La proie : Le livre de Michael Crichton

J’ai beaucoup aimé ce livre. La narration est faite à la première personne, ce qui permet de vraiment ce sentir dans l’histoire. J’ai apprécié la manière dont sont verbalisées les théories scientifiques, très compréhensibles et atteignables par tous. J’ai également aimé l’explication finale sur les éléments de déroulant au début du livre.

Avec La Proie, Crichton abandonne les dinosaures et les fonds marins pour s’attaquer aux nouvelles chimères du XXI#7497; siècle : la nanotechnologie et l’intelligence artificielle. À première vue, le pitch a tout d’un cauchemar moderne : un essaim de particules intelligentes, autonomes, capables d’apprendre, de se reproduire et surtout d’échapper à tout contrôle. Une menace invisible, mouvante, qui renvoie autant aux fourmis de Werber qu’aux aliens de The Thing. Le roman fonctionne comme un thriller scientifique : Crichton déroule les concepts avec sa rigueur habituelle, en les saupoudrant d’explications vulgarisées qui donnent l’impression de lire un manuel technique dopé à l’adrénaline. On sent l’auteur fasciné par les promesses et les dérives de la recherche, mais aussi méfiant, presque alarmiste, face à une science qui court plus vite que la morale. C’est sec, tendu, efficace. Là où La Proie séduit, c’est dans son ambiance paranoïaque. Le désert du Nevada devient une prison à ciel ouvert, et l’essaim, omniprésent, agit comme un prédateur insaisissable. Crichton joue avec l’idée que la technologie, une fois lâchée, échappe à ses créateurs — un thème qu’il avait déjà exploré avec Jurassic Park, mais transposé ici dans l’ère numérique et invisible. Moins spectaculaire que les dinosaures, mais tout aussi angoissant dans l’idée que l’ennemi est partout et nulle part. Ce n’est pas le Crichton le plus mémorable, parce qu’il reste parfois enfermé dans ses schémas explicatifs et dans une mécanique narrative assez prévisible. Mais en relisant ce roman aujourd’hui, à l’heure des IA génératives et des expériences en nanomédecine, on se dit que l’auteur avait une longueur d’avance. La Proie, c’est la version cauchemar d’une technologie qu’on vénère avant de la craindre.

Écrit il y a plus de 20 ans, ce roman fait appel à nos peurs les plus profondes face aux nouvelles technologies. Là ? Il s'agit des nanotechnologies, des super mini caméras, plus petites que des cellules, utilisées pour soigner. Bien sûr, rien ne va se passer comme prévu. J'ai aimé plein de choses dans ce roman. Le héros évincé de son poste devenant homme au foyer. La Silicon Valley ce monde impitoyable (imaginer la musique de Dallas)... Les scènes d'action dans le désert du Nevada. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ces personnes, qui pensaient qu'on nous injecterait autre chose qu'un vaccin pour l'épisode Covid. Bref, un excellent roman d'action, avec ce qu'il faut de suspense, même si on se doute un peu de quelques trucs en cours de route.

Ce roman se déroule au début des années 2000, sur une semaine, dans la Silicone Valley puis dans le désert du Nevada. Jack est père au foyer, au chômage, après avoir été spécialiste des programmes de traitement distribué parallèle chez MediaTronics. Il s'occupe des 3 enfants : Nicole (12 ans), Eric (8 ans) et Amanda (9 mois), tandis que Julia, son épouse, dirige Xymos Technology, une société spécialisée dans les nanotechnologies. Elle s'absente de plus en plus souvent, se cache pour téléphoner, se désintéresse de son bébé malade. Jack la soupçonne d'avoir une liaison. Elle se rend souvent sur une base industrielle en plein désert dans le Nevada où une équipe de scientifiques Xymos essaie de créer une caméra intelligente minuscule pour espionner les lignes ennemies sans être repérée, en utilisant des nanoparticules. Pendant la première partie du livre, et les 5 premiers jours, Jack se contente de faire les courses, préparer les repas, s'occuper des enfants. Puis il est appelé grâce à son expertise professionnelle à rejoindre les équipes de Xymos sur la base du Nevada pour résoudre un problème. Sur place, Ricky, adjoint de Julia, lui explique que des nanoparticules se sont regroupées entre elles, comme des guêpes, pour former un "essaim", et que cet essaim de particules à réussi à sortir du complexe. Jack arrivera-t'il à comprendre ce qu'il s'est passé et à récupérer l'essaim ? Jack s'aperçoit que Ricky lui ment. L'essaim se reproduit et évolue, devenant de plus en plus dangereux. Il ne peut compter que sur Mae, une ancienne collègue. Je n'ai pas tout compris de la thématique des nanotechnologies, de l'intelligence distribuée, expliquées dans quelques passages techniques, mais je me suis laissée prendre par l'histoire.