La symphonie des abysses - livre II : Le livre de Carina Rozenfeld

Un deuxième opus tout aussi réussi que le premier ! Avec enfin les réponses tant attendues à toutes les questions que le lecteur (ainsi que les personnages !) auraient pu se poser. Deux nouveaux destins se sont liés aux trois premiers personnages, mettant à nouveau à jour une autre forme inique du Règlement intérieur. Les travers de l'être humain sont exposés, et le désespoir d'une impossibilité d'envisager une amélioration des Hommes est finalement dépassé par ce qui attend les personnages derrière le Mur. Avec enfin l'explication de ce qu'est la Symphonie des abysses ! Et une langue toujours belle et visuelle.

J’ai lu voilà un bon moment le tome 1 de ce dyptique. S’il m’avait déjà bien plu grâce à son univers original et inattendu, j’avais constaté certaines longueurs qui rendaient l’histoire un peu lente par moment. J’avais tout de même hâte de retrouver nos amis pour la suite de leurs aventures, surtout que le voyage s’annonçait palpitant et mouvementé. Si une bonne partie du livre a tenu toutes ses promesses, je suis restée un peu coite devant le final proposé par l’auteur. J’ai réussi à replonger dans l’histoire et dans l’univers, comme si je venais de lire le premier tome. C’est une sensation que j’apprécie énormément car il n’est pas toujours facile d’enchaîner les tomes d’une série quand nous laissons s’écouler un grand laps de temps entre chaque. Ici aucun souci ! De plus, nous reprenons en découvrant de nouveaux personnages qui sont attachants, intéressants, et qui nous permettent de découvrir encore une autre façon de vivre et d’autres lois. C’est le grand point positif de cette série : les nombreux lieux de vie et leurs habitudes tellement différenciées. J’ai adoré ce côté-là et je trouve presque un peu dommage que nous ne soyons pas davantage plongés dans ces différentes parties de l’île. J’ai trouvé que l’histoire avançait beaucoup plus vite dans ce tome et je n’ai pas ressenti les longueurs de ma première lecture. De ce point de vue, ce second opus est au-dessus du premier. Après il faut dire que c’est aussi celui qui nous permet de découvrir le fin mot de l’histoire et de savoir de quoi il retourne précisément sur cette île et sur sa population. Et là j’ai été plus que surprise ! J’avais de nombreuses hypothèses, mais là c’était au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer. C’était surprenant, passionnant et vraiment bien trouvé. Bravo à l’auteur ! Mais alors pourquoi ne suis-je pas totalement convaincue ? Parce que la fin même du roman, si elle est surprenante aussi (et c’est un euphémisme croyez-moi), ne m’a pas convaincue… J’ai été un peu déçue, car je n’ai pas réussi à ne pas la trouver un peu trop tirée par les cheveux. Pourtant j’adore quand les auteurs nous servent des idées un peu folles, mais là, allez savoir pourquoi, je n’ai pas été emportée. C’est dommage car il faut admettre que l’idée était bien trouvée. Il faut croire que je m’attendais trop à autre chose et la surprise a moyennement fonctionné avec moi. En bref, j’ai trouvé ce deuxième opus meilleur que le premier et j’ai vraiment aimé plonger dans cet univers même si je m’attendais à un final un peu différent de celui qui nous a été proposé.

Et voilà, je viens d'achever ce second tome, et même s'il m'a globalement plu, je ne ressors pas aussi enchantée que lors de la lecture du premier tome. Je ne sais pas trop à quoi cela est du mais j'ai l'impression que le style de l'auteur n'était pas le même, moins poétique, je n'ai pas été transportée comme pendant la partition d'Abrielle. J'ai trouvé ce second assez long même si les découvertes d'Eyal sont essentielles pour comprendre enfin le pourquoi de l'existence de cette île. La partition d'Eyal est très intéressante du point de vue des réponses qu'elle nous apporte sur l'île mais je n'ai pas accroché avec ce personnage, ni à son village. A Portes, il y a deux villes séparées par un canal. La ville basse est celle des peaux sombres, la ville haute est celle des peaux claires et bien évidemment, il est interdit pour les deux populations de se fréquenter. Eyal est un métisse, sa mère était une peau claire et son père une peau sombre. Né d'un amour interdit, Eyal n'a aucune légitimité et tout comme sa mère, il est officiellement un domestique engagé par son père, le maire de la ville basse. De par son statut, il n'a pas eu le droit d'avoir une éducation mais sa mère, bravant encore un interdit, lui a appris à lire et cela a amené Eyal à développer sa curiosité, surtout celle concernant l'origine de l'île et des règles strictes que tous suivent obstinément. En jouant sur son illettrisme, il arrive à se faire engager comme gardien de nuit à la bibliothèque car il sait qu'il y trouvera les réponses à toutes ses questions, même si ces dernières vont bouleverser à jamais sa perception des choses. Mais à peine secourus par ce jeune homme, Abrielle, Cahill et Sand doivent déjà repartir à l'aventure, accompagnés de ce nouvel équipier, dernière pièce manquante pour découvrir la vérité. Bien que la partition d'Eyal soit passionnante, je pense notamment à son acharnement à se faire embaucher et à ses nuits passées à chercher l'entrée de la fameuse salle secrète, je n'ai pas accroché à ce personnage. Je crois que la raison est d'une futilité extrême, il évince directement Braden, personnage que j'espérais vraiment revoir dans ce second tome...Oui Eyal est intelligent et altruiste, oui il est prêt à tout pour sa liberté, mais rien à faire, il m'a agacée du début à la fin...Sans parler de Yael, sa sœur cadette qui m'a tapée sur les nerfs avec ses airs d'adolescente trop naïve. La seconde partie du roman nous dévoile enfin les mystères de l'Anneau, et du reste du monde. J'avoue ne pas avoir été surprise, je m'attendais un peu à ce genre de révélations même si je n'avais pas pensé un instant à la population de départ de l'île. J'ai particulièrement apprécié découvrir l'origine du village de Sand et Cahill, Desex, je l'ai trouvé plus intéressant que les autres et en cohérence parfaite avec l'expérience de base, même si cela a pris des proportions incroyables, et inutiles, au fil des siècles. Carina Rozenfeld pose ici une question vraiment intéressante concernant les règles qui régissent la vie des gens. Des règles mises en place à une époque sont-elles toujours valables à une époque totalement différente? Ces règles qui ont été établies afin de régir la vie de certains individus peuvent-elles s'appliquer aux générations suivantes ou faut-il tout bonnement les abolir, et à défaut, en établir de nouvelles ? Comment peut évoluer un peuple si les règles qui sont censées le gouverner n'évoluent pas en même temps que leurs mentalités... J'ai trouvé l'idée et le développement de l'auteure vraiment intéressant à suivre et à découvrir. Sinon l'amour et l'amitié sont bien évidemment de la partie, Sand et Cahill représentent le couple surpassant toutes les épreuves grâce à l'amour qu'ils se portent mutuellement et ils sont très touchants. Mais justement, quand j'ai voulu des réponses un peu plus rapide, j'ai eu droit à des effusions d'amour et j'avoue que mon impatience à connaître enfin la vérité m'a un peu gâché le plaisir de cette lecture. D'ailleurs, lors de la révélation finale que j'ai trouvé un brin simpliste, j'ai pensé que tout se rejouerait dans l'anneau, que les découvertes de ces personnages leur permettraient de mener une "révolution" sans que l'extérieur n'intervienne...Je ne suis sans doute pas très clair mais je ne veux pas spoiler l'histoire et ceux qui l'ont déjà lue comprendront peut-être ce que j'ai voulu dire ! Je pense que du coup, une histoire parallèle à l'histoire de l'Anneau pourrait être assez sympathique à découvrir, pour ma part ça me plairait beaucoup de découvrir le reste du monde extérieur... Donc voilà, une lecture en demi-teinte. J'ai aimé l'idée de l'auteure et l'histoire qu'elle nous raconte même si ce second tome est finalement moins prenant que le premier car, pour ma part, il m'a apporté quelques déceptions. Je recommande tout de même la lecture de ce diptyque car les idées qui y sont développées sont vraiment intéressantes et sortent de la dystopie classique d'aujourd'hui. Challenge ABC 2015/2016 13/26

Après avoir lu le tome 1 un peu plus de 10 mois plus tôt, il était vraiment temps que je découvre enfin la suite et fin de ce dyptique dont j’avais beaucoup aimé la première partie. C’est avec Mathieu d’Enjoy Books que je suis partie à la recherche du chemin de la liberté pour découvrir comment passer derrière le mur. Ce livre est à nouveau composé de deux parties. On découvre un nouveau protagoniste, celui Eyal que l’on avait très brièvement aperçu à la toute fin du premier volume. A travers sa partition, on découvre la ville de Porte avec de nouvelles règles, un nouveau mode de vie, mais aussi on en apprend beaucoup sur son passé, sa soif de vérité et de liberté. En effet, Eyal étant un « mélangé », il n’a pas de statut reconnu au sein de sa communauté de « peaux sombres » et doit se faire passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. C’est en persévérant dans ses recherches et aussi par le plus grand des hasards, qu’il va se retrouver sur le chemin d’Abrielle, de Sa et de Ca. Dans cette seconde et dernière partie de ce dyptique titré « La symphonie des abysses », on comprend tout de suite qu’elle est synonyme de révélations et de réponses à toutes les questions soulevées tout au long de la lecture. J’ajouterais juste que l’ensemble de toute cette histoire est très bien ficelée, très bien pensée et totalement cohérente. Les découvertes faites m’ont laissé bouche bée et en même temps, je me suis dit que j’aurai dut y penser avant. Je n’en dirai pas plus afin de bien conserver le mystère de cet atoll. De peur de me faire spoiler, j’avais lu et entendu très peu d’avis sur ce volume. Cependant, j’avais entendu dire que certaines personnes avaient été un peu déçues par cette fin. En ce qui me concerne, ce n’est absolument pas le cas, c’est même tout le contraire. J’ai adoré, les messages d’espoir, de choix et d’acceptation des personnes pour qui ils sont entièrement. Le rythme se fait comme dans le premier tome, c'est-à-dire petit à petit, le temps que le lecteur prenne ses marques avec les nouveaux lieux, les nouvelles lois et surtout qu’il fasse connaissance avec le personnage pour qu’il s’y attache. Une fois fait, les événements s’enchainent les uns après les autres et impossible de souffler, de lâcher le roman ! Tout se fait de manière crescendo ! J’ai A-DO-RE !! Le protagoniste d’Eyal est aussi bien travaillé que ceux d’Abrielle, de Sa et de Ca. On découvre un jeune homme déterminé et décidé pour que sa vie change et pourquoi pas celles des autres par la même occasion. Absolument rien ne l’arrête pour connaitre les secrets de sa ville et de l’atoll car il veut tout comme ces trois amis, ne plus se soumettre à cette existence. Il est également attentif, prévenant et tendre. Bref, j’ai craqué pour lui de la même manière que pour les trois autres. On constate que l’amitié qui relie Abrielle, Sa et Ca est très forte. Abrielle est toujours aussi forte, même si sa fragilité ressort de temps à autres. Sa et Ca doivent s’habituer à leur nouveaux corps, ce qui n’est pas toujours facile pour eux et créé parfois des tensions. J’avais à peine terminé de lire la première page que j’avais le sourire aux lèvres d’avoir retrouvé la plume de Carina Rozenfeld ! Elle est tellement magique avec toutes les émotions diverses et variées qu’elle arrive à dégager ! J’ai été encore une fois transportée et souvent complètement bouleversée par ce présent récit ! Bien que ses sagas soient très différentes des unes des autres, je retrouve toujours sa marque, sa signature et j’ai hâte de la retrouver en découvrant ses prochaines histoires ! En conclusion : Ce dyptique m’aura transporté du début à la fin. Les messages forts délivrés ici forment avec les protagonistes et l’univers créé, une histoire puissante qui pousse et laisse le lecteur à réfléchir sur nos libertés, nos façons de vivre, nos choix et l’ouverture d’esprit. J’ai aimé la construction de cette saga en quatre parties, en quatre partitions, la façon dont le destin de nos quatre héros s’entremêlent et leur combat vers le même objectif. Sans oublier, la plume merveilleuse et envoutante de Carina Rozenfeld. Note : 19/20 Note du dyptique : PETIT COUP DE CŒUR !