La nuit de l'iguane : Le livre de Tennessee Williams

Poche

10 X 18

0 personnes ont réagi

Révérend défroqué, Larry Shannon s'est reconverti dans l'animation de voyages touristiques. C'est au milieu de la jungle mexicaine qu'il expie sa mauvaise conduite, auprès du groupe de jeunes filles dont il a la garde. Mais la canicule ne le tient pas à l'abri de nouvelles tentations. Et la nuit moite s'apprête à le confronter à ses propres égarements...

" La férocité des dialogues n'a pas pris une ride, et on redécouvre avec bonheur ces personnages ingrats et touchants, d'une richesse inouïe. " Baptiste Liger - L'Express

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marcel Aymé et Jacques Guicharnaud

De (auteur) : Tennessee Williams
Traduit par : Marcel Aymé, Jacques Guicharnaud

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis des libraires

" Le théâtre et les nouvelles de Tennessee Williams (1911-1983) sont paradoxalement beaucoup plus proches de l'autobiographie que ne le furent ses Mémoires rédigés au crépuscule de sa vie.Un drame initial, dont il ne s'acquitta jamais de n'avoir pu l'empêcher, hante son œuvre : la lobotomie subie par sa sœur Rose. Rose est le double poignant de l'écrivain, à jamais enfermé – et protégée – par la folie. Et c'est bien cette folie, ce sentiment d'irréalité, qui submerge le lecteur et qui lui fait prendre conscience des zones obscures de toute existence. Parmi ces ombres, il y a bien sûr la sexualité, l'homosexualité difficilement assumée, mais qui, au bout du compte, participe de cette sensation de mise en péril constant qui s'exhale de l'œuvre entière de Tennessee Williams. "

Eric Lamien, Page


"Personne aussi bien que Williams ne sera parvenu à rendre présent jusqu'à l'indécence cet univers de désolation où mêm les rêves sont poisseux à force d'avoir trôné dans des cuisines mal tenues."

François-Olivier Rousseau

PRESSE

Avis Babelio

oiseaulire

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

"La nuit de l'iguane" : encore une merveilleuse pièce de Tennessee Williams. Quel talent avait ce type là ! Je n'en reviens pas. ... le talent de planter à chaque fois un décor d'une quotidienneté à vous donner le bourdon (ici une auberge misérable située dans trou de la côte mexicaine) où échouent des personnages au bout du rouleau, enlisés jusqu'au cou dans leurs problèmes matériels et existentiels. L'aubergiste vient de perdre son mari et tient seule un hôtel bar restaurant, aidée de deux jeunes mexicains qu'elle esclavagise à ses risques et périls (ils sont asservis, mais on craint tout du long qu'ils ne relèvent la tête) ; Surviennent un pasteur défroqué, dépressif et porté sur les mineures, un autobus coincé dans la chaleur, une famille de vacanciers nazis (on est en 1940), une adolescente en pleine crise d'identité sexuelle, une vieille lesbienne peu accommodante, une artiste désargentée conduisant son grand-père poète, malade et centenaire dans un périple insensé... ... la mèche est allumée. Est-ce que ça va flamber ? Je ne le dirai pas : Tennessee Williams est le vrai magicien de l'exploration de l'âme humaine en temps de crise. Il travaille à l'économie de moyens, ne pratique pas le spectaculaire, mais procède comme l'archéologue, par coups de pinceaux successifs pour dégager "le lait de la tendresse humaine" (façon de parler, parfois c'est du lait, parfois autre chose...) Et l'on arrive à la fin de la pièce, encore avides de savoir comment tout ça va finir, quand survient l'avertissement habituel " That's all folks !". Et chaque personnage poursuit sa route poussiéreuse, s'éloignant sans un signe de la main vers un avenir qui ne sera sans doute même pas imprévisible. Le spectateur, un peu frustré, se demande à quoi il a assisté. A rien d'autre qu'à la double transmutation de la vie en art et de l'Art en Vie : Vie pas même expliquée, juste exposée, là, présente comme elle ne l'est jamais pour ceux qui la vivent.

Signaler

Meps

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 ans

J'ai toujours une lecture particulière pour les pièces que je vais jouer... surtout quand je sais déjà le rôle qui m'est destiné. Et quel plus beau cadeau que le rôle de Shannon dans cette pièce de Tennessee Williams. Un homme convoité par toutes les femmes de la pièce (ou presque) mais tellement pris dans ses démons personnels qu'il les repousse toutes (ou presque). Et même si il est au centre de toute l'histoire, c'est comme souvent à la galerie des femmes que l'auteur offre la plus belle des palettes. Des femmes un peu archétypes: la petite jeune qui n'a pas encore connu l'amour et le recherche éperdument, la femme d'expérience qui sait ce qu'elle veut et le fait savoir mais fragilisée car c'est un seul homme qu'elle aime en fait, la femme très sage mais pleine de bon sens qui semble rêver d'un amour platonique... Dans leur quête éperdue, aucune d'elle n'est ridicule, elles sont toutes pleines de sincérité même si elles s'amourachent d'un macho déguisé d'une soutane. J'avais souvenir, par l'adaptation cinéma surtout, d'un film assez tragique sur la folie d'un homme. A la lecture collective que nous venons de faire avec la troupe, j'ai surtout découvert une pièce extrêmement drôle, d'affrontements successifs entre Shannon et "ses" femmes dont il ne sort que faussement vainqueur. Une vraie étude des rapports hommes-femmes sous le soleil du Mexique.

Signaler

Musa_aka_Cthulie

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 ans

Je ne sais pas exactement pourquoi j'ai été si peu emballée par La nuit de l'iguane, sans toutefois m'être franchement ennuyée. Quoique, par moments... Je crois qu'il m'a manqué ce que j'avais auparavant trouvé dans le théâtre de Tennessee Williams, à savoir cette brutalité qui prend si souvent aux tripes, chez les personnages comme dans les situations dramatiques qu'ils vivent. Maxine, récemment veuve de Fred Faulk, tient au Mexique un hôtel de seconde zone tant bien que mal. Shannon, ami du couple, mais surtout du défunt, pasteur suspendu de ses fonctions par les autorités religieuses et reconverti comme guide touristique pour une agence de voyage bas de gamme, débarque avec un groupe de touristes féminines et puritaines, bien décidé à les forcer à passer la nuit dans l'hôtel de Maxine, ce qui est tout sauf convenu dans le programme - c'est qu'elles ont payé pour un voyage, sinon luxueux, du moins confortable, et que Shannon s'évertue à les contrarier constamment et à faire de leurs vacances un enfer. Jusqu'à coucher avec avec la plus jeune de ses clientes, mineure, avec ça. Ce que ni va évidemment pas sans drames, la jeune fille le harcelant avec force larmes et cris, Shannon essayant de lui échapper, ainsi qu'au reste du groupe, forcément fort mécontent de lui. En même temps que Shannon, se présentent à l'hôtel deux personnages qui contrastent assez fort avec ce petit monde : Hannah, qui essaie de vivre en vendant ses peintures aux touristes, et qui voyage avec son grand-père Nonno, nonagénaire tout proche de la mort et qui cherche à terminer depuis très longtemps son tout dernier poème. Maxine, pragmatique, préfère encore supporter ses clients allemands chantant gaiement des chants nazis - c'est la seconde guerre mondiale - plutôt que Hannah et Nonno qui sont sans le sou. D'autant qu'elle se verrait bien tenir la pension avec Shannon (dont l'avenir dans le tourisme professionnel est d'évidence complètement fichu, bien qu'il le nie avec une ridicule véhémence), et qu'elle détecte vite une affinité évidente entre Shannon et Hannah. Hannah et Nonno s'installeront tout de même chez Maxine. Provisoirement ? Il faut reconnaître que Tennessee Williams sait jouer avec les situations à la fois dramatiques et grotesques que Shannon ne cesse d'engendrer - et qui ne sont visiblement que les conséquences d'autres situations et d'autres actes tout aussi grandiloquents. Et pourtant, ce jeu de la déchéance dans lequel s'est enfermé Shannon, ses atermoiements et ses déchirements - en partie religieux - ne m'ont pas particulièrement intéressée, de même que le sort de Hannah m'a laissée plus ou moins de marbre, malgré sa souffrance évidente, et même si elle a relégué cette souffrance au passé et qu'elle l'a acceptée, comme elle l'affirme. Je dois dire que le long dialogue entre Shannon et Hannah sur leurs épreuves respectives à l'acte III n'ont pas aidé... Certes, on est toujours à ce moment crucial où les personnages doivent se décider pour un choix définitif. Et pourtant, je me suis un peu désintéressée de ces choix et de ces souffrances. Et autant le symbolisme de la licorne miniature fonctionnait de manière poétique dans La ménagerie de verre, autant j'ai trouvé le symbolisme de l'iguane attrapé, attaché, incapable de s'échapper en attendant d'être torturé, tué et mangé, un tantinet exagéré comme métaphore des souffrances de Shannon et Hannah. Ce qui a finalement sauvé la pièce pour moi, c'est le personnage de Nonno, qui m'a, lui, réellement touchée, dans son obsession ultime pour sa poésie - encore que j'aime bien Maxine aussi. Et s'il existe un théâtre qui réclame que ses personnages nous touchent profondément, c'est bien celui de Tennessee Williams. Challenge Théâtre 2017-2018

Signaler

Maevinha

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 7 ans

Découverte de l'auteur avec ce livre. J'ai bien aimé la nuit de l'iguane, on entre très vite dans l'histoire et là fin est assez perturbante. Ensuite, le long séjour interrompu ou le dîner qui laisse à désirer est une pièce très courte et étrange avec notamment le personnage de la tante. Enfin, j'ai beaucoup aimé Vingt-sept remorques pleines de coton qui présente un thème très fort.

Livres du même auteur

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782264036681
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    256
  • Dimensions
    178 x 110 mm

L'auteur

Tennessee Williams

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

8,30 € Poche 256 pages