La Tête sous l'eau : Le livre de Olivier Adam

Confession numéro 1 : je n'ai jamais vu/lu "Je vais bien, ne t'en fais pas" (du même auteur). Confession numéro 2 : j'avais gagné ce livre sur Insta il y a très longtemps, et j'ai décidé de faire du ménage dans ma pile à lire. Me voilà donc plongée (eheh) dans un roman pour ados. Vous savez peut-être que ce n'est pas/plus le genre que j'affectionne le plus, car je ne me sens pas dans le public visé (à 34 ans, vous me direz...). Dans un thème qui semble cher à l'auteur, une adolescente disparaît. Léa, après un concert avec son oncle, sa volatilise. Sa famille, qui vit en Bretagne après avoir quitté Paris, a passé des mois atroces sans savoir ce qui lui était arrivé. Quand un jour la police leur dit : on l'a retrouvée. La fin de toutes leurs misères ? Évidemment, ce n'est pas aussi simple que ça. Le narrateur est son petit frère, et c'est à travers lui que nous vivons cette histoire. Malgré quelques passages un peu cringe où il parle de son crush sur une fille du lycée (et, inutilement, de son sexe en érection), il est très attachant et fait tout pour faciliter le retour de sa sœur. Ses scènes dans la Manche, et ses descriptions de la plage et de ses sessions de surf sont chouettes. En parallèle, on lit des courriers/mails que Léa a envoyé quelques mois plus tôt. Mais à qui ? Mon sixième sens m'a un peu aidée sur se coup-là, je dois le dire. Léa se réveille en pleine nuit, hurle, voit des gens dans la rue. Malgré tout, j'ai senti un décalage dans ma lecture. Les faits rapportés par la sœur sont... "trop gros". C'est comme si l'histoire avait voulu inclure du "true crime", mais sans être de taille à le faire. Je ne dis pas que rien de glauque n'arrive en Bretagne, mais là c'était vraiment gros et décalé. Et plein de choses sont survolées, finalement. Le roman se lit très vite, en 2 jours j'avais terminé, mais ça manque de profondeur. Big up pour la représentation sapphique en tout cas !

Avec La tête sous l'eau, l'auteur nous entraine dans le quotidien d'une famille brisée. Il y a plusieurs mois, Léa, la fille aînée a disparu, peu après leur arrivée en Bretagne. Et c'est son frère Antoine qui nous témoigne son ressenti. Entre attente, incertitude et douleur, nous découvrons à la fois ce jeune homme et ses parents. Jusqu'à ce que Léa revienne. Malgré son retour, les questions se bousculent d'autant plus. Olivier Adam nous offre avec ce roman des moments de silence, de patience, d'écoute de la part d'un jeune frère pour sa grande sœur. L'amour fraternel est l'épicentre de cette intrigue, et j'ai été touchée par ce lien entre les deux. Un lien fort et véritable, qui montre que même si la famille ne peut guérir toutes les blessures, elle peut être un pilier vers le renouveau. Portée par les mots d'Antoine, j'ai suivi les effets dévastateurs de cette tragédie sur la famille. Aussi bien pendant la disparition, qu'au retour tant attendu et inespérée de la sœur ainée. Une histoire difficile et pourtant délivrée d'une écriture douce et fluide qui m'a serré le cœur. C'était une très bonne découverte, toute en émotions.