La Ferme des animaux : Le livre de George Orwell
Rumeurs dans la basse-cour... Le vieux cochon Sage l'Ancien aurait fait, cette nuit, le rêve d'une société plus juste : d'une ferme égalitaire, autonome et solidaire d'où l'Homme – cet accapareur cupide du fruit de leur labeur – serait chassé. Aussitôt, M. Jones et sa famille sont boutés hors du domaine, de vertueux commandements, édictés, l'" animalisme ", décrété... Mais une petite élite de cochons, parmi lesquels l'ambitieux Napoléon, réfléchit déjà à confisquer le pouvoir à son profit, dévoyer l'idéal révolutionnaire et étendre partout son contrôle. Toute ressemblance avec des cochonneries existantes, ou ayant existé, n'étant évidemment que pure coïncidence...
De (auteur) : George Orwell
Traduit par : Charles Recoursé
Expérience de lecture
Avis Babelio
seshat123
• Il y a 3 mois
Une LC autour des livres interdits aux Etats-Unis m’aura permis cette belle découverte, je n’avais jamais ouvert ce petit livre que j’avais pourtant dans ma PAL depuis quelques années. Un écrit dense, intelligent, intemporel et incontournable à l’heure où les populistes ont le vent en poupe un peu partout. Dans une lettre, en décembre 46, George Orwell écrit : « Mon intention première était bien entendu de faire une satire de la révolution russe. Mais je voulais aussi donner une dimension plus large à ce livre, en disant que les révolutions de ce type ne peuvent aboutir qu’à un changement de maîtres. » Dans son essai « Pourquoi j’écris » il conclut : « La ferme des animaux a été le premier livre dans lequel j’ai tenté, en pleine conscience, de faire fusionner mes visées politiques et artistiques. » « Faire de l’art avec des écrits politiques », c’est donc avec un vrai attachement à la forme que George Orwell nous conte cette satire, cette fable politique. Et je trouve la mission très réussie. Tout commence donc avec la rébellion des animaux de la Ferme du Manoir contre l’homme qui les spolie du fruit de leur labeur, Mr Jones. Ils le chassent et les cochons prennent les choses en « patte », ayant appris à lire et à écrire, ils sont les plus à même d’organiser, de gérer la ferme… Mais attention, une fois débarrassés de l’exploiteur, il ne s’agira pas d’adopter ses vices, ni d’opprimer, ni d’exploiter ses frères. Dorénavant, tous les animaux sont égaux. Un avenir radieux, sans coup ni faim, s’ouvre enfin à eux. La Ferme des Animaux est née. Mais le temps filant, les cochons s’octroient de plus en plus de prérogatives et bafouent les droits de leurs camarades en respectant de moins en moins les sept commandements qui définissaient l’Animalisme*. Bientôt ils font régner la peur grâce à leur escorte (des chiens dressés dans ce but) ; manipulent sans vergogne les plus faibles (les moutons :D) ; travestissent leurs échecs en victoires ; désinforment même les plus suspicieux ; usent et abusent de cet argument ultime « Ne me dites pas que vous voulez voir revenir Jones ? » ; discréditent les opposants, puis les éliminent … bref deviennent les nouveaux maîtres car « certains sont plus égaux que les autres ». Enfin surtout plus corrompus. Je recommande vraiment ce petit livre, d’ailleurs je pourrais développer pendant des pages tous les enseignements qu’on pourrait en tirer, j’ai autant apprécié le fond que la forme. S’il a été écrit pour en faire une satire de la révolution russe, je trouve sa portée beaucoup plus large et son message terriblement d’actualité. La mise en place du régime autocratique du verrat Napoléon, son déroulé, entrera sans doute en résonance auprès de beaucoup de lecteurs (électeurs ?), ici ou ailleurs. Mais c’est aussi un véritable tour de force de la part de l’auteur car autant le sujet est complexe autant son texte est simple et limpide. À découvrir de toute urgence ! *L’Animalisme est l’idéologie créée par les animaux, garantissant l’égalité pour tous et la fin de l’exploitation, une allégorie du communisme soviétique.
Vlayda
• Il y a 3 mois
Vous êtes vous déjà demandé qu'est ce qui se passerait si un jour les animaux se rebellaient contre les humains ? Voici bien le genre de question qu'on se pose au lieu de dormir alors que le lendemain on doit se réveiller tôt. Voilà la question que s'est posée aussi George Orwell et à laquelle il a répondu à sa manière, c'est-à-dire du point de vue de la dictature et sous la forme de la fable. Comme Jean de la Fontaine, il remplace les humains par des animaux, ainsi les cochons représentent Staline et son gouvernement, Malabar, l'ouvrier qui travaille dur, Sage-l'Ancien, Karl Marx etc ... Ce roman a été une très bonne lecture avec une fin lourde de sens.
O2la
• Il y a 3 mois
C'est clairement une très bonne satire sociale. Tellement bonne que les lire m'a hérissé les poils autant que lorsque je les écoute...
Leabeaup
• Il y a 3 mois
Derrière ce court roman au style accessible se cache une redoutable satire du totalitarisme. Les animaux se révoltent contre l’autorité du fermier pour instaurer une société égalitaire. Mais très vite, les idéaux sont corrompus, et les cochons initialement camarades de lutte deviennent les nouveaux tyrans. Chaque personnage incarne un type ou un rôle social : le cheval Bourrique représente la masse laborieuse, naïve et loyale ; Napoléon le cochon, l’incarnation du despote manipulateur. On ne ressort pas indemne de cette lecture. La Ferme des animaux n’est pas seulement une critique d’un régime passé ; c’est un avertissement universel. Un miroir tendu à nos sociétés où, parfois, les beaux discours masquent des systèmes profondément inégalitaires.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782823881035
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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