Kaleb - tome 1 : Le livre de Myra Eljundir
C'est si bon d'être mauvais...
À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler.
Il vous connaît mieux que vous-mêmes.
Et cela le rend irrésistible.
Terriblement dangereux.
Parce qu'on ne peut s'empêcher de l'aimer.
À la folie.
À la mort.
Sachez que ce qu'il vous fera, il n'en sera pas désolé.
Ce don qu'il tient d'une lignée islandaise millénaire le grise.
Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus.
Jusqu'au jour où sa propre puissance le dépasse et où tout bascule...
Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller ?
De (auteur) : Myra Eljundir
Expérience de lecture
Avis Babelio
Melisende
• Il y a 13 ans
Rédiger cet avis m’est très difficile ; c’est sans doute l’une des chroniques les plus pénibles à écrire depuis quelques mois. Mais pourquoi ? Parce que je n’ai pas accroché à cette première saison de Kaleb, mais je n’ai pas non plus détesté. Si ça avait été le cas, la rédaction aurait été aisée… mais il faut malheureusement que je parvienne à mettre des mots sur un ressenti assez particulier. En tout cas, ce premier tome ne m’aura pas laissée indifférente ! Je conçois, objectivement, que cette histoire propose des choses intéressantes et originales, mais, de façon très personnelle, ça n’est pas passé et je ressors de ma lecture très mitigée. Première raison de ma déception : les personnages, notamment le héros, Kaleb. Aucun d’eux n’a trouvé grâce à mes yeux à part l’assistante du colonel qui m’a semblé un peu plus complexe et intéressante que les autres. Et qui a su me surprendre à plusieurs reprises aussi bien par ses agissements que grâce à son « identité ». L’autre principale figure féminine de ce premier tome c’est Lucille, la jeune fille - l’objet qu’utilise Kaleb pour satisfaire ses besoins primaires. Je comprends la présence de ce personnage, nécessaire à la mise à l’épreuve du héros, mais je ne comprends pas la nécessité d’en avoir fait un être aussi soumis, rampant, pathétique… A mon goût, il n’était pas nécessaire d’accentuer autant le trait et j’ai été gênée/révoltée/hors de moi (rayez la mention inutile…) de lire les passages mettant en scène cette Lucille. Les autres personnages secondaires sont plutôt nombreux, plus ou moins esquissés mais souvent assez caricaturaux (le colonel, le père…), et c’est bien dommage ! Quant à Kaleb, le principal intéressé… il m’a déçue. En découvrant qu’on allait suivre les aventures d’un « méchant », j’étais assez impatiente parce que ça change des héros tout beaux tout proprets auxquels on est habitués. Mais mettre en scène un être mauvais n’est pas chose aisée et ne fonctionne pas à tous les coups. Et là, et bien, pour moi, ça ne fonctionne pas. L’exercice me semble concluant quand, grâce au talent de l’auteur, le lecteur parvient à s’attacher à un héros détestable, malgré toutes les horreurs qu’il peut commettre. La plus belle réussite du genre est, à mon sens, Humbert Humbert, le héros du Lolita de Vladimir Nabokov. Pour rappel, l’homme en question est un pédophile qui s’en prend à la jeune nymphette Lolita… difficile de faire héros plus détestable je pense, et pourtant… Tout le brio de l’auteur réside dans le changement de perspectives : au fil des pages on en vient à aimer et plaindre le bourreau alors qu’on déteste la victime ! Avec Kaleb, je m’attendais à ça. Mais non, le jeune homme de 19 ans est un méchant (d’ailleurs, je suis également déçue par son soi-disant « combat » intérieur… on ne croit jamais vraiment qu’il va être « bon ») qui fait des choses pas très catholiques, point. Dommage, dommage, il y avait sans doute du potentiel derrière cette belle gueule (mais je suis peut-être trop tentée par les « âmes torturées » qui hésitent entre le Bien et le Mal… Kaleb n’est pas assez torturé à mon goût et il choisit bien trop vite son camp !). Peut-être qu’un revirement de situation (pas trop exagéré quand même) sera de mise dans le tome suivant ? Mais je ne sais pas si je serai là pour le découvrir… Autre élément qui a rendu ma lecture un peu difficile parfois : la plume de Myra Eljundir. J’ai eu beaucoup de mal à suivre les aventures du héros tant la narration m’a semblé régulièrement maladroite. Je note surtout un problème du côté des temps et j’ai buté un bon paquet de fois ! Je suis rarement fan des récits au présent (c’est bizarrement moins évident à maîtriser qu’au passé simple/imparfait) et là, le présent et le passé composé ne m'ont pas convaincue du tout… Je critique mais je suis bien incapable d’écrire le quart de ce qu’a rédigé Myra Eljundir ; voilà seulement ce que j’ai ressenti à la lecture. J’en profite pour souligner la présence de scènes assez crues et difficiles pour les jeunes lecteurs ou les plus sensibles ; l’avertissement aux moins de 15 ans n’est pas usurpé (je pense à des scènes de tortures, de punition… bref, pas très ragoutant !). Cependant, j’ai apprécié suivre plusieurs personnages selon les chapitres, grâce aux points de vue externes et j’ai bien aimé découvrir l’histoire de la lignée islandaise grâce aux extraits de vieux journaux intimes éparpillés au fil du récit. Ces choix donnent un peu plus de relief à l’ensemble et ce n’est pas désagréable. Si je n’ai pas apprécié le style, j’ai en revanche aimé le rythme de l’intrigue, l’originalité et la construction de celle-ci. C’est d’ailleurs ces aspects positifs qui m’ont permis de ne pas détester ma lecture et d’aller au bout sans problème. Les chapitres sont courts et Myra Eljundir maîtrise bien la mise en place des questions/révélations de son histoire. On tourne donc assez vite les pages car on a envie de savoir d’où vient le pouvoir de Kaleb, ce qu’il compte en faire et qui sont Vulcan et cet homme noir qui apparaît dans les rêves du héros… Il y a quelques petites surprises que je n’avais pas vu venir et c’est plutôt agréable de se faire mener en bateau jusqu’au bout (ou presque). Le deuxième tome annonce une rencontre entre deux personnages de ce premier opus, dans un nouvel endroit, avec de nouvelles figures secondaires… Oserai-je me lancer lorsqu’il sortira ? A ce jour, je dirai non, mais j’ai le temps de voir venir et de changer d’avis… Je regrette le traitement du personnage principal (sans parler des secondaires) et je n’ai pas accroché au style. Je garde tout de même en tête une intrigue originale qui amène le lecteur à tourner rapidement les pages malgré les défauts cités précédemment. Un pitch qui promettait de belles choses mais qui ne tient malheureusement pas toutes ses promesses…
Choukette
• Il y a 13 ans
Une couverture attirante, un résumé alléchant, un personnage principal qui est, une fois n'est pas coutume, du côté obscur... Kaleb a tout pour attirer les foules. Le moins qu'on puisse dire est qu'on entre assez vite dans le vif du sujet. Kaleb, 19 ans, élève de terminale (ses nombreux déménagement ont causé un petit retard au niveau scolaire), et tombeur à ses heures, est subitement assailli par des accès de colère intenses qui lui font perdre le contrôle. C'est ainsi qu'on assiste, dès les premières pages, à une bagarre à la suite de laquelle l'adversaire de Kaleb se retrouve à l'hôpital à cause d'une réflexion de travers. Le lecteur est donc prévenu : violence et colère seront les maîtres mots de ce récit. L'intrigue est recherchée et bien travaillée, et on apprécie la référence à la récente éruption du volcan islandais Eyjafjöll. Le suspense est présent tout au long de l'histoire et l'auteur nous dévoile par petites touches des informations importantes pour la suite, ce qui permet de tenir encore un peu plus le lecteur en haleine. Le personnage de Kaleb évolue beaucoup durant le récit, et il est tout à la fois détestable et appréciable. On a du mal a être fixé quant aux sentiments qu'on éprouve à son égard. Car, même s'il peut se montrer d'une violence extrême et d'une effroyable cruauté, il a aussi des moments touchants, où son humanité prend le pas sur le reste, et qui attendrissent obligatoirement le lecteur. Ne l'oublions pas, il n'a pas demandé à avoir ce don et s'en débarrasserait bien volontiers, de plus il n'est pas forcément maître de toutes ses actions, puisque manipulé par les plans de plusieurs autres personnages (non je ne vous en dirai pas plus). Kaleb découvre son don seul et tente de le maîtriser, de l'apprivoiser, comprenant petit à petit comment il fonctionne et les conséquences que cela entraîne. Je tiens quand même à dire un mot sur le résumé, qui à mon sens, ne colle pas vraiment avec ce qu'on trouve dans le livre. Kaleb n'est pas franchement comme il est décrit dans le synopsis. Oui, il peut manipuler les pensées des autres, mais non il n'est pas sans remords. Il n'en veut pas non plus toujours plus, il ne peut simplement pas se contrôler comme il le souhaiterait. On trouve deux autres personnages importants dans l'histoire : le Colonel, la soixantaine, chef d'une cruauté sans nom de Sentinel, qui n'est autre que l'organisation qui a pour but de surveiller et d'éliminer, en cas de besoin, les personnes ayant un don. Et l'assistante du Colonel, jeune femme de 18 ans, qui est lui totalement dévouée, et qui connaîtra une belle évolution au cours du récit. Le Colonel est un personnage horrible, sans aucun remords, il est violent et parfaitement haïssable. L'assistante quant à elle est un personnage plus complexe, très bien construit et qui apporte son lot de révélations étonnantes. Définitivement un personnage à suivre de près. Enfin, un dernier mot sur l'inscription qui figure au dos du livre "Déconseillé aux âmes sensibles et aux moins de 15 ans", elle n'est pas à prendre à la légère. Entre scènes de tortures, passages à tabac, scènes de sexe (même si elles restent assez soft), ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Pour conclure, Kaleb est un livre prenant, tout en intensité, qui saura séduire son lecteur du début à la fin. On attend avec impatience la saison 2, qui sortira début 2013.
lectures2thalie
• Il y a 13 ans
Enfin un roman où l'on suit un personnage basculant du côté obscur... Mais est-ce si simple que cela? Kaleb se découvre un don très particulier: celui de l'empathie. Il ressent les émotions des autres, puis il s'en nourrit, il peut même s'en servir à des fins peu louables. Kaleb est un jeune adulte un peu paumé. Aveuglé par l'amour qu'il lui porte et la confiance qu'il a en son fils, son père ne voit rien, ne réagit pas aux signaux de détresse du jeune homme. Très vite Kaleb bascule... Parallèlement à cette histoire, nous suivons le parcours des Sentinelles, une organisation en charge d'éradiquer les personnes dotés d'étranges aptitudes comme Kaleb et ce par des moyens disons... musclés et radicaux. Le don de Kaleb vient juste de se réveiller et il représente déjà une trop grande menace. Qui est Kaleb? Quels sont les secrets qui entourent ses origines? Qui sont ses mystérieux poursuivants? Une lecture déroutante et originale. Nous sommes dans le jamais lu. Assister à la naissance d'un monstre, essayer de se persuader qu'il reste en lui une part d'humanité (oui, j'ai encore envie d'y croire, je suis très naïve), assister à ses crimes, se révolter, trembler pour lui lorsque la traque commence, s'indigner des dégâts collatéraux (oui, je parle d'elle en particulier. Qui ça pensez-vous? Et bien lorsque vous aurez lu le livre, vous comprendrez). Ce n'est pas l'histoire de Kaleb point, mais aussi l'histoire d'autres enfants paranormaux, d'autres adultes nés du mauvais côté. Un roman qui nous met face à nous même, quels choix aurions-nous fait? Pour Kaleb est si facile de basculer sans y prendre garde, de faire les mauvais choix poussé l'air de rien par des personnes tapies dans l'ombre qui tirent les ficelles d'un jeu macabre. C'est une lecture très particulière mais loin d'être déplaisante. J'ai beaucoup aimé la noirceur de ce roman, le parti pris est audacieux et ça me plaît. Cependant, pour moi il y a un bémol, je ne suis pas convaincue par le choix du don plutôt "caliente" d'une personne en particulier [que je ne cite pas car on ne le découvre que vers la fin et il est hors de question pour moi de gâcher votre lecture même si par ricochet ma chronique est trop énigmatique]. L'aspect charnel du roman ne me gêne pas spécialement mais poussé à cet extrême... même si on en devine le pourquoi très rapidement, mouais bof. Cela aurait pu être traité différemment sans pour autant enlever à la qualité du livre. Je pense que c'est un livre qui ne peut laisser indifférent et dont on devrait beaucoup parler ces prochaines semaines. S'il vous plaît respectez bien l'avertissement de l'éditeur: ce n'est pas pour les jeunes lecteurs même si ils sont très en avance, qu'ils connaissent tout sur tout. Oui, oui, je vous vois sourire mais même si nos enfants sont toujours les plus intelligents du monde, il faut quand même évoluer avec leur âge réel!!! Ils auront le temps de grandir et de lire ce livre quand ils auront l'âge requis. (Loin de moi l'idée de jouer les moralisatrices mais je voulais juste donner mon point de vue^^)
idevrieze
• Il y a 13 ans
Aimez-vous être méchant ? Une question récurrente n’est-ce pas ? Elle sera le centre de ce livre, avec des questionnements sur ce qui pousse une personne à choisir le Mal, comment elle le choisit, si elle peut changer de voie, quelle est ce genre de personne. Ici, nous avons Kaleb, post adolescent qui se découvre un pouvoir d’empathe. Au départ, il fait un choix plutôt mauvais et s’en rend compte. Et il se pose aussi des questions sur lui-même. Comment contrôler ce pouvoir, quels sont les stades, d’où cela lui vient-il, quel est le but de cette force, qui sont ces voix et ces émotions qui lui parviennent ? Pour illustrer sa descente aux enfers, nous avons l’exemple de sa petite copine du moment qui va subir, la pauvre, à peu près le plus gros test de la vie de Kaleb. Ce qui est très intéressant dans ce roman, c’est le questionnement du libre arbitre. Naît-on mauvais, ou le devient-on ? Et dans quelle mesure avons-nous le choix ? Pour ce qui est de Kaleb, la somme de circonstances et de manipulations font que l’on comprend ce qu’il devient (même si on ne le cautionne pas attention). Nous devenons à travers ces lignes un empathe à part entière car nous partageons toutes ses émotions, toutes ses trahisons et nous souffrons à chaque fois qu’il est manipulé. C’est ici le vrai tour de force de Myra Elkundir et surtout pour un premier roman ! Franchement, je tire mon chapeau bas. Le premier volet d’une trilogie prometteuse ! Vous avez de tout dedans : de l’horreur avec des scènes de torture particulièrement bien décrite. En effet, ceux qui veulent manipuler Kaleb et qui veulent le capturer ne sont pas de gentilles personnes, même si elles pensent agir pour le bien. Ce sont de vraies personnes cruelles que l’on ne veut pas voir graviter autour de nous. Ces scènes vous prendront aux tripes, vous donneront envie de vomir et pire encore, vous donneront envie de lire ! Oui, le sous-titre est révélateur : c’est bon d’être mauvais car l’on s’en repait constamment dans ce tome ! De la solitude. Elle est extrêmement présente, étouffante et angoissante. Car nous avons cet anti héros seul. Et qui souffre énormément de ne pas trouver cette vague d’amour qui pourrait l’apaiser. Par ce biais, Mura Elkundir traite admirablement de la solitude que nous rencontrons tous un jour, nous permettant de nous identifier totalement avec Kaleb mais aussi quelques-unes de ses victimes ou de ses proches. Ce monde est un monde où chacun pense à soi, chacun est seul, chacun souffre à sa manière. Mais comment combattre ceci en accomplissant le Bien ? (peut être une réponse dans les tomes suivants ?) De l’action. Au que oui ! Vous n’arrêtez pas une seule seconde, et si vous pensez lire tranquillement ce livre en une semaine, vous avez tout faux. Je l’ai dévoré en une soirée et une nuit, ne pouvant m’arrêter, complètement droguée à cette intrigue fantastique. L’auteure ne vous laissera pas une seule page de répit. Pour conclure sur Kaleb : Certes, ce n’est pas le héros parfait. Il y a des choses qui vont trop vite. Comme lorsqu’il découvre qu’il est empathe, que ses pouvoirs progressent tout cela. Mais ces défauts sont très mineurs. J’avoue moi-même ne pas trouver de biais, d’alternative pour l’auteure de nous informer et de faire avancer le roman dans cette vitesse autrement. Et rappelons-nous que c’est un premier tome ! Imaginez ce que l’action va donner dans les deux prochains ! Ainsi, un bilan plus que positif, ne serait-ce que pour m’avoir fait passer une nuit blanche fascinante et pourtant, vu le nombre de tisanes calmantes que je m’étais ingurgitée, voulant faire la raisonnable, ce n’était pas gagné du tout !
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Ado & Young Adults , Romans adolescents 13+
-
- EAN
- 9782221126820
-
- Collection ou Série
- Collection R
-
- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 456
-
- Dimensions
- 216 x 137 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
18,00 € Grand format 456 pages