Anna Karénine : Le livre de Léon Tolstoi
LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE
En gare de Moscou, deux jeunes gens s'aiment au premier regard. Femme d'un haut fonctionnaire, ornement de la société tsariste de son temps, Anna Karénine éblouit le frivole comte Wronsky par sa grâce, son élégance et sa gaieté. À ce bonheur, à cette passion réciproque porteuse de scandale et de destruction, ils ne résistent pas longtemps.
En écho à cette tragédie programmée, on entend toute l'âme d'un peuple et les premiers craquements de l'Empire russe en train de se lézarder. L'inoubliable
Anna Karénine, c'est l'apogée du génie littéraire de Tolstoï.
Traduction anonyme du russe parue en 1886
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Léon Tolstoi
Traduit par : Anonyme
Expérience de lecture
Avis Babelio
emma95130
• Il y a 2 mois
Une fresque de personnages nous emportant dans les moindres recoins de leurs pensées, Tolstoï nous les rend si humains, si faillibles, qu’on se prend à ne plus pouvoir s’arrêter de lire tant qu’on ne sait s’ils vivront… C’est là une immersion complète et intense dans la société russe !
Beresford29
• Il y a 2 mois
Tout d’abord un livre qui fait plus de 1000 pages c’est un challenge en soi et cela peut faire peur. Eh bien finalement je l’ai lu assez facilement et je dois dire que dans l’ensemble j’ai vraiment aimé le style de Tolstoï malgré des sentiments mitigés à la fin de ma lecture. On suit en parallèle trois histoires de couples et malgré le titre du roman, c’est le personnage de Lévine et son histoire d’amour avec Kitty qui m’a le plus touché. Lévine est un personnage à part car il est en quête de sens tout au long du roman et sa difficulté à trouver sa place dans cet univers politico-mondain des grandes villes en font un personnage à part. Il préfère de loin une vie simple et active à la campagne. Pour moi les plus belles pages concernent ses descriptions des paysages campagnards. Par ailleurs Tolstoï a mis beaucoup de lui-même dans ce personnage ce qui lui donne une vraie profondeur. A l’inverse Anna notre héroïne ne m’a pas ému autant que je l’aurai souhaité. Le regard de Tolstoï sur son personnage est très critique et distant. On sent bien qu’elle est le prétexte pour dénoncer l’hypocrisie de la noblesse russe. Si son évolution psychologique au long du roman est bien construite, cette mise à distance du narrateur ne m’a pas permis me sentir en empathie avec elle. Ma plus grosse déception dans ce roman vient de la fin tragique qui là encore est décrite de manière froide et factuelle. À l’époque déjà on lui reprocha sa rédaction sèche concernant cet évènement. Dans l’ensemble j’ai vraiment apprécié ma lecture mis à part ce parti pris de l’auteur vis-à-vis de certains de ses personnages.
Foxfire
• Il y a 2 mois
Longtemps, la littérature russe m’a fait peur. « Anna Karenine » m’effrayait encore un peu plus que les autres classiques russes. D’abord par son épaisseur, plus de 1000 pages tout de même. Ensuite parce que je croyais connaitre ce roman sans l’avoir lu. Il faut dire qu’on sait tous les grandes lignes de l’intrigue et son dénouement tragique. Je craignais donc m’ennuyer. Si je dis que je croyais connaitre, c’est volontairement. En effet, maintenant que j’ai enfin osé lire ce monument, je me rends compte combien j’ignorais tout de la richesse de cette œuvre et combien il est réducteur de ne voir ce roman que comme l’histoire d’Anna. Tout a été dit sur ce roman, et mieux que je ne saurais le faire. Je me contenterais donc de livrer, sans doute de façon désordonnée, quelques ressentis, quelques impressions. « Anna Karenine », c’est l’histoire d’Anna et de Vronski bien sûr mais c’est aussi les histoires de Levine et Kitty et de Dolly et Stepan. Trois couples donc. A travers ces trois fils narratifs qui s’entrecroisent de façon très subtile (certains personnages ne se rencontrent que très peu), Tolstoï dessine les contours de l’âme humaine et aussi de l’âme russe. J’ai trouvé que le roman avait une double dimension, une dimension intrinsèquement russe mais aussi une dimension universelle. La personnalité russe du récit s’incarne tout particulièrement dans le personnage de Levine tandis que le destin d’Anna a l’universalité des histoires de passion amoureuse. J’ai trouvé que cette double dimension conférait une grande richesse à cette œuvre. Cette lecture procure matière à réflexion et à découverte et fait ressentir toute une palette d’émotions. Quant à l’écriture, elle est remarquable. Contrairement à ce que je craignais, l’écriture est fluide, le roman se lit tout seul malgré son volume imposant. Certains passages m’ont tout particulièrement séduite, je pense aux notamment aux scènes rurales : les travaux agricoles, la chasse… « Anna Karenine » est un roman immense qui mériterait sans doute plusieurs lectures pour pouvoir en appréhender toutes les richesses. Je ne sais pas si je trouverais un jour le temps de le relire (trop de livres et pas assez de temps) mais il est certain que cette lecture me donne envie de lire bien d’autres œuvres de Tolstoï, notamment l’autre monument de son œuvre « La guerre et la paix ».
noeg
• Il y a 2 mois
Un an après Guerre et Paix, me voici de retour dans les salons de l'aristocratie russe qui m'avaient tant conquis. Lieux qui ont en apparence beaucoup évolué depuis les guerres napoléoniennes - en témoigne l'arrivée de la langue anglaise dans ceux-ci - mais dont le fonctionnement désolant reste le même qu'un demi-siècle auparavant. Ici pas de détours par les vastes champs de bataille européens, l'intrigue se concentre sur une poignée de familles nobles et leur rapport à l'Amour. Le sentiment amoureux - ou la passion ? - voilà LA grande question du roman. Celui-ci nous est présenté sous toutes ses facettes - de l'amourette innocente de Kitty et Vronsky à l'ardeur dévorante qui conduira au drame final. Ce qui rend passionnante la lecture c'est bien la franchise des personnages. En pénétrant dans leur for intérieur, on ne peut les juger. Le meilleur exemple est bien sur le délitement du couple Vronsky-Karénine. On ne peut que comprendre le désir d'Alexis de s'émanciper, de retrouver une certaine individualité dans ses activités. Le lecteur sait combien il aime tendrement Anna mais comment ne pas se mettre à la place de cette dernière, elle qui s'est tout entière abîmée dans cette passion, lorsqu'elle doit affronter ce regard froid qui semble lui dire d'un ton sec et impérieux "Oui je désire exister en dehors du seul NOUS amoureux". Le lecteur, lui, assiste les bras ballants et la larme à l'œil à la tragédie, à ce que ne pourra résoudre que la mort. Ici, la grande faucheuse ne se lie pas à Anna pour ses "péchés", il n'est pas question de condamner ses actes. D'ailleurs ceux-ci ne sont même pas questionnables tant ils étaient irrésistibles. Venons-en maintenant au deuxième héros du roman tant il est central, Constantin Levine. Derrière le perso de Lévine se cache évidemment Tolstoï, ses doutes, ses réflexions etc... En ce sens, Anna Karénine fait presque figure d'autobiographie tant il se dévoile dans ses pensées les plus profondes. On peut s'amuser du ton philosophique donné à ces questions qui le taraudent, en apparence insolubles et auxquelles ils n'apportent que des réflexions assez infantines, simples, derrière un vernis abstractisant. Mais au fond c'est en cela que Lévine est attachant, on se retrouve dans ces déblatérations internes où chaque pensée entre en contradiction avec la précédente, et au cours desquelles, si l'on est honnête, aucune réponse claire n'est produite. Bref on n'arrive à rien et on se remet en mouvement. En définitive, la qualité (mesurée par un savant dosage entre mon plaisir de lecture et mon analyse littéraire très bancale) est assurément plus constante que dans Guerre et Paix et atteint ce qu'on peut nommer la perfection (rien que ça). Toutefois (oui il y une nuance!) on ne retrouve pas les passages de Guerre et Paix qui transcendent véritablement ce qu'est une expérience littéraire, ces chapitres où Tolstoï saisit le lecteur par le col pour le plonger dans le récit, lui faisant ressentir des émotions alors décuplées. À mon grand regret je n'ai jamais vécu cela dans Anna Karénine. Au final j'ai n'ai pas eu le temps de m'attarder sur ces nombreuses qualités mais à quoi bon perdre son temps à vanter la "plume" de l'auteur, le bonheur ressenti à chaque page ou son abilité narrative quand on peut simplement dire qu'il s'agit de Tolsoï au sommet de son art, là où personne ne peut lui faire de l'ombre. Résumons : un des romans les plus extraordinaires que j'ai lu.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782266288613
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- Collection ou Série
- Littérature - Classiques
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 208
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- Dimensions
- 179 x 111 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
5,80 € Poche 208 pages