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Les Vallées closes
Date de parution : 19/01/2023
Éditeurs :
Robert Laffont

Les Vallées closes

Date de parution : 19/01/2023
« Comment ce monde incolore avait-il eu la cruauté, l’impertinence, la folie, de faire naître en son sein un garçon en couleurs ? »
Qui peut dire ce qu’il s’est vraiment passé cette nuit où Paul-Marie, employé de mairie bien sous tous rapports, a recueilli chez lui Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle... Qui peut dire ce qu’il s’est vraiment passé cette nuit où Paul-Marie, employé de mairie bien sous tous rapports, a recueilli chez lui Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle ?
Dans ce village reculé de Provence où les préjugés sont rois et où l’on condamne toute forme de différence, la...
Qui peut dire ce qu’il s’est vraiment passé cette nuit où Paul-Marie, employé de mairie bien sous tous rapports, a recueilli chez lui Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle ?
Dans ce village reculé de Provence où les préjugés sont rois et où l’on condamne toute forme de différence, la vérité importe peu. Et Paul-Marie est contraint de se cacher dans le grenier de Claude, sa mère, pour échapper à la vindicte populaire.
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EAN : 9782221264492
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 135 x 215 mm
EAN : 9782221264492
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 135 x 215 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • SabrinaTrublet 25/02/2024
    Les vallées closes. Mickaël BRUN ARNAUD Sud de la France, région du Luberon, nous voici à Apt. Un coin qui rassemble des oliviers, de la belle végétation et des fruits confits. Le cadre a beau être attirant nous voici en compagnie de Claude (appelée aussi Claudette ou Claudio), feu son mari et leurs fils Paul Marie et Daniel. Une famille dysfonctionnelle ? On ne peut mieux dire ! Car au moment où débute l’histoire, Claude a enfermé son fils cadet quarantenaire dans le grenier pour qu’on ne sache pas qu’elle le cache. Pourquoi ? Pour le protéger de la vindicte populaire puisqu’il est accusé de pédophilie envers Enzo un jeune homme légèrement handicapé mental qui aime Paul-Marie mais est complètement étouffé par sa mère Geneviève. Ne reste que Claude et son fils (si fragile et mourant) pour affronter le reste du monde : Geneviève et surtout le Village ! Un très bon roman qui traite habilement de la mort d’un enfant, de la protection d’une mère, de l’enfance mutilée par la méchanceté d’un père, de l’homosexualité, du handicap et du jugement de la société. J’ai particulièrement aimé avoir les points de vue de Claude (rugueuse vielle femme que la vie n’a pas épargnée), d’Enzo (qui voue un culte aux pokemons et se trouve manipulé par sa mère et rejeté par son père) et de Paul-Marie (qui survit dans l’ombre de son grand frère mort qui le protégeait de leur horrible père). Un roman choral avec des chapitres datés. Les liens se font et donnent un sens à toute cette histoire insensée. Un beau gâchis de vies c’est certain mais une formidable histoire. Les vallées closes. Mickaël BRUN ARNAUD Sud de la France, région du Luberon, nous voici à Apt. Un coin qui rassemble des oliviers, de la belle végétation et des fruits confits. Le cadre a beau être attirant nous voici en compagnie de Claude (appelée aussi Claudette ou Claudio), feu son mari et leurs fils Paul Marie et Daniel. Une famille dysfonctionnelle ? On ne peut mieux dire ! Car au moment où débute l’histoire, Claude a enfermé son fils cadet quarantenaire dans le grenier pour qu’on ne sache pas qu’elle le cache. Pourquoi ? Pour le protéger de la vindicte populaire puisqu’il est accusé de pédophilie envers Enzo un jeune homme légèrement handicapé mental qui aime Paul-Marie mais est complètement étouffé par sa mère Geneviève. Ne reste que Claude et son fils (si fragile et mourant) pour affronter le reste du monde : Geneviève et surtout le Village ! Un très bon roman qui traite habilement de la mort d’un enfant, de la protection d’une mère, de l’enfance mutilée par la méchanceté d’un père, de l’homosexualité, du handicap et du jugement de la société. J’ai particulièrement aimé avoir les points de vue de Claude (rugueuse vielle femme que la vie n’a pas épargnée), d’Enzo (qui voue un culte aux...
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  • charlottedefleur 05/02/2024
    J'ai acheté ce livre parce que j'avais adoré la plume de l'auteur dans "Mémoires de la forêt" et j'ai alors commencé ma lecture sans trop avoir lu de quoi il parlait...erreur! Je savais que l'univers était totalement différent de son premier livre mais je ne m'attendais pas à une histoire aussi dure. J'ai mis trois étoiles car ce livre les mérite réellement: l'histoire est bien ficelée, l'auteur écrit bien et j'ai pu facilement rentrer dans l'histoire. Par contre, j'ai senti un trop grand malaise lors de ma lecture que pour pouvoir attribuer plus d'étoiles. Ce roman n'est clairement pas pour tous les lecteurs! Ames sensibles s'abstenir...
  • harukochan 25/12/2023
    En résumé : Contemporain. Si la Provence est bien connue pour ses paysages idylliques, elle n’est pas épargnée par l’ignorance et l’intolérance crasse des petites gens, dans les replis des vallées closes. En détail : Ce roman entraîne le lecteur dans un village de Provence qui ne pourrait être plus éloigné de l’image habituelle des champs de lavandes irradiés d’un chaud soleil d’été. Dès les premières pages et ce jusqu’à la dernière ligne, tout est écrit avec une crudité appliquée : le récit est d’un réalisme assumé et aucun voile ne vient adoucir la dure réalité dans laquelle évoluent les protagonistes. La narration est sans concession et l’exercice des plus réussis, avec des touches d’humour, de malice et parfois même de poésie malgré ce marasme organisé. L’histoire est celle de Paul-Marie et d’Enzo, deux personnages nés différents dans un environnement où l’intolérance est plus qu’un sport national, une religion. Le récit est organisé autour de plusieurs protagonistes, qui se relaient pour nous raconter comment ces deux-là se sont rencontrés et comment cela a viré au drame. Le paysage se peint petit à petit sous les yeux du lecteur, des personnages meurtris par des pères violents, une haine de l’autre et de tout ce qui pourrait faire dévier un tant soit peu les traditions ancestrales, qu’elles aient ou non un sens. Enzo est un jeune homme différent par sa déficience mentale, qui essaie de s'extirper du carcan maternel pour découvrir qui il est, qui il pourrait être. Paul-Marie manque de virilité depuis sa plus tendre enfance, aux yeux de son entourage son manque d’appétence pour la chasse et les beuveries en font un être contre nature qui ne mérite que le mépris et les injures. Dans cet environnement où l'alcool et les excès font des ravages, les repas de famille comptent souvent autant de chaises vides que d'occupées, mais les ombres de ceux qui ne sont plus là plane encore, toxiques et menaçantes. Du même auteur : Mémoires de la forêt (3 tomes). Dans le même genre : Sa préféré, de Sarah Jollien-FardelEn résumé : Contemporain. Si la Provence est bien connue pour ses paysages idylliques, elle n’est pas épargnée par l’ignorance et l’intolérance crasse des petites gens, dans les replis des vallées closes. En détail : Ce roman entraîne le lecteur dans un village de Provence qui ne pourrait être plus éloigné de l’image habituelle des champs de lavandes irradiés d’un chaud soleil d’été. Dès les premières pages et ce jusqu’à la dernière ligne, tout est écrit avec une crudité appliquée : le récit est d’un réalisme assumé et aucun voile ne vient adoucir la dure réalité dans laquelle évoluent les protagonistes. La narration est sans concession et l’exercice des plus réussis, avec des touches d’humour, de malice et parfois même de poésie malgré ce marasme organisé. L’histoire est celle de Paul-Marie et d’Enzo, deux personnages nés différents dans un environnement où l’intolérance est plus qu’un sport national, une religion. Le récit est organisé autour de plusieurs protagonistes, qui se relaient pour nous raconter comment ces deux-là se sont rencontrés et comment cela a viré au drame. Le paysage se peint petit à petit sous les yeux du lecteur, des personnages meurtris par des pères violents, une haine de l’autre et de tout ce...
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  • Khelone 18/12/2023
    Je reviens vers vous avec un retour sur une excellente lecture… qui m'a un peu chamboulé et sorti de ma zone de confort 😁 J'ai connu Mickaël Brun-Arnaud avec sa saga jeunesse "Mémoires de la forêt" ! Quand j'ai su qu'il avait publié un roman adulte, j'ai tout de suite voulu le découvrir dans un autre registre. Et clairement, c'est très très éloigné de son univers de la forêt de Bellécorce 😂 Avant d'acheter le livre, j'ai regardé quelques avis par curiosité ; ceux que j’ai vus semblaient se rejoindre : vulgaire, cru, pessimiste... Ça annonçait la couleur et, personnellement, ça m'a donné encore plus envie de lire ce roman pour voir de quoi il en retournait exactement 😇 Je savais donc un peu dans quoi je m'engageais avant d'ouvrir le livre. Et heureusement je pense^^ Au niveau du registre, j'avoue avoir eu un peu de mal lors du premier tiers du récit je dirais. Les choses crues ne me gênent pas, mais je lis très peu d’ouvrages vulgaires, je trouve ça rarement justifié et comme je ne suis pas forcément vulgaire de base, j'imagine que ça n'aide pas à apprécier 😕 Ici, même si je m'y étais préparé, je ne m'attendais peut-être pas à autant donc ça a été un démarrage assez déroutant pour moi. En effet, dès le début et jusqu'à la fin, on peut dire que tout est globalement vulgaire, dialogues ou non^^ Mais au bout d'un moment, je m'y suis fait, et franchement, ça passe plutôt bien… même si ce ne sera jamais, je pense, mon registre préféré 😂 A mon sens, ce n'est pas toujours justifié, mais c'est un style pleinement assumé et qui reflète l'ambiance générale de cet environnement particulier, les personnages, leur état d'esprit et leurs relations. Quant au style d'écriture en lui même, j'ai beaucoup aimé. Là aussi, je trouve que nous sommes sur quelque chose de peu commun. Les phrases sont en général assez longues et avec une certaine dynamique qui, par moment, donne un rythme assez coupé, mais qui colle parfaitement au récit et à la façon dont s'expriment les personnages. J’ai mis beaucoup de citations sur le site, notamment quelques unes vulgaires pour vous donner un peu une idée 😉 (il y a des passages qui le sont bien plus à mon sens mais je voulais que quelques phrases et non pas des paragraphes complets, ne pas trop spoiler et pas nous plus être trop vulgaire ici^^). De plus, vous pouvez y voir aussi que le style très oral est retranscrit jusque dans la façon d’écrire. Encore une fois, tout le monde n’apprécie pas ça, mais l’immersion n’en est que meilleure à mon avis. L’auteur nous montre tout de même, que même avec un style très familier, il arrive à créer des personnages émouvants. En effet, dans ce roman, nous suivons en alternance trois personnages : Claude, son fils Paul-Marie, et Enzo, dans le présent mais aussi dans le passé ; et les trois ont su me toucher à leur manière. Je n’avais pas trop de doutes pour Paul-Marie et Enzo vu ce que j’avais déduit du résumé. Mais mention spéciale à Claude, que je ne pensais pas apprécier tant que ça au début, mais qui, sur ses deux derniers chapitres, m’a ému lors de deux scènes qui m’ont fait verser une petite larme 😔 Les personnages secondaires sont quant à eux, sauf exception, assez détestables on va dire 🤬 Dans les quelques exceptions, je souhaite citer particulièrement Daniel, qui m’a bouleversé. Là aussi, je crois qu’il y a deux scènes avec lui qui m’ont mis les larmes aux yeux 🥺❤️ Pour parler rapidement du fond de l’histoire, je vais juste vous dire que les thèmes abordés peuvent être durs. Il n’y a pas de page de triggers warnings, d’avertissement ou quoi, donc si vous savez que vous ne pouvez pas tout lire, n’hésitez pas à me demander (vous pouvez en déduire certains avec le résumé et les citations, mais je ne dirai rien de plus ici pour laissez découvrir par eux-même ceux qui le souhaitent 😉). En tout cas, avant de commencer, il vaut mieux savoir que les thèmes sont assez nombreux et tous difficiles… Une scène m’a même mis un peu mal à l’aise j’avoue 🙈 Je comprends donc dans un sens les commentaires que j’ai vus qui parlaient d’un livre très (trop) pessimiste. Pour ma part, je ne dirai pas ça. Ce roman est dur, sombre, loin d’être joyeux, mais ce que je retiens c’est aussi la fin, qui m’a touché et qui est, dans un sens, triste et belle à la fois (un peu, mais c’est toujours ça de pris dans un tel livre^^). C’est sûr que dans tout le roman, il n’y a (presque) pas une once de bonheur, mais malheureusement, ça dépeint certaines vies, certaines familles, certains endroits où tout le monde se mêle de tout, tout le monde est constamment dans le jugement et il faut forcément rentrer dans le moule sinon nous sommes condamnés d’avance par notre différence 😢 Je vous rassure, certaines phrases/passages m’ont fait sourire quand même. Ils concernent quasiment tous Enzo je pense. Ce jeune homme est passionné par les animés et les jeux vidéos, en particulier Pokémon (aussi Naruto de mémoire, mais n’ayant jamais regardé, je ne peux pas en parler^^). Pokémon est de toute façon le jeu évoqué le plus souvent et de loin, Enzo en parle très régulièrement, et fait des comparaisons entre sa vie et celles des Pokémon et des dresseurs. La plupart de ces phrases m’ont fait sourire, sur le coup c’est très attendrissant (même si dans le fond, ça me fait un peu de peine pour la façon dont il se voit, voit les autres et voit sa vie 🥺). Mais retenons que sur le coup, ça prête à sourire (et ça m’a aussi donné envie de ressortir ma game-boy pour y rejouer 😂). Conclusion : ce roman de Mickaël Brun-Arnaud m’a sorti de ma zone de confort avec son style très très familier. Mais une fois habitué, je trouve que ça se lit bien, d’autant que, même si le livre est très dur par ses thèmes, il n’en est pas moins touchant sur plusieurs scènes, principalement avec Claude et Daniel qui m’ont fait avoir les larmes aux yeux, mais aussi Enzo qui est touchant à sa manière #9829;️ De plus, on a envie de savoir le fin mot de l’histoire, ce qu’il s’est réellement passé cette fameuse nuit donc ça devient assez addictif. Malgré un début qui m’a donc un peu déconcerté, cette lecture a fini par être excellente, mais surtout une lecture qui m’a un peu perturbé et va me marquer pendant longtemps je pense ! Exactement le genre de choses que j’attends de certains romans, et, lorsque je me suis engagé dans celui-ci, j’étais persuadé que ce serait le cas vu les échos que j’en avais eus. Pari réussi et hâte de relire cet auteur à nouveau 😁Je reviens vers vous avec un retour sur une excellente lecture… qui m'a un peu chamboulé et sorti de ma zone de confort 😁 J'ai connu Mickaël Brun-Arnaud avec sa saga jeunesse "Mémoires de la forêt" ! Quand j'ai su qu'il avait publié un roman adulte, j'ai tout de suite voulu le découvrir dans un autre registre. Et clairement, c'est très très éloigné de son univers de la forêt de Bellécorce 😂 Avant d'acheter le livre, j'ai regardé quelques avis par curiosité ; ceux que j’ai vus semblaient se rejoindre : vulgaire, cru, pessimiste... Ça annonçait la couleur et, personnellement, ça m'a donné encore plus envie de lire ce roman pour voir de quoi il en retournait exactement 😇 Je savais donc un peu dans quoi je m'engageais avant d'ouvrir le livre. Et heureusement je pense^^ Au niveau du registre, j'avoue avoir eu un peu de mal lors du premier tiers du récit je dirais. Les choses crues ne me gênent pas, mais je lis très peu d’ouvrages vulgaires, je trouve ça rarement justifié et comme je ne suis pas forcément vulgaire de base, j'imagine que ça n'aide pas à apprécier 😕 Ici, même si je m'y étais préparé, je ne m'attendais peut-être pas à...
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  • marina53 04/12/2023
    Alors que Noël approche, en cette année 2016, Claude, elle, est loin d'avoir le cœur à la fête. Si les commerçants dont elle se méfie, aussi bien de leur sollicitude que de leur fausse empathie, lui demandent des nouvelles de son fils, Paul-Marie, elle élude les questions. Pour autant qu'elle sache, il a pris sa voiture sans rien dire et a filé sur la route de Digne, il y a des jours de cela. Des années comptable à la mairie, il a été visé par un arrêté de suspension administrative suite à une accusation de viol. Une fois rentrée chez elle, elle ferme toutes les fenêtres, éteint la plupart des lumières et prévient son Paulo, caché dans le grenier, que le dîner va être servi... Quelques mois plus tôt, en avril, Enzo, 20 ans, atteint d'une déficience intellectuelle, aime par dessus tout son travail au centre, où il s'occupe des chèvres et aide à la fromagerie, regarder des vidéos, les sorties au centre commercial et les Pokémon. S'il est suivi par une thérapeute, il est surtout surprotégé par sa maman, Geneviève, qui s'inquiète beaucoup pour lui. Elle craint d'ailleurs sa réaction lorsqu'elle va devoir lui annoncer que son père n'est pas encore prêt à l'accueillir pour les vacances d'été. Pour l'occuper, elle lui a trouvé un stage aménagé de deux mois à la mairie... Au cœur de ce village de Provence, les ragots et les rumeurs vont bon train. Une accusation de viol et voilà Paul-Marie au pilori de la vindicte populaire. Aussi, sa mère, Claude, aujourd'hui septuagénaire, qui en a vu d'autres, n'a d'autre choix, et ce pour plusieurs raisons, de le protéger en le cachant. Pour comprendre les tenants et les aboutissants, Mickaël Brun-Arnaud alterne passé et présent, déroulant les événements de l'année 2016 mais aussi l'enfance et l'adolescence de Paul-Marie, marquées par le sceau de la violence et de la différence, protégé par son grand frère, mais aussi l'éducation qu'a reçu Claude, élevée à la dure, et celle d'Enzo qui se cherche et tente de se défaire de sa mère. Ce roman choral, donnant voix à Claude, Paul-Marie et Enzo, trois âmes cabossées et malmenées par la vie, est d'une violence sourde et d'une noirceur extrême qui ne laisse espérer aucune lueur. Si ces personnages, que l'on découvre peu à peu, deviennent touchants par leur manière d'être et d'agir, leurs histoires n'en sont que plus poignantes, émouvantes parfois mais aussi dures, la plume brute, incisive et sans concession de l'auteur accentuant cette ambiance tendue, oppressante, âpre, brutale. Un roman terrible, dramatique et amer sur les préjugés, les on dit, les différences et l'intolérance... Désespérément noir...Alors que Noël approche, en cette année 2016, Claude, elle, est loin d'avoir le cœur à la fête. Si les commerçants dont elle se méfie, aussi bien de leur sollicitude que de leur fausse empathie, lui demandent des nouvelles de son fils, Paul-Marie, elle élude les questions. Pour autant qu'elle sache, il a pris sa voiture sans rien dire et a filé sur la route de Digne, il y a des jours de cela. Des années comptable à la mairie, il a été visé par un arrêté de suspension administrative suite à une accusation de viol. Une fois rentrée chez elle, elle ferme toutes les fenêtres, éteint la plupart des lumières et prévient son Paulo, caché dans le grenier, que le dîner va être servi... Quelques mois plus tôt, en avril, Enzo, 20 ans, atteint d'une déficience intellectuelle, aime par dessus tout son travail au centre, où il s'occupe des chèvres et aide à la fromagerie, regarder des vidéos, les sorties au centre commercial et les Pokémon. S'il est suivi par une thérapeute, il est surtout surprotégé par sa maman, Geneviève, qui s'inquiète beaucoup pour lui. Elle craint d'ailleurs sa réaction lorsqu'elle va devoir lui annoncer que son père n'est...
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