La Tête sous l'eau : Le livre de Olivier Adam

J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai dévoré et qui m'a fait dormir tard le dernier soir tellement j'avais envie de savoir la fin. C'est un livre très dur avec un suspense bien amené. Accrochez-vous et si vous le commencez vous ne pourrez plus vous arrêter. Bonne lecture ;)

Doué d'une certaine poésie, ce livre nous raconte l'histoire de victimes, qu'elles soient directes ou collatérales. Le suspens qui plane pendant une bonne partie du début m'a tenu en haleine, je ne pouvais arrêter de me demander ce qui était vraiment arrivé à Léa et ce qu'elle cache. Petit à petit on comprend ce qu'elle a vécu et ce qu'elle ne racontera jamais. Mais surtout, on vit avec son frère, la souffrance d'une famille brisée par des mois d'attente et de peur. Un petit bout d'avant et de pendant et l'après des retrouvailles avec sa soeur. Je trouve ce roman simple, sans prétention mais vrai et touchant. C'est le simple témoignage d'un frère effacé face aux souffrances de sa soeur et de sa famille, qui essaye tant bien que mal de tenir mais aussi de soutenir les autres. J'ai mal pour lui, ce pauvre Antoine, dont en lit le nom seulement deux fois au court de l'histoire, tellement il ne vit que pour les autres. Comme si c'était une histoire vraie, j'espère qu'il arrivera à s'émanciper de l'histoire de sa soeur, pour construire la sienne.

Ce que j’ai aimé : J’ai apprécié que le narrateur soit le frère de Léa et non elle-même. Avoir un regard extérieur à l’intrigue principale est différent et plutôt intéressant. Construction du récit : Olivier Adam a su être discret sur la disparition de Léa. Nous suivons davantage Antoine et ses parents qui ne savent pas comment gérer le retour de leur sœur/fille. Les informations sur ce qu’elle a vécu ont été dévoilées rapidement sans forcément de détails. Lettres de Léa : J’ai aimé lire les lettres que Léa écrivait à un destinataire anonyme. Ce sont les seuls moments où on avait ses ressentis. Ce qui m’a dérangée : Une fin rapide : Je n’ai pas forcément voulu avoir les détails de ce qu’a vécu Léa mais plutôt sur la manière dont s’est terminé les choses pour toute la famille. Je ne veux pas trop vous en dire mais j’aurais voulu quelques pages en plus pour satisfaire mon envie de lecture. Dans l’ensemble, « La tête sous l’eau » a été une lecture assez addictive car les courts chapitres permettent de les enchaîner rapidement et j’adore ça ! Attention à ceux qui s’attendent à un thriller, ce n’est pas du tout le cas.

218 pages. Roman "famille". Le père est un petit journaliste looser, la mère une enseignante stressée, le narrateur est Antoine, petit frère de Léa, et surfeur près de Saint-Malo. Léa est une lycéenne partie aux "Vieilles Charrues", ou un autre événement musical breton avec Tonton Jeff, le frère de Mother, éternel ado looser aussi, qui plane et mate les filles. Le décor est planté. Où est Léa ? -- Putain, Jeff, mais c'est de ta faute ! Au lieu d'aller offrir une bière à une fille, tu ne devais pas quitter Léa des yeux ! Allez, dégage, je ne veux plus jamais te voir ! Olivier Adam écrit très bien. le style est fluide, le thème est intéressant. J'ai passé un bon moment de détente après mon petit Nietzsche :) Chapeau, l'Artiste !