Bestial : Le livre de Anouk Shutterberg

J’avais aimé Jeu de peaux, mais ce deuxième tome m’a encore plus marquée. Dès les premières pages, on est pris à la gorge. L’affaire des Disparues du 9e devient plus sombre, plus complexe. Des fillettes de 12 ans qui disparaissent, un trafic de chiens de combat, des indices laissés au compte-goutte… On sent que quelque chose de terrible se cache derrière tout ça, et pourtant, rien ne prépare à ce qu’on va découvrir. J’ai trouvé ce tome plus fort émotionnellement. Le commissaire Jourdain est toujours aussi déterminé, mais on sent la fatigue, le doute. Et nous, lecteurs, on doute aussi, on a peur, on espère. Un thriller haletant, dérangeant, mais impossible à lâcher. Anouk Shutterberg pousse les limites du genre avec talent. Ce tome 2 ne laisse pas indemne.

Lorsque Mathilde disparait alors qu'elle se promène avec ses parents, Lucie (qui reprend du service dans des conditions vraiment étranges) et Stéphane prennent l'enquête car les circonstances de sa disparition rappellent 9 autres disparitions. Quand Stéphane reçoit un SMS lui disant de "suivre les chiens pour retrouver les filles", ils vont alors découvrir que le réseau va bien plus loin que tout ce qu'ils avaient pu imaginer ... Bon, et bien j'ai adoré ! Les sévices ne sont pas (trop) décrits et j'ai vraiment été happée par l'histoire (avec une nuit blanche pour terminer le livre ...). Autrice à découvrir qui peut largement rivaliser avec les grands noms qui sont parfois un peu assis sur leur réputation ...

#128293; Pour les lecteurs qui aiment les romans dérangeants, viscéraux, et magnifiquement écrits. #128298; Pitch express : Dans un village isolé, un homme revient après des années d'absence. On l'attend. On le craint. Autour de lui, le silence, la violence sourde, les instincts qui rôdent. Rien n'est dit. Tout est ressenti. Et derrière les apparences, quelque chose de plus sauvage gronde… #128214; Bestial ne se lit pas, il se ressent. Chaque page t'arrache un frisson, chaque silence est lourd de sens. Anouk Shutterberg nous plonge dans une atmosphère aussi suffocante qu'hypnotique. Une écriture chirurgicale, brute, organique. Les émotions sont à vif, les corps parlent, les non-dits hurlent. On y explore la part la plus animale de l'humain — celle qu'on préfère ignorer. La tension est constante, sans artifice. Pas de rebondissements spectaculaires, juste une descente maîtrisée dans une noirceur intime, humaine… et troublante. #10024; Ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains. Mais si tu aimes les textes puissants, dérangeants et magistralement construits… Bestial pourrait bien te happer jusqu'à la dernière ligne.

Après « Jeu de peaux » j’ai retrouvé avec plaisir les personnages de Lucie et Stéphane. Le récit est palpitant et l’écriture est fluide. J’ai quand même trouvé que l’histoire allait un peu loin dans la noirceur et que certains raccourcis utilisés pour le récit étaient un peu faciles.