La rate au court-bouillon : Le livre de San-Antonio

Tome 58 sur 175 des aventures de San Antonio - 1er trimestre 1965 San Antonio a été engagé comme garde du corps d'une certaine Gloria Victis, fille de milliardaire. Bon job, non ? Avec tous les avantages que cela engendre ! Bien entendu, ce n’est pas sans danger. Notre bon Bérurier n’est jamais très loin, même s’il a un peu de mal à trouver sa place parmi les milliardaires, les reines et les princesses. Faut dire qu’avec sa classe habituelle, il fait un peu tâche, le Béru ! Tout ce beau monde se trouve sur l'île paradisiaque du Konkipok, appartenant au milliardaire Angelo Okapis et sa femme Eczéma (Oui……). On y trouve aussi : Le professeur E. Prouvette (inventeur du marteau à deux têtes, de la tasse à café pour gaucher, du tire-bouchon inversé…), le prince Salim Tanksapeuh, Ted Deulards, Lord Loge-Parlente, l’ambassadeur Yapa Lmétro Akyoto, pour ne citer qu’eux… Pas de doute, on est bien au coeur d’un San Antonio ! Antoine n’hésitera pas à se mouiller (au sens propre : bagarre sous marine puis planqué sous un canot). Une aventure pas facile pour nos deux sbires qui verront la mort de très près. Pas de Pinaud à l’horizon. Un épisode dans la continuité des livres précédents. Pour les amateurs du genre… :o) Bonne lecture ! ;o)

Un San-Antonio qui se déroule sur une île tropicale, c'est le deuxième que je découvre dans ce genre, sur la dizaine que j'ai lu ces cinq dernières années, ça fait une bonne moyenne. Après L'archipel des Malotrus, écrit en 1974, je remonte dans le temps avec celui-ci de 1965, et on y prend le soleil, mais avec toujours cet arrière goût de Paname et sa gouaille légendaire, c'est pas parce qu'on fréquente la haute qu'on va devenir prout-prout, surtout l'innommable Béru qui en est bien incapable, enfin si, concernant les flatulences, mais le phénomène n'intervient qu'à la moitié du bouquin, j'ai attendu… Niveau intrigue, c'est du basique façon San Antonio, bien invraisemblable, un peu farfelu, ce qu'il faut pour mettre de l'action : Pendant ces vacances sur la Côte d'Azur, il sauve une belle héritière d'industrie d'un enlèvement, celle-ci se sentant en danger, l'invite comme garde du corps à un séjour dans le palais d'un nabab sur une île privée des Galapagos, où il va rencontrer tout le gotha mondial. Sur cette île plane un danger sournois que notre vaillant ami va découvrir. Ce n'est pas pour l'intrigue en soi que je lis un San-Antonio, mais plutôt pour les fulgurances verbales, les propos irrespectueux, et les tergiversations diverses et je dois dire qu'avec le bling-bling local, je reste un peu sur ma faim, noblesse oblige, je m‘attendais à encore plus de cynisme, il a déjà fait mieux, le San Antonio. Il faut en effet attendre l'arrivée tardive de Béru pour que ça commence à disjoncter, je ne reviens pas bredouille pour ma collec' de citations, mais ça reste une petite pêche. À ne pas rater tout de même : un grand moment sur les breloques honorifiques. Cet épisode pétarade plus au niveau de l'arsenal que du verbiage, c'est un San Antonio qui fait le taf, sympa, un peu foutraque comme il se doit, mais pas au sommet selon mes goûts.