La fin des haricots : Le livre de San-Antonio

J'ai toujours un San-Antonio sous le coude histoire de faire une pause divertissante de temps en temps. Car Frédéric Dard sait faire rire grâce à son fin bricolage de la langue et "La fin des haricots" n'y déroge pas. Le problème dans ce polar qui nous balade de Paris à Courchevel est que j'ai trouvé rapidement le coupable. Même pas drôle... sinon c'est quand même un bon polar. Ce n'était pas gagné car cette aventure du commissaire San-Antonio nous mène droit dans le milieu de la prostitution parisienne avec tapineuses et proxénète un peu trop gentil. Ce dernier va coopérer avec la police, convaincu par San-Antonio qui enquête pour capturer un tueur en série qui s'en prend à ces dames. De belles blondes des trottoirs de Paname montent dans la voiture d'un individu et on les retrouve étranglées plus tard. Aidé par l'inspecteur Achille Paquerette et par son fidèle adjoint Bérurier dit Béru toujours aussi lourdaud mais si attachant, ils vont établir une carte de la prostitution parisienne histoire de surveiller le tueur. Ils font fausse route mais celle-ci les mène à la montagne ou Béru va devoir apprendre à skier à Courchevel pour une bonne tranche de rire et une enquête résolue. "La fin des haricots" est une expression utilisée pour parler d’une situation critique, avec la perte de tout espoir. Frédéric Dard réussi quand même à justifier ce titre en s’amusant, ce qui n’empêche pas la découverte du pot aux roses. Il a l'art de savoir s'adresser aux lecteurs grâce au charme du commissaire San-Antonio qui a un sourire casanovesque tout en réussissant à placer avec modestie la référence aux enquêteurs hors pair que sont Sherlock Holmes et Maigret.

44ème tome des aventures de San Antonio - année 1961 Des dames de petites vertus se font assassinées (vous préférez que je dise courtisanes peut-être ? ou péripatéticiennes ? Ça ne cadre pas trop avec un San Antonio je trouve… Alors disons des grues, OK ?). Ni une ni deux (ni trois) Nos fins limiers (vous voyez de qui qu’je cause ?) se mettent en planque pour surveiller ces donzelles qui arpentent le bitume. Tiens, justement, en voilà une qui se fait la malle dans une Merco avec un Jules. Antoine les suit, accompagné d’un collègue dont le blase est Pâquerette. Pas de bol, la belle (de nuit) se fait dézinguer comme les autres mais le malfaisant clamse aussi, dessoudé par le susnommé Pâquerette dont à propos duquel je parlais dans le paragraphe précédent. Alors l’histoire est finie ? Et non, bande d’empotés, sinon le babillard ne contiendrait que 10 pages ! Car Pâquerette n’a pas refroidi le véritable assassin… Il va falloir tout reprendre depuis le début…… Et avec nos vedettes ça ne va pas être triste… ========= Un épisode sympa, une enquête qui se tient pas trop mal. Je ne me suis pas ennuyé, je me suis amusé : que pouvais-je espérer de mieux avec un San Antonio ? :o)