Hurlements : Le livre de Alexis Laipsker

Le commissaire Venturi et son acolyte la psy Olivia Montalvert sont chargés d'enquêter sur la disparition de 5 femmes. L'une d'elle est retrouvée. Elle a été torturée, et malgré les sévices qu'elle a endurés, elle est en vie. Mais son calvaire la fait pousser des hurlements terrifiants, qui resteront à jamais gravés dans la mémoire de ceux qui les ont entendus. Qui a pu agir de la sorte ? Où sont les 4 autres femmes disparues ? Venturi et Montalvert vont devoir faire la lumière sur cette enquête délicate. #128213;MON AVIS : C'est le 4e roman de Alexis Laipsker que je lis, et j'ai de nouveau adoré. Je suis donc certaine maintenant que c'est un auteur dont je vais suivre les publications, tellement j'aime sa plume. Ici, l'auteur met à nouveau en scène le duo Venturi, dit le Cow Boy et la psy Olivia Montalvert (Menthe à l'eau) dans une enquête des plus délicates. Cinq femmes ont été enlevées, et lorsque le ravisseur relâche l'une d'entre elles, cette dernière a subi des violences inhumaines. Si bien que lorsque les policiers la découvre, la femme est méconnaissance et pousse des hurlements abominables. L'auteur m'a une nouvelle fois bluffé, tel le joueur de poker qu'il est. J'ai beaucoup aimé voir évoluer le duo formé par Venturi et Montalvert, qui passe leur temps à se chamailler. Mais, on ressent le fort attachement qui lie les 2 personnages. L'intrigue est totalement addictive, de par ses chapitres courts, et par l'alternance des points de vue. Une nouvelle fois, le syndrome de "encore un petit chapitre" m'a contaminé. Et alors que je pensais avoir démasqué le coupable, l'auteur m'a retourné le cerveau par cette fin à laquelle je ne m'attendais pas. Il n'y a pas à dire, Alexis Laipsker est le maître de la manipulation.

On est, là encore, sur une petite pépite ! Je n’ai pas pu lâcher ma lecture, surtout le dernier tiers du bouquin où l’action s’accélère vraiment ! Encore une fois, tout est devant nous sans que nous ne sachions avant que l’auteur ne décide de nous ouvrir les yeux. Qui nous retourne le cerveau parce que le coupable n’est probablement pas celui auquel nous pensions depuis le début. L’histoire est sombre. Un tueur, 5 femmes disparues, une seule retrouvée vivante. Vivante, mais… Et quand cet homme décide de s’en prendre à Montalvert, le binôme de Venturi, l’enquête prend une autre tournure. Qui est cet homme ? Quel est son but ? Bien que victime, Olivia décide de se plonger dans l’enquête pour découvrir le profil de ce malade. Même si ça lui en coûte. L’enquête avance, petit à petit, nous amenant sur des révélations qui ne sont pas toujours ce que l’on pense être. Parce qu’Alexis Laipsker arrive merveilleusement bien à brouiller les pistes ! Bouquin refermé, le cœur battant, je peux dire que je n’avais rien vu, et que j’ai bien compris pourquoi ce roman s’appelait Hurlements.

Des cadavres immondes, le retour de mon commissaire préféré... Aucun doute, c'est bien un livre de Alexis Laipsker ! J'avais hâte de retrouver une nouvelle enquête de Venturi et Montalvert, et je n'ai pas été déçue ! Les punchlines de Venturi sont bien présents (peut-être un peu moins que Les Poupées) et le duo fonctionne toujours aussi bien ! J'ai quand même préféré le précédent tome. Surtout que j'ai deviné rapidement qui était caché derrière le tueur...

Comme d'autres romans de Laipsker, celui-ci est aussi assez rude, avec des actes de tortures et de nombreuses victimes féminines dont un seul et ténu point commun relie leurs destins. De quoi faire un roman. Il faut en mettre plein la vue. Marque de fabrique de l'auteur. Son côté sadique, type personnalité Hyde, explose en ce roman, alors que l'auteur est j'en suis sûr dans la vie un très gentil Dr Jeckyll qui aime juste l'exubérance grande-guignolesque. Ou me trompè-je, et peut-être est-il vraiment psychopathe... Plus sérieusement ce roman est plus structuré, moins tape-a-l'oeil que ceux récemment lus, issus de l'imagination féconde de l'auteur. Je n'ai pas aimé "Et avec votre esprit", limite grotesque, plutôt apprécié "Le mangeur d'âmes ", avec moultes imperfections mais mieux construit. Le même reproche revient, les motivations et obsessions des tueurs, les mises en scènes trop "scénarios cinémaphiliques" (un terme personnel, non répertorié dans le Larousse) , par trop compliquées pour s'imaginer réelles. D'où l'intérêt d'un talent certain pour faire passer la pilule. Et la maturité de l'écrivain. Le roman met en scène un duo d’enquêteurs atypiques, Venturi le flic-loup vieillissant, et la jeune psychologue Olivia "Menthe à l'eau ", duo construit dans le premier tome de ce qui est une série, " Les poupées", d'après ce que j'en lis sur babelio. Encore une série commencée dans le désordre pour moi, mais la trame est indépendante des autres, et parfaitement appréciable sans avoir connaissance des précédents. Reprenons après cet aparté. Le duo recherche un psychopathe qui séquestre cinq femmes et leur lance un défi, en commençant par s'en prendre à Menthe à l'eau, ce qui énerve le loup Venturi. Le rythme de l'enquête est soutenu, faisant la part belle aux deux héros de l'histoire, les actions s'enchaînent au fil de chapitres courts et denses. Les dialogues et échanges sont certes assez convenus mais percutants et humouristiques. Les indices semés au gré des pages permettent de s'immerger dans l'apothéose finale. Donc in fine un roman qui se lit bien, en mettant un peu de distance quant certaines scènes décrites pour les plus sensibles. Il s'agit pour moi du meilleur Laipsker lu jusqu'ici, ce qui m'incite à poursuivre sur cette série afin de mieux connaître Venturi et Olivia Menthe à l'eau.