Belle Greene : Le livre de Alexandra Lapierre

Belle Greene héroïne d’une fiction serait jugée invraisemblable. Sujet d’une biographie, et toujours aussi improbable, c’est un personnage fascinant, séduisant, emblématique. Extraordinaire ! Fille d’un leader noir controversé (précurseur BLM), Belle Greener (1883-1950) décide de se « blanchir », de se doter d’ancêtres virtuels, renait en « Belle da Costa Greene », entre au service du banquier JP Morgan, devient directrice de la Morgan Library, la femme la mieux payée d’Amérique dans les années 1920-1940, et se hisse au sommet des bibliophiles. L’essai d’Alexandra Lapierre est triplement intéressant en décrivant d’abord la condition des métis et gens de couleur dans l’Amérique d’après la guerre de sécession, puis en peignant le cercle international des bibliophiles et de leurs « conseils » au début du XX siècle, enfin en racontant l’Odyssée de celle qui gagna à la force du poignet une place inimaginable pour une femme. Ce livre publié sans notes, sans références et sans bibliographie est plus un roman qu’une biographie mais son épaisseur et l’abondance de dialogues sentimentaux risquent de dissuader des lecteurs.

je l’ai trouvé très bien … c’est bizarre comme sensation . En réfléchissant d’où ça peut venir j’ai du mal à trouver la raison et ça m’énerve un peu #128517; #127482;#127480;#128218; Comme toujours, les recherches sont tellement approfondies qu’on a vraiment l’impression de faire partie de l’entourage des personnages. On devient des experts en vieux livres et en art (alors que pour moi c’est très très loin d’être le cas), on s’emballe lors de ventes aux enchères … c’est vraiment écrit de façon très immersive! #127482;#127480;#128218; Cette fois-ci, on est plongé dans le New York du début du 20è siècle. Ségrégation, place des femmes, grandes fortunes, rumeurs, presse … les sujets ne manquent pas! Mais ce qui m’a surtout marqué c’est l’idée du Passing … c’est la deuxième fois en deux mois que je rencontre cette notion et je trouve vraiment bizarre de ne jamais en avoir entendu parler avant! #127482;#127480;#128218; Bref, une bonne lecture, très intéressante! #11088;#65039;#11088;#65039;#11088;#65039;#11088;#65039;

Une rencontre avec Belle Da Costa Green inspirante, entre audace, ambition et loyauté à l’égard de ceux qui qui vous font s’élever tout en restant intègre et honnête. Nous apprenons des détails de l’histoire, j’ai découvert qui était le propriétaire du Titanic et des références artistiques . Culture, histoire et inspiration.

Dans cette biographie romancée, on découvre le destin de Belle Greene, personnage haut en couleurs qui va non seulement vaincre les préjugés raciaux, mais également ceux du genre. Une pépite que j’ai pris un malin plaisir à faire durer, comme un bonbon qu’on fait fondre sur la langue plutôt que de croquer dedans à pleines dents. Pour échapper aux lois ségrégationnistes américaines, la mère de Belle change de nom en se séparant de son mari, un activiste noir. Fort heureusement, elle et tous ses enfants, bien qu’appartenant à une famille afro-américaine, ont la peau blanche. D’échelon en échelon, il devient plus facile alors pour Belle de grimper l’échelle sociale (see what I did there?) et de trouver un travail qui la passionne: elle devient la directrice de la bibliothèque du richissime J.P. Morgan, financier et banquier américain. Cependant, son mensonge a un prix: elle vit dans la terreur qu’on découvre son secret familial. D’autre part, elle prend plaisir à devenir une femme en vue au sein de la haute société. Un paradoxe qui gouvernera toute son existence. Le travail de recherche de l’autrice est remarquable, et on pourrait presque croire à une fiction tant la vie de notre héroïne est rocambolesque ! Si vous aimez les récits de vie, je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans la vie de Belle da Costa Greene !