La Belgariade - tome 4 La tour des maléfices : Le livre de David Eddings

Quatrième tome de la Belgariade, ce roman nous présente la suite des aventures de Garion. C'est avec un énorme plaisir que se lit ce quatrième opus. L'écriture reste toujours aussi facile à lire et fluide. Les personnages sont toujours d'une grande qualité. En finissant ce roman, mon point de vue concernant cette œuvre reste toujours le même et aurait même tendance à s'accentuer. La Belgariade de David Eddings est de la grande Fantasy, qui mérite le succès que les œuvres de Tolkien connaissent. A lire, absolument...

Et voici que se termine le tome 4 de la Belgariade avec son lot de rebondissements, d’émotions et d’actions. Depuis la fin de Chtuchik, un doute pèse sur les facultés de Belgarath. Une immense fatigue et une crise de trop et le voici même inconscient pour quelques temps. Cela apporte son lot de tension, sa vie étant en danger. Dans le même temps, la prophétie avance et nos amis aussi vers la suite des événements. Ils doivent être avant Erastide sur l’île de Riva. Comme on peut s’en douter, nous lecteurs, depuis un petit moment, Garion, pardon Belgarion, a un rôle important à y jouer en prenant « possession » de l’Orbe et de son trône. La petite princesse va encore nous faire quelques crises un peu égo centrées. Même Polgara va nous montrer une facette de sa personnalité très orageuse. Tout cela suite à une décision impromptue du trio de choc, Belgarath, Garion et Silk. Ce tome va mettre en avant la maturité de Garion. Il voit enfin le rôle qu’il a à jouer. Ne l’encaisse pas très bien de prime abord. Mais l’assume pour le bien du plus grand nombre. Ce jeune gamin de 16 ans fait preuve d’un courage exemplaire et d’une abnégation louable. Le tome va dans sa deuxième partie voir les compagnons se séparer à nouveau et donc nous offrir encore un récit en deux temps ou plutôt deux lieux. Comme chaque fois, quitter l’un des groupes nous met en rogne car c’est souvent alors que nous sommes bien imprégnés par leurs pérégrinations que cela change. Mais les Eddings savent nous faire rebondir rapidement pour nous replonger dans le récit de l’autre côté facilement. La petite princesse C’Nedra va nous surprendre de bien des façons. Un peu désagréables au début par ses caprices et incompréhensions puis au contraire lorsqu’elle entrevoit enfin son rôle. Elle va être dotée alors d’un charisme matinée de rouerie digne des plus grands. Le roi Rhodar n’est pas dupe. Notre princesse est rusée sous ses dehors de jouvencelle timide ou embobineuse. Mais il la soutiendra dans son plan. Et c’est sur une situation inconnue jusqu’alors que nous terminons ce récit. La quête de Belgarion et sa lutte contre Torak prendra fin avec le dernier tome : la fin de partie de l’enchanteur.

Je crois que c'est le tome de la Belgariade que j'ai préféré ! On laisse un peu de côté les voyages en contrée hostiles et les batailles qui s'étirent sur des pages et des pages pour un roman plus concentré sur la prophétie et les petites intrigues de château. Ce volet est l'occasion de retrouver des personnages un peu abandonnés dans la seconde moitié du 3e tome (Ce'Nedra, Lelldorin). Garion et sa princesse prennent (plus ou moins) en maturité, ce qui rend la lecture très agréable. Le défaut reste toujours le même ; une profusion de personnages dans lesquels on se perd parfois, entre les différents rois, comtes et empereurs.

La petite troupe de Belgarath rejoint enfin Riva après avoir récupéré tous les compagnons disséminés tout au long du périple. La prophétie est sur le point de s'accomplir, mais quelle sera son issue? Car lorsque Garion découvre enfin son rôle, le dieu Torak s'éveille de son long sommeil. J'ai encore une fois beaucoup aimé ce roman même si j'ai trouvé qu'il y avait un moment de creux entre l'accession au trône de Garion et son nouveau départ. C'est parfaitement logique d'ailleurs car Garion pense être enfin arrivé au terme de ses aventures et c'est un point culminant du récit alors qu'en fait il s'agit seulement d'une étape. Mais le moment dans le palais de Riva m'a paru trainer un peu avec les différentes intrigues secondaires qui s'y empilent. Toutefois la fin du tome permet de rebondir sur la deuxième étape de la quête mais voit aussi Ce'Nedra abandonner le statut de petite fille gâtée et prendre un rôle très actif à ce qui se prépare. J'ai hâte de finir ce premier cycle (pour pouvoir enchainer avec le suivant!)