Hunger Games - tome 1 : Le livre de Suzanne Collins

Hunger games (tome 1) J'avais vu la trilogie principale en film quand ils sont sortis et j'avais bien aimé. Je viens de l'écouter en audio (avec la voix française de Katniss) et j'ai adoré ! J'ai eu l'impression de vivre les 74eme Hunger games auprès de Katniss. Et plus, l'histoire, l'intrigue et les sentiments de l'héroïne sont bien plus approfondis dans le livre (ex : origine geai moqueur) que dans le film. J'aurais dû lire les livres plus tôt ! Hâte de me lancer dans l'écoute du tome 2.

Avec la sortie du tome consacré à Haymitch, je me suis dit pourquoi ne pas relire en entier la trilogie originale, que je n'avais lu qu'une seule fois adolescent, au moment de sa sortie ? Je (re)commence donc l'aventure avec ce premier tome où j'ai désormais 12 ans de plus que Katniss et j'ai autant adoré, si ce n'est plus qu'à l'époque. La traduction est très fluide et Suzanne Collins arrive à motiver la continuation de lecture dès les premières pages. Je me souvenais quand même relativement bien de l'histoire mais j'avais quand même que la hâte de continuer à lire. Katniss et Peeta sont très attachants et le côté narrateur non fiable à la 1ere personne est pleinement adopté, ce qui fait que le lecteur•ice est aussi surpris•e que Katniss des retournements. Bref, j'ai adoré cette relecture et j'ai hâte de re-découvrir la suite !

Je suis partie perdante sur cette lecture. La raison est simple : le film m'a traumatisé. Pour être exact, j'étais en état de panique constant. J'ai vraiment apprécié ma lecture, je n'étais pas en panique. On est plongé dans cette affaire des jeux dès les premières pages. L'action se déroule vite et on n'a pas le temps de s'ennuyer. J'ai adoré toute la partie préparation qui met dans l'ambiance. J'ai dévoré le reste du livre. Les personnages sont attachants, tous même ceux qu'on déteste au fond de nous. J'ai été happée par cette histoire, mais il m'a fallu quelques jours, car je redoutais l'arène. Je tiens donc à le signaler à tous et à toutes : la tension du livre est beaucoup plus supportable que celle du film. D'ailleurs, quand je dis supportable, c'est qu'il est carrément mieux, car je suis incapable de voir les films, mais je vais pouvoir les lire !!

Publié en 2008, Hunger Games de Suzanne Collins s’est imposé comme une véritable révolution dans le paysage littéraire de l’époque, à la croisée de la dystopie et du roman jeunesse. À une époque où les récits futuristes se cantonnaient souvent à quelques poncifs usés, Collins a su imposer une idée originale : plonger ses jeunes personnages dans une arène mortelle, en faisant de la survie un spectacle télévisé. Ce concept, aujourd’hui souvent repris, était alors d’une audace remarquable, offrant un miroir troublant sur notre propre fascination pour le voyeurisme et la télé-réalité. La grande force du roman tient avant tout à la tension que Suzanne Collins parvient à maintenir, sans faiblir, de la première à la dernière page. Dès que Katniss Everdeen franchit les portes de l’arène, le lecteur est pris en otage, prisonnier de cette atmosphère anxiogène où chaque seconde peut devenir fatale. L’auteure choisit avec brio de resserrer son intrigue autour du lieu unique de l’arène, ce qui intensifie l’impression de danger et d’urgence. À ce titre, j’ai été frappé lors de ma relecture, dix-sept ans après ma première découverte, par cette atmosphère presque étouffante que dégage le roman. Une sensation que j’avais presque oubliée après avoir vu une vingtaine de fois l’adaptation cinématographique, qui élargit sensiblement le champ narratif. Car si le film prend le parti de nous montrer les coulisses du jeu — les manipulations du Capitole, la stratégie d’Haymitch pour attirer les sponsors, et le faste inquiétant d’une dictature futuriste —, le roman, lui, conserve une claustrophobie admirablement maîtrisée. À travers les yeux de Katniss, nous ignorons presque tout du monde extérieur ; nous sommes pris au piège avec elle, incapables de savoir ce qui se joue en coulisses. Cela crée une empathie immédiate avec l’héroïne et une angoisse permanente, renforçant d’autant le caractère tragique et impitoyable des jeux. Cette différence d’approche est fondamentale. Là où le film développe une dimension politique et spectaculaire plus évidente, le roman se concentre sur une réflexion intime autour de la survie, du sacrifice et des dilemmes moraux auxquels Katniss est confrontée. À titre personnel, c’est cette atmosphère oppressante et immersive du livre que je préfère nettement. La sobriété du récit et son parti-pris intimiste offrent une expérience littéraire intense, plus profonde et plus déstabilisante. Relire Hunger Games en 2025 est une expérience fascinante qui confirme toute la force et l’originalité de ce roman désormais culte. Sa dimension immersive, sa tension constante, et l’angoisse palpable qu’il suscite le placent sans conteste au rang des œuvres incontournables, capables de nous marquer profondément et durablement. Benjamin L. Urbanski – Le Parfum des Mots 26 mars 2025