Un tramway nommé désir : Le livre de Tennessee Williams
Blanche, une femme d'une trentaine d'années aux allures de grande dame, arrive dans le quartier français de La Nouvelle-Orléans pour rendre visite à sa soeur Stella. Là, elle découvre que sa cadette a épousé un ouvrier fruste et qu'ils vivent dans un sordide appartement. Après plusieurs semaines de lutte, de résistance, de mensonges, le papillon de nuit qu'elle est s'y brûlera les ailes.
De cet infernal ménage à trois, composé de " gens ni bons ni méchants, juste d'individus qui ne se comprennent pas les uns les autres " et à jamais incarné au cinéma par Vivien Leigh, Marlon Brando et Kim Hunter, Tennessee Williams a tiré l'une des pièces majeures du XXe siècle, couronnée du prix Pulitzer.
De (auteur) : Tennessee Williams
Adapté par : Pierre Laville
Préface de : Catherine Fruchon-Toussaint
Expérience de lecture
Avis Babelio
forcevertelit
• Il y a 4 jours
Un classique du théâtre qui m'a été conseillé parce que j'avais envie d'un ouvrage à la Nouvelle-Orléans. Et je dois dire que ça a été une sacrée claque ! Du théâtre, oui, mais les didascalies de l'auteur sont si riches qu'on s'imagine tout à fait les scènes, les expressions de chaque personnage, leur état d'esprit... Et puis, quelle histoire ! C'est percutant. Blanche débarque chez sa sœur Stella, qui est mariée à un ouvrier polonais, Stanley. Blanche porte bien son nom, elle semble si snob, si pure, si choquée par les conditions miséreuses dans lesquelles vit sa sœur adorée. Mais son arrivée soudaine cache autre chose, un passé et une psyché fragilisée, tandis que sa relation conflictuelle avec Stanley va plonger tous les protagonistes dans leurs retranchements. Un récit violent et puissant, qui ne laisse pas indemne et je n'ai qu'une envie : voir le film !
Lady_Blue
• Il y a 2 mois
Grand classique de la littérature américaine et lauréat du Prix Pulitzer en 1948, Un tramway nommé désir s'impose comme une oeuvre majeure du théâtre du XXe siècle. Tennessee Williams serait par ailleurs l'un des dramaturges les plus joués en France. L'intrigue de cette oeuvre nous plonge dans la moiteur étouffante du vieux quartier français de la Nouvelle-Orléans, où Blanche Dubois rejoint sa soeur Stella et son mari, Stanley Kowalski (un émigré Polonais qui veut vivre le rêve américain). Entre tensions conjugales, souvenirs déformés et désirs contrariés, la pièce tisse un huis clos où les apparences se fissurent lentement. Les thèmes abordés – fragilité mentale, violence domestique, lutte des genres, déchéance sociale – sont d'une force brutale. Peut-être trop. Car au-delà des décors jazzy et de la richesse symbolique, c'est la cruauté crue des rapports humains qui domine. La pièce, étouffante, dérangeante, laisse peu de place à l'émotion ou à l'attachement. Difficile, personnellement, d'entrer en empathie avec les personnages. Stella, femme soumise semble tout excuser à son mari (société patriarcale oblige.) Blanche, figure tragique d'une époque révolue, m'a semblé de son côté à la fois insaisissable et insupportable. Elle cache de lourds secrets, qui la plongent dans une lourde dépression, voire la démence dont elle est victime. L'apparence et la jeunesse éternelle semblent être ses seuls leitmotivs dans la vie. Stanley, lui, incarne une virilité brutale que rien ne vient nuancer. le film, pourtant porté par le charisme de Marlon Brando, n'aura pas réussi à changer ma perception : il prolongera la même sensation d'inconfort. Il y a dans cette oeuvre une tension permanente, une exploration sans fard des parts d'ombre de l'Homme. C'est peut-être ce qui en fait un classique... mais ce n'est pas ce qui m'émeut. Loin du rêve américain, Un tramway nommé désir m'a semblé être une descente aux enfers inévitable, un voyage dont on sort plus glacé qu'éclairé. Une oeuvre dans un sens incontournable, mais à aborder à un moment de vie où l'on peut encaisser le vertige qu'elle provoque. Si vous recherchez une oeuvre lumineuse en ce moment, je vous conseille de passer votre tour. En effectuant quelques recherches sur Tennessee Williams, j'ai découvert que ses oeuvres étaient fortement inspirées de son vécu et à fortiori de sa famille. Un père alcoolique et méprisant, une soeur atteinte de démence, une homosexualité vécue dans un contexte hostile. Malgré ses succès et son entourage littéraire brillant (Truman Capote, Harper Lee…), l'écrivain-dramaturge mène une vie tragique traversée par la perte, la solitude, la dépression – notamment après la mort de son compagnon en 1949. Son oeuvre, marquée par cette douleur sourde, en porte les stigmates.
Mathbeth
• Il y a 2 mois
Bien que le script joué ait ses qualités, la pièce est tellement plus parlante à l'écrit. Les indications sont très précises, méticuleusement élaborées pour nous faire ressentir le malaise entre les personnages, pour faire passer implicitement les messages propres à Tenessee Williams, propre à son époque également. C'est un tourbillon, à la fois d'émotions et d'actions, avec des personnages complexes, qu'on ne peut complètement apprécier, sans les détester pour autant.
Famerce
• Il y a 3 mois
Un Tramway Nommé Désir est une pièce de théâtre de Tennessee Williams qui se déroule dans le quartier français de La Nouvelle-Orléans après la Seconde Guerre mondiale. L'histoire suit Blanche Dubois, une femme du Sud raffinée mais fragile (qui rappelle par certains aspect Scarlett O’hara d’Autant on emporte le vent), qui arrive à l'appartement modeste de sa sœur Stella et de son mari, d’origine polonaise, Stanley Kowalski. Blanche a quitté la plantation familiale, Belle Rêve, pour renouer avec sa sœur. Elle s'accroche désespérément à une illusion de respectabilité et de grandeur passée, contrastant fortement avec la brutalité du monde de Stanley. La tension monte rapidement entre Blanche et Stanley. Il se méfie de son attitude hautaine et de ses mensonges, et il est déterminé à dévoiler son passé. Stella est prise entre sa loyauté envers sa sœur et son amour passionné pour son mari. Au fil de la pièce, les fragiles défenses de Blanche s'effondrent sous la pression de Stanley malgré ses tentatives désespérées pour retrouver une forme de sécurité et d'affection. C’est aussi une histoire qui parle d’alcool, Stanley picole entre mec et à l’alcool violent, alors que Blanche boit pour oublier. J’ai éprouvé une tendresse assez forte pour Stella qui subit ces deux personnages. J’ai été très content de lire ce classique du théâtre. J’ai enchainé cette lecture par le visionnage du film mis en scène par Elia Kazan et interprété avec brio par Marlon Brando, Vivien Leigh (encore un rappel d’Autant on emporte le vent) et Kim Hunter. J’en profite pour parler d’autres (petites) pièces présente dans cet ouvrage. J’ai bien aimé "Propriété condamnée" et "Parle-moi comme la pluie et laisse-moi écouter".
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Théatre
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- EAN
- 9782221203743
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- Collection ou Série
- Pavillons Poche
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 272
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- Dimensions
- 184 x 124 mm
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9,00 € Poche 272 pages