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Vers l'abîme
Corinna Gepner (traduit par)
Date de parution : 21/09/2017
Éditeurs :
10/18

Vers l'abîme

Corinna Gepner (traduit par)
Date de parution : 21/09/2017
Un chef d’œuvre satirique, scandaleux et visionnaire sur l’Allemagne de Weimar, brûlé par les nazis et censuré depuis, qui ressort enfin en version intégrale. Un véritable événement.
À Berlin, Jakob Fabian se livre à une critique féroce de la société allemande sous la République de Weimar, lieu de toutes les débauches et de tous les compromis. Désespéré... À Berlin, Jakob Fabian se livre à une critique féroce de la société allemande sous la République de Weimar, lieu de toutes les débauches et de tous les compromis. Désespéré par la veulerie de ses contemporains, il pressent l’approche du désastre, mais reste incapable d’agir et de s’engager.
Un roman décapant,...
À Berlin, Jakob Fabian se livre à une critique féroce de la société allemande sous la République de Weimar, lieu de toutes les débauches et de tous les compromis. Désespéré par la veulerie de ses contemporains, il pressent l’approche du désastre, mais reste incapable d’agir et de s’engager.
Un roman décapant, qui parvient à conjuguer l’ironie, la compassion et la poésie singulière d’une modernité déboussolée.

« Sans doute l'une des dix fins de roman les plus déroutantes de la littérature mondiale. En un mot comme en cent, Vers l'abîme est un chef-d’œuvre. » Jérôme Dupuis, L’Express
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EAN : 9782264069566
Code sériel : 5237
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 312
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264069566
Code sériel : 5237
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 312
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • ThibaultMarconnet 11/05/2021
    L'Allemagne a la gueule de bois Le roman sombre et lucide d'Erich Kästner nous plonge en plein coeur des années folles, et force est de constater que, derrière ses mimiques de clown triste, l'Allemagne ne rit pas tant que cela. La république de Weimar, rongée de l'intérieur par l'inflation galopante et le poison du ressentiment, se prépare à bondir comme une vipère à la tête des nations qui l'ont humiliée, suite au fâcheux traité de Versailles. Nombreux sont ceux qui feignent de l'ignorer, trop heureux de s'étourdir en vaines festivités. Un jeune homme est là, cependant, qui observe avec quelque mépris le manège débridé qui se joue autour de lui : il se nomme Jakob Fabian. Dans cette farandole d'esprits désinvoltes qui passent leur temps en momeries, les grimaces de gaieté ne sont plus qu'un trompe-l'oeil. le champagne coule à flots, mais l'Allemagne se réveillera bientôt avec une sacrée gueule de bois. Fabian déambule dans ce Berlin interlope, fait semblant de s'amuser, mais le coeur n'y est pas. Il n'a rien d'un héros, et la virilité surjouée des futurs apprentis nationaux-socialistes ne l'impressionne guère. Fabian est un moraliste qui ne se fait plus d'illusions sur l'écroulement des valeurs humaines, bien plus... L'Allemagne a la gueule de bois Le roman sombre et lucide d'Erich Kästner nous plonge en plein coeur des années folles, et force est de constater que, derrière ses mimiques de clown triste, l'Allemagne ne rit pas tant que cela. La république de Weimar, rongée de l'intérieur par l'inflation galopante et le poison du ressentiment, se prépare à bondir comme une vipère à la tête des nations qui l'ont humiliée, suite au fâcheux traité de Versailles. Nombreux sont ceux qui feignent de l'ignorer, trop heureux de s'étourdir en vaines festivités. Un jeune homme est là, cependant, qui observe avec quelque mépris le manège débridé qui se joue autour de lui : il se nomme Jakob Fabian. Dans cette farandole d'esprits désinvoltes qui passent leur temps en momeries, les grimaces de gaieté ne sont plus qu'un trompe-l'oeil. le champagne coule à flots, mais l'Allemagne se réveillera bientôt avec une sacrée gueule de bois. Fabian déambule dans ce Berlin interlope, fait semblant de s'amuser, mais le coeur n'y est pas. Il n'a rien d'un héros, et la virilité surjouée des futurs apprentis nationaux-socialistes ne l'impressionne guère. Fabian est un moraliste qui ne se fait plus d'illusions sur l'écroulement des valeurs humaines, bien plus terrible que l'effondrement du cours du mark. La fête enragée qui bat son plein a un amer goût de défaite. Mais Fabian n'écoute déjà plus ces lointains flonflons qui ont la sonorité lugubre et inévitable d'une prochaine messe des morts. © Thibault Marconnet Le 11 mai 2021
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  • MademoiselleBouquine 10/09/2020
    Allemagne, début des années 30. La Première Guerre mondiale a déjà plus de dix ans, mais le pays en porte encore les cicatrices, ne parvient jamais tout à fait à en détourner le regard, et tente de s'en distraire, sans grand résultat. La société se tord, se déchire, s'abuse dans des distractions stériles et en perd de vue l'indéniable : on court tout droit à la catastrophe. Les gens s'ignorent, s'aveuglent, se ruinent et se corrompent, les égoïsmes se consolident et les indifférences se renforcent. On se corrompt, se compromet, produit du discours haineux et laisse les divisions couver leurs débordements futurs. Ça a l'air sombre ? Ça l'est. Ça l'est sans doute d'autant plus que ces pensées sortent tout droit de l'esprit du protagoniste de ce roman, Jakob Fabian, jeune vétéran de la guerre, brillant et surtout incompris, errant dans les rues de Berlin. On le constate très vite : c'est un protagoniste profondément désabusé qu'on suit ici, consterné par les veuleries d'une population sclérosée par le chômage, le vice et l'agressivité, incapable de dialoguer, et pas loin d'être mûre pour les pires dérives. Le roman pourrait s'arrêter là, déverser toute sa déception et son mal du siècle (compréhensible) et se... Allemagne, début des années 30. La Première Guerre mondiale a déjà plus de dix ans, mais le pays en porte encore les cicatrices, ne parvient jamais tout à fait à en détourner le regard, et tente de s'en distraire, sans grand résultat. La société se tord, se déchire, s'abuse dans des distractions stériles et en perd de vue l'indéniable : on court tout droit à la catastrophe. Les gens s'ignorent, s'aveuglent, se ruinent et se corrompent, les égoïsmes se consolident et les indifférences se renforcent. On se corrompt, se compromet, produit du discours haineux et laisse les divisions couver leurs débordements futurs. Ça a l'air sombre ? Ça l'est. Ça l'est sans doute d'autant plus que ces pensées sortent tout droit de l'esprit du protagoniste de ce roman, Jakob Fabian, jeune vétéran de la guerre, brillant et surtout incompris, errant dans les rues de Berlin. On le constate très vite : c'est un protagoniste profondément désabusé qu'on suit ici, consterné par les veuleries d'une population sclérosée par le chômage, le vice et l'agressivité, incapable de dialoguer, et pas loin d'être mûre pour les pires dérives. Le roman pourrait s'arrêter là, déverser toute sa déception et son mal du siècle (compréhensible) et se refermer dans un tonitruant plaidoyer pour l'ouverture d'esprit et l'engagement. Mais Kästner fait bien mieux que ça, et embrasse avec flamboiement le genre de la satire, de la parodie, déploie des trésors d'humour et de créativité pour aboutir à un texte merveilleusement grinçant, à l'ironie prodigieuse d'intelligence et aux innombrables portraits au vitriol de personnages tous plus pourris et pourtant humains les uns que les autres. On a tout, des époux adultères aux grands snobs inconscients, en passant par les patrons indifférents et les chômeurs désoeuvrés. On regrettera la façon dont sont représentés les quelques personnages féminins (en gros, surtout comme des corps sexualisés, des profiteuses ou des mégères), assez représentatif sans doute d'un début de XXème siècle où l'on fait encore très peu de cas de la parole des femmes. Pour le reste, c'est brillant, absolument hilarant même, avec des scènes d'anthologie qu'on a rarement vues en littérature (je ne me remets personnellement absolument pas du passage dans le bus, pour les connaisseurs). Le texte a l'intérêt tout particulier d'être un témoignage extrêmement précieux (et provocateur) de son époque, objet de toutes les censures possibles et imaginables sous le IIIème Reich, tout en conservant une certaine pertinence, à défaut d'être vraiment actuel. On y reconnaît certains comportements humains assez éternels, certaines dynamiques politiques tout à fait contemporaines, le tout toujours dosé à la perfection, avec juste ce qu'il faut d'intrigue, d'humour et de caricature pour rendre le message aussi évident que naturel. Un roman enflammé (au sens propre comme au sens figuré, étant donné qu'il a fait partie des ouvrages brûlés par le régime nazi), qui a aussi la grâce de ne pas se départir d'une certaine forme de tendresse pour un genre humain qu'il ne déteste pas vraiment, mais qu'il se contente de contempler avec dépit, compassion, et sans doute même un soupçon d'espoir (parce que tant qu'on en rit, c'est bien qu'il en reste, pas vrai ?).
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  • jlvlivres 29/08/2020
    « Vers l’abîme » d’Erich Kästner, traduit par Corinna Gepner (2016, Anne Carrière, 272 p.) a une histoire compliquée. C’est tout d’abord « Der Gang vor die Hunde » (Le Chemin vers la Décadence) publié en 31, puis brulé durant les autodafés de Berlin (mai 33). Entre temps il a été édulcoré en « Fabian. Die Geschichte eines Moralisten » traduit en français sous le titre de « Fabian, Histoire d'un moraliste » (31, Stock, 284 p.). Mièvre texte pour complaire aux censeurs, avant le texte actuel « Et en l'an 1933 mes livres furent brûlés en grande pompe funèbre sur la place de Berlin, près de l'opéra, par un certain Monsieur Goebbels. Le nom de vingt-quatre écrivains allemands, qui devaient être à jamais symboliquement effacés, furent par lui triomphalement proclamés. J'étais le seul des vingt-quatre qui me fus personnellement déplacé pour assister à cette mise en scène éhontée. » (E Kästner, «Kennst du das Land, in dem die Kanonen blühen ? » (Connais-tu le pays où fleurissent les canons?). Kästner est aussi l’auteur de « Emile et les Détectives » histoire d’un garçon d’une douzaine d’années, Emile, à qui on vole son argent dans le train. Arrivé à Berlin, avec... « Vers l’abîme » d’Erich Kästner, traduit par Corinna Gepner (2016, Anne Carrière, 272 p.) a une histoire compliquée. C’est tout d’abord « Der Gang vor die Hunde » (Le Chemin vers la Décadence) publié en 31, puis brulé durant les autodafés de Berlin (mai 33). Entre temps il a été édulcoré en « Fabian. Die Geschichte eines Moralisten » traduit en français sous le titre de « Fabian, Histoire d'un moraliste » (31, Stock, 284 p.). Mièvre texte pour complaire aux censeurs, avant le texte actuel « Et en l'an 1933 mes livres furent brûlés en grande pompe funèbre sur la place de Berlin, près de l'opéra, par un certain Monsieur Goebbels. Le nom de vingt-quatre écrivains allemands, qui devaient être à jamais symboliquement effacés, furent par lui triomphalement proclamés. J'étais le seul des vingt-quatre qui me fus personnellement déplacé pour assister à cette mise en scène éhontée. » (E Kästner, «Kennst du das Land, in dem die Kanonen blühen ? » (Connais-tu le pays où fleurissent les canons?). Kästner est aussi l’auteur de « Emile et les Détectives » histoire d’un garçon d’une douzaine d’années, Emile, à qui on vole son argent dans le train. Arrivé à Berlin, avec d’autres enfants, il poursuit le voleur, Monsieur Grundeis, et reçoit une récompense car cette personne avait déjà cambriolé des banques. Histoire très moralisatrice, vendue à deux millions d’exemplaires, et portée à l’écran. Je note cela ici, car lors d’une exposition consacrée aux autodafés nazis, devant la liste des auteurs condamnés, de jeunes allemands se sont étonnés et ont demandé pourquoi les nazis brulaient les livres tels que « Emile et les détectives ». La ré-édition du livre initial « Der Gang vor die Hunde » par Anne Carrière permet de se remettre dans l’ambiance du Berlin des années 30. Ne pas oublier que le roman est sorti en 31, alors que Hitler ne prend le pouvoir qu’en 33. Fabian Jakob, à 32 ans, est docteur en littérature allemande du XVIIIe siècle. F.G. Klopstock et G.E. Lessing, ce sont les Roux et Combaluzier (ou Chaffoteaux et Maury) de la littérature (allemande du début du siècle). Hauts les cœurs et place à l’intelligence. Heureusement la fin du siècle rattrape le début. J.W. Goethe, F. von Schiller, puis C.M. Wieland et G.C. Lichtenberg qui viennent apporter fantastique et humour (grinçant). On est dans les années 30, chômage et misère, il n’est plus temps de rester oisif Fabian va faire de la publicité, avec une prédilection pour les bars louches et des demoiselles légères. Tout ceci avec son ami Stephan Labude (spécialiste de G.E. Lessing). C’est sans compter sans son suicide (balle dans la tête), tout ça parce que sa femme Leda le trompe. (Ce que c’est que de vivre dans un siècle romantique). Cette impression romantique est en opposition totale avec le milieu berlinois de l’époque. C’est ce qui fait la force du livre. La première partie est une critique féroce de la République de Weimar, et du Berlin des années 30, lieu de toutes les débauches et de toutes les compromissions. Les deux compères vont de bordels en maisons de passe, toutes aussi sordides où les femmes sont souvent là parce qu’il faut bien manger. On découvre même, à travers Irene Moll, un bordel d’hommes, où les femmes viennent assouvir leurs envies. Il y a aussi ces établissements où des demeurés, voire carrément des aliénés, se produisent, à la grande joie du public. L’ensemble me fait beaucoup penser à ces tableaux du groupe de peinture de « La Nouvelle Objectivité » (Neue Sachlichkeit) apparu en Allemagne dans les années 20, avec en particulier Otto Dix, George Grosz, Rudolf Schlichter et Hans Grundig. Directement issus du mouvement Dada, et surtout sortis de l’enfer de la Grande Guerre (cf les premiers tableaux de Otto Dix), ils décrivent très bien l’ambiance des bordels berlinois, avec ces femmes quasiment nues et obscènes, devant un parterre, souvent de notables, universitaires (avec balafre – on se battait encore au sabre) et anciens officiers. Donc un milieu berlinois en pleine crise. Latude est au chômage, Fabian perd son travail. Le mari de Irene Moll, avocat richissime, s’enfuit à l’étranger. Latude remet son travail d’érudit, il est rejeté, d’où son suicide. Fin de l’épisode. Comment pouvait on travailler sur l’Aufklärung dans lequel Dieu n'a pu créer que « le meilleur des mondes possibles » pendant cette République de Weimar où tout s’écroule ? (D’où l’intérêt de bien savoir choisir son sujet de thèse). Il y a aussi les luttes internes à la société « Des prolétaires en uniforme, coiffés de casques à mentonnière, attendaient des prolétaires en civil ». Ouvriers plus ou moins communistes contres ouvriers, luttes avec leur lots de coups de feu, blessés (que les deux compères secourent également). Et dans tout ce tourbillon, il y a 2 ou 3 femmes (sans compter pour Fabian, sa logeuse et sa mère). Irene Moll, la première que l’on rencontre dans le livre. Mariée à un très riche avocat, elle a dans son contrat de mariage la possibilité de ramener qui elle veut chez elle, s’il convient au mari. Manque de chance, la voilà qui tombe amoureuse de Fabian, et que son mari la quitte. Il y a Leda, fiancée à Stefan, mais qui drague un peu n’importe qui ou quoi. Et enfin il y a Cornélia, mariée également, avec grande limousine à chauffeur (un poil indiscret). Serait ce enfin la révélation de l’amour pour Fabian ? il est surprenant que les deux compères, à la morale plus aérienne, aient finalement beaucoup de compassion envers les autres gens (scène du cendrier volé par une gamine, pour l’anniversaire de son père, que Fabian prend en charge –le cendrier, pas le père). Ou bien cet inventeur rencontré, qui va loger chez Fabian (y compris dan son armoire) parce qu’il n’a plus de toit. On sort du livre quelque peu sonné. La débauche berlinoise parait autant une manifestation de l’après guerre que celle d’une société post-dépression boursière. On est juste après la grande période inflationniste de Weimar, avec des taux qui progressent de 1000 milliards de fois en 23. A l’époque du livre, l’inflation est vaincue, mais il n’y a plus grand-chose à acheter, du moins pour une certaine classe. L’expressionniste, pas mal décapité durant la guerre avec la mort de Franz Marc, survit encore avec les poètes Gottfried Benn (« Le Ptoléméen » (95, Gallimard, 228 p.) ou « Double vie » (54, Editions de Minuit, 196 p.) et Hugo Ball (« Tenderenda, le fantasque » (05, Éditions Vagabonde, 30 p.). Les peintres se remettent des horreurs de la guerre (Otto Dix, George Grosz) avant d’attaquer les peintures crues des bordels. Mais les groupes se déplacent vers Vienne avec Oskar Kokoschka, Gustav Klimt et Egon Schiele. L’expressionnisme part de Bavière et éclate en diverses écoles dont Berlin et Vienne. Quant au roman… Il y a bien sûr la grande fresque post 18 avec « Novembre 1918. Une révolution allemande », en 4 tomes (Bourgeois et soldats, Peuple trahi, Retour du front, Karl Rosa) » de Alfred Döblin (initialement chez Viviane Hamy pour les 3 premiers tomes ; puis chez Agone en 4 tomes, soit 480+512+592+732 = 2332 pages). Cela commence avec les derniers jours des allemands en Alsace, puis le Berlin de la misère, des profiteurs de la guerre, et des bourgeois totalement insouciants, avant d’en arriver à la fin du rêve avec Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. Il y a aussi les descriptions de la vie berlinoise avec le monumental « Alexander Platz » (09, Gallimard, 464 p.) ou la triste vie de Franz Biberkopf. Et encore le « A Berlin » de Joseph Roth (03, Anatolia 203 p.). Il est vrai que ses descriptions des bains publics, des gueules cassées et des cadavres dans les morgues laissent pantois. C’est un des premiers aussi à dépeindre l’industrie naissante du spectacle avec ses cabarets plus ou moins interlopes. De par son origine juive de Galicie, aujourd’hui Ukraine, il a aussi assisté à l’arrivée des émigrants juifs, pauvres. Un des rares auteurs allemands de cette époque a avoir déjà dénoncé la montée du nazisme. A signaler de ce même Joseph Roth, la sortie de petits textes « Fraises » dans les Carnets de l’Herne.
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  • lehibook 24/05/2019
    Berlin sous la République de Weimar . Fabian promène son regard désabusé sur une société en décomposition ,on pense à « L’ange Bleu » mais aussi au désespoir souriant de la « Dolce Vita » . Au bord du gouffre , il s’accroche à l’amante , à l’ami , fragiles soutiens qui cèdent un par un ,cependant que sur les murs s’étend la floraison sinistre des croix gammées . Car le désespoir social est la véritable fabrique du monstre, ce fut vrai dans le passé ,ce pourrait l’être encore dans notre futur . Dans ce grand livre la voix d’outre-tombe de Kästner nous prévient .
  • JohnFerguson 02/05/2019
    Ce roman, écrit dans les années 1920, est d'une incroyable lucidité sur les aveuglements d'une nation. A mi-chemin entre la comédie et le drame, aux accents parfois bouffons font de ce roman l'un des plus envoûtant sur l'Allemagne de Weimar, mais se lit aussi en résonnance avec notre époque. Un must.
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