D'entre les morts : Le livre de Alexis Laipsker

D’entre les morts est un thriller plutôt bien écrit, avec une intrigue menée de façon efficace. Le suspense est au rendez-vous, et Alexis Laipsker sait clairement comment tenir son lecteur en haleine. Malgré tout, j’ai eu du mal à totalement adhérer. L’histoire m’a semblé franchement capillotractée, parfois au point d’en perdre en crédibilité. C’est ce qui m’a le plus dérangée dans ma lecture. Bref, un roman correct, agréable à lire sur le moment, mais qui ne me marquera pas particulièrement. Pas mal, mais pas inoubliable.

D’entre les morts d’Alexis Laipsker est un thriller psychologique glaçant et captivant. On retrouve avec plaisir le duo Venturi Montalvert, dont la complémentarité fonctionne toujours aussi bien. L’un, affaibli par la maladie, l’autre, brillante psychocriminologue, plongent dans une enquête aussi tordue que fascinante. L’intrigue est bien ficelée, déstabilisante par moments, et portée par une atmosphère sombre et oppressante. Laipsker joue avec nos nerfs, nos certitudes, et nous entraîne dans les zones les plus obscures de l’âme humaine. J’ai été happée dès les premières pages. Un excellent polar, intelligent et addictif.

C’est un bon polar mais pourquoi la tendance actuelle est-elle de complexifier les histoires à ce point ? La trame principale est déjà très difficile à suivre mais il y a en plus un autre suspect qui gravite autour et là franchement on se demande pourquoi en rajouter. A la fin, Alexis Laipsker est obligé de transformer ses personnages en pédagogues pour que le lecteur arrive à suivre… Les auteurs doivent-ils respecter un nombre de pages ? Il faudrait peut-être arrêter de sortir un livre tous les ans et prendre le temps de le peaufiner car à force les histoires perdent en crédibilité et le lecteur perd en motivation.

Ce troisième tome avec le Commissaire Venturi (« le Cow-boy ») et la psychocriminologue Olivia Montalvert (« Menthe à l'eau) s'ouvre sur une scène percutante. Puis on revient trois jours plus tôt. Un corps nu de femme est retrouvé suspendu dans une cave. Néanmoins, son corps ne lui appartient pas complètement : huit organes ne sont pas les siens, ils proviennent de huit autres cadavres féminins. Débute alors une enquête particulièrement macabre pour le Commissaire et sa jeune partenaire dont ils sont loin d'imaginer la trame. Après avoir beaucoup aimé « Les poupées » et « Hurlements », j'ai retrouvé avec le même plaisir ce qui fait la signature d'Alexis Laipsker : une écriture dynamique, des chapitres courts ponctués de cliffhangers, une intrigue complexe à souhait, un peu de gore et les dialogues toujours aussi savoureux entre Venturi et Menthe à l'eau. J'ai été happée dès les premières pages par cette intrigue diablement alambiquée qui a mis en surchauffe mes neurones et mis mes nerfs à rude épreuve. J'avais sous les yeux des personnages dont j'étais incapable de comprendre l'implication dans les meurtres de ces femmes. Chaque fois qu'une explication émergeait, elle était annihilée par les événements qui lui succédaient. L'auteur prend, en effet, un malin plaisir à brouiller les pistes et à ménager un suspense intense qui rend impossible de lâcher ce livre avant de connaître le fin mot de l'histoire. Et quelle fin ! Qu'importe les quelques invraisemblances, elle m'a totalement bluffée ! Alors, amateurs d'intrigues tortueuses menées tambour battant dont la fin vous laisse pantois, cette lecture est pour vous !