La Ferme des animaux : Le livre de George Orwell

Quelques incohérences dans le récit, mais peu importe dans l’histoire qui nous est racontée. Une critique non pas du communisme en soi, mais du pourquoi cette idéologie politique ne pourrait pas être viable. L’humain, incarné par une espèce animale dans ce texte — bien choisie d’ailleurs — finit toujours par céder à son instinct animal.

Je ne suis pas spécialement douée en politique ou en histoire, c’est pourquoi je ne pense pas avoir pu faire le parallèle entre les personnages de ce livre et les réelles personnes qu’elles représentent. Cependant, ça ne m’a pas empêché d’apprécier le livre et d’en comprendre sa critique de la société! On y voit tout les animaux de la ferme représentant chacun des groupes sociaux bien établis. Ce livre nous apprend aussi qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que, de toute manière, espérer pouvoir changer le fonctionnement de la société est souvent vain: les dirigeants restent dans l’opulence et le confort, le « sous-peuple » est toujours forcé de travailler d’arrache pied pour un morceau de pain. J’ai trouvé ce classique plutôt facile à lire, facile à comprendre et intéressant !

Il ne faut pas oublier le contexte. Le roman n'a été publié qu'en 1945 soit 1 an après son achèvement car les maisons d'édition le trouvaient trop provocateur. Il dénonce la dictature sous Staline et plus globalement le totalitarisme. Et rien que pour cela il est intéressant de le lire. Chose faite après avoir lu la BD le château des animaux ! C'était très ironique, court et percutant. En plus grâce a ma version pour l'école j'ai eut droit a des explications de texte et j'ai appris des choses ahah (Ex : Un apologue est un texte d'argumentation qui invite a réfléchir sur la société, ou encore : Théorie de l'animalisme lutte des classes de Karl Max pour chasser les privilèges) Comme pour la BD, je trouve toujours effrayant ce que provoque l'effet de masse. Il "suffit" de marteler des idées aux plus faibles ou moins cultivés (ils ne lisent que difficilement et ne voient pas les changements par exemple) et ils s'en persuadent même quand on déforme la vérité. C'est un travail de longue haleine et petit à petit, les droits s'amenuisent sans réelles résistances. Horrible. L'effet de propagande n'est plus a démontrer, je pense qu'on a tous plusieurs cas en tête... et en être conscients n'enlèvera peut être pas le risque d'y céder, mais une personne avertie en vaut deux non? Cela paraît fou, si facile lu comme ça mais ... on a vu où ca a mener et l'avenir est loin d'être serein malheureusement ! Et le pire, le comble au bout du compte c'est que la fin est un retour au début, le serpent qui se mord la queue. Cyclique. Aie.

La Ferme des animaux d’Orwell, c’est un conte qui a le mordant d’une fable et la lucidité d’un miroir tendu à l’humanité. Derrière la simplicité du style se cache une mécanique implacable : celle du pouvoir, de ses dérives, et des illusions collectives qu’on entretient pour ne pas voir qu’on est à nouveau enchaîné. On y entre presque avec le sourire, porté par l’idée d’un soulèvement juste, et on en ressort avec un goût amer, celui de la trahison des idéaux. Orwell ne juge pas, il observe, et sa plume, froide et aiguisée, fait mouche. Chaque personnage incarne une part de notre société, de notre naïveté, de notre renoncement aussi. C’est un récit bref, mais qui serre longtemps le cœur. Une lecture essentielle, surtout quand le monde semble rejouer toujours la même pièce, avec des masques différents.