Du côté de chez Swann : Le livre de Marcel Proust

Numérique

12-21

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Inimaginable pour ses contemporains, entre les murs de liège de son appartement du boulevard Haussmann, un dandy maladif, dont personne ne soupçonnait le génie, crée un monument romanesque qui allait dominer la littérature française. Explorant les méandres infinis de la mémoire, à partir de précieuses sensations retrouvées, il ressuscite une société défunte à travers le prisme de l'intelligence, du comique et de la poésie. Aujourd'hui, Swann, Combray, Balbec, Guermantes, Bergotte ou le terrible Charlus sont devenus les figures tutélaires d'une religion universelle. Conscient de la puissance de son œuvre, Marcel Proust prolonge celle de Balzac et réinvente les Mille et Une nuits de l'Occident.
Lire La Recherche du temps perdu, c'est vivre d'une seconde vie, c'est entrer dans une féérie où le temps et l'espace se confondent et renouvellent le miracle d'un éternel présent.

Cet ouvrage rassemble : Combray, Un amour de Swann, Nom de pays : le nom

De (auteur) : Marcel Proust

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Idl

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Voilà un classique de la littérature française, que je n’ai pas encore lu. Je connais Proust, de nom #x1f648 « Entre les murs de liège de son appartement du boulevard Haussmann, un dandy maladif, dont personne ne soupçonnait le génie, crée un monument romanesque qui allait dominer la littérature française. Explorant les méandres infinis de la mémoire, à partir de précieuses sensations retrouvées, il ressuscite une société défunte à travers le prisme de l'intelligence, du comique et de la poésie. Aujourd'hui, Swann, Combray, Balbec, Guermantes, Bergotte ou le terrible Charlus sont devenus les figures tutélaires d'une religion universelle. Conscient de la puissance de son œuvre, Marcel Proust prolonge celle de Balzac et réinvente les Mille et Une nuits de l'Occident. Ce premier livre, « Du côté de Chez Swann » ce compose de trois parties : COMBRAY ICI, le narrateur décrit sa vie à Combray, où il passe ses vacances avec sa famille. Il se remémore des scènes de la vie quotidienne, les promenades, et les personnages marquants comme sa tante Léonie, le curé de l'église, et Charles Swann, un ami de la famille. DU CÔTÉ DE CHEZ SWANN Dans cette partie, l’auteur se concentre sur Charles Swann et son amour passionné et tourmenté pour Odette de Crécy, une femme coquette et insaisissable. Swann, homme du monde raffiné, souffre de jalousie et d'incertitude, ce qui le consume et le rend malheureux. NOM DE PAYS : LE NOM Le narrateur revient à ses souvenirs d'enfance et à ses aspirations pour des lieux lointains et mystérieux, évoqués par les noms de villes et de pays. Il décrit aussi ses impressions et ses rêves inspirés par ces noms. » Je dois bien avouer que je me suis ennuyée durant cette lecture. Que de longueurs …. Pourtant, le fonds ne manque pas d’intérêt, c’est la forme qui m’a gênée. Mais je me suis aperçue, au fil du temps, que je ne suis pas à l’aise avec les Classiques. La partie qui m’a le plus intéressée, celle qui m’a semblée plus « agréable » à lire est la deuxième « Du côté de chez Swann ». Mais, toujours fidèle à mes nombreux paradoxes, je poursuivrai la lecture de cette saga, « À la recherche du temps perdu », mais, pas maintenant, dans quelques temps.

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JeanPierrePoitou

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

J’adore cette écriture précieuse et précise, ces portraits aussi féroces que subtiles, en fleuret moucheté. Je me suis amusé à réécrire façon Proust (et d’autres) un extrait de mon livre de souvenirs personnels « Apprentissages ». Voici : En lui laissant par une feinte prévenance la place faisant face à la mer, consciente de transgresser pour quelques jours les convenances de la société algéroise et de s’attirer les foudres des gardiens des bonnes mœurs, elle se ménageait une vue sur la cale et les accès à La Pêcherie, et sur les deux hommes de la table voisine, qui chuchotaient dans sa langue, auxquels lui n’avait pas prêté attention, et dont, en eût-il même eu l’intention, il n’aurait pas compris les échanges. Elle avait commandé des fruits de mer et veillé à ce qu’on servît un peu de pain (« ma’a khobz » avait-elle précisé les yeux brillants), car elle aimait laisser un morceau de pain tremper à demi dans la sauce et voir celle-ci en conquérir la mie qui prenait alors la couleur dorée de l’huile d’olive, puis la faire fondre sur sa langue, de la même façon qu’elle pressait les moules, les praires et les filets de poisson entre deux morceaux de pain tenus à trois doigts, ou suçait avec délectation les pinces des langoustines pour en absorber la sauce faite d’huile d’olive et d’herbes aromatiques avant d’en briser la carapace entre ses dents, pour éprouver le plaisir de provoquer ce léger craquement comme le signal d’une explosion de plaisir puis sentir se répandre sur sa langue la saveur propre à la chair des crustacés.  Ces manières qui eussent choqué dans un salon, fût-il même de province, semblaient ici en harmonie avec cette nature, cette lumière, ce soleil, et cet instant - de ces instants charnières où le temps est comme suspendu, perdu, ayant lâché ses anciens repères, ses anciennes attaches, et n’ayant pas encore pu en trouver, en tisser de nouveaux - où lui, étourdi par cet environnement inhabituel, l’espace qui confondait à l’infini le bleu de la mer et le bleu du ciel, le silence rompu par de rares cris rauques de mouettes ou les quelques syllabes gutturales et chantantes échangées entre elle et le serveur, cet insolite soleil de décembre et le contraste avec les chambres d’étudiant sans horizon, les champs froids et nus de l’hiver francilien (c’était dans les tout derniers jours de 1974), la monotonie des cours et la poussière des amphithéâtres centenaires, épuisé par la nuit sans sommeil de la traversée en bateau, était disposé à s’abandonner aux commandements de tous ses sens. Lui ne voyait pas la mer, ses vaguelettes et les reflets de lumière, ne voyait qu’elle, comme sous l’effet d’un amour renaissant en chaque nouvelle circonstance, ses cheveux noirs de jais en cascade sur ses épaules et sa poitrine, ses paupières à la lisière soulignée d’un trait d’un noir profond, seule trace d’artifice sur sa beauté crue, naturelle, ses lèvres et ses dents où se reflétait le soleil de midi, et ne pensait qu’au moment où, au milieu de la nuit, traversant vêtue d’une simple et fine djellaba l’appartement familial silencieux à cette heure, elle viendrait le retrouver dans la petite chambre que la famille lui laissait lors de ses séjours chez elle, aux senteurs de catleya.    

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mariuslambert1503

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Par où commencer… C’est comme si les mots ne venaient pas, qu’ils étaient perdus absents, dans les livres qui figurent très loin, dans une bibliothèque encore inconnue à ce jour. Certains disent qu’il s’agit d’un roman qui ne dit rien. Mais n’est-ce pas là l’essence de l’art ? le narrateur lui même se voit dire dans Combray « la vie contient des situations plus intéressantes, plus romanesques que tous les romans ». On peut peut-être appliquer cette maxime, cette pensée au narrateur, Marcel lorsqu’il rencontre une jeune fille, cheveux roux, joues roses, c’est sans doute ici que se dévoile la vocation de Proust: Définir le sentiment. Car Combray est un récit narratif que tout le monde connaît ou que tout le monde a déjà connu. Sans même parler foncièrement de la madeleine, la fascination de Proust pour le souvenir se retrouve par deux manières. Tout d’abord c’est par l’incarnation d’un souvenir lié à un élément de sens ( en l’occurrence ici le goût ) que Proust retrouve une certaine vie antérieure dans le passé, mais aussi il at l’écriture qui est l’objet principal de la recherche. Proust refabrique le temps. Et c’est réellement Combray qui en est l’élément principal de son travail pour une seule et simple raison, Combray est le commencement « longtemps je me suis couché de bonne heure ». Quelle signification peut on apporter entre cet incipit qui début par « longtemps » et le dernier mot de la recherche dans le temps retrouvé qui est le mot « temps ». L’on peut lire Combray, que le ciel soit bleu ou gris, que les champs soient ravagés ou non et c’est ainsi que se construit le début d’une œuvre extraordinaire et qui a pour but littéraire et philosophique d’être inlassablement, indéniablement à la recherche du temps perdu. Concernant un amour de Swann, si l’on doute des raisons de cette existence dans le roman, tout en est lié. Tout d’abord, Swann est amoureux. Sa liaison avec Odette de Crecy marque l’éducation sentimentale de Marcel. Inspiré par son ami artiste Renaldo Haln, Proust met en valeur ici les sentiments amoureux au cœur d’un récit descriptif. C’est l’amour naissant, le seul, l’unique, celui qui fâche et qui blesse que nous montre merveilleusement bien Marcel. Swann est jaloux, effréné, d’un amour qu’il ne connaît pas. Mais qui connaît réellement bien son amour ? Sans dévoiler la fin, sans divulguer la couleur des sentiments de chaque personnage, je ne pourrais que citer cette phrase « Ainsi notre cœur change dans la vie, et c’est la pire douleur ». Un amour de Swann vous permettra mieux de vous connaître je peux vous l’assurer. Et ce style parlons-en. Un ami proche, spécialiste de L.F Céline m’a dit l’autre jour que Proust n’écrivait sur rien. Aussi sot qu’il le soit je lui prie de vivre le jour où il comprendra que le plus important dans un texte littéraire réside probablement dans le contenant et non dans le contenu. Faulkner lui même, prix Nobel et peut-être l’un des écrivains les plus importants du XXe siècle disait « j’aurais aimé écrire la recherche ». Qui n’est pas suspendu, accroché à ne pouvoir s’en défaire, à cette cathédrale littéraire qui représente l’œuvre de Proust. Le plus tragique dans tout cela, c’est qu’une histoire aussi belle, une œuvre aussi immense au succès historique, n’a pas été connu de l’auteur. J’aurais aimé que Proust lui même contemple sa gloire, son état de grâce. Au fond, les mots ne comptent pas, les idées non plus et l’art encore moins, mais je peux vous garantir que ce livre est le chemin direct vers le savoir personnel et introspectif de chacun, Amélie Nothomb disait « Si l’on aime pas Proust, c’est probablement que l’on aime pas la littérature »

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Ducol

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Ça y est, je termine à l’instant « du côté de chez Swann » et au moment d’écrire, non pas une critique car comment critiquer une telle œuvre, mais au moment d’écrire un commentaire, je ressens la même crainte, la même appréhension, qu’en ouvrant la première page, de ne pas être à la hauteur de ce monument. Il y aurait tellement de choses à dire, mais, en relisant ma première phrase, même si elle ne se développe pas sur une page entière, je vois les effets secondaires de lire Marcel PROUST. Ma phrase s’est proustisée par sa taille, par ses incises. L’auteur nous (ré) ouvre les portes de perceptions subtiles, réelles ou imaginées. Tout y est riche, à condition d’être dans de bonnes conditions de lecture, dans l’état d’esprit adapté au propos de la page, du paragraphe, en cours. Il est probable que des passages m’ont échappé, de par un manque de concentration passager, de par une saturation de détails, de par un manque d’intérêt d’un sujet abordé, de l’envoutement de par la longueur, de par la langueur du texte, mais soudain, un mot, une tournure d’écriture, vous monte au cerveau, et tel un parfum vous reconnecte avec un moment, une situation passée. C’est puissant, inattendu, émotionnant, stupéfiant. Stupéfiant comme l’effet produit par les produits du même nom. Si la madeleine de Proust elle même n’a rien réveillée chez moi, d’autres « détails » m’ont fait traverser l’espace temps. L’effet de la madeleine n’est donc pas une légende. Bien sûr, cet auteur demande un effort, mais du même genre que celui d’aller admirer un lever de soleil au sommet d’une montagne : oui le chemin est long, quelques fois exigeant, mais quel bonheur intense qui nous traverse quand le sommet est atteint. Le commentaire pourrait durer des pages, mais la démarche est inutile puisque « à la recherche du temps perdu » nous raccrochons tellement de choses qui se sont évaporées depuis bien longtemps. Pour moi la fin de la partie « du nom de pays : le nom » est incroyablement attachée à un moment de ma vie et la puissance évocatrice de PROUST emporte tout alors : Je reviens en visite à BRUXELLES plus de trente après y avoir vécu quelques mois et la conclusion du roman est extraordinaire de circonstance : « Les lieux que nous avons connus n’appartiennent pas qu’au monde de l’espace où nous les situons pour plus de facilités. Ils n’étaient qu’une mince tranche au milieu d’impressions contiguës qui formaient notre vie d’alors ; le souvenir d’une certaine image n’est que le regret d’un certain instant ; et les maisons, les routes, les avenues, sont fugitives, hélas, comme les années. » De retour à BRUXELLES je ne retrouve rien des images, des souvenirs : illusions de l’imaginaire? reconstruction totale ou partielle de ce passé lointain?

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782823868524
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Marcel Proust

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