allemagne de Weimar, brûlé par les nazis et censuré depuis, qui ressort enfin en version intégrale. Un véritable événement.
À Berlin, Jakob Fabian se livre à une critique féroce de la société allemande sous la République de Weimar, lieu de toutes les débauches et de tous les compromis. Désespéré... À Berlin, Jakob Fabian se livre à une critique féroce de la société allemande sous la République de Weimar, lieu de toutes les débauches et de tous les compromis. Désespéré par la veulerie de ses contemporains, il pressent l’approche du désastre, mais reste incapable d’agir et de s’engager.
Un roman décapant,...
À Berlin, Jakob Fabian se livre à une critique féroce de la société allemande sous la République de Weimar, lieu de toutes les débauches et de tous les compromis. Désespéré par la veulerie de ses contemporains, il pressent l’approche du désastre, mais reste incapable d’agir et de s’engager.
Un roman décapant, qui parvient à conjuguer l’ironie, la compassion et la poésie singulière d’une modernité déboussolée.

« Sans doute l'une des dix fins de roman les plus déroutantes de la littérature mondiale. En un mot comme en cent, Vers l'abîme est un chef-d’œuvre. » Jérôme Dupuis, L’Express
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EAN : 9782264069566
Code sériel : 5237
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 312
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264069566
Code sériel : 5237
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 312
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Levant 23/02/2024
    La lecture de pareil ouvrage inscrit au fond de son lecteur une forme de malaise. Celui-ci a été publié pour la première fois en 1931, partiellement censuré par son éditeur qui le jugeait par trop indécent, et brûlé par les nazis en 1933. Mais l’inquiétude qu’il inflige à son lecteur est en rapport avec un rapprochement que l’on serait tenté de faire avec le contexte géo politique du moment sur notre vieux continent. Quand dans les années 30 les plus lucides, ou les plus courageux, voyaient poindre la sourde menace de la montée du nazisme, et des conséquences funestes que l’on connaît, l’époque que nous vivons nous laisse quant à elle envisager quelques similitudes avec cet autre dictateur, un peu plus à l’est celui-là, et qui met l’Europe à l’épreuve de sa démocratie. Le héros de Erich Kästner évolue dans une société qui par insouciance affichée veut en réalité d’une part se purger du souvenir de la terrible guerre passée d’à peine quelques années, mépriser la crise économique qui s’en est suivie et se voiler la face quant à la terrible menace à laquelle son pays et l’Europe entière devaient faire face. Rééditer de nos jours dans son intégralité cet ouvrage est non seulement révélateur de l’état d’esprit de la société allemande dans les années trente mais aussi une alerte sur la fragilité de la paix. En tout temps. Avec ce titre qui a valeur d’urgence permanente, espérons encore que la démocratie parvenue au bord du gouffre ne fera pas pour une fois un grand pas en avant. L’auteur a pour ce qui le concerne voulu donner à son ouvrage un dénouement qui coupe court à toute supputation et laisse le lecteur tirer les enseignements de ce qu’humaine nature est capable de faire. La légèreté du style est parfois plus alarmante que toute gravité dans le discours. La lecture de pareil ouvrage inscrit au fond de son lecteur une forme de malaise. Celui-ci a été publié pour la première fois en 1931, partiellement censuré par son éditeur qui le jugeait par trop indécent, et brûlé par les nazis en 1933. Mais l’inquiétude qu’il inflige à son lecteur est en rapport avec un rapprochement que l’on serait tenté de faire avec le contexte géo politique du moment sur notre vieux continent. Quand dans les années 30 les plus lucides, ou les plus courageux, voyaient poindre la sourde menace de la montée du nazisme, et des conséquences funestes que l’on connaît, l’époque que nous vivons nous laisse quant à elle envisager quelques similitudes avec cet autre dictateur, un peu plus à l’est celui-là, et qui met l’Europe à l’épreuve de sa démocratie. Le héros de Erich Kästner évolue dans une société qui par insouciance affichée veut en réalité d’une part se purger du souvenir de la terrible guerre passée d’à peine quelques années, mépriser la crise économique qui s’en est suivie et se voiler la face quant à la terrible menace à laquelle son pays et l’Europe entière devaient faire face. Rééditer de nos jours dans son intégralité cet ouvrage est...
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  • Grilhou 19/09/2023
    Nous voici à Berlin années 30. Il faut rapatrier pour nous , non allemands, les images rares que nous avons de cette période étrange de l'Allemagne. Pour ma part j'ai essayé de me figurer la Potsdamer Platz avec ses tramways et la cohue de véhicules qui imposa l'installation de premier feu tricolore au monde. Il faut aussi rapatrier la culture allemande de l'époque, très centrée sur le social, le "Gemeinsam" cet être ensemble si particulier que nous ne connaissons pas en France et qui explique les liens entre le héros Fabian, son ami étudiant Labude et tous ces personnages secondaires se distinguant par des mœurs étranges . Il faut aussi réintégrer la folie des cabarets (l'ange bleu), la folle créativité de l'époque (le cinéma de Babelsberg ) et enfin le culte omniprésent du corps humain. Mais voilà, tout cet édifice social est bien fragile. Le mark ne vaut plus rien, la débauche devient générale (alcool; drogues, sexe..) Cet univers décadent est le vrai personnage central de ce roman plus pamphlet pour les uns qu'œuvée littéraire. Je trouve pour ma part qu'il a toute sa place comme œuvre témoin de ce temps décadent à côté des peintures d'Otto Dix ou de la musique de Schönberg. Beaucoup y voient la fin d'un monde ainsi que les prémisses des horreurs totalitaires à venir imposée par le national socialisme. Roman très allemand par cette sorte de magnétisme pour la chute, le déclin, la fatalité du destin qui entraîne inéluctablement à la perte. Cette mélancolie sociale trompe sa vacuité par la torpeur des plaisirs artificiels, comme si la religion et l'école étaient devenus inopérants dans ce monde de Weimar pour soutenir quelque espoir pour le futur. Evidemment ce livre est un avertissement clair. Quel courage ou quel désenchantement at-il fallu à E Kastner pour rédiger ces lignes....Nous voici à Berlin années 30. Il faut rapatrier pour nous , non allemands, les images rares que nous avons de cette période étrange de l'Allemagne. Pour ma part j'ai essayé de me figurer la Potsdamer Platz avec ses tramways et la cohue de véhicules qui imposa l'installation de premier feu tricolore au monde. Il faut aussi rapatrier la culture allemande de l'époque, très centrée sur le social, le "Gemeinsam" cet être ensemble si particulier que nous ne connaissons pas en France et qui explique les liens entre le héros Fabian, son ami étudiant Labude et tous ces personnages secondaires se distinguant par des mœurs étranges . Il faut aussi réintégrer la folie des cabarets (l'ange bleu), la folle créativité de l'époque (le cinéma de Babelsberg ) et enfin le culte omniprésent du corps humain. Mais voilà, tout cet édifice social est bien fragile. Le mark ne vaut plus rien, la débauche devient générale (alcool; drogues, sexe..) Cet univers décadent est le vrai personnage central de ce roman plus pamphlet pour les uns qu'œuvée littéraire. Je trouve pour ma part qu'il a toute sa place comme œuvre témoin de ce temps décadent à côté des peintures d'Otto Dix ou de...
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  • Christlbouquine 28/08/2023
    Publié en 1931, Vers l’abîme met en scène deux jeunes amis dans la République de Weimar : Jakob Fabian et Stephan Labude. Le premier travaille dans une agence de publicité, le second est plutôt aisé grâce à son père avocat. Jakob traverse la vie sans beaucoup d’illusions. Avoir traversé la guerre de 14/18 a laissé quelques traces chez le jeune homme, aussi bien physiques puisqu’il a une maladie cardiaque que psychiques. Et puis la situation économique du pays en ces années 30 est plutôt préoccupante. Jakob et Stéphan multiplient les sorties dans les cabarets, les ateliers d’artistes ou les bordels, fréquentant des jeunes femmes très libérées et ont de nombreuses conversations sur l’avenir de l’Allemagne alors que le nazisme monte. Ce roman, devenu un classique, a eu une histoire mouvementée ! Censuré en 1931, il fera partie des ouvrages voués au feu en 1933. Il nous est pourtant heureusement parvenu, dans une édition complète agrémentée de plusieurs postfaces de l’auteur et de l’éditeur qui éclairent l’œuvre. Le titre laisse évidemment peu de doute sur le pessimisme de l’auteur et le contenu le confirme. Jakob est le témoin d'une époque décadente et d’une catastrophe annoncée. Il est aussi un personnage plutôt apathique, qui assiste sans beaucoup de réaction à ce qui se passe. C’est d’ailleurs un jeune homme sans beaucoup d’ambition, qui travaille sans chercher à faire carrière et qui subit plus qu’il n’agit. Mais cela ne l’empêche pas de jeter un œil lucide et désabusé sur ses contemporains et sur ce monde qui se délite. Les dialogues entre Jakob et Stephan sont emprunts de cynisme et d’un réalisme désenchanté quant aux mœurs de leurs contemporains. Leurs errances, de jour comme de nuit, vont conduire le lecteur au cœur d’une société interlope où tous les vices sont présents et où l’égoïsme est la norme. Erich Kästner se fait ici un observateur très fin d’une époque qui a conduit vers l’inéluctable. Il précise toutefois dans la préface qui accompagne la nouvelle édition datée de 1946 et qu’il reprendra en 1950 : “ Ce livre, qui dépeint ce qu’était autrefois la grande ville, n’est pas un album de photographies mais une satire. Il ne décrit pas ce qui existait, il exagère. Le moraliste ne cherche pas à rendre une image fidèle de son époque, il lui tend un miroir déformant. Et pour ce faire, il ne peut trouver mieux que le procédé légitime de la caricature.” Si l’auteur revendique la caricature, le récit assume aussi sa capacité d’analyse de l’échec d’une politique qui a conduit, avec d’autres facteurs, à la montée du nazisme. Un roman à découvrir. Publié en 1931, Vers l’abîme met en scène deux jeunes amis dans la République de Weimar : Jakob Fabian et Stephan Labude. Le premier travaille dans une agence de publicité, le second est plutôt aisé grâce à son père avocat. Jakob traverse la vie sans beaucoup d’illusions. Avoir traversé la guerre de 14/18 a laissé quelques traces chez le jeune homme, aussi bien physiques puisqu’il a une maladie cardiaque que psychiques. Et puis la situation économique du pays en ces années 30 est plutôt préoccupante. Jakob et Stéphan multiplient les sorties dans les cabarets, les ateliers d’artistes ou les bordels, fréquentant des jeunes femmes très libérées et ont de nombreuses conversations sur l’avenir de l’Allemagne alors que le nazisme monte. Ce roman, devenu un classique, a eu une histoire mouvementée ! Censuré en 1931, il fera partie des ouvrages voués au feu en 1933. Il nous est pourtant heureusement parvenu, dans une édition complète agrémentée de plusieurs postfaces de l’auteur et de l’éditeur qui éclairent l’œuvre. Le titre laisse évidemment peu de doute sur le pessimisme de l’auteur et le contenu le confirme. Jakob est le témoin d'une époque décadente et d’une catastrophe annoncée. Il est aussi un personnage plutôt...
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  • ThibaultMarconnet 11/05/2021
    L'Allemagne a la gueule de bois Le roman sombre et lucide d'Erich Kästner nous plonge en plein coeur des années folles, et force est de constater que, derrière ses mimiques de clown triste, l'Allemagne ne rit pas tant que cela. La république de Weimar, rongée de l'intérieur par l'inflation galopante et le poison du ressentiment, se prépare à bondir comme une vipère à la tête des nations qui l'ont humiliée, suite au fâcheux traité de Versailles. Nombreux sont ceux qui feignent de l'ignorer, trop heureux de s'étourdir en vaines festivités. Un jeune homme est là, cependant, qui observe avec quelque mépris le manège débridé qui se joue autour de lui : il se nomme Jakob Fabian. Dans cette farandole d'esprits désinvoltes qui passent leur temps en momeries, les grimaces de gaieté ne sont plus qu'un trompe-l'oeil. le champagne coule à flots, mais l'Allemagne se réveillera bientôt avec une sacrée gueule de bois. Fabian déambule dans ce Berlin interlope, fait semblant de s'amuser, mais le coeur n'y est pas. Il n'a rien d'un héros, et la virilité surjouée des futurs apprentis nationaux-socialistes ne l'impressionne guère. Fabian est un moraliste qui ne se fait plus d'illusions sur l'écroulement des valeurs humaines, bien plus terrible que l'effondrement du cours du mark. La fête enragée qui bat son plein a un amer goût de défaite. Mais Fabian n'écoute déjà plus ces lointains flonflons qui ont la sonorité lugubre et inévitable d'une prochaine messe des morts. © Thibault Marconnet Le 11 mai 2021L'Allemagne a la gueule de bois Le roman sombre et lucide d'Erich Kästner nous plonge en plein coeur des années folles, et force est de constater que, derrière ses mimiques de clown triste, l'Allemagne ne rit pas tant que cela. La république de Weimar, rongée de l'intérieur par l'inflation galopante et le poison du ressentiment, se prépare à bondir comme une vipère à la tête des nations qui l'ont humiliée, suite au fâcheux traité de Versailles. Nombreux sont ceux qui feignent de l'ignorer, trop heureux de s'étourdir en vaines festivités. Un jeune homme est là, cependant, qui observe avec quelque mépris le manège débridé qui se joue autour de lui : il se nomme Jakob Fabian. Dans cette farandole d'esprits désinvoltes qui passent leur temps en momeries, les grimaces de gaieté ne sont plus qu'un trompe-l'oeil. le champagne coule à flots, mais l'Allemagne se réveillera bientôt avec une sacrée gueule de bois. Fabian déambule dans ce Berlin interlope, fait semblant de s'amuser, mais le coeur n'y est pas. Il n'a rien d'un héros, et la virilité surjouée des futurs apprentis nationaux-socialistes ne l'impressionne guère. Fabian est un moraliste qui ne se fait plus d'illusions sur l'écroulement des valeurs humaines, bien plus...
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  • MademoiselleBouquine 10/09/2020
    Allemagne, début des années 30. La Première Guerre mondiale a déjà plus de dix ans, mais le pays en porte encore les cicatrices, ne parvient jamais tout à fait à en détourner le regard, et tente de s'en distraire, sans grand résultat. La société se tord, se déchire, s'abuse dans des distractions stériles et en perd de vue l'indéniable : on court tout droit à la catastrophe. Les gens s'ignorent, s'aveuglent, se ruinent et se corrompent, les égoïsmes se consolident et les indifférences se renforcent. On se corrompt, se compromet, produit du discours haineux et laisse les divisions couver leurs débordements futurs. Ça a l'air sombre ? Ça l'est. Ça l'est sans doute d'autant plus que ces pensées sortent tout droit de l'esprit du protagoniste de ce roman, Jakob Fabian, jeune vétéran de la guerre, brillant et surtout incompris, errant dans les rues de Berlin. On le constate très vite : c'est un protagoniste profondément désabusé qu'on suit ici, consterné par les veuleries d'une population sclérosée par le chômage, le vice et l'agressivité, incapable de dialoguer, et pas loin d'être mûre pour les pires dérives. Le roman pourrait s'arrêter là, déverser toute sa déception et son mal du siècle (compréhensible) et se refermer dans un tonitruant plaidoyer pour l'ouverture d'esprit et l'engagement. Mais Kästner fait bien mieux que ça, et embrasse avec flamboiement le genre de la satire, de la parodie, déploie des trésors d'humour et de créativité pour aboutir à un texte merveilleusement grinçant, à l'ironie prodigieuse d'intelligence et aux innombrables portraits au vitriol de personnages tous plus pourris et pourtant humains les uns que les autres. On a tout, des époux adultères aux grands snobs inconscients, en passant par les patrons indifférents et les chômeurs désoeuvrés. On regrettera la façon dont sont représentés les quelques personnages féminins (en gros, surtout comme des corps sexualisés, des profiteuses ou des mégères), assez représentatif sans doute d'un début de XXème siècle où l'on fait encore très peu de cas de la parole des femmes. Pour le reste, c'est brillant, absolument hilarant même, avec des scènes d'anthologie qu'on a rarement vues en littérature (je ne me remets personnellement absolument pas du passage dans le bus, pour les connaisseurs). Le texte a l'intérêt tout particulier d'être un témoignage extrêmement précieux (et provocateur) de son époque, objet de toutes les censures possibles et imaginables sous le IIIème Reich, tout en conservant une certaine pertinence, à défaut d'être vraiment actuel. On y reconnaît certains comportements humains assez éternels, certaines dynamiques politiques tout à fait contemporaines, le tout toujours dosé à la perfection, avec juste ce qu'il faut d'intrigue, d'humour et de caricature pour rendre le message aussi évident que naturel. Un roman enflammé (au sens propre comme au sens figuré, étant donné qu'il a fait partie des ouvrages brûlés par le régime nazi), qui a aussi la grâce de ne pas se départir d'une certaine forme de tendresse pour un genre humain qu'il ne déteste pas vraiment, mais qu'il se contente de contempler avec dépit, compassion, et sans doute même un soupçon d'espoir (parce que tant qu'on en rit, c'est bien qu'il en reste, pas vrai ?).Allemagne, début des années 30. La Première Guerre mondiale a déjà plus de dix ans, mais le pays en porte encore les cicatrices, ne parvient jamais tout à fait à en détourner le regard, et tente de s'en distraire, sans grand résultat. La société se tord, se déchire, s'abuse dans des distractions stériles et en perd de vue l'indéniable : on court tout droit à la catastrophe. Les gens s'ignorent, s'aveuglent, se ruinent et se corrompent, les égoïsmes se consolident et les indifférences se renforcent. On se corrompt, se compromet, produit du discours haineux et laisse les divisions couver leurs débordements futurs. Ça a l'air sombre ? Ça l'est. Ça l'est sans doute d'autant plus que ces pensées sortent tout droit de l'esprit du protagoniste de ce roman, Jakob Fabian, jeune vétéran de la guerre, brillant et surtout incompris, errant dans les rues de Berlin. On le constate très vite : c'est un protagoniste profondément désabusé qu'on suit ici, consterné par les veuleries d'une population sclérosée par le chômage, le vice et l'agressivité, incapable de dialoguer, et pas loin d'être mûre pour les pires dérives. Le roman pourrait s'arrêter là, déverser toute sa déception et son mal du siècle (compréhensible) et se...
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Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…