La saga des sorcières - tome 1 : Le livre de Anne Rice

Anne Rice, l'auteur de Entretien avec un vampire, a écrit aussi sur les sorcières et leurs pouvoirs. le lien maléfique est le premier tome d'une trilogie. Ce roman est un pavé comme l'auteur a l'habitude de nous proposer. L'histoire traite de la treizième sorcière de la famille Mayfair. Mais prenons par le commencement. En Europe à l'époque où les sorcières brûlaient sur les bûchers de l'inquisition. Suzanne, une paysanne de Donnelaith, un village d'Ecosse est mené au bûcher parce qu'elle a pactisé avec le diable, en fait un esprit puissant. Sa fille Deborah est emmené avant d'être aussi brûlé par Petyr van Abel, un hollandais faisant partie du Talamasca, une organisation secrète étudiant les cas paranormaux mais qui intervient que très rarement. de plus, chaque membre possède un ou plusieurs pouvoirs paranormaux où a subit des phénomènes étranges. Il sauve la petite Deborah... Les années passent... Deborah grandit, et met au monde une petite fille dont le père est Petyr... L'histoire des sorcières Mayfair vient de commencer. La fille de Deborah alors que sa mère est condamné pour sorcellerie fuit aux Amériques où elle va se marier et diriger des plantations. Petyr la retrouve pour lui transmettre les dernières paroles de Deborah, mais subit les pouvoirs de sa propre fille. Au fil des ans et des siècles, les sorcières gagnent en puissance et leur fortune ne fait que grandir. Puis elles s'installent à la Nouvelle-Orléans dans une magnifique maison. Aujourd'hui, Rowan, la dernière descendante des Mayfair, fille de Deirdre une femme devenue à moitié folle et qui est réduit à l'état de légume, vit en Californie où elle exerce la profession de neurochirurgien, sauve des eaux Michael Curry, un entrepreneur originaire de la Nouvelle-Orléans. de leur rencontre une histoire d'amour va naître. Mais Deirdre décède et Rowan hérite d'une fortune colossale. Rowan et Michael retourne à la Nouvelle-Orléans où ils vont devoir affronter l'esprit que Suzanne a invoqué. Ce résumé est assez court malgré le volume du premier tome mais je ne souhaitais pas divulguer tant d'informations qui rendent sa lecture palpitante. Anne Rice écrit là certainement son meilleur roman. La compréhension des rouages de l'histoire malgré le nombre impressionnant de personnages se fait très bien grâce à une écriture simple et facile. Une histoire très bien réfléchie et un roman que l'on dévore, qu'on avale tout cru, tellement il est bon...

Le Lien Maléfique, Anne Rice « Sous le porche d’une vieille demeure à l'abandon de La Nouvelle-Orléans, une femme frêle et muette se balance dans un rocking-chair : Deirdre Mayfair est devenue folle depuis qu'on lui a retiré, à la naissance, sa fille Rowan pour l'envoyer vivre à San Francisco. Et derrière la grille du jardin, un homme, Aaron Lighter, surveille inlassablement Deirdre, comme d'autres avant lui, pendant des siècles, ont secrètement surveillé la famille Mayfair. Car ils savent que, de génération en génération, les femmes du clan se transmettent leurs maléfiques pouvoirs et que la terrifiante et fabuleuse histoire de cette lignée de sorcières ne fait que commencer... » Le Lien Maléfique est le premier livre de la trilogie formant La Saga Des Sorcière. Ce tome sert principalement à nous introduire la famille Mayfair, son histoire – notamment par le biais des archives du Talamasca – mais surtout, le spectre lié depuis toujours à cette famille, Lasher. Car en effet, bien que l’intrigue soit contemporaine, la moitié de l’ouvrage se déroule dans le passé, là où l’action prend réellement son sens. Notons tout de même que l’histoire de Rowan et Michael n’est pas inutile, loin de là, mais se révèle uniquement après ce long voyage dans le passé. J’espère ne pas en avoir trop dit. Résumer ce genre de livre est toujours compliqué, car vous le verrez, tous les éléments s’imbriquent les uns dans les autres, formant un tout indissociable. Les péripéties s’enchaînent dans une boucle dessinée d’une main de Maître, le début n’étant pas forcément celui que l’on croit pas plus que celui que l’on pense. Anne Rice à un style bien à elle, se perdant souvent dans des détails, ou des scènes qui pourront vous paraître creuses ou longues. Gardez en tête que rien n’est à jeter dans ce livre, que chaque ligne ou fait détaillé se révèlera utile pour la compréhension globale de l’histoire. Ce style, souvent déroutant aux premières pages, se révèle délicieux dès lors que l’intrigue commence à prendre son sens. Ceux qui ont lu Les Chroniques des Vampires savent de quoi je parle. Pour les nouveaux venus dans l’univers d’Anne Rice, accrochez-vous, même si les 50/100 premières pages sont un peu « longues » l’histoire en vaut vraiment la peine. Ah, un détail qui a son importance, sachez que La Saga des Sorcières rejoint Les Chroniques des Vampires pour un triptyque final commun. Je vous conseille donc de commencer par cette trilogie avant d’attaquer le monument consacré aux vampires. Bien que datant de 1990, Pocket a réédité les 3 tomes ( ainsi que ceux formant Les Chroniques des Vampires ) en 2012 à un prix plus qu’abordable. Sur un marché saturé de vampires et autres lycanthropes pas toujours crédibles ou même intéressant, une histoire de sorcière, touchant du bout des doigts le surnaturel, est à mes yeux un réel vent frais. Le Lien Maléfique, Anne Rice – Pocket 2012

Le roman s'ouvre sur le médecin responsable du traitement de Deirdre Mayfair, un patiente folle rendue docile par la lourde médication qu'il lui administre ; entourée d'une étrange présence qui semble vouloir la protéger, elle fait naître chez le médecin un sentiment de malaise. Puis focus sur Aaron Lightner, mystérieux personnage entre deux âges qui semble interroger tous ceux qui s'approchent des Mayfair. Puis c'est l'histoire entière de Mickael Curry qui est décortiquée... Bref, vous l'aurez compris Anne Rice va au fond des choses, tout a une histoire, une généalogie, et rien n'est laissé de côté. Au quart du roman, tu n'es toujours pas très sûr.e de l'histoire que l'on cherche à te raconter. C'est bien plus qu'un, roman, c'est une investigation complète sur chaque être humain qui a côtoyé la famille Mayfair, et au sens propre puisque le dossier Mayfair est entièrement compris dans le roman. Oui, oui, les treize générations. Ainsi que l'histoire des agents du Talamasca qui ont contribué à sa rédaction. C'est un très gros morceau, et il vaut mieux être préparé. De même, Anne Rice ne fait pas semblant de parler de sorcellerie, de possession. On ne fait pas dans le joli, dans le ouaté, pas de livre des ombres, de sortilèges, pas de coven de sorcières ni de fioritures magiques. La magie est pouvoir, elle fait partie intégrante des descendantes Mayfair. Et cette descendance se travaille, les gènes se purifient par l'inceste, les relations intrafamiliales. Et là, j'ai perdu la moitié du lectorat, mais je n'en ai pas terminé. Il n'est pas question de s'insurger contre ces pratiques, ce n'est pas le sujet du livre, dont le ton reste froid et professionnel, extérieur aux horreurs que vivent ceux qui s'opposent à l'esprit qui protège les femmes Mayfair. C'est complexe, tortueux, mais ça a cette authenticité, ce truc qui pourrait te faire croire que tout est vrai. Parce que le roman ne cherche pas particulièrement à être beau, divertissant ni conventionnel. Bref, une lecture que, même si je l'ai trouvée laborieuse, j'ai beaucoup appréciée, ne serait-ce que pour l'écriture, les recherches et le reste de la montagne de taf que le roman a dû demander. Vous l'aurez compris, je ne le conseille pas à tout le monde. Il faudra s'armer de patience et de curiosité, c'est le seul moyen d'arriver à bout de cette brique !