Angor : Le livre de Franck Thilliez

Avec Angor, Franck Thilliez nous livre un thriller haletant qui s’inscrit parfaitement dans la saga des enquêtes menées par le duo Sharko Henebelle. Dès les premières pages, l’auteur tisse une intrigue captivante, mêlant science, manipulations et noirceur humaine, une marque de fabrique qui séduit ses lecteurs depuis des années. L’histoire démarre sur une double enquête : d’un côté, Camille Thibault, une jeune gendarme greffée du cœur, hantée par des visions troublantes, et de l’autre, Sharko et Henebelle, qui plongent dans une affaire aussi ténébreuse que tortueuse. Les fils du récit se croisent habilement, et une fois immergé dans l’intrigue, il devient impossible de lâcher le livre. La lecture est fluide, rapide, et l’auteur joue avec la tension pour maintenir un suspense constant. Si Angor ne révolutionne pas le genre, il demeure un excellent thriller, angoissant et bien construit. Franck Thilliez maîtrise l’art du page-turner, enchaînant rebondissements et révélations jusqu’à une conclusion percutante. Une très bonne lecture pour les amateurs du style, qui retrouveront avec plaisir le duo d’enquêteurs dans une enquête palpitante.

Un roman de Franck Thilliez dévoré en moins de deux jours. On y retrouve Sharko et Hennebelle mais aussi leurs sympathiques collègues. Un vrai travail d’équipe. Deux enquêtes parallèles sont menées: la séquestration et sacrifice de jeunes femmes et la quête du donneur d’organe par une greffée du coeur, une gendarme, Camille, bien campée elle aussi. Deux enquêtes qui vont converger en une pour révéler une effroyable machine, en abordant des thèmes intéressants: la greffe d’organes, la mémoire cellulaire mais aussi les atrocités perpétrées sous les dictatures fascistes espagnoles et argentines. Rebondissements et suspens sont au rendez-vous. Une enquête ardue, une intrigue maîtrisée de bout en bout, des personnages bien développés, touchants, humains, et une tonne d’informations toutes plus intéressantes les unes que les autres. Un très bon thriller. J’ai déjà hâte de me lancer dans Pandemia.

La lecture d'un roman de Franck Thilliez peut s'avérer éprouvante, c'est à mon sens le cas pour "Angor". Il faut voir le coeur bien accroché à certains moments... et je ne dis pas cela parce que le coeur, et les organes humains de façon plus générale, occupent une place centrale dans le récit. Cette histoire dans laquelle règne le mal à l'état pur, souffre certes de quelques défauts, comme un léger manque d'originalité dans l'intrigue et une romance un peu niaise entre deux des principaux protagonistes. Ceci dit, le récit demeure suffisamment haletant pour permettre de dépasser ces réserves, et offre une ouverture vers l'opus suivant qui rend le lecteur curieux et impatient. "Pandemia" sera une de mes prochaines lectures, c'est certain !

On retrouve ici le duo d’enquêteurs Lucie Hennebelle - Franck Sharko (Le Syndrome E). Un couple de flics définitivement marqués par un passé dramatique, qui s’organisent un peu difficilement après la naissance de leurs jumeaux. Deux nouvelles vedettes fort sympathiques et attachantes apparaissent : Camille Thibault, jeune gendarme greffée du cœur et obsédée par la recherche de l’identité de son donneur, et Nicolas Bellanger, capitaine de Lucie et Franck au 36, quai des Orfèvres. Avec ce quatuor de héros on replonge dans l’univers déjeté et vicieux de Franck Thilliez, traquant le Mal jusqu’à ses sources. Le livre démarre sur l’hypothèse d’un psychopathe, le classique tueur en série, pour évoluer rapidement vers les réseaux d’enlèvement de filles d’Europe de l’Est, les galeries souterraines de séquestration, la maroquinerie en cuir humain, l'énucléation ; puis ça se complique encore, le récit se répand en de multiples ramifications, s’inscrit dans l’Histoire, le Kosovo, les enfants volés sous le franquisme, les nazis et la junte en Argentine, et … le trafic d’organes et la mémoire cellulaire. C’est une multitude de pistes imbriquées, plus ou moins crédibles, qui donnent parfois une impression de dispersion et de trop plein; mais il faut saluer le talent de conteur de l’auteur et son imagination foisonnante dans la noirceur. Le roman est également très bien documenté sur les greffes et le don d’organes. Et enfin les méchants sont vraiment horriblement machiavéliques. J’ai éprouvé un plaisir certain à la lecture de ce livre mais j’ai trouvé le rythme assez inégal avec un début poussif. Il me semble que la complexité de l’intrigue dessert finalement l’argument et affaiblit la tension.