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Vivre et mentir à Téhéran
Cécile Dutheil de la Rochère (auteur, traduit par), Cécile Dutheil de la Rochère (auteur, traduit par)
Date de parution : 16/02/2017
Éditeurs :
10/18

Vivre et mentir à Téhéran

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Cécile Dutheil de la Rochère (auteur, traduit par), Cécile Dutheil de la Rochère (auteur, traduit par)
Date de parution : 16/02/2017
 « Quiconque veut vivre à Téhéran est obligé de mentir. La morale n’entre pas en ligne de compte : mentir à Téhéran est une question de survie. » Ramita Navai...  « Quiconque veut vivre à Téhéran est obligé de mentir. La morale n’entre pas en ligne de compte : mentir à Téhéran est une question de survie. » Ramita Navai explore les secrets de la ville à travers la double vie de ses habitants. Sur l’avenue Vali Asr, on rencontre...  « Quiconque veut vivre à Téhéran est obligé de mentir. La morale n’entre pas en ligne de compte : mentir à Téhéran est une question de survie. » Ramita Navai explore les secrets de la ville à travers la double vie de ses habitants. Sur l’avenue Vali Asr, on rencontre Dariush, un terroriste repenti ; Farideh, une femme divorcée ; Bijan, un trafiquant d’armes ; Leyla, une actrice porno ou encore Somayeh, une jeune fille amoureuse d’un play-boy. Des individus ordinaires, forcés de mener des existences extraordinaires sous un des régimes les plus répressifs au monde. Ramita Navai compose le portrait intime et saisissant d’un Iran tiraillé entre tradition et modernité.
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EAN : 9782264068064
Code sériel : 5177
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 384
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264068064
Code sériel : 5177
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 384
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • pierre4284 02/10/2022
    Voici un livre qu'il convenait de lire maintenant... Un documentaire fouillé, une manière dénuée de compromis de présenter Téhéran, une ville où vivre, quoi qu'on y fasse et quelque soit son milieu social, est aussi dangereux qu'intense. L'autrice s'immisce dans les bas-fonds de cette ville et s'invite dans la diversité de la société. Elle suit des personnages dont le parcours parfois sulfureux et le destin souvent tragique révèlent les mécanismes sociaux contradictoires et arbitraires de l'Iran contemporain.
  • bdelhausse 20/08/2022
    Ramita Navai est une opposante au régime iranien. Il s'agit de s'en souvenir à mesure que l'on progresse dans son livre. On pourrait sans doute dire "opposante aux régimes iraniens". le pouvoir tyrannique du shah, le régime de terreur des mollahs, la révolution islamique... tout cela n'agréee pas Ramita Navai. Un roman à nouvelles, pourrait-on dire. Une série de portraits qui tissent l'image d'une ville cosmopolite, mutliforme, entre laïcité et religion, entre laissez-faire et terreur des Bassidjis, entre modernité et archaïsme, entre pauvreté et opulence obscène, entre technologie et système D... Les personnages se suivent, on passe de quartier en quartier, le long d'une artère mythique de Téhéran: l'avenue Vali Asr, 10 km de long. Une actrice porno, un vieux mafieux, une femme extrêment riche, un activiste... Tous ces portraits sont issus de la réalité, de personnes et de faits divers qui existent, ont existé, et pour lesquels Ramita Navai a changé les noms, les lieux, les dates. Rappelons-nous qu'il ne fait pas bon exprimer ses opinions divergentes en Iran, pays où l'homosexualité est illégale, mais où le lesbianisme est davantage puni que l'homosexualité masculine... et où celui qui pénêtre est moins puni que celui qui est pénétré... y compris lors d'un viol. Quand la religion se mêle du vécu des individus, cela ne donne pas un bon résultat (les USA, pourtant l'opposé affiché de l'Iran, nous le démontrent en ce moment). Le style de Ramita Navai n'est pas toujours aisé. On est davantage dans le récit de faits divers et dans le journalisme que dans le roman. C'est parfois lourd et indigeste. Mais c'est édifiant. Vivre à l'ombre de régimes totalitaires, où tout semble interdit et permis en même temps, c'est cela la terreur, l'espionnage, la délation... Vivre à Téhéran, c'est forcément mentir nous dit Ramita Navai, c'est avoir une part d'ombre en espérant qu'elle ne sera pas démasquée par ceux qui se sont autorisés à posséder un droit de vie et de mort sur autrui.Ramita Navai est une opposante au régime iranien. Il s'agit de s'en souvenir à mesure que l'on progresse dans son livre. On pourrait sans doute dire "opposante aux régimes iraniens". le pouvoir tyrannique du shah, le régime de terreur des mollahs, la révolution islamique... tout cela n'agréee pas Ramita Navai. Un roman à nouvelles, pourrait-on dire. Une série de portraits qui tissent l'image d'une ville cosmopolite, mutliforme, entre laïcité et religion, entre laissez-faire et terreur des Bassidjis, entre modernité et archaïsme, entre pauvreté et opulence obscène, entre technologie et système D... Les personnages se suivent, on passe de quartier en quartier, le long d'une artère mythique de Téhéran: l'avenue Vali Asr, 10 km de long. Une actrice porno, un vieux mafieux, une femme extrêment riche, un activiste... Tous ces portraits sont issus de la réalité, de personnes et de faits divers qui existent, ont existé, et pour lesquels Ramita Navai a changé les noms, les lieux, les dates. Rappelons-nous qu'il ne fait pas bon exprimer ses opinions divergentes en Iran, pays où l'homosexualité est illégale, mais où le lesbianisme est davantage puni que l'homosexualité masculine... et où celui qui pénêtre est moins puni que celui qui est pénétré... y compris lors...
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  • likeabird 02/09/2021
    Ramita Navai, journaliste pour le Times de Londres et native de d’Iran, décrit la vie à Téhéran sous le régime des mollah. La géographie de cette ville est omniprésente dans ce récit avec pour repère central, l’avenue Vali Asr ( l’ultime sauveur, baptisée ainsi par l’imam Khomeiny en hommage à l’imam Madhi). Cette avenue, bordée de sycomores coupe la ville en 2 et s’étend sur 18 km du Nord au Sud, de 1900 m d’altitude, à 1200 m . Elle est prise en étau entre 2 chaines de montagnes culminant à 4000 m, et sert ainsi de réceptacle des fumées et des gaz engendrés par le nombre croissant des voitures, avec pour conséquence une pollution permanente. Le niveau social de la population est corrélé à la situations géographique des uns et des autres, au regard de cette fameuse avenue, les plus riches au Nord, les plus pauvres au Sud. L’auteure a infiltré différentes milieux sociaux culturels et nous fait partager sa lecture du monde Téhéranais sous forme de récits fictifs collant au plus juste à la réalité quotidienne des habitants. A travers 8 histoires associées au prénom d’un personnage symptomatique, elle nous raconte les problématiques des uns et des autres dans une société où le mensonge et l’hypocrisie sont indissociables mais nécessaires pour vivre sous ce régime théocratique. Dariush, radicalisé à l’étranger cherche à commettre un attentat contre un haut fonctionnaire, puis se trouve dé-radicalisé par le régime. Somayeh est l’histoire générique d’une jeune fille d’un milieu modeste jonglant entre les désirs intimes et son rapport à Dieu. Les mollah donnent des exercices physiques associés à des lectures sur les prophètes aux jeunes filles pour éviter toute pensée libidinale. Les codes vestimentaires, notamment le port du voile sont bien disséqués jusqu’à cette publicité affichée sur les murs de Téhéran montrant 2 bonbons, un ouvert recouvert de mouches et un enveloppé de papier, avec pour légende »Le voile c’est la sécurité » Le tchador est synonyme de pureté, de piété et de pudeur. Ce chapitre est à mon avis le plus symptomatique d’une société qui officiellement cherche à étouffer la sexualité, mais qui officieusement ne pense qu’à ça. Les filles se doivent d’être vierges au mariage au niveau vaginal, peu importe leur »virginité « annale ce qui fait de Téhéran (selon l’auteure) la championne mondiale de cette pratique sexuelle !! Les mariages sont le plus souvent arrangés et les divorces peu acceptés. Somayeh se marie puis se trouve vite confronté à l’adultère et ses conséquences . La piété apparente est un gage d’honneur, le voyage à la Mecque est un nec plus ultra, le père de Somayeh en est le champion, jusqu’ à ce que sa femme découvre qu’il voyage en fait en Thaïlande assouvir ses besoins sexuels. Amir est un jeune homme non croyant dont les parents ont été pendus (avec 5000 autres) par le régime des mollah en 1988 , après des jugement sommaires rendus par des juges croyant à leur mission de dispenser la justice de Dieu. Le juge responsable de la mort des parents de Amir, cherche son pardon après avoir réalisé à quel point le régime s’était laissé miné par des questions d’argent et de pouvoir. Bijan On perçoit le niveau de collaboration entre le grand banditisme et la police, dans les quartier Sud où le trafic d’armes, de drogue, de prostitution fond abstraction de la théocratie, on apprends le lien entre la mafia Japonaise et Iranienne. Leyla ou l’itinéraire d’une jeune fille issue de la classe moyenne qui se prostitue pour vivre puis tourne pour des films pornographiques amateurs très prisés de la société des nantis à Téhéran .Les juges abusent de leur pouvoir pour profiter sexuellement des femmes accusées de prostitution. Les législateurs et érudits passent des heures à parler sexe, philosopher sur le sexe afin de le condamner et le punir selon leurs lois. Le comble de l’hypocrisie de ce régime est le Sighieh ( mariage temporaire approuvé à la fois par Dieu et par l’état qui lie un homme (qui peut être marié) à une femme (qui ne peut pas l’être). Ainsi les mollah, ayatollah et tous les hommes mariés peuvent avoir des rapports sexuels avec une prostituées ou une jeune fille en toute impunité devant la loi et devant Dieu. Moteza ou la difficulté de vivre son homosexualité, notamment dans les milieux les plus populaires, ce qui n’empêchent pas certains commandants de brigades de la pudeur d’abuser en toute impunité de leurs recrues. Asghar ou la vie d’un hors la loi pré révolutionnaire minée par la drogue omniprésente à Téhéran. Farideh, l’aristocrate pré révolutionnaire qui vit dans le Nord mais qui doit composer avec un régime qu’elle ne supporte plus au point de quitter le pays puis y revenir malgré tout aimantée par cette ville qui malgré toutes les vicissitudes et interdictions diverses bouillonne de vie et où le mensonge et l’hypocrisie sont devenus un art de vivre. Par-delà ces récits, Ramita Navai nous fait visiter une capitale dans son intimité la plus profonde , je pense à Loo Reed avec « take a waak on the wild side », déjouant l’idée d’une ville endormie par le joug chiite, elle nous montre un monde vivant, dynamique portée vers des excès ( drogue, alcool, sexe et pornographie), générés par la prohibition et le puritanisme officiel. Ramita Navai, journaliste pour le Times de Londres et native de d’Iran, décrit la vie à Téhéran sous le régime des mollah. La géographie de cette ville est omniprésente dans ce récit avec pour repère central, l’avenue Vali Asr ( l’ultime sauveur, baptisée ainsi par l’imam Khomeiny en hommage à l’imam Madhi). Cette avenue, bordée de sycomores coupe la ville en 2 et s’étend sur 18 km du Nord au Sud, de 1900 m d’altitude, à 1200 m . Elle est prise en étau entre 2 chaines de montagnes culminant à 4000 m, et sert ainsi de réceptacle des fumées et des gaz engendrés par le nombre croissant des voitures, avec pour conséquence une pollution permanente. Le niveau social de la population est corrélé à la situations géographique des uns et des autres, au regard de cette fameuse avenue, les plus riches au Nord, les plus pauvres au Sud. L’auteure a infiltré différentes milieux sociaux culturels et nous fait partager sa lecture du monde Téhéranais sous forme de récits fictifs collant au plus juste à la réalité quotidienne des habitants. A travers 8 histoires associées au prénom d’un personnage symptomatique, elle nous raconte les problématiques des uns et des autres dans une société...
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  • fabricelecoqfoto 25/01/2021
    Excellent. C'est vraiment un très beau livre. Comment vivre dans une société dirigée par une religion trop présente et qui emplit les gens d'une peur viscérale amenant à vivre dans le mensonge ? Ce livre nous fait traverser la vie de plusieurs protagonistes à différents endroits de Téhéran. La misère est souvent de la partie, le combat souvent perdu d'avance. Mais l'espoir toujours présent. C'est un témoignage très fort, un livre que j'ai parcouru avec beaucoup de plaisir, une des belles lectures de mon début d'année.
  • Cath8787 19/09/2020
    l y a Dariush un terroriste repenti, Farideh une femme divorcée, Bija un trafiquant d'armes, Leyla une actrice porno ou, encore, Somayeh une jeune fille amoureuse d'un play-boy. Tous arpentent l'avenue Vali Asr, cœur vibrant de Téhéran. Tous témoignent de la réalité complexe de leur ville, où la duplicité règne en maître. Car mentir, c'est aimer, survivre ou se révolter. C'est, surtout, exister ! A travers ces différents personnages, Ramita Navai dresse le portrait intime d'un Iran écartelé entre soif de modernité et dictature, où le mensonge est devenu un art de vivre.
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