Celle qui brûle : Le livre de Paula Hawkins

#x1f4a1Mon avis . Je referme ce livre… perplexe. J’avais encore en tête La fille du train, ce premier roman de Paula Hawkins qui m’avait marquée, même si les détails se sont un peu effacés avec le temps. Ici, difficile d’accrocher : aucun personnage principal ne suscite vraiment d’empathie – sauf peut-être Irene, un personnage secondaire plein d’humanité. Ironiquement, c’est du côté de la police qu’on retrouve un peu de chaleur humaine ! Le rythme est lent, presque étouffant. J’avais envie de secouer le livre pour que l’intrigue démarre enfin. Le style contemplatif, dans un polar, c’est pas franchement ce qu’on attend. Pendant toute ma lecture, j’ai cru être passée à côté de quelque chose… mais non : aucune subtilité, juste une colère sourde qui ne m’a pas touchée. Bref, grosse déception. Je crois qu’il est temps que j’accepte que La fille du train restera son sommet pour moi… et que courir après cette première impression ne fait que me frustrer.

Des profils psychologiques torturés, une intrigue complexe et pleine de rebondissements, mais… Mais je n’ai pas été conquise par cet opus de Paula Hawkins. Peut-être que, comme une des protagonistes, « ça ne lui avait pas plu, tous ces allers et retours, ces sauts intempestifs dans la chronologie. » Peut-être aussi l’excès dans les personnages féminins, tous si profondément déséquilibrés. Et les hommes qui ne valent pas vraiment mieux. Si peu de gens vraiment sympathiques. Peut-être aussi l’absence de véritable enquête, les policiers-enquêteurs sont à peine esquissés. Au final, un roman qui m’a déçue, mais qui pourrait séduire d’autres lecteurs.

Je suis très mitigée. La lecture est fluide. Il n'y a pas trop de personnages différents, ce qui permet de suivre l'intrigue plus facilement. Néanmoins, j'ai trouvé le tout un peu brouillon. Les retours dans le passé, les extraits du livre dont il est question dans le roman...

Trois femmes, une vérité, et beaucoup trop d’allumettes ! "celle qui brûle" : avec un titre pareil, je m’attendais à un thriller psychologique. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que ce serait le feu lui-même qui tiendrait la plume. Paula Hawkins nous livre ici un roman incandescent où la colère féminine devient matière narrative. Pas de crime “classique”, mais une épave calcinée, trois femmes cabossées et une vérité qui ronge plus que l’essence. C’est sombre, ça grésille, ça ne se lit pas : ça se consume. L’écriture est tendue, sèche, parfois elliptique, comme si Hawkins retenait ses personnages au bord d’un cri... ou d’une vengeance. Honnêtement, ce roman se lit d’une traite avec le souffle court. Pas pour résoudre l’enquête, mais pour comprendre ce que ça fait de vivre en portant ses brûlures sous la peau. Et spoiler : ça fait mal. Mais ça éclaire aussi. « Ce que les flammes n’ont pas pris, c’est la parole. Et c’est peut-être pire. » #x1f4cc À lire si vous aimez les thrillers où les vraies bombes sont intérieures — et féminines. — Ce que lire veut dire.