Entretien avec un vampire : Le livre de Anne Rice

Retour de lecture "Entretien avec un vampire" d'Anne Rice Dès les premières pages d’Entretien avec un vampire, on est happé par l’ambiance sombre et envoûtante du récit de Louis. Ce qui frappe, c’est la profondeur psychologique du personnage : ce n’est pas juste un vampire, c’est un être rongé par le doute, la culpabilité et une quête de sens qui semble éternelle. Son regard sur l’immortalité est fascinant, bien loin de l’image du vampire prédateur. L’écriture d’Anne Rice est hypnotique, presque poétique. Elle donne vie à une Nouvelle-Orléans luxuriante et mystérieuse, à un Paris décadent et oppressant. On ressent chaque émotion, chaque tourment, chaque frisson face à l’étrangeté du monde vampirique. Lestat, lui, est l’exact opposé de Louis : flamboyant, cruel, insaisissable. Leur relation, faite d’admiration et de rejet, est l’un des piliers du roman. Si j’ai adoré cette plongée dans l’intimité d’un vampire, j’ai aussi ressenti une certaine frustration : Louis est si torturé qu’il semble parfois tourner en rond dans ses questionnements. Mais c’est aussi ce qui fait la beauté du roman : il ne cherche pas à offrir de réponses simples, il nous laisse avec ce malaise, cette fascination, cette envie d’en savoir plus. Un roman intense, mélancolique et inoubliable, qui redéfinit le mythe du vampire, l'un de mes livre préféré avec "Lestat le vampire"

Chacun son truc....quelle est ma créature fantastique préférée...les orques c est vite gonflant...les mages on en abuse et on les met à toutes les sauces...les zombies, honnêtement c est pas ma spécialité....les vampires....?.....ouais peut-être bien...en tout cas jusqu'à ce que ça change...Bon soyons clair le prototype du genre est un bourrin : Vlad Dracul au fonds des carpathes, immortalisé par Bram Stoker ne fait pas franchement dans la dentelle et le personnage historique réel dont il est librement inspiré n est pas un modèle de raffinement , il avait tendance à planter joyeusement sur des piques les tronches qui lui revenaient pas en les ayant au préalable lentement séparées du reste de leur corps ( ah le gueux !). Par contre les vampires d Anne Rice ont plus de gueule, ils sont sensibles, névrosés, répugnent parfois à l exigeante perspective de se nourrir d hémoglobine car c est guère bon pour la santé de ceux dont elle provient... Dans ce roman Rice énonce la défense du droit à la difference, promeut la libération de la parole sur le sujet longtemps tabou et défendu de l homosexualité...elle prefigure les combats que soutien aujourd'hui la communauté lgbt...donc c'est un roman hyperinteressant, profond et raffiné...aussi classieux qu Oscar Wilde et quelque peu inspiré d une nouvelle de Richard Matheson....de belles références autrement dit !! Une adaptation cinématographique très réussie à souligné à sa manière la qualité de l oeuvre avec Brad Pitt et Tom Cruise dont on peut penser ce qu on veut mais qui sont juste fabuleux dans le film, capturés par la caméra dans la fascinante et flamboyante beauté de leur jeunesse ! Cette forme étrangement distordue et oralisée de l érotisme qu on peut associer facilement avec le mythe du vampire est très gracieusement rendue dans ce fort bon roman

3e lecture de Anne il me semble détecter un schéma : une première partie qui fait en fait la moitié du livre et qui sert d'introduction, assez laborieuse à lire. Passé ça c'est que du plaisir. Grande amatrice de fantastique j'ai réussi à garder la surprise de beaucoup d'éléments de l'intrigue. Et surtout du ton. Je m'attendais à un truc sulfureux et provocateur mais surtout sexy. Mais que c'est sombre, les plongées dans la noirceur de l'âme sont tellement désespérantes mais si captivantes.