La Porte du vent : Le livre de Jean-Marc Souvira

Que dire ? "La porte du vent" m'a surpris. Parce que ce n'est pas seulement un polar mais un livre historique dont 50% se passe pendant la première guerre mondiale et l'autre, de nos jours, avec un fin policier, le commandant Paul Dalmate. La guerre mondiale, ce n'est pas pas vraiment ma tasse de thé, d'ailleurs j'aurais préféré que cette partie soit un peu élaguée. Cependant elle se justifie doublement car elle lève le voile sur un pan caché de la guerre avec chinois, juifs et américains mais aussi car elle explique l'histoire des mafias juives et chinoises sur lesquelles enquête le commandant Dalmate à ses risques et péril. Bref, c'est un polar pas comme les autres, original, où l'on apprend plein de choses intéressantes. C'est bien écrit, bien construit, crédible et vous restez plongé dans cette fiction pendant 760 pages...

Que dire de ce pavé de 750 pages ? Que c'est un livre, que dis je d'une aventure, d'une épopée de plus de 100 ans entre deux communautés qui n'étaient pas destinées à se rencontrer et à faire alliance. Au début du roman, Richard Nathan, un mafieux est assassiné après avoir visiblement "déconné" dans un deal avec un triade chinoise. Et s'engage alors une escalade de loi du Talion dans lequel Paul Dalmate va essayer de comprendre les causes profondes surtout à partir du moment où deux vieux messieurs, un arrivant d'Israël et l'autre de Chine vont s'en mêler. Nous allons alors remonter à l'origine du pacte entre ces triades et découvrir un pan méconnu de notre Histoire pendant la première guerre mondiale. J'ai adoré ce roman qui pourrait en être deux. C'est foisonnant, c'est passionnant et c'est rythmé. Je découvre l'auteur pour la première fois et l'été c'est la bonne période pour les pavés. Lecture PTS 35/35 - challenge réussi

Entre enquête policière, règlements de compte entre bandes mafieuses à Paris et incursion dans la première guerre mondiale et dans le rôle qu'y ont joué les travailleurs chinois importés en masse en 2016, ce roman offre une histoire complexe mais qui me laisse un peu dubitatif. Les chefs de deux bandes mafieuses, l'une chinoise, l'autre juive, s'entendent parfaitement bien mais 2 de leurs descendants vont mettre le chaos dans cette pseudo belle entente. La loi du Talion : tu tues un des miens, je tue un des tiens, bat alors son plein. L'historique de la relation entre les fondateurs des deux clans remontant à la première guerre est certes intéressant et apporte un éclairage rarement évoqué sur l'histoire des chinois et des noirs américains dans la première guerre mondiale. Mais qu'une si belle amitié soit en fait le préliminaire à la création d'un triade violente et d'une mafia israélite casse un peu l'ensemble. Trop de violence, de sentences à mort, d'absence totale de compassion, d'obéissance aveugle. Le flic, le jeune fils de la famille Nathan, Zhank et quelques rares autres sont les seuls personnages sympathiques de cette histoire. Les autres sont soit violents, soit cupides, soit cyniques soit tout à la fois.

Malgré plus de 700 pages, j'ai dévoré ce livre en à peine trois jours. Tous les ingrédients étaient présents pour que je sois accroché. Une intrigue policière parfaitement ficelée, des rappels historiques sur la première guerre mondiale ainsi que de nombreux rebondissements. Je ne peux que recommander ce livre et j'ai hâte de découvrir les autres ouvrages de cet auteur.