Cent millions d'années et un jour : Le livre de Jean-Baptiste Andrea, Alexandre Pavloff

Cent millions d'années et un jour. C'est l'histoire d'un rêve. le rêve d'échapper au mépris, à la violence, à la solitude. le rêve d'un enfant, que l'homme qu'il est devenu essaye de réaliser avant qu'il ne soit trop vieux. Fils d'un agriculteur brutal et violent, dans un hameau où c'est la norme, Stan est un enfant qui s'évade en lisant, mais surtout en collectionnant des fossiles, « mes seuls amis ». Il réussit à franchir tous les obstacles, peut aller faire des études au lieu de reprendre l'exploitation paternelle, et devient paléontologue, « une sorte de médecin », comme on dit au village. Mais si dans son village il fait figure d'extra-terrestre, avec son doctorat, il n'est qu'un parmi tant d'autres dans le monde académique. Il n'était pas grand-chose au bled, il devient un chercheur anonyme à la Sorbonne. Petit bureau sans fenêtre au sous-sol. Un jour, il entend une histoire : enfant, quelqu'un aurait aperçu le squelette d'un dragon. Voilà qui ne paraît pas si étrange à ce spécialiste des dinosaures. Un squelette complet. Unique ! Ce serait la gloire…La revanche d'une vie d'humiliation et de relative médiocrité. J'ai pêché ce livre dans la bibliothèque Babelio d'une amie qui en était si ravie que je n'ai pu résister. Un langage curieux, à la fois simple et poétique. Un rythme, une intrigue extrêmement soutenues. Des personnages crédibles qui engagent le lecteur. Et une grande question : peut-on se sauver ? Se sauver du malheur, de l'injustice subies ? Justifier une existence jusque là condamnée à la médiocrité et à la solitude ? Peut-on se tirer d'affaire d'un coup de génie ? Je vous laisse découvrir la réponse du livre, réponse dont l'ambiguïté laisse beaucoup d'espace à votre imagination. Un excellent récit, que je n'ai pas pu lâcher. Mais je n'irai pas jusqu'à y voir un futur classique.

Rêver un impossible rêve Porter le chagrin des départs Brûler d’une possible fièvre Partir où personne ne part Tenter, sans force et sans armure, D’atteindre l’inaccessible étoile Telle est ma quête, Suivre l’étoile Peu m’importent mes chances Peu m’importe le temps Ou ma désespérance Et puis lutter toujours Jacques Brel - extraits de La Quête - L'homme de la Mancha La quête de Stan, paléontologue qui se consacre essentiellement à la recherche dans un sous-sol universitaire, découvrir un squelette de dinosaure dans les alpes françaises à plus de 3000 mètres d'altitude. C'est son crédo, sa dernière chance de laisser une trace marquante dans sa profession. Ecriture sensible, splendide, addictive de JB Andréa. J'ai été happé par cette merveilleuse et terrible histoire. Pourtant que la montagne est belle Comment peut-on s’imaginer En voyant un vol d’hirondelles Que l’automne vient d’arriver ? Jean Ferrat - La Montagne

Une très bonne lecture d'un auteur qui ne m'a jamais déçu à ce jour, sa plume nous enchante et nous tiens en haleine dans tous ses romans! La montagne est bien-sûr omniprésente, magnifique et majestueuse, prometteuse mais si dangereuse ! On a froid rien qu'en lisant cette histoire d'aventures, de poursuite de rêves d'enfance qui marquent toute une vie et d'amitié entre ses hommes qui n'hésitent pas à s'investir pleinement pour accompagner et soutenir leur ami, jusqu'à l'absurde parfois et malgré les dangers qui rodent. La fin est triste mais magique aussi ! Bravo!

Un roman complètement immersif. Le sujet du livre ne me parlait pas tellement, mais ce n’est finalement qu’un prétexte pour suivre les aventures du personnage principal et des personnes qui l’accompagnent. J’ai eu froid avec eux, j’ai suffoqué avec eux, j’étais coupé du monde avec eux… La justesse et précision des descriptions, des ressentis, nous plongent vraiment avec eux. On a le sentiment d’être le sixième aventurier et de tout vivre et traverser avec eux, en même temps qu’eux.