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La nuit a dévoré le monde
Date de parution : 01/03/2018
Éditeurs :
Robert Laffont
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La nuit a dévoré le monde

Date de parution : 01/03/2018
L’humanité a atteint le stade ultime de la décadence et de la cruauté. La prochaine étape était logique : la planète est désormais aux mains de monstres sans pitié et sans conscience.

Une épidémie a changé la plupart des êtres humains en créatures avides de chair et de sang. On a vite compris leur nature : ce sont des zombies. Rien n’a...

Une épidémie a changé la plupart des êtres humains en créatures avides de chair et de sang. On a vite compris leur nature : ce sont des zombies. Rien n’a pu les arrêter, ni la police ni l’armée. Ils ont tout ravagé. Antoine Verney est un survivant, par hasard. Il...

Une épidémie a changé la plupart des êtres humains en créatures avides de chair et de sang. On a vite compris leur nature : ce sont des zombies. Rien n’a pu les arrêter, ni la police ni l’armée. Ils ont tout ravagé. Antoine Verney est un survivant, par hasard. Il n’a rien d’un héros. Il se retrouve à la fois prisonnier et protégé dans un immeuble parisien, alors que dans les rues les morts-vivants pourchassent les derniers humains.
Du haut de sa tour, tel Robinson sur son île, Antoine apprend à survivre et se confronte à la terreur. Armé d’un fusil, il découvre avec surprise qu’il peut tuer, et qu’il a même un certain talent pour ça. C’est un double combat qu’il va devoir mener, pour s’inventer une nouvelle vie, douce et fantaisiste, et ne pas sombrer dans la folie.

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EAN : 9782221217962
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 232
Format : 135 x 215 mm
Robert Laffont
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EAN : 9782221217962
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 232
Format : 135 x 215 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • berni_29 03/07/2022
    La Nuit a dévoré le monde, j'ai dévoré ce texte avec gourmandise. Je ne pensais pas qu'une histoire avec des zombies m'enchanterait autant. Mais revenons à la genèse de ce récit. Un jeune écrivain en mal de succès, Antoine Verney, se retrouve à une soirée dans l'appartement parisien d'une amie, Stella, dont il est amoureux. Tout le monde boit beaucoup, lui aussi. Le lendemain matin, c'est plus qu'une gueule de bois qui le sidère. Sortant de la chambre où il avait dormi, il découvre un carnage, le cadavre d'un homme décapité… Les autres personnes de la soirée semblent s'être volatisées. Il y a du sang partout, sur le sol, sur les murs… C'est en jetant un coup d'oeil depuis le balcon de l'appartement, au quatrième étage, qu'il découvre l'horreur de la situation. Des silhouettes déambulent telles des zombies, mais non ! Pas telles des zombies, ce sont des zombies ! Il assiste alors, médusé, impuissant, à des scènes d'horreur dignes d'un film d'épouvante. Le jeune homme décide de rester pour l'instant dans l'appartement qui lui sert de forteresse, de protection, de camp de retranchement. Le reste de l'histoire est un récit délectable, que j'ai dévoré d'une traite… Amateurs de récits gores, vous en serez ici pour vos frais, le propos est ailleurs, même si de temps en temps nous vivons de près quelques scènes de frayeur où il ne fait pas bon fréquenter la nouvelle population du voisinage qui se multiplie comme des cellules malignes… Antoine Verney organise le siège, avec ce qu'il a à proximité pour tenir, survivre, de l'eau, du vin, des conserves, des munitions… Alors, bien sûr, dans le ton empli d'humour et d'ironie, il est impossible de ne pas y voir une satire de notre monde actuelle. Martin Page s'en donne ici à coeur joie. « Ils n'ont pas besoin d'être intelligents pour représenter un danger : leur nombre est leur intelligence. » Antoine Verney devient une sorte de Robinson Crusoé, reclu dans cet appartement désert. Alors il cogite forcément et c'est jubilatoire lorsqu'on compare le monde d'avant à celui du monde d'après. On se met à relativiser beaucoup de choses. N'avons-nous pas été tenté de le faire naguère, il y a deux ans et peut-être encore maintenant…? Antoine Verney se sentait comme un looser, un perdant dans le monde d'avant, côté travail, côté sentimental. le voici brusquement confronté à un monde singulier auquel enfin il a presque prise, il peut agir, même si le danger alentour est terrible, terrifiant. Oui il peut agir enfin avec sa carabine depuis le balcon en dézinguant de temps en temps l'ennemi, des zombies, visant leurs têtes. Viser l'ennemi, avoir la main sur leur destin, tandis que dans sa vie il n'a jamais pu agir sur les prédateurs qui dictaient son existence. Et puis il arrive qu'il communique avec eux d'une façon insolite, s'attache même de loin, depuis son balcon, à certains d'entre eux, leur attribuant des prénoms, les saluant d'un geste touchant… Mais dans le monde d'avant, confronté à un univers de requins, il n'avait pas la moindre prise sur son existence. « Ce ne sont des prédateurs, mais des êtres ridicules et vains, des appétits sur pattes. Pas très différents des gens que j'ai connus avant et leurs appétits d'argent, de sexe, de pouvoir. » Alors… Survivre, continuer, mais d'une toute autre manière qu'auparavant… Mais l'essentiel de ce texte est ailleurs… C'est un merveilleux pas de côté engagé sur nos quotidiens parfois dérisoires, où la perte de sens résonne comme un caillou dans la chaussure. Ce sont les variations douces-amères du regard désabusé d'un citoyen du monde sur ses contemporains... " Les zombies arrivent au moment juste. C'était leur tour d'entrer sur scène. Ils viennent terminer la destruction de l'humanité que nous avions commencée avec les guerres, la déforestation, la pollution, les génocides. Ils réalisent notre plus profond désir. Notre propre destruction est le cadeau que nous demandons au Père Noël depuis la naissance de la civilisation. Nous avons enfin été exaucés. " J'ai adoré le cynisme qui tient le texte et qui en dit long sur l'humanité et ses dérives. « L'absence d'intelligence ne vous empêchera pas de conquérir le monde, en revanche vous n'arriverez pas à attraper le pot de confiture posé en haut de l'armoire. Putain d'ironie. » Les zombies qui traversent les rues de Paris et le reste du monde sont-ils des êtres si imaginaires que cela ? Ne les avons-nous pas mérités ? Ne leur ressemblons-nous pas au fond ? J'ai aimé arpenter les toits de Paris avec le narrateur, m'enivrer d'azur, de battements d'ailes, appréhendant cette solitude presque mystique tandis que des oiseaux s'approprient l'espace d'une autre manière et qu'enfin nous les regardons, prenons conscience qu'ils existent. Alors, le bonheur d'une rencontre, l'amour qui peut naître, même éphémère, peuvent transformer l'aventure solitaire en ce monde en un véritable guide de survie… Parfois, au fil des pages, je me demandé avec effroi et ironie : " Et si Antoine Verney me ressemblait ? " J'ai été, contre toute attente, emporté dans ce roman à l'écriture inspirante, soutenue, addictive... La fin de ce récit est juste belle. La Nuit a dévoré le monde, j'ai dévoré ce texte avec gourmandise. Je ne pensais pas qu'une histoire avec des zombies m'enchanterait autant. Mais revenons à la genèse de ce récit. Un jeune écrivain en mal de succès, Antoine Verney, se retrouve à une soirée dans l'appartement parisien d'une amie, Stella, dont il est amoureux. Tout le monde boit beaucoup, lui aussi. Le lendemain matin, c'est plus qu'une gueule de bois qui le sidère. Sortant de la chambre où il avait dormi, il découvre un carnage, le cadavre d'un homme décapité… Les autres personnes de la soirée semblent s'être volatisées. Il y a du sang partout, sur le sol, sur les murs… C'est en jetant un coup d'oeil depuis le balcon de l'appartement, au quatrième étage, qu'il découvre l'horreur de la situation. Des silhouettes déambulent telles des zombies, mais non ! Pas telles des zombies, ce sont des zombies ! Il assiste alors, médusé, impuissant, à des scènes d'horreur dignes d'un film d'épouvante. Le jeune homme décide de rester pour l'instant dans l'appartement qui lui sert de forteresse, de protection, de camp de retranchement. Le reste de l'histoire est un récit délectable, que j'ai dévoré d'une traite… Amateurs de récits gores, vous en...
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  • Commedans1livre 25/06/2022
    Antoine Verney mène une vie banale jusqu’au soir où il se retrouve invité à une fête mondaine chez une amie. L’alcool coule à flot, les conversations vont bon train et Antoine finit par s’endormir dans un coin, sur un tas de vêtements. Le lendemain à son réveil, l’homme s’interroge sur le calme plat qui règne dans l’appartement. Bizarre, il y avait pourtant pas mal de monde la veille…Il se lève et se rend compte de l’horreur : sur les murs, du sang, sur le sol, des cadavres. Antoine pense d’abord faire un cauchemar mais ce qui apparaît sous ses yeux est bel et bien réel.
  • Tchev 30/04/2022
    Bruit. Le réveil plonge Antoine Verney dans un drôle de rêve : le sang sur les murs et sur les vêtements lui semblent tout droit venir d’une catastrophe. Dehors, le bruit se répand, les pas lourds et lents, les cris. Antoine se penche par la fenêtre, pour regarder la rue : la masse difforme des crânes et des lambeaux de tissus flotte, lentement. Les médias s’affolent, encore quelques instants. Antoine augmente le son. Bruit. Nuit. La journée est finie. Doit-il craindre un éternellement recommencement ? Quel mot doit-il employer pour parler des nouveaux habitants des rues ? Les monstres ? Les zombies ? Les revenants ? Antoine est resté chez lui, barricadé derrière ses murs. Est-il le dernier survivant de l’espèce humaine ? Il se repenche à la fenêtre, observant ces êtres qui déambulent sans cesse, à la recherche d’une chair fraîche. Nuit. Mur. Le bruit revient. Les zombies cognent aux murs, sentant la chair d’Antoine. Il les tient à distance, cette masse indénombrable et infinie. La dernière radio a cessé d’émettre. Il est seul au milieu de la mer. Et une vague déchiquetée est prêtre à s’abattre sur lui. Et à l’intérieur de chez lui, une autre vague se prépare, plus ravageuse que la mort, plus mortelle que les zombies. Mur. Seul. Voilà Antoine enfermé dans ses murs. Il doit bouger, continuer d’exister. Rester sur place, c’est mourir. Mais mourir, ce n’est pas le pire, le pire, c’est qu’il ne lui arrive plus rien. Seul.Bruit. Le réveil plonge Antoine Verney dans un drôle de rêve : le sang sur les murs et sur les vêtements lui semblent tout droit venir d’une catastrophe. Dehors, le bruit se répand, les pas lourds et lents, les cris. Antoine se penche par la fenêtre, pour regarder la rue : la masse difforme des crânes et des lambeaux de tissus flotte, lentement. Les médias s’affolent, encore quelques instants. Antoine augmente le son. Bruit. Nuit. La journée est finie. Doit-il craindre un éternellement recommencement ? Quel mot doit-il employer pour parler des nouveaux habitants des rues ? Les monstres ? Les zombies ? Les revenants ? Antoine est resté chez lui, barricadé derrière ses murs. Est-il le dernier survivant de l’espèce humaine ? Il se repenche à la fenêtre, observant ces êtres qui déambulent sans cesse, à la recherche d’une chair fraîche. Nuit. Mur. Le bruit revient. Les zombies cognent aux murs, sentant la chair d’Antoine. Il les tient à distance, cette masse indénombrable et infinie. La dernière radio a cessé d’émettre. Il est seul au milieu de la mer. Et une vague déchiquetée est prêtre à s’abattre sur lui. Et à l’intérieur de chez lui, une autre vague se prépare, plus...
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  • Bartzella 23/03/2022
    « Savoir que l'on est comestible, ça rend vivant. Je vous le garantis. » Belle petite surprise de dernière minute ! Merci beaucoup à Patlancien pour cette sympathique découverte, sans qui je n'aurais sans doute jamais entendu parler de ce roman. Voilà une histoire de zombies surprenante, qui ne ressemble pas à ce que j'ai déjà lu auparavant. Je l'ai trouvée fort rafraîchissante, toutefois ! Rien de trop « gore » mais un brin angoissant, quand même. Une atmosphère haute-tension. En peu de pages, Antoine (notre personnage principal) décrit bien les conséquences de la catastrophe qui ravage non seulement Paris mais, selon ce qui est diffusé à la radio, à bien plus large échelle. Les villes tombent les unes après les autres. C'est par un coup de chance si lui est épargné au début des événements. « Je pense aux raisons qui font que je m'en suis sorti. Pourquoi moi ? Sans doute mon asocialité a été déterminante, je n'avais personne à sauver, je ne tenais même pas assez à ma vie pour tenter de m'enfuir. (...) Je n'avais rien à perdre, contrairement à tous ceux qui avaient un métier, un appartement, des choses, une femme, une famille, qui réussissaient mieux que moi en dépit de l'atrophie de leur coeur et de leur morale, et souvent de leur talent. (...) Plus profondément, je crois que j'ai survécu parce que j'étais à part. » Il n'est pas chez lui mais dans l'appartement d'une amie, à Montmartre, celle-ci ayant fait une fête chez elle la veille au soir. À son réveil le 1er mars, le monde a basculé. Bien vite, sa gueule de bois passera; il sera dans l'obligation de se barricader sur place, son balcon étant son seul contact avec l'extérieur. du troisième étage, Antoine est témoin de ce qui se déroule plus bas dans les rues, il a compris que sortir était bien plus dangereux. « Certains résistent encore. Mais tous font la même erreur : ils finissent par vouloir s'échapper, ils sortent de leur planque, de leur immeuble. Ils ne vont pas loin. » Antoine ignore tout de ce qui s'est passé. Comment et pourquoi ? « D'où viennent-ils ? Sont-ils le fruit d'expériences de l'armée américaine ? Une mutation naturelle de l'espèce ? Un virus ? Je ne suis pas biologiste, je ne compte pas faire de prélèvements. Ne pas savoir est une chance : la vérité est soit trop laide, soit trop banale. » Il doit maintenant se débrouiller avec les conséquences affreuses d'une invasion qui grossit de jour en jour. Heureusement, Antoine a de la chance d'être tombé sur un immeuble chic et bien garni. L'appartememnt de son amie Stella est vaste, luxueux, confortable, décoré avec goût et surtout, bien approvisionné en produits alimentaires non seulement en quantité mais de choix ! Bouteilles de vin et de champagne au menu à volonté ! Parfait pour durer un bon moment...Tout en organisant sa survie dans l'immeuble de sept étages (chacun comptant quatre appartements) et bien qu'étant assez bien équipé au début en ressources en tout genre, il doit vivre avec la peur constante de se faire dévorer. « Je les observe, j'espère ainsi m'habituer à leur apparence, comme ces arachnophobes à qui on apprend à côtoyer des araignées. Je n'ai pas le choix. Je dois dompter ma peur. Ils sont ma réalité maintenant. Ils sont la Nature. » Et plus le temps passe, plus son confinement devient difficile psychologiquement. Antoine tente du mieux qu'il le peut d'instaurer une routine dans ses journées, pour ne pas perdre le fil...ni l'esprit. Chaque jour est un combat. le temps ne compte plus mais chaque jour reste pourtant une course contre la montre. Les morts n'ont rien d'autre à faire que de pourchasser sans fin les vivants. Peu à peu, le nombre de proies diminue tandis que celui des chasseurs augmente exponentiellement. C'est comme si on vivait pour attendre la fin... « La mort est face à moi. Je sens sa présence physique. Je suis sur son territoire. Je ne m'en sortirai pas. À certains moments, je suis tellement tétanisé que j'oublie de respirer. » On avance à tâtons, sans jamais se douter de ce qui se passera demain, dans deux minutes. C'est angoissant, on ressent bien toute la pression qu'Antoine subit. En même temps, c'est un personnage courageux et bien organisé. Il a peur mais ne se laisse pas abattre. Il parvient à trouver une lueur d'espoir dans sa vie malgré le foutoir dans lequel il est. Il réussit à tirer du bon de chaque journée et à se payer des petits plaisirs quand même. Dans le monde tel qu'il est devenu, Antoine profite de la vie du mieux qu'il peut. On vit au jour le jour sans rien pouvoir prévoir, sans savoir à quoi s'attendre. Pas beaucoup de retours dans le passé, pas le temps pour cela, il y a trop important à s'occuper. Revivre les souvenirs apporte un peu de réconfort mais provoque du désespoir, aussi. Vaut mieux ne pas trop s'y attarder. On vit le moment présent à cent pour cent. « L'espérance dans un monde dévasté est une saloperie. le passé est un piège, le futur aussi. Il ne reste que l'instant présent. Une seconde est une forteresse indestructible. » L'histoire est écrite de façon à ce que deux à cinq pages environ résument une journée, parfois sur plusieurs jours de suite, parfois on saute quelques jours entre les dates. Ça se lit vite et bien. Une courte histoire qui va droit au but, efficace, sans flafla, bien écrite, inquiétante et qui sait capter notre curiosité. On embarque tout de suite, le cauchemar débute dès la quatrième page. Et le pire, c'est que bien que cela reste de la fiction, on le ressent comme si cela se pouvait. Je l'ai dévorée en deux soirs. Une lecture à recommander ! « Savoir que l'on est comestible, ça rend vivant. Je vous le garantis. » Belle petite surprise de dernière minute ! Merci beaucoup à Patlancien pour cette sympathique découverte, sans qui je n'aurais sans doute jamais entendu parler de ce roman. Voilà une histoire de zombies surprenante, qui ne ressemble pas à ce que j'ai déjà lu auparavant. Je l'ai trouvée fort rafraîchissante, toutefois ! Rien de trop « gore » mais un brin angoissant, quand même. Une atmosphère haute-tension. En peu de pages, Antoine (notre personnage principal) décrit bien les conséquences de la catastrophe qui ravage non seulement Paris mais, selon ce qui est diffusé à la radio, à bien plus large échelle. Les villes tombent les unes après les autres. C'est par un coup de chance si lui est épargné au début des événements. « Je pense aux raisons qui font que je m'en suis sorti. Pourquoi moi ? Sans doute mon asocialité a été déterminante, je n'avais personne à sauver, je ne tenais même pas assez à ma vie pour tenter de m'enfuir. (...) Je n'avais rien à perdre, contrairement à tous ceux qui avaient un métier, un appartement, des choses, une femme, une famille, qui réussissaient...
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  • Patlancien 16/03/2022
    Amoureux des Zombies vous allez être déçus… Le livre de Martin Page ne va pas dans le sens voulu par tous les amoureux du genre : pas de masses zombiesques sanguinolentes, pas de survivants qui défendent durement leur peau, pas de tueries… Mais plutôt un roman contemplatif et introspectif sur un survivant, un simple monsieur tout le monde qui se retrouve à son corps défendant être le dernier représentant de l’espèce humaine dans un Paris livré un beau matin aux zombies. « Vous êtes sur un balcon et vous vous rendez compte que vous assistez à un film d’horreur. Mais réel cette fois. Tous les films que vous avez vus vous reviennent en mémoire et vous comprenez que ce n’est pas un rêve et que la terreur est enfin au grand jour : des zombies sont en bas de chez vous. Des zombies. Il n’y avait pas à tergiverser. Dès ces premières secondes, j’ai su que ce n’étaient pas des psychopathes ou des terroristes, mais des créatures d’une tout autre nature. Comment appelle-t-on des êtres qui ne s’arrêtent pas après avoir pris une dizaine de balles dans le corps et qui confondent les gens avec des sandwiches ? La réponse est évidente. Je ne suis pas du genre à me voiler la face. J’ai une devise depuis l’enfance : quand on pense au pire, on a souvent raison. » Antoine Verney, le héros du roman, n’est pas le Will Smith du film « Je suis une légende » mais un écrivain parisien de romans à l’eau de rose pour mémés permanentées. Sa femme l’a quitté et il collectionne les échecs sentimentaux depuis 3 ans. C’est un vrai looser qui va profiter de l’immeuble qu’il occupe pour se constituer un petit paradis au cœur même de Paris qui est désormais aux mains des mort-vivants. Même plus notre anti-héros va profiter de cette situation de dernier homme pour devenir enfin ce quelqu’un d’important qu’il a voulu toujours désirer être. « Bientôt je n’ai plus vu ni hélicoptères, ni avions dans le ciel. Ce n’était pas être pessimiste que de le dire : nous avions perdu la guerre. Je retrouve pied après des journées de prostration et de dépression. Je ne pèse plus que les deux tiers de mon poids habituel. L’appartement sent le renfermé et la sueur. Il y a des boîtes de conserve vides et des paquets de gâteaux dispersés sur le sol. Je vis dans une porcherie. Il est temps que je me reprenne. Un nouveau monde commence. Une nouvelle Amérique est née, et nous en sommes les Indiens. » C’est à partir de là que le roman de Romain Page prend toute son importance. A partir de sa solitude et de son absence d’espoir, Antoine Verney va reprendre sa vie en main. Après un moment de détresse, Il va vite s’apercevoir que ce nouveau monde n’a pas que des mauvais côtés. Plus besoin de travailler, plus de pollution, plus de relations sociales à supporter, de la nourriture à profusion grâce aux appartements qui composent son immeuble, et surtout des livres pour ne pas devenir fou. « Je passe les heures suivantes à renforcer la porte et les fenêtres de l’immeuble, clouant des planches et entassant des meubles. Je ne ressortirai plus. Je suis Robinson, les zombies sont mon océan. » De cette robinsonnade en milieu hostile, ce huis-clos va prendre tout son sens. Bien vite, on va s’apercevoir que le danger ne vient pas seulement des zombies mais qu’il est aussi dans l’âme humaine. Nous avons en nous toutes les armes nécessaires pour nous détruire. Nos pensées sont suffisamment pernicieuses pour nous tuer. C’est toute l’originalité dégagée par ce livre court de 200 pages. Il est porté aussi par un style et une écriture fine qui nous tient en haleine du début à la fin. Un livre que l’on lit en une seule traite, en une seule inspiration. Des zombies en bas sur le boulevard ou de l’être humain sur son balcon, qui est le plus dangereux. Fascinant et inquiétant à la fois, Martin Page nous invite à nous interroger sur notre société. De la peur du mort à la crainte du vivant, un petit tiret nous sépare de la réponse définitive que le roman veut nous donner. « Les zombies arrivent au moment juste. C’était leur tour d’entrer sur scène. Ils viennent terminer la destruction de l’humanité que nous avions commencée avec les guerres, la déforestation, la pollution, les génocides. Ils réalisent notre plus profond désir. Notre propre destruction est le cadeau que nous demandons au Père Noël depuis la naissance de la civilisation. Nous avons enfin été exaucés. » Amoureux des Zombies vous allez être déçus… Le livre de Martin Page ne va pas dans le sens voulu par tous les amoureux du genre : pas de masses zombiesques sanguinolentes, pas de survivants qui défendent durement leur peau, pas de tueries… Mais plutôt un roman contemplatif et introspectif sur un survivant, un simple monsieur tout le monde qui se retrouve à son corps défendant être le dernier représentant de l’espèce humaine dans un Paris livré un beau matin aux zombies. « Vous êtes sur un balcon et vous vous rendez compte que vous assistez à un film d’horreur. Mais réel cette fois. Tous les films que vous avez vus vous reviennent en mémoire et vous comprenez que ce n’est pas un rêve et que la terreur est enfin au grand jour : des zombies sont en bas de chez vous. Des zombies. Il n’y avait pas à tergiverser. Dès ces premières secondes, j’ai su que ce n’étaient pas des psychopathes ou des terroristes, mais des créatures d’une tout autre nature. Comment appelle-t-on des êtres qui ne s’arrêtent pas après avoir pris une dizaine de balles dans le corps et qui confondent les gens avec des sandwiches ? La réponse est...
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