Le violon : Le livre de Anne Rice

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C'est en veillant le corps de son mari que Triana l'a entendue pour la première fois. Cette musique d'une incroyable beauté, jouée par un étrange violoniste qui, jour après jour, revient la hanter. Si ses proches croient qu'elle sombre dans la folie, Triana, elle, a accepté la réalité de ce fantôme au Stradivarius avec qui elle dialogue. Mais qui est donc cet aristocrate russe du siècle dernier, élève de Beethoven et ami de Paganini? Un démon qui nourrit sa musique de la souffrance et de l'angoisse des autres? Ou une âme errante, elle-même ensorcelée par un violon maléfique?

De (auteur) : Anne Rice
Traduit par : Frank Straschitz

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Expérience de lecture

Avis Babelio

manonbrsn

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Pour unx lecteurice ayant connu le deuil, Le Violon d'Anne Rice est un chagrin, une douleur, une tristesse, une perte au ralenti sur Le Requiem de Mozart. Les mots de l'autrice ont le goût de la terre du cimetière, l'odeur des fleurs brûlées et la douceur cinglante des larmes salées. Le récit emmène lae lecteurice à la rencontre de Triana, femme d'une cinquantaine d'années, qui vient de perdre son mari. La manière dont l'autrice rend compte du deuil est tragiquement splendide et d'une justesse extraordinaire. En effet, Anne Rice nous livre un hurlement poignant et déchirant sublimé par la poésie des mots et l'abrupte nudité des émotions. Les pensées surviennent sans avoir été conviées tandis que les souvenirs ressurgissent au détour d'un simple mot ou d'un objet quelconque. Tout semble confus et merveilleusement irréel. En réalité, l'autrice nous livre une délicieuse et bouleversante complainte funèbre sur le choc causé par la disparition d'un être cher. La brutalité du deuil d'un réalisme cruellement authentique, prend le pas sur les éléments fantastiques du récit. Aussi, l'histoire entre Triana et Stefan – ce soit disant démon qui semble se nourrir de la souffrance des autres – m'a paru presque secondaire tant l'exactitude du deuil conté m'a littéralement happée et transportée. Le Violon est selon moi, une sombre et douloureuse litanie qui ne peut prendre sens que dans le cœur d'un lecteurice endeuillé.e, hanté.e par les souvenirs de ses disparus et qui oscille entre le déni, la colère, la tristesse et l'acceptation. Mais je pense que ce conte s'adresse aussi aux amoureux.ses de la Mort ; à sa beauté, à sa mélopée ensorcelante, à sa sanglante et violente essence.

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Gaphanie

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Bon, arrivée à la page 77, j'ai dit : ok j'arrête ! Et puis j'ai réfléchi au nombre de challenges que ce livre allait me valider, et j'ai pris mon mal en patience ! Et de fait, ça s'arrange après la première confrontation entre Triana et Stefan - le rythme, enfin un peu ! - et la fin est presque bien. Presque ! Alors c'est l'histoire d'une femme qui culpabilise à mort de tout et de rien, surtout de la mort de sa mère, de celle de sa fille, de l'échec de son premier mariage, suite à la mort de sa fille Lily, et qui, alors qu'elle vit un deuil supplémentaire -celui de son second mari, sidéen et plein aux as - perd un peu les pédales et se retrouve hantée par un spectre sorti tout droit de l'époque de Beethoven - dont il était l'élève, et qui joue divinement du violon ! Ce que Stefan le Fantôme veut ? A priori la pousser au suicide ou à la folie. Mais Triana est déjà complètement folle, et très lucide sur son cas, qui plus est. Et elle devine que ce n'est pas un hasard s'il l'a choisie, de par sa relation avec la mort. Et si le but réel de cette rencontre était plutôt que Triana aide Stefan à mourir ? Alors tout est bien qui finit bien, et si j'ai aimé les différents règlements de comptes entre Triana et sa sœur Katrinka, si j'ai réellement été émue par la tragique histoire de Stefan (devenu meurtrier en fait mais chut !), j'ai surtout été absolument saoulée par les longs passages d'introspection pleine d'auto-apitoiement et de ressassement de ce qu'il faut bien se résoudre à nommer l'héroïne. J'ai aimé aussi les descriptions de la musique et de l'effet qu'elle fait à Triana et aux autres qui l'entendent, et comme je connaissais les morceaux, je les avais dans la tête en lisant et ça c'était sympa. Mais c'était quand même à mourir d'ennui !!!

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Behemoth

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 5 ans

Écriture riche pleine et subtile (VO). Anne Rice est assurément une grande écrivaine. Bonne histoire baroque/fantastique sur fond hypnotique de musique classique. Trop de similitudes cependant avec Taltos, autre ouvrage, autre fantôme...

cecileterrestria

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 ans

Pour commencer, je dois dire qu’il s’agit là de mon premier Anne Rice que je n’ai jamais eu l’occasion de lire jusqu’à maintenant et comme je ne fais rien comme tout le monde c’est par celui-ci que j’ai eu envie de commencer. J’ai lu le prologue qui dit qu’il est inutile de connaître les morceaux mentionnés pour profiter de la lecture mais je me suis piquée au jeu de faire une lecture non conventionnelle en mettant les morceaux de musiques idoines pour le lire, par curiosité, pour voir ce que ça apportait comme dimension supplémentaire au roman et je ne le regrette pas, il y a un réel plus à se plonger totalement dans l’univers et se laisser porter par les notes tout autant que par les mots dans ce dialogue intime qu’ils entretiennent, après tous les mots sont de la musique à leur manière tout autant que la musique nous raconte des histoires aussi bien que le verbe… Le début m’a énormément marqué, ce deuil, la façon dont il est raconté, cet état de semi conscience qu’occasionne le choc du départ de l’être cher, je l’ai trouvé tellement réaliste que j’ai dû poser le livre pour me recentrer ayant vécu cela, j’ai trouvé ce début de roman extrêmement fort certainement encore plus pour qui a déjà vécu un deuil difficile. La suite n’est pas négligeable, on assiste à un balai avec la mort dans un chaos de souffrance, de regrets et de culpabilité propre aux deuils les plus difficiles. Cette danse langoureuse avec la mort que l’on appelle et rejette à la fois est superbement peinte dans ce roman au travers de la relation entre Triana et Stefan. Ce récit, selon moi, n’a rien de terrifique, il est un roman exutoire, un exorcisme du deuil, un bannissement du chagrin, un choix entre vivre et mourir. Ce roman est un hurlement libératoire, une intime invitation à visiter les méandres émotionnels et psychologiques du choc de départ en passant par toutes les étapes menant à la guérison. Je peux aisément imaginer que cela ne plaise pas à certaines personnes, il faut avoir connu le deuil et avoir pu en guérir pour entendre l’écho et être capable de l’embrasser, il faut pouvoir ouvrir la porte sur sa propre obscurité, l’avoir traversée, acceptée et avoir rejoint la lumière pour percevoir l’essence de ce roman qui pour le coût est un réel coup de coeur pour moi… Comme je le précisais en début de retour, je ne connaissais pas Anne Rice, c’est un premier rendez-vous concluant, elle a l’art du verbe, de la mélodie des mots, de la nudité de l’émotion, la souffrance est sublimée par des personnages complexes, écorchés vifs, résilients, ses descriptions sont des labyrinthes où l’on se perd pour mieux trouver la substance du roman… Je suis tombée sur une pépite à n’en pas douter, j’espère trouver autant de richesse dans ses autres créations…

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782266238502
  • Collection ou Série
    Littérature contemporaine
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    360
  • Dimensions
    178 x 110 mm

L'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

8,70 € Poche 360 pages