Du côté de chez Swann : Le livre de Marcel Proust
LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE
Entre les murs de liège de son appartement du boulevard Haussmann, un dandy maladif, dont personne ne soupçonnait le génie, crée un monument romanesque qui allait dominer la littérature française. Explorant les méandres infinis de la mémoire, à partir de précieuses sensations retrouvées, il ressuscite une société défunte à travers le prisme de l'intelligence, du comique et de la poésie. Aujourd'hui, Swann, Combray, Balbec, Guermantes, Bergotte ou le terrible Charlus sont devenus les figures tutélaires d'une religion universelle. Conscient de la puissance de son œuvre, Marcel Proust prolonge celle de Balzac et réinvente les
Mille et Une nuits de l'Occident.
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À la recherche du temps perdu, c'est vivre une seconde vie, c'est entrer dans une féérie où le temps et l'espace se confondent et renouvellent le miracle d'un éternel présent.
Cet ouvrage rassemble :
Combray, Un amour de Swann, Nom de pays : le nom
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Marcel Proust
Expérience de lecture
Avis Babelio
Ngc
• Il y a 1 mois
Pénétrer le monde de Proust n'est pas chose aisée ; la lecture est un art où le plaisir ne se révèle parfois qu'après moult efforts. Ainsi est-on frappé des les premières lignes du style de l'auteur, avec des phrases interminables, une ponctuation déstabilisante (jamais le point virgule n'a autant été utilisé !) et un vocabulaire incroyablement riche. De ce fait, nombreuses sont les tentations d'abandonner, de fermer le livre après avoir passé quelques heures dessus et s'être rendu compte du faible nombre de pages lues. Car le rythme de lecture est beaucoup plus lent pour ce genre d'ouvrage. Mais pour rester sur la forme, il faut reconnaître que cette austérité dans la grammaire et la mise en page ne masque pas la beauté des lignes de l'auteur, ces moments de jubilation que l'on éprouve. Car dans ce premier tome, Proust fait étalage de sa conscience éclairée, de son ultra-sensibilité. L'on en vient à croire que cet enfant qui nous parle de ses peurs, de ses ressentis et ses émerveillements est un être différent, doué d'un sens de la perception hors du commun. Il semble capter chaque variation de son champ émotionnel pour le transcrire ensuite sur le papier avec une grâce infinie. Et l'on apprend avec lui les choses de la vie, la jalousie, le sadisme, l'amour, la crainte... Les personnages de ce premier livre d' "A la recherche du temps perdu" semblent constitués de couches de nuances différentes et, à l'image de Swann, font preuve d'une infinie variation de caractères. A tel point que l'on se retrouve un peu perdu, ne sachant plus trop quoi penser de tel ou tel personnage, de ses intentions (Odette par exemple), le tout créant une ambiguïté inspirée qui élève encore et toujours le récit vers les sommets. La persévérance est plus que jamais de mise pour le lecteur de Proust mais le jeu en vaut la chandelle et la récompense est le plus souvent à la hauteur des efforts entrepris.
SabrinaTrublet
• Il y a 1 mois
Du côté de chez Swann. Marcel PROUST Dans la première partie l’auteur nous raconte principalement son enfance passée à Combray entre les sorties dans la campagne, à l’église ou les visites à sa grand-tante malade. L’attente nocturne du baiser maternel et les invités de ses grands-parents dont un certain Monsieur Swann (papa de Gilberte dont Marcel est secrètement amoureux ). Dans la seconde partie (qui se passe à Paris dans les beaux quartiers) il s’agit justement des atermoiements sentimentaux de Swann fou amoureux d’Odette de Crécy qui ne lui renvoie pas son amour. Odette qui papillonne et se sert de Mr Swann comme d’une banque. La troisième partie (toujours à Paris entre le bois de Vincennes et les Champs Élysées) nous ramène auprès du petit Marcel qui retrouve Gilberte par hasard et à l’amour qu’il lui voue. Lire Proust c’est s’installer avec une tasse de thé dans un fauteuil en velours confortable au coin du feu. C’est en étant à Cabourg devant le grand hôtel que j’ai eu envie d’enfin lire ce très grand auteur français. Attention c’est une lecture exigeante avec beaucoup de digressions et de descriptions et c’est surtout un style très soigné, choisi et contemplatif. On ne lit pas Marcel Proust en diagonale dans les transports par exemple, c’est un roman que l’on prend au calme mais que l’on peut poser un moment sans crainte de perdre le fil puisqu’il s’agit surtout de réflexions intimes, de ressentis personnels et surtout de psychologie très fine sur ce que nous vivons tous sans forcément l’intellectualiser. C’est de la très belle littérature et je suis surprise d’avoir apprécié moi qui n’ aime pas quand il ne se passe pas grand-chose mais le style l’emporte et je lirai avec plaisir les 6 autres tomes. C’est dire !
Jusol
• Il y a 1 mois
Lecture d'été, exigeante s'il en est, nous voilà, à l'heure de ce compte-rendu, au pied du monument, dans l'ombre immense et inquiétante du plus grand roman du XXe siècle, peut-être même de langue française. Oui, la Recherche est une oeuvre, une et unifiée, un seul et long roman, fleuve magistral qu'on ne peut découper ni morceler. Mais la longueur de l'ensemble et sa richesse, tout autant que la faiblesse de notre mémoire nous excuserons ces étapes. Un compte-rendu par tome, c'est déjà trop peu, c'est en même temps beaucoup. Il sera fait au fil de l'eau, avant même que l'oeuvre soit close, quand le Temps le permettra, quand l'esprit sera vif, tome après tome. « Longtemps, je me suis couché de bonne heure ». La première phrase de l'oeuvre rompt avec sa réputation. Courte, percutante, elle contient déjà tout. le temps est là, imprécis et flottant ; ce « je » étrange, inconnu, à la fois Marcel et anonyme, un « je » sans contour et intérieur ; le souvenir, exprimé dans ce passé composé indiquant un regard rétrospectif, celui de l'insomniaque se souvenant du temps où le sommeil n'était pas un problème ; l'intimité, de la chambre ici, mais une intimité universelle, tant les premières pages de l'oeuvre auraient pu être les nôtres, tant déjà, le mineur de l'esprit qu'est Proust éclaire d'emblée notre intériorité, avec délicatesse et précision. Tout est déjà là, au début du voyage. le reste est littérature, une grande littérature, d'une précision inouïe, d'une prose charmante dont la mélodie entraîne page après page dans un étonnement toujours renouvelé. Rien ne s'y passe, oui, mais tout y est raconté, des craintes nocturnes de l'enfant à la jalousie de l'amant, des heures de lecture au soleil à la madeleine trempée dans le thé, des commérages de village aux promenades en famille. Tout y est et la magie opère. Qu'importe si l'on n'a jamais mis les pieds en Eure-et-Loire, que notre tante ne soit pas malade, que Swann ne soit pas l'ami de nos parents, c'est notre enfance qui est racontée. La première partie, sobrement nommée Combray a le goût des premiers âges, un goût d'été, un goût de peines bénignes, d'inquiétudes légères et de bonheurs enivrants ; un goût lointain qui réveille en nous si ce n'est des souvenirs, du moins des émotions, des sensations plus ou moins distinctes d'un temps déjà retrouvé. De même, le récit d'un amour de Swann, a priori sans rapport avec la première partie, ni avec le livre, puisqu'il raconte des évènements arrivés quinze ans avant la naissance du narrateur, nous livre avec une précision chirurgicale les puissants mécanismes de l'imagination. Servant de mise en abyme, il appelle déjà les développements futurs de l'oeuvre, Swann étant comme un double du narrateur, à la fois en ce qui concerne les sentiments, purs produits de l'imagination, que de la vie menée par ce dernier et des pièges que le narrateur devra éviter pour produire son oeuvre. Surtout, il nous plonge dans les méandres de la jalousie, maladie proustienne par excellence, mécanisme aveugle et cruel dans lequel nous sommes tous déjà tombés à des degrés dépendants de notre force d'imagination. L'imagination, voilà le lien, la clé de voûte de ce premier tome, accompagnée de l'absence, son consubstantiel envers. L'absence, c'est d'abord celle de la mère, qui, les soirs de réception, ne vient pas déposer son tant attendu baiser. Rupture déchirante et universelle, l'absence de la mère est la première cicatrice de l'homme, son premier abandon, objet de tous les délires chez le narrateur qui trouve des subterfuges pour la faire venir malgré elle, violence qui provoquera « une première ride, un premier cheveu blanc » chez cette mère déesse redevenue humaine. L'absence, c'est également celle de la femme aimée, cette Odette, dont les journées semble-t-il très occupées, vont envahir l'imagination de Swann. Lui, l'homme du haut-monde, amoureux d'une cocotte, se réduit pour elle à fréquenter un vulgaire salon que son amour fera trouver brillant pour une femme qu'il trouvait laide, avant de lui voir un rapport avec certaines oeuvres picturales. Alors il rôde la nuit près de son appartement, renonce à toute dignité, la couvre de cadeaux, la trouve laide puis sublime, l'aime et la hait, pleure et pense à mourir. L'absence et l'imagination, voilà l'origine de cette étrange conclusion de Swann, une fois cet amour terminé : « Dire que j'ai gâché des années de ma vie, que j'ai voulu mourir, que j'ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n'était pas mon genre ! ». L'absence enfin, peut-être simplement la distance, celle entre un nom, encore inaltéré, pur de toute matière, rempli de promesses, et la chose, lourde et trop présente, trop prégnante de ses qualités : Balbec, Venise, Florence ou Gilberte Swann, la fille de, croisée à Combray puis aux Champs-Élysées, dont la parenté et la beauté remplissent l'esprit du narrateur de rêves, d'une vie hors du temps et délicieuse, qu'il brûle de découvrir. Ces thèmes, abordés ici seront évidemment poursuivis ensuite : le lien entre art et réalité, la nature de l'amour, la force de l'imagination sont autant de raisons, tant ils sont admirablement traités, de lire et de poursuivre sa lecture. Lire ce premier tome, c'est avoir un échantillon génial de ce que l'ensemble a à offrir. Malgré ses 700 pages, c'est un appel à pousser plus loin tant Proust nous enchante, tant, par circonvolution, il est proche de saisir l'être dans sa vérité la plus profonde, tant il parle de nous, de nos faiblesses et de nos ridicules, mais aussi de notre grandeur, celle d'être au-delà du temps qui nous tue, de le contenir, et de pouvoir, à de rares occasions, espérer le retrouver.
Idl
• Il y a 2 mois
Voilà un classique de la littérature française, que je n’ai pas encore lu. Je connais Proust, de nom #x1f648 « Entre les murs de liège de son appartement du boulevard Haussmann, un dandy maladif, dont personne ne soupçonnait le génie, crée un monument romanesque qui allait dominer la littérature française. Explorant les méandres infinis de la mémoire, à partir de précieuses sensations retrouvées, il ressuscite une société défunte à travers le prisme de l'intelligence, du comique et de la poésie. Aujourd'hui, Swann, Combray, Balbec, Guermantes, Bergotte ou le terrible Charlus sont devenus les figures tutélaires d'une religion universelle. Conscient de la puissance de son œuvre, Marcel Proust prolonge celle de Balzac et réinvente les Mille et Une nuits de l'Occident. Ce premier livre, « Du côté de Chez Swann » ce compose de trois parties : COMBRAY ICI, le narrateur décrit sa vie à Combray, où il passe ses vacances avec sa famille. Il se remémore des scènes de la vie quotidienne, les promenades, et les personnages marquants comme sa tante Léonie, le curé de l'église, et Charles Swann, un ami de la famille. DU CÔTÉ DE CHEZ SWANN Dans cette partie, l’auteur se concentre sur Charles Swann et son amour passionné et tourmenté pour Odette de Crécy, une femme coquette et insaisissable. Swann, homme du monde raffiné, souffre de jalousie et d'incertitude, ce qui le consume et le rend malheureux. NOM DE PAYS : LE NOM Le narrateur revient à ses souvenirs d'enfance et à ses aspirations pour des lieux lointains et mystérieux, évoqués par les noms de villes et de pays. Il décrit aussi ses impressions et ses rêves inspirés par ces noms. » Je dois bien avouer que je me suis ennuyée durant cette lecture. Que de longueurs …. Pourtant, le fonds ne manque pas d’intérêt, c’est la forme qui m’a gênée. Mais je me suis aperçue, au fil du temps, que je ne suis pas à l’aise avec les Classiques. La partie qui m’a le plus intéressée, celle qui m’a semblée plus « agréable » à lire est la deuxième « Du côté de chez Swann ». Mais, toujours fidèle à mes nombreux paradoxes, je poursuivrai la lecture de cette saga, « À la recherche du temps perdu », mais, pas maintenant, dans quelques temps.
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Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782266286152
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 600
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- Dimensions
- 179 x 109 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
4,20 € Poche 600 pages