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Combien coûtent nos vies ? Enquête sur les politiques du médicament
Date de parution : 01/09/2022
Éditeurs :
10/18

Combien coûtent nos vies ? Enquête sur les politiques du médicament

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Date de parution : 01/09/2022
Comprendre les rouages de l'industrie pharmaceutique
L’adage selon lequel « la santé n’a pas de prix » revient souvent. Pourtant, inscrite dans l’économie de marché, celle-ci en a forcément un. Dès lors, comment les sociétés peuvent-elles... L’adage selon lequel « la santé n’a pas de prix » revient souvent. Pourtant, inscrite dans l’économie de marché, celle-ci en a forcément un. Dès lors, comment les sociétés peuvent-elles garantir le droit fondamental à la santé ? Pénuries de traitements essentiels, explosion des prix des médicaments qui menace notre... L’adage selon lequel « la santé n’a pas de prix » revient souvent. Pourtant, inscrite dans l’économie de marché, celle-ci en a forcément un. Dès lors, comment les sociétés peuvent-elles garantir le droit fondamental à la santé ? Pénuries de traitements essentiels, explosion des prix des médicaments qui menace notre protection sociale basée sur la solidarité, modèle de recherches qui ne répond pas à tous les besoins, même les plus urgents, débats empêchés sur les meilleures modalités d’une production locale publique, négociations déséquilibrées entre régulateur public et multinationales : les politiques pharmaceutiques nous concernent tous, et pourtant, les citoyens ont été dépossédés des moyens d’en débattre de façon éclairée pour exiger les réformes nécessaires.
Partant du constat de la grande opacité qui entoure le sujet, Pauline Londeix et Jérôme Martin rendent ici accessible une expertise minutieuse. Ils contribuent ainsi à une réappropriation collective des politiques du médicament et formulent des propositions au service d’un objectif simple et vital : l’exercice effectif du droit à la santé.
 
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EAN : 9782264081117
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 112
Format : 130 x 185 mm
EAN : 9782264081117
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 112
Format : 130 x 185 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Flaubauski 04/06/2023
    Comme le veut cette collection, encore récente chez 10/18, de faire court et au plus simple pour expliciter certaines problématiques de nos sociétés, Combien coûtent nos vies ? ne déroge pas à la règle. Les auteurs, Pauline Londeix et Jérôme Martin, nous y présentent, nous y décryptent, clairement, les évolutions sur les politiques du médicament, ou comment les plus grands laboratoires pharmaceutiques occidentaux comme Bayer, Roche, Johnson Johnson, Novartis... ont désormais une telle mainmise sur les brevets, les prix des médicaments, les choix de priorisation dans la recherche, que l'on est, dans le domaine de la santé, comme tout le reste, face à une entière économie de marché. Économie de marché malheureusement rendue possible par des politiques particulièrement opaques, notamment en Union Européenne, allant dans le sens de ces laboratoires, entraînant une explosion des prix, une rareté de certains médicaments, et un complet désintérêt pour la recherche de traitements contre des maladies pourtant mortelles, pourtant importantes sur le globe, mais pas assez rentables. Après ce constat alarmant, viennent des propositions de solutions, qui remettraient davantage au centre l'égalité face aux soins, et le droit, pour chacun, d'être de nouveau, ou enfin - selon les pays -, soignés dignement. Première solution, bien évidemment, mais pas la plus aisée : redonner plus de place à la recherche, au lieu du profit, dans les labos. Tout comme avec mes autres lectures de la collection "Amorce", j'ai personnellement peu appris, mais j'apprécie, et comprends, la démarche, son utilité. Comme le veut cette collection, encore récente chez 10/18, de faire court et au plus simple pour expliciter certaines problématiques de nos sociétés, Combien coûtent nos vies ? ne déroge pas à la règle. Les auteurs, Pauline Londeix et Jérôme Martin, nous y présentent, nous y décryptent, clairement, les évolutions sur les politiques du médicament, ou comment les plus grands laboratoires pharmaceutiques occidentaux comme Bayer, Roche, Johnson Johnson, Novartis... ont désormais une telle mainmise sur les brevets, les prix des médicaments, les choix de priorisation dans la recherche, que l'on est, dans le domaine de la santé, comme tout le reste, face à une entière économie de marché. Économie de marché malheureusement rendue possible par des politiques particulièrement opaques, notamment en Union Européenne, allant dans le sens de ces laboratoires, entraînant une explosion des prix, une rareté de certains médicaments, et un complet désintérêt pour la recherche de traitements contre des maladies pourtant mortelles, pourtant importantes sur le globe, mais pas assez rentables. Après ce constat alarmant, viennent des propositions de solutions, qui remettraient davantage au centre l'égalité face aux soins, et le droit, pour chacun, d'être de nouveau, ou enfin - selon les pays -, soignés dignement. Première solution,...
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  • Marine1608 16/03/2023
    Combien coûtent nos vies ? un livre nécessaire pour tous ceux qui s'inquiètent de la privatisation de nos systèmes de santé, et l'avenir sombre du domaine. Cet opus traite du lobbying des firmes pharmaceutiques et de leurs dérives, ces mêmes firmes qui ne voient que par rendement et non par bien commun, et qui font pression très largement sur les différents gouvernements du monde, avec pour conséquence des pénuries de médicament (malheureusement thème de plus en plus fréquent de nos jours), une majoration de l'antibiorésistance, des patients qui ne peuvent pas se soigner du fait du prix injustifiable de certains médicaments. Etant dans le domaine de la santé, cela m'a répugnée au plus au point. Comme tout le monde, j'étais au courant que les grands laboratoires n'avancent qu'en suivant la route de l'argent, mais les différents exemples m'ont révoltée. Le livre est très bien structuré avec les faits, les explications et enfin les solutions, car il y en a, avec une nationalisation (tant attendue et tant annoncée dans les médias par les politiciens français sans action concrète pour le moment) des productions du médicament comme le font déjà certains pays (Egypte, Brésil, Argentine, Inde). L'adage "la santé n'a pas de prix" est depuis longtemps parti en fumée.Combien coûtent nos vies ? un livre nécessaire pour tous ceux qui s'inquiètent de la privatisation de nos systèmes de santé, et l'avenir sombre du domaine. Cet opus traite du lobbying des firmes pharmaceutiques et de leurs dérives, ces mêmes firmes qui ne voient que par rendement et non par bien commun, et qui font pression très largement sur les différents gouvernements du monde, avec pour conséquence des pénuries de médicament (malheureusement thème de plus en plus fréquent de nos jours), une majoration de l'antibiorésistance, des patients qui ne peuvent pas se soigner du fait du prix injustifiable de certains médicaments. Etant dans le domaine de la santé, cela m'a répugnée au plus au point. Comme tout le monde, j'étais au courant que les grands laboratoires n'avancent qu'en suivant la route de l'argent, mais les différents exemples m'ont révoltée. Le livre est très bien structuré avec les faits, les explications et enfin les solutions, car il y en a, avec une nationalisation (tant attendue et tant annoncée dans les médias par les politiciens français sans action concrète pour le moment) des productions du médicament comme le font déjà certains pays (Egypte, Brésil, Argentine, Inde). L'adage "la santé n'a pas de prix" est depuis...
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  • oblo 04/03/2023
    Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. La question, sans doute, est provocante. Comme si la santé avait un prix, alors que l'adage populaire veut qu'elle n'en ait pas, que rien ne vaut, justement, d'en avoir une bonne. Pourtant, la santé a un coût. L'absence de santé aussi, d'ailleurs. La santé, de manière générale, est un marché économique, sur lequel des acheteurs et des vendeurs se côtoient, des investisseurs investissent et des actionnaires attendent des dividendes. L'irruption de cette vérité, à la fois crue et banale, entre naturellement en collision avec l'idée que l'on a de la santé, à savoir que ce domaine très particulier présente un intérêt général qu'aucune fluctuation économique ne devrait, a priori, pouvoir bouleverser. A travers ce court essai, les auteurs, Pauline Londeix et Jérôme Martin, présentent un état des lieux de la santé mondiale, dévoilant les mécanismes d'un marché économique très particulier où entrent en relation des États et des multinationales. Les auteurs présentent les risques inhérents à cette structuration actuelle de la santé mondiale, et proposent en fin d'essai quelques pistes qui permettraient, enfin, de faire de la santé un objet d'intérêt général qui puisse enfin répondre, au cœur d'un vingt-et-unième siècle du progrès et des technologies, à l'exigence d'une santé pour toutes et tous. Sans aucun doute, la question de la santé publique a pris une dimension majeure depuis la récente pandémie de Covid-19. Cette période, qui n'est d'ailleurs pas encore terminée, a montré les fragilités multiples des systèmes de santé des pays riches, particulièrement ceux d'Europe et d'Amérique du Nord. Conditions de travail détériorées pour les agents médicaux, conditions financières inadéquates relativement à l'investissement de ces personnels, pénuries de médicaments et de matériels médicaux ont conduit à choisir les confinements généraux des populations comme seule arme de défense contre le virus. Évidemment, la pandémie n'a pas causé cela - en France, les personnels médicaux alertaient les pouvoirs publics depuis quelques années déjà - mais sa puissance, son caractère total, l'obnibulation médiatique pour ce sujet a mis les problèmes de la santé publique sous les projecteurs. Trois ans après le début de la pandémie, le livre fait donc le point sur la situation. Et les conclusions ne sont pas rassurantes. Des problèmes structurels demeurent toujours : les axes de la recherche pharmaceutique obéissent à des logiques de marché et le prix des médicaments est fixé par des acteurs en situation de toute-puissance. De ce fait, la santé ne répond pas à une logique d'intérêt général, qui voudrait que chacun puisse avoir accès aux soins dont il a besoin, mais à une logique financière, qui favorise certaines populations au détriment d'autres, et ne conduit pas forcément les industriels à axer leurs recherches sur les médicaments qui, dans les années à venir, pourraient grandement servir à l'ensemble de l'humanité. Le constat est alarmant : maladies négligées, comme certaines maladies tropicales qui pourtant peuvent toucher de nombreuses personnes de par le monde, problématiques de santé publique mondiale négligées de la même façon : ainsi la recherche n'avance pas dans le domaine de la quête de nouveaux antibiotiques censés répondre à la résistance croissante des bactéries et virus aux traitements actuels. Pour faire face aux problématiques de santé publique, les États ont, face à eux, des multinationales pesant des milliards de dollars sur les marchés financiers, et la négociation paraît ainsi biaisée dès le départ : comment un Etat pourrait-il assumer de ne pas accéder aux demandes d'un laboratoire, et ainsi risquer, pour sa population, de voir apparaître un problème de santé public majeur ? Les États semblent donc en position de faiblesse par rapport aux grands laboratoires. Pourtant, les secteurs publics contribuent - dans quelle mesure ? Il est impossible de le dire - à la recherche, grâce à des instituts nationaux (l'INSERM en France). Mais les traitements découverts échappent souvent au domaine public, notamment parce que des start-ups biomédicales s'en emparent afin de les développer - que l'on songe seulement à Moderna -, avant d'être rachetées - avec leurs brevets - par de grandes firmes biomédicales. Ainsi celles-ci s'assurent-elles, par le brevet, un monopole sur la commercialisation de certaines molécules, tout en n'ayant jamais eu à prendre le risque de développer un traitement inefficace. Certains pays - l’Égypte, par exemple - ont réussi, pourtant, à contrer ces logiques financières - qui ont pour base le brevet - afin de permettre à leurs populations d'accéder à des soins vitaux pour elles. Car les firmes, non contentes de privatiser des molécules et des traitements qu'elles n'ont contribué qu'en partie à financer, se permettent également de fixer des prix parfois exorbitants à ces médicaments, et ce dans une logique de rentabilité. Parmi les autres constats, tout aussi alarmant, apparaît la forte dépendance des Etats occidentaux, et notamment ceux d'Europe, à des zones de production de médicaments - la Chine ou l'Inde, par exemple -, conduisant, comme c'est le cas depuis 2020, à des situations de pénuries qui paraîtront totalement absurdes pour des pays aussi riches que la France, le Royaume-Uni ou les États-Unis. L'essai est, de façon évidente, extrêmement intéressant à lire. Écrit dans un langage accessible, il vise à éclairer un lectorat qui a été, est ou sera impacté par ces problématiques. L'exemple du confinement de 2020 en est un exemple : il pourrait ne pas être le seul au cours du vingt-et-unième siècle. Quelques limites à cet essai doivent toutefois être soulignées. D'abord, sur la question des données utilisées, il apparaît parfois qu'elles sont soit absentes (ainsi les auteurs admettent que les données concernant la répartition du financement entre le privé et le public ne sont pas connues clairement), soit partielles, et livrées sans point de comparaison permettant de mesurer l'impact réel de ces chiffres. Mais la sincérité de cet appel que lancent les deux auteurs à une nouvelle gouvernance de la santé publique mondiale ne doit pas être mise en doute. La transparence est une nécessité, autant pour diriger au mieux les politiques de recherche que pour maîtriser, de la façon la plus efficace, les dépenses en matière de santé. Les États doivent donc reprendre en main, de façon volontaire et experte, les politiques de santé publique, et notamment du médicament. Cela est une question tout à la fois sanitaire, politique et éthique. Car certains discours sont tout à fait inaudibles, qu'ils concernent une perte d'accès aux soins à cause du prix d'un médicament, ou une absence de recherche à cause d'une absence de débouchés économiques suffisamment intéressant (il suffit de songer simplement à l'endométriose, par exemple, qui n'intéresse absolument pas les grands laboratoires). Réquisitoire contre un système inique, appel à une nouvelle politique sanitaire volontariste, Combien coûtent nos vies ? est un essai d'utilité publique qui, comme le dit le bon mot populaire, devrait être remboursé par la Sécu.Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. La question, sans doute, est provocante. Comme si la santé avait un prix, alors que l'adage populaire veut qu'elle n'en ait pas, que rien ne vaut, justement, d'en avoir une bonne. Pourtant, la santé a un coût. L'absence de santé aussi, d'ailleurs. La santé, de manière générale, est un marché économique, sur lequel des acheteurs et des vendeurs se côtoient, des investisseurs investissent et des actionnaires attendent des dividendes. L'irruption de cette vérité, à la fois crue et banale, entre naturellement en collision avec l'idée que l'on a de la santé, à savoir que ce domaine très particulier présente un intérêt général qu'aucune fluctuation économique ne devrait, a priori, pouvoir bouleverser. A travers ce court essai, les auteurs, Pauline Londeix et Jérôme Martin, présentent un état des lieux de la santé mondiale, dévoilant les mécanismes d'un marché économique très particulier où entrent en relation des États et des multinationales. Les auteurs présentent les risques inhérents à cette structuration actuelle de la santé mondiale, et proposent en fin d'essai quelques pistes qui permettraient, enfin, de faire de la santé un objet d'intérêt général qui puisse enfin répondre, au cœur d'un vingt-et-unième siècle du...
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  • BRAEM 23/11/2022
    Un livre complexe mais assez court. Il est complexe comme l'est l'industrie pharmaceutique, enfin complexe.... plutôt très opaque. Il serait temps de nos hommes politiques y mettent de l'ordre. Cet essai est assez clair quand à l'investissement publique dans la recherche et le bénéfice pour le privé et cela aucune honte, protégés qu'ils sont par des accords internationaux. Il est temps d'extraire le domaine de la santé de ces accords. La santé de l'humanité n'est pas à vendre !!!!!
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