Et ils vécurent heureux malgré tous leurs enfants : Le livre de Raphaëlle Giordano, Léovanie Raud

Déçue par le précédent ouvrage de Raphaëlle Giordano, j'ai plongé dans celui-ci et l'ai dévoré d'une traite. Lassée de sa vie de famille entre un mari absent et une ado agressive, Andrea postule pour une téléréalité sur la parentalité. Acceptée, elle quitte son foyer pour quelques semaines et se révèle en tant que femme. Mélange d'humour, d'émotion...on se reconnait dans ses personnages de parents au bout du rouleau mais qui préservent autant que se peut les apparences. Chaque mère ayant eu une fille ado se verra dans certains passages si ce n'est tous et cette lecture audio a été assez jubilatoire.

#127802;Et ils vécurent heureux malgré tous leurs enfants#127802; de Raphaëlle Giordano. - 302 pages. 20,90€ Tout commence par un cauchemar d’Andrea, 43 ans, délaissée par mari et enfants, elle se retrouve dans une cage à la SPA après avoir été découverte dans une solitude intense. SPA : Société pour Parents Abandonnés. Andrea, est mariée à Marc et mère de deux enfants, Bastien qui est parti pour ses études et Suzanne, 16 ans. Elle a l’impression de vivre seule, d’être invisible pour son mari et putching ball pour sa fille, désagréable au possible en pleine crise d’adolescence. Elle gère tout, travail, maison, les crises et frasques de sa fille, elle n’en peut plus. Elle a quitté un travail qu’elle aimait, ses amis et ses plaisirs pour une vie sans artifices à Paris pour suivre son mari. Quand elle tombe par hasard sur une annonce pour une émission de télé-réalité « Darons académy », elle s’inscrit et comble de joie est sélectionnée. 10 personnes vont cohabiter, couples, parents solos et même parent d’un chien pour s’offrir des moments de détente, de plaisir, de lâcher prise sans enfants. « L’objectif de l’émission est de montrer que le parent parfait n’existe pas, que les darons commettent des erreurs et qu’à la fin seul compte l’amour, l’implication et la bonne volonté ! Notre ambition est d’ôter de la pression aux parents. » Un huis clos de six semaines vécu des scènes hilarantes, des personnages qui se dévoilent, de belles rencontres, du crêpage de chignons, du rire et du partage. L’auteure décrit bien différents types de parents qui essaient tous de faire au mieux, un rôle pas toujours facile, la difficulté d’être maman et de devoir souvent gérer une multitude de choses en plus du travail. Des personnages attachants, j’ai adoré Andrea, Gabriel, Karen et Suzanne, il fait maintenant malheureusement quitter les personnages pour une nouvelle aventure livresque.

On fait la connaissance de Andréa la quarantaine mariée et mère de 2 enfants : un fils aîné qui a quitté le nid pour ses études, une fille de 16 ans en pleine crise d'adolescence et un mari aux abonnés absents. Andréa a tout plaqué : ses amies, ses envies et son travail pour se consacrer totalement à sa famille mais pour quel résultat ? Elle ne reçoit aucune reconnaissance et est devenue transparente. Un jour, elle lit une annonce pour une nouvelle teléréalité la "darons Academy". Elle décide de s'inscrire sur un coup de tête et est sélectionnée. Car Andréa est atteinte de la daronalogie : au bord de la crise de nerf, elle en a ras le bol et récolte que de l'incompréhension. Nous voilà comme le dit Raphaëlle Giordano dans une deep comedy. C'est drôle, c'est touchant. Elle écrit ce qu'on tous en tant que parents par le biais de cette télé réalité. Une occasion à tous ces parents candidats à revenir à eux, retrouver une certaine liberté, une insouciance perdue. Exprimer à tous qu'ils ne veulent plus être "les darons de la farce ! " L'écrivaine nous évoque la parentabilité et sa place dans la société sous les traits de l'humour. Elle nous démontre qu'il n' y a pas de parents parfaits et déculpabilise les parents, les femmes en leur disant qu'il faut penser aussi à eux. J'ai aimé la fin du livre qu'il faut prendre à l'envers pour lire de vrais et sincères témoignages mais également les prises de notes, les brouillons de l'autrice pour faire vivre cette histoire Merci pour cette parenthèse.

On s'occupe de nos enfants, on les élève, mais qui nous apprend ? Nos parents qui ont été les enfants de leurs parents...? Qui a appris à être parent ? Un daron ? Comme on le redis aujourd'hui. C'est ce qu'on découvre dans ce livre. Être parent c'est pas simple, on a pas tous les codes, méthodes et est-ce que ce modèle est mieux que l'ancien ? Dans ce roman on y rencontre Andréa , qui est maman, femme, travaille à la maison et dehors, qui est... Transparente mais visible quand on hurle: maman ! Car on a besoin d'elle. Sauf qu'Andréa étouffe, elle rêve de prendre ses clics et ses clacs et de partir, loin de son mari, sa fille Suzanne (crise d'ado). Mais c'est une mère, une épouse et ne s'y résolu pas. Seulement la "daronne académie" va ouvrir ces portes, une télé-réalité qu'on a jamais vu, pour les parents et on expère les enfants. Andréa hésite et se lance. Une histoire qui nous montre, sous le couvert de la fiction, une réalité qu'on tait. Oui la femme s'est émancipée, pour en faire 2 fois plus sans rechigner. Mais il y a aussi les papas solos, les parenges, tous ceux qui se sont lancés dans l'éducation, qui doivent en faire davantage, qui doivent vivre avec leur souffrances et notre société dit: c'est pas assez, vous l'avez décidé! L'autrice parle de tous les aspects de la parentalité et ce qui fait qu'on est cet adulte. Doit-on rejeter la faute sur nos parents ? Mais qui leur a appris ? Ou sur cette société qui évolue toujours vers une méthode et une autre et on y revient. Qui nous fait culpabiliser, qui nous dit: faites des enfants, puis non, pensez à la planète à l'avenir, oui mais avoir des enfants c'est normal, tout compte fait c'est compliqué... Tout et son contraire. Merci à l'autrice qui a su donner la parole aux parents mais aussi aux enfants. À ceux qui souffrent, qui se taisent et avancent. Merci pour ces témoignages en dernière partie, chacun s'y retrouve et se sent compris. J'ai écouté ce livre et je remercie la narratrice qui a su rendre vivant ce roman, donnez le ton, les émotions.