La Bibliothèque perdue - Le Rêve de César : Le livre de Patrick Burensteinas

Je suis tombée sur La Bibliothèque Perdue de Marc Burensteinas un peu par hasard, dans ma propre bibliothèque municipale, et je dois dire que cette lecture a été une véritable aventure. Dès les premières pages, le rythme soutenu du récit et l’alternance habile entre les époques, qui donne une dimension palpitante à l’intrigue, a parfaitement fonctionné sur moi. L’un des aspects qui m’a particulièrement séduite est la richesse de la documentation. On sent que l’auteur a effectué un travail de recherche approfondi, et cela se ressent dans les descriptions détaillées des lieux, des manuscrits et des contextes historiques. Même si le roman ne s’attarde pas toujours sur les réalités historiques avec une rigueur absolue, ce n’est pas ce que je recherchais ici. L’objectif est avant tout de nous embarquer dans une aventure, et sur ce point, le pari est totalement réussi. Les personnages sont attachants et bien construits. Ils évoluent dans un univers où le mystère et le danger sont omniprésents, ce qui rend la lecture immersive. J’ai particulièrement apprécié la partie contemporaine du récit, qui m’a rappelé l’ambiance des films d’Indiana Jones. Il y a ce mélange savoureux d’érudition et d’action qui donne au livre un charme indéniable. Une citation qui m’a marquée résume bien cette atmosphère : « La vérité est cachée sous des couches de mensonges et de silence. Seuls ceux qui savent où chercher peuvent espérer la découvrir. » Cette phrase illustre parfaitement l’essence du roman, entre quête de savoir et course contre la montre. Ce roman m’a d’ailleurs fait penser aux œuvres de Steve Berry, notamment avec sa manière d’intégrer des éléments historiques dans une intrigue pleine de suspense. Comme Berry, Burensteinas sait captiver son lecteur en entrelaçant fiction et réalité, tout en maintenant un rythme haletant. En définitive, La Bibliothèque Perdue est un roman que je recommande à tous ceux qui aiment les récits d’aventure teintés d’énigmes historiques. Ce n’est peut-être pas un ouvrage à prendre comme une leçon d’Histoire, mais c’est sans conteste un excellent divertissement, haletant et captivant jusqu’à la dernière page.

Préparez-vous, nous allons naviguer dans le temps avec quelques arrêts ; Delphes, Alexandrie, Arles, Lyon de 52 à 27 av J.-C. et Lyon entre 2010 et 2015. C'est parti ! Ce voyage tout public - de 10 à 80 ans à condition d'être curieux – mélange un peu d'histoire et beaucoup de fiction. La lecture de ce récit d'aventures est très agréable et accessible, voire amusante ; écrit au présent, des phrases courtes et des personnages réalistes et sympathiques. Ils dialoguent comme vous et moi, sont passionnés et ont soif de découvertes et d'aventure. Deux d'entre eux, César et Cléopâtre (oui, ceux-là mêmes) sont aussi assoiffés de pouvoir. Les chapitres alternent l'Antiquité et le présent lyonnais. J'ai très vite choisi de lire d'abord tous les chapitres du passé pour terminer par l'aventure des chercheurs à Lyon. L'auteur s'est lancé dans la description d'un hypothétique déménagement - voulu par César l'Imperator - des centaines de millier d'ouvrages et papyrus de la très ancienne bibliothèque d'Alexandrie. Pourquoi ? Pour conserver le savoir du monde. Et pour les déplacer où et comment ? C'est la grande question qui va être résolue par une équipe de choc, savante et ingénieuse. Diodore de Sicile, l'historien et son jeune apprenti Lulianos ; Lucius, le chef d'expédition ; Vitruve, le technicien et inventeur qui excelle dans tous les arts. Ils sont plus vrais que nature ! Le lecteur va donc participer à des jeux de construction ! Construire des poulies, inventer des moyens de déplacement et de classement, construire des bateaux modulables en chariots, tout est génial et ça va marcher ! Et surtout, on va naviguer en compagnie de l'équipe de choc, des marins et quelques gardes pour la protection. Depuis la cité d'Alexandrie dont le phare illumine le départ nocturne des bateaux (top secret) par la Méditerranée jusqu'au port de Arles, pour transborder le contenu précieux sur le Rhône jusqu'à Lugdunum. Oui, Lyon a été choisi pour abriter la collection, qui va être stockée dans d'immenses galeries creusées spécialement. Un travail titanesque qui va durer quelques années car le voyage prend déjà plusieurs semaines et on navigue que dans la belle saison. Un grand moment est l'attaque par un bateau phénicien ; à bord, tout le monde, y compris les deux femmes, a appris à utiliser des frondes avec des lances de feu, les phéniciens fuient avec la queue entre les jambes. D'autres moments épiques égaient les traversées. Pour rentabiliser les trajets, au retour de Arles les bateaux seront chargés de vins et autres produits gaulois. (Regardez la vidéo You Tube du Musée d'Arles Antique concernant la découverte et la restauration d'un chaland gallo-romain trouvé dans le Rhône ! L'auteur y fait généreusement allusion et s'en est surement inspiré.) Une petite histoire d'amour se tisse à bord, des retrouvailles entre un père et un fils qui ignoraient leur existence respective. Des liens d'amitié entre hommes sont forgés. A terre, César s'occupe un peu de Cléopâtre sans trop de succès et, trop confiant, se fera assassiner au sénat en 44 av J.-C. Auguste sera le dernier empereur mentionné avec éloges à la fin du récit « historique » de ce livre. Pour terminer de nos jours à Lyon ; l'archéologue Silvio et Julie sa doctorante, une équipe de jeunes motivés. Après quelques années de recherches, déductions et explorations, ils vont découvrir le lieu, les galeries et enfin ouvrir une brèche dans les anciennes briques romaines. On les imagine rouges et plates… Et les galeries ne sont pas vides… Bon voyage et bonne lecture !