Histoire de la fille qui ne voulait tuer personne : Le livre de Jérôme Leroy

Dans Histoire de la fille qui ne voulait tuer personne, Jérôme Leroy nous transporte dans un futur post-apocalyptique marqué par la Décennie Terrible 2033-2043 qui a vu s’enchaîner des épidémies ainsi que des catastrophes naturelles et nucléaires. Le jeu politique est alors aux mains de la Fédération Européenne et de ses lois écologiques, égalitaires et citoyennes, mais une loi, votée par référendum, vient pourtant contrebalancer toutes les règles d’interdiction de la violence : le rétablissement de la peine de mort. Chaque exécution se fait par les mains d’un citoyen tiré au sort et, pour la prochaine, c’est Ada Veen, jeune femme de 17 ans et fille d’une grande politicienne, qui est choisie. Mais malgré l’éducation citoyenne de sa mère, et son vote en faveur du rétablissement de la peine de mort, Ada refuse d’endosser ce rôle et fuit son destin. Cette dystopie explore en profondeur les conséquences personnelles et politiques du vote citoyen, entraînant ici une responsabilité directe que les citoyens n’avaient pas nécessairement anticipé. Le tirage au sort confronte ainsi Ada à ses convictions et la pousse à s’interroger sur tous les choix qu’elle a pu faire. Jérôme Leroy tisse avec habilité une intrigue qui interroge non seulement les implications morales de la peine de mort, mais aussi la responsabilité individuelle dans un contexte où les décisions politiques peuvent changer la vie de chacun du jour au lendemain. Il met en lumière un monde où les citoyens se trouvent directement confrontés à leurs choix et leurs décisions, et ne peuvent pas déléguer leurs responsabilités aux autres, ou se cacher derrière leurs votes sans jamais en voir les conséquences. Rétablir la peine de mort, signifie intrinsinquement que quelqu’un devra la donner.

Roman dystopique que j'ai trouvé assez poétique, il plaira sans aucun doute aux ados qui aiment ce genre. Il se lit rapidement, on se pose pas mal de questions sur notre société actuelle et je pense que de chouettes discussions peuvent aboutir suite à cette lecture. C'est maîtrisé, intéressant et poignant.

J'ai faible pour les dystopies, celle-ci parle d'un futur assez proche avec des références connues comme le COVID. Le scénario est assez attractif : après la Décennie Terrible, une nouvelle société voit le jour. Un monde où le vivant est au centre de tout, jusqu'à ce que la peine de mort refasse son apparition. Un citoyen choisi au hasard devra être le bourreau. Mais quand c'est la fille de la vice-gouverneur de France qui est choisie et qui refuse ce rôle, c'est tout un système qui s'enraille. Je n'ai pas trop aimé ma lecture.. L'histoire d'amour est plate, il n'y a pas de rebondissements ni de soulèvements à proprement parler. Il y avait du potentiel mais rien n'est développé. En plus la taille des chapitres est beaucoup trop longue ce qui rend la lecture difficile.

Nous sommes en 2069, bien après la Décennie Terrible de 2033-2043 durant laquelle la moitié de la population mondiale a été décimée par les guerres, les catastrophes écologiques, les virus. Dans ce monde d'Apt, la Fédération Européenne a pris de nombreuses mesures créant une société idéale où chacun est responsable et protégé, alors que dans le Dehors les gens sont livrés à eux-mêmes. Depuis peu la population a décidé, par référendum, de rétablir la peine de mort. Et c'est un citoyen qui est tiré au sort pour être le bourreau à chaque exécution. Lorsqu'Ada,17 ans, fille de la numéro 2 de l'état français et fervente adepte du système est désignée pour orchestrer la prochaine exécution, sa vie bascule et elle remet en cause toutes ses croyances car entre la théorie et la pratique il y a un monde.. C'est aidée de son petit ami, Jason, qu'elle va tenter de se soustraire à son destin. Ce roman aborde plusieurs thèmes malheureusement d'actualité et nous interroge sur ce qui nous attend, si nous allons réussir à inverser la tendance, si les catastrophes vont se succéder et quelles décisions seront prises. L'alternance des points de vue d'Ada et de Jason nous donnent 2 visions de la société et nous permet de voir leurs belles évolutions. Malgré tout, l'histoire met très longtemps à se mettre en place, le rythme est inégal et les chapitres bien trop longs. La fin du livre est plutôt réussie et c'est une belle dystopie qui plaira à tous à partir de 13 ans.