Le Maître et l'assassin

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• asphenixcie 25/02/2024

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  Quel travail extraordinaire fait par cette journaliste, Sophie Bonnet. Cette enquête a duré plusieurs années. Elle nous retrace la vie de Alexandre Despallieres et de Olivier Metzner, un avocat pénaliste français. Alexandre D. est un monstre, ses actions sont d’une horreur non imaginable. Ce roman journalistique se lit comme une enquête policière, on veut savoir, on veut comprendre…
• LicoriceWhip 09/08/2023

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  Derrière ce beau titre qui ressemble à celui d'une tragédie russe, se cache une longue enquête de la journaliste d'investigation Sophie Bonnet, consacrée à l'escroc Alexandre Despallières et à celui qui est devenu son âme damnée, l'avocat Olivier Metzner. Hantée par cette histoire durant plus de cinq ans, elle y consacre près de 600 pages, où elle ne cache rien au lecteur des doutes et tourments par lesquels elle est passée pour le mener à bien. Alexandre Despallières, enfant surgâté, narcissique, sociopathe, croyant que la terre entière est née pour le servir, devient en grandissant toujours plus avide d'argent, de gloire et de reconnaissance. Homosexuel, il réussit l'exploit de survivre au SIDA pendant plus de trente ans tout en se bourrant de médicaments aux effets contraires, devient le roi de l'ordonnance falsifiée et une pharmacie ambulante. C'est grâce à cela qu'il va raffiner l'art du poison et manipuler à l'infini ses victimes, et en tuer certaines par les dosages qu'il utilise. Son chemin de vie et son parcours meurtrier est relaté dans un mélange de fascination/répulsion par l'auteur, qui tombe dans son enquête comme un labyrinthe. Sa plume est féroce, habitée, c'est d'autant plus admirable qu'elle a dû composer avec deux personnages, qu'il s'agisse de Despallières ou Metzner qui n'aimait rien tant que brouiller les pistes et jouer avec la vérité en permanence. Il en ressort un livre imparfait, mais impossible à lâcher tant on met nos pas dans ceux de la journaliste et on tremble à ses côtés (le personnage trouble de Chang dont elle finit par redouter les messages), et on suit cette existence qui sème mort et désolation sur son passage comme un grand roman noir. En prime, on croise quelques gloires oubliées comme Yves Mourousi sur lequel on apprend de belles... Derrière ce beau titre qui ressemble à celui d'une tragédie russe, se cache une longue enquête de la journaliste d'investigation Sophie Bonnet, consacrée à l'escroc Alexandre Despallières et à celui qui est devenu son âme damnée, l'avocat Olivier Metzner. Hantée par cette histoire durant plus de cinq ans, elle y consacre près de 600 pages, où elle ne cache rien au lecteur des doutes et tourments par lesquels elle est passée pour le mener à bien. Alexandre Despallières, enfant surgâté, narcissique, sociopathe, croyant que la terre entière est née pour le servir, devient en grandissant toujours plus avide d'argent, de gloire et de reconnaissance. Homosexuel, il réussit l'exploit de survivre au SIDA pendant plus de trente ans tout en se bourrant de médicaments aux effets contraires, devient le roi de l'ordonnance falsifiée et une pharmacie ambulante. C'est grâce à cela qu'il va raffiner l'art du poison et manipuler à l'infini ses victimes, et en tuer certaines par les dosages qu'il utilise. Son chemin de vie et son parcours meurtrier est relaté dans un mélange de fascination/répulsion par l'auteur, qui tombe dans son enquête comme un labyrinthe. Sa plume est féroce, habitée, c'est d'autant plus admirable qu'elle a dû composer avec deux...

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• bibisome 31/01/2023

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  On se laisse vite attraper par ce livre. Impossible de s en détacher une fois qu on y a jeté un œil. La vie de ces 2 personnages est tellement ahurissante qu'on a du mal à la raccrocher à la réalité. J apprécie les nombreux éléments fournies par l auteure, son enquête minutieuse est impressionnante. Je déplore juste la chronologie des faits exposés, on s y perd parfois à faire des aller retours dans le temps. Mais cela reste un très bel ouvrage qui mérite 5 étoiles et que je conseille vivement.
• Pris 17/12/2022

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  "Je vous trouve un charme fou, Ce petit je ne sais-quoi moi Qui va me rendre flou..." Pourquoi cette chanson de Hoshi? elle m'a suivie pendant toute cette lecture: c'est l'effet qu'Alexandre Despallières a eu sur beaucoup de monde, en particulier sur Olivier Mezner. J'ai entendu parler de cette affaire une première fois avec le documentaire que Karl Zéro avait réalisé sur le bel Alexandre diffusé l'an dernier ou en début d'année. La sortie du livre a réactivé ma mémoire avec la diffusion d'une émission sur France Inter. Cette histoire est incroyable: la Merteuil de Choderlos de Laclos ou la Cathy de Steinbeck (A l'est d'Eden) peuvent aller se rhabiller. La femme fatale était un homme. Dans ce livre, Sophie Bonnet tente de mener en parallèle l'enquête sur Despallières et celle sur Oliver Mezner. Deux hommes difficiles à cerner: si Alexandre Despallières communique beaucoup, voire trop, avec elle, ce n'est que pour lui sortir les mêmes discours, qui tournent en rond et qui ne répondent pas à ses questions. Elle va donc devoir élargir son champ d'investigation et va trouver beaucoup d'amertume et de bouches closes: par peur, par honte, les anciennes victimes d'Alexandre se taisent. Mezner étant mort, elle se rend rapidement compte de l'impossibilité de questionner ses collègues: il n'y a pas pire témoins que des avocats qui ne veulent pas parler. Elle interrompt son enquête quelques années... pour se consacrer au terroriste Carlos. Celui-ci la dégoûte moins qu'Alexandre. En 2018, elle reprend son enquête. Alexandre est à l'hôpital, dans le coma. Il ne se réveillera plus avant son décès en 2022. Les langues se délient; ses victimes comprennent que la justice ne fera plus son travail désormais. Sophie Bonnet lève le voile sur ce présumé serial killer qu'elle soupçonne d'être l'auteur de 5 assassinats : ses parents, ses grands-mères et son mari; sans compter les amants qu'il a volontairement contaminés et ceux qu'il a empoisonnés et qui ont survécu, complètement détruits. La réalité dépasse-t-elle la fiction? Oui, dans la mesure où Alexandre Despallières est un personnage fascinant: séropositif à 17 ans dans les années 1980, il fait de sa séropositivité une force - et hélas une arme- à cette époque où le SIDA était une maladie honteuse et mortelle; oui, dans la mesure où ce présumé serial killer / parricide/ matricide / grand-matricide est finalement décédé innocent, faute de procès. Mais un bon romancier n'aurait peut-être pas créé un tel personnage pour en faire un minable car, en fin de compte, c'est bien ce qu'il semblait être. Le livre parle aussi de Mezner, mais le déséquilibre du livre reflète les personnalités de ses protagonistes: Alexandre Despallières capte toute la lumière, comme pendant sa vie, c'est un personnage solaire alors que le portrait d'Olivier Mezner, très touchant malgré le personnage d'homme puissant et influent qu'il est alors, semble encore incomplet, tant il était doué pour cloisonner les différentes parties de sa vie... Un livre intéressant donc, qui lève des voiles sur une époque très récente (l'affaire Clearstream par exemple)."Je vous trouve un charme fou, Ce petit je ne sais-quoi moi Qui va me rendre flou..." Pourquoi cette chanson de Hoshi? elle m'a suivie pendant toute cette lecture: c'est l'effet qu'Alexandre Despallières a eu sur beaucoup de monde, en particulier sur Olivier Mezner. J'ai entendu parler de cette affaire une première fois avec le documentaire que Karl Zéro avait réalisé sur le bel Alexandre diffusé l'an dernier ou en début d'année. La sortie du livre a réactivé ma mémoire avec la diffusion d'une émission sur France Inter. Cette histoire est incroyable: la Merteuil de Choderlos de Laclos ou la Cathy de Steinbeck (A l'est d'Eden) peuvent aller se rhabiller. La femme fatale était un homme. Dans ce livre, Sophie Bonnet tente de mener en parallèle l'enquête sur Despallières et celle sur Oliver Mezner. Deux hommes difficiles à cerner: si Alexandre Despallières communique beaucoup, voire trop, avec elle, ce n'est que pour lui sortir les mêmes discours, qui tournent en rond et qui ne répondent pas à ses questions. Elle va donc devoir élargir son champ d'investigation et va trouver beaucoup d'amertume et de bouches closes: par peur, par honte, les anciennes victimes d'Alexandre se taisent. Mezner étant mort, elle se rend rapidement compte de l'impossibilité...

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• mpidelph 24/11/2022

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  Tristesse, c’est le sentiment que je ressens en refermant ce livre. Alexandre Despallières est un jeune dandy gigolo qui a semé la mort, le désespoir et la honte autour de lui. Être magnétique, devenu expert en empoissonnement et mort à petit feu, qui mit une particulière intelligence au profit d’un rêve de richesse, célébrité et gloire : un raté magnifique. Ce livre est une enquête entre mensonge sordide, fantasmagorie et manipulation. Ses parents, qu’il a surement assassinés. Les hommes d’un soir devenu en quelques semaines des zombies dociles, drogués aux antidépresseurs, à qui il fait faire n’importe quoi. Des hommes épris qu’il ruine, et le « maitre » : Olivier Metzner, terreur des tribunaux, avocat des plus grands hommes de la république, dont nous découvrons ici un pan de la vie triste et tumultueuse. Tous ont été utilisés, malmenés, blessés, par Alexandre Despallières. Cette histoire serait un scénario, il reviendra barré d’un tonitruant « vous allez trop loin, on n’y croit pas une seconde ! ». Mais ce n’est pas un scénario, c’est une enquête journalistique d’une grande rigueur. L’auteur a fait face à de nombreux obstacles : refus de parler, fin de non-recevoir, vérité partielle, tentative de manipulation, comme si cet homme, agonisant dans un hôpital d’ile de France, pouvait encore nuire. Des vies ont été détruites, c’est un livre très dur. Plusieurs fois je me suis dit : mais comment les victimes ont pu croire de telles histoires ? C’est ici toute la perversion de ce type de personnage. Il vous affaiblie, vous isole, fait de vous le centre de son monde, puis vous menace, vous ment, et vous jette quand vous n’y laisser pas la vie. Grand avocat, jeunes rencontrés en soirée mondaine, famille, femme seule, tout le monde y passe ! Les dégâts sont considérables et quand une victime survie elle est ensuite face à sa naïveté, la justice lui rit au nez, elle s’enfonce alors dans le silence et la honte. Cette histoire nous met face à notre peu de bienveillance envers les victimes, que nous estimons, de manière présomptueuse, avoir eu la faiblesse de croire un bonimenteur. Mais nous ne devrions pas présumer de notre force face à la manipulation et la perversion. Ce livre en est la triste preuve. Tristesse, c’est le sentiment que je ressens en refermant ce livre. Alexandre Despallières est un jeune dandy gigolo qui a semé la mort, le désespoir et la honte autour de lui. Être magnétique, devenu expert en empoissonnement et mort à petit feu, qui mit une particulière intelligence au profit d’un rêve de richesse, célébrité et gloire : un raté magnifique. Ce livre est une enquête entre mensonge sordide, fantasmagorie et manipulation. Ses parents, qu’il a surement assassinés. Les hommes d’un soir devenu en quelques semaines des zombies dociles, drogués aux antidépresseurs, à qui il fait faire n’importe quoi. Des hommes épris qu’il ruine, et le « maitre » : Olivier Metzner, terreur des tribunaux, avocat des plus grands hommes de la république, dont nous découvrons ici un pan de la vie triste et tumultueuse. Tous ont été utilisés, malmenés, blessés, par Alexandre Despallières. Cette histoire serait un scénario, il reviendra barré d’un tonitruant « vous allez trop loin, on n’y croit pas une seconde ! ». Mais ce n’est pas un scénario, c’est une enquête journalistique d’une grande rigueur. L’auteur a fait face à de nombreux obstacles : refus de parler, fin de non-recevoir, vérité partielle, tentative de manipulation, comme si cet homme, agonisant...

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