La remplaçante : Le livre de Sophie Adriansen, Mathou

Roman graphique qui aborde très bien le sujet du post-partum et de tout ce que l'on peut ressentir en tant que mère après la naissance de son enfant. C'est censé être un des plus beaux jours de notre vie, la venue au monde de notre progéniture. Mais voilà, certaines fois, ça ne se passe pas comme on nous l'a tant raconté. La désillusion d'un accouchement qui ne s'est pas déroulé comme vous l'auriez souhaité, les hormones qui font la fête sans que vous les ayez invité et un corps en souffrance complètement déglingué et vous avez un aller vers un post-partum des plus compliqué. C'est ce que vit Marketa, comme beaucoup de jeunes mamans avant (et après) elle. Les autrices ont très bien retranscrit par les dessins et par le texte ce parcours du combattant pour réussir à enfin s'apaiser après cette grosse tempête. Certes, toutes les mamans ne vivent pas leur post-partum de cette façon et heureusement. Mais c'est important de parler de toutes les expériences et de ne pas invisibiliser celles qui en souffrent ou en ont souffert juste parce qu'il ne faut pas effrayer ou plomber le moral des autres. Car : Non, le coup de foudre au premier regard n'est pas systématique. Non, le lien mère enfant n'est pas obligatoirement présent dès les premières secondes. Non, malgré le fait que vous ne validez pas les deux catégories précédentes (et/ou toutes celles avec lesquelles la société vous matraque l'esprit), vous n'êtes pas une mauvaise mère. Ce livre m'a été d'une grande aide pour déculpabiliser et me rendre compte que je n'étais pas seule. Je le conseille à toutes celles qui se sentent concernées en lisant le résumé.

Sur un thème difficile , la dépression post-partum. . Il est d’utilité publique d’en parler , de raconter pour libérer la parole. Non l’amour d’une mère n’est pas immédiat, il peut se passer des mois avant qu’un lien se crée . Et pour autant c’est normal. Il n’y a pas matière à culpabiliser.

Voici un ouvrage précieux qui aborde un sujet qui me tient particulièrement à cœur : la maternité, et plus spécifiquement la dépression post-partum. Ce thème délicat est souvent entouré de silence et de non-dits, et c'est avec beaucoup de tendresse que MATHOU et Sophie nous éclairent sur cette réalité qui touche tant de mamans. L'accouchement, bien que célébré comme un moment de joie et d'émerveillement au sein de nombreuses familles, marque également un profond bouleversement dans la vie d'une femme. Les émotions peuvent être contradictoires, et le passage à la maternité n'est pas toujours aussi simple qu'il n'y paraît. À travers leurs mots, les auteures réussissent à mettre en lumière les défis auxquels de nombreuses femmes sont confrontées, tout en offrant un espace de compréhension et de bienveillance. Cet ouvrage se présente comme un véritable compagnon pour toutes celles qui traversent cette période difficile, leur permettant de se sentir moins seules et d'oser libérer la parole. En partageant des expériences, des réflexions et des conseils, MATHOU et Sophie ouvrent la voie à une discussion essentielle sur la santé mentale des mamans, créant ainsi un espace où l'on peut exprimer ses peurs et ses doutes sans jugement. C'est une lecture qui résonne avec émotion et qui invite à la réflexion, tout en renforçant la solidarité entre les mamans. En abordant la dépression post-partum avec empathie et compréhension, cet ouvrage contribue à briser le tabou et à apporter du réconfort à celles qui en ont besoin. Une belle initiative qui mérite d'être partagée et célébrée.

Qu’est ce qu’on aime la libération de la parole concernant la grossesse, la maternité, le post partum et toutes ces joyeusetés qu’on est censées “oublier” en tant que mère sous prétexte que donner la vie est la plus belle chose au monde. Spoiler alert: non. La réalité, c’est le corps en lambeaux, les souvenirs (parfois traumatisants) de l’accouchement, le personnel médical parfois maladroit voire insensible, la fatigue permanente, le stress de ne pas savoir si on “fait bien”,… et puis les impératifs du statut de mère aka la Wonderwoman qui gère son (ses) enfant(s), son boulot, sa vie de couple,… tout en ayant l’air d’être forcément épanouie. Avec “La remplaçante”, Sophie Adriansen (et la talentueuse dessinatrice Mathou) nous montre que non, devenir mère n’est pas forcément “inné”, que parfois, c’est en forgeant qu’on devient forgeron, et que le long du chemin, il y a plein d’embûches, de nids de poule, et qu’on tombera peut-être dedans. Un roman graphique déculpabilisant !