Le Chaos dans nos veines : Le livre de Cécile Cabanac
Trois heures du matin, dans une maison isolée à proximité de l'étang de Prigonrieux, Brisseau découvre le cadavre d'une femme. Aussitôt, une hypothèse se dessine : suicide. Pour ce capitaine fatigué du métier, le soulagement est intense, l'enquête devrait être bouclée sans difficulté. Pourtant, très vite, tout se complique.
Une seconde victime est retrouvée à la cave, flottant dans une cuve d'acide. Et le premier corps se révèle être celui d'une ex-flic. Une flic qui ne faisait pas l'unanimité auprès de ses collègues. Une flic dont le sens de la justice surpassait tout, quitte à se mettre en danger pour traquer des assassins. Une flic, surtout, hantée par deux affaires non résolues.
De là à imaginer qu'elle commençait à s'approcher trop près de la vérité, il n'y a qu'un pas. Et Brisseau pourra compter sur l'énergie de la jeune lieutenant Marianne Decointet pour démêler les fils de ce tableau dans lequel le mal semble s'être insinué partout...
De (auteur) : Cécile Cabanac
Expérience de lecture
Avis Babelio
YvonS
• Il y a 1 mois
J'ai rencontré Cécile Cabanac à un apéro polar des éditions Pocket en fin d'année 2024. Moment fort sympathique, discussions à bâtons rompus, on vous a raconté ça.. et on renouvellera l'expérience ! Alors, de quoi s'agit-il ici ? Après un étonnant prologue plein de conseils et des sensations éprouvées quand on a le dé.sir de tuer, et où l'on apprend que cela n'est pas donné à tout le monde (ouf !).. on entame un long voyage dans le temps et dans deux intrigues principales qui finiront par s'unir, vous vous en doutez. 2019. Une maison à l'écart, un peu décrépite, et le cadavre de Catherine Arbin brillante ex-flic. Suicide ou meurtre ? La scène n'est pas claire. D'autant que dans la cave, un autre corps achève de se dissoudre dans un baril d'acide. L'enquête est confiée à Rémy Brisseau et à son adjointe Marianne. Parallèlement, si j'ose dire puisqu'on fait un bond en arrière de 30 ans, on suit un avocat Rodolphe Ganz, "ténor du barreau" sans scrupules qui adore défendre les indéfendables. Parricide ou serial killer, les médias adorent et Ganz adore les médias. Ledit avocat est marié à une professeure de médecine qui lui a donné Hugo, leur fils. Mère maltraitante, bébé puis enfant violent.. La vie chez les Ganz n'est pas rose. Du moins jusqu'à la disparition brutale et inexpliquée de Mme Ganz.. Le papa avocat va "protéger" le fiston tout en continuant à fréquenter des tueurs. Deux d'entre eux se montreront particulièrement pervers. Cécile Cabanac explore ce qui peut faire de nous des tueurs, des psychopathes, mettre le chaos dans nos veines. D'où vient le mal ? Gènes ? Maltraitances ? Inné ou acquis ? Jusqu'où le mal peut-il rester caché ? Je dois dire que j'ai eu quelques difficultés à aller au bout de cette histoire. J'ai été récompensé de ma persévérance par une fin étonnante et dont se rend alors compte qu'elle est minutieusement préparée depuis le début. Mais j'ai trouvé cela un peu long avec parfois la sensation de tourner en rond. J'avais compris le but et deviné presque tous les coupables et leurs pourquoi, alors j'avais hâte d'arriver à la fin. Non pour la tension mais parce que je voulais vérifier mes hypothèses et j'espérais des surprises. Faut-il être un monstre pour en défendre un ou le devient-on ? D'ailleurs, qu'est-ce qu'un monstre ? Un ego énorme ? un malade mental ? une perversité née de traumas et de manques. Cécile Cabanac vous laisse le choix. D'où viendra votre violence maîtrisée, ou pas ? Alors entre cet avocat (et père) médiatique et ce flic (et père) qui tente de sauver sa famille, j'ai choisi le flic. Un personnage qui existe, pas juste le flic efficace mais "qui va mal chez lui". Un roman pour ceux qui aiment s'installer dans une intrigue au long cours et que la psychologie des tueurs intéresse plus que le détail des meurtres. Avis au lecteur ou à la lectrice : il peut y avoir des psychopathes cachés bien en vue jusqu'au jour où......
odevos
• Il y a 3 mois
Bonjour à tous et à toutes ! Me voici de retour pour vous parler cette fois du livre de Cécile Cabanac « Le chaos dans nos veines » paru chez Fleuve Editions en 2023 et Pocket en 2024. J'ai découvert l'univers de Cécile Cabanac comme beaucoup de monde, je crois, avec le très marquant « La petite ritournelle de l'horreur » qui marquait la fin d'une trilogie avec son duo de flics Virginie Sevran/Pierre Biolet, et j'ai depuis rattrapé mon retard puisque ce livre était le dernier que je n'avais pas encore lu. Depuis son entrée en littérature, Cécile Cabanac a l'habitude de nous plonger dans les milieux policés de la petite bourgeoisie du sud-ouest, parvenant à chaque fois, telle une Claude Chabrol du clavier, à dénoncer l'hypocrisie, les vices et les scandales de celle-ci, bien cachés sous une façade respectable. Ses personnages sont souvent avides d'argent et crispés sur les apparences. « Le chaos dans nos veines » ne fait pas exception à cette règle, et une nouvelle fois, la cible est parfaitement atteinte en ce sens, tant elle réussit à nous immerger parfaitement dans ce qui ressemble plus à un cloaque peuplé d'êtres malfaisants qu'à un charmant lac où on irait canoter pour un moment de détente. Entre un duo d'avocats père et fils Rodolphe et Hugo Gantz aussi peu fréquentable l'un que l'autre, une mère de famille plus intéressée par sa carrière que par son enfant, un légiste assez imbu de lui-même et bien pire encore au final, des criminels au CV particulièrement bien chargé… la coupe est pleine, et difficile d'entrevoir un peu d'espoir dans ce roman très sombre où l'équipe d'enquêteurs, menée par le capitaine Rémy Brisseau, et son adjointe la lieutenante Marianne Decointet, a bien du mal à mener son enquête, ou plutôt ses enquêtes. Son enquête ou ses enquêtes car c'est là le point fort de ce polar, qui peut aussi être son point faible si on ne le lit pas attentivement. Cécile Cabanac nous propose avec « Le chaos dans nos veines » une sorte de roman gigogne où différentes intrigues impliquant les différents protagonistes de cette histoire se mélangent et s'imbriquent les unes ou les autres tissant des liens au-delà des années et même après l'assassinat de la policière Céline Arbin qui est le point de départ du livre. On imagine bien comment l'autrice a dû s'arracher les cheveux à mettre en scène cette toile d'araignée, tant il serait facile de se perdre en route si on ne suit pas le fil conducteur qui nous mène lentement vers les ultimes rebondissements de ce roman, d'autant plus que plus on se rapproche de sa fin, plus les événements semblent se télescoper. On ne peut donc que la féliciter pour ce tour de force qui force le respect tant cette construction est audacieuse et réglée comme une horloge suisse. Au-delà de l'histoire, ce livre nous interroge aussi à mon sens, sur la notion du mal et sur le poids de l'éducation dans notre vie : Est-ce que l'on nait violent ou est-ce qu'on le devient ? Est-ce notre éducation qui fait de nous quelqu'un de bien ou de foncièrement méchant ? Thèmes évidemment déjà évoqués par nombre d'auteur.e.s, mais qui sont toujours d'actualité et qui font évidemment réfléchir. Tout comme celui de la manipulation mentale qui apparait également en arrière plan tout au long de ce roman aux multiples intrigues. Deux petits reproches que je pourrais peut-être faire à ce livre : sa longueur un tantinet excessive, et un ultime rebondissement qui, tout en ne me surprenant pas trop (mais à force de lire des romans noirs, il est de plus en plus compliqué de nous piéger), m'a semblé peu réaliste, Cécile Cabanac anticipe d'ailleurs elle-même nos doutes par la voie de l'un des principaux protagonistes, mais cela n’enlève évidemment rien à la qualité de ce celui-ci ni au plaisir que j’ai eu à le lire, comme tous ceux de Cécile Cabanac, dont on attend avec impatience le prochain, car l’excellent « A pleurer tout nous condamne » (mon petit préféré de l’autrice, peut-être aussi parce que je l’ai lu en étant en vacances au Pays Basque l’été dernier) date de mars dernier 2024. Alors Cécile, vous savez ce qu’il reste à faire. Merci Cécile Cabanac pour ce très bon roman, et bonne lecture à tous et à toutes. Olivier DEVOS (Lille) Retour de lecture à retrouver sur ma page Facebook et sur la page des Mordus de Thrillers
Nanouue
• Il y a 3 mois
Le capitaine Brisseau est appelé sur un homicide. Le corps d'une femme vient d'être retrouvé dans une maison isolée en pleine forêt. L'hypothèse d'un suicide le ravit car cette affaire sera vite bouclée et il pourra plus vite s'occuper de sa vie personnelle qui semble sur le déclin. Mais, malheureusement un deuxième corps est retrouvé à la cave, plongé dans un bain d'acide. Cette affaire va se révéler compliquée et complexe. L'enquête restera palpitante, tant par l'histoire en elle-même que par la façon de la narrer. Pour rajouter du peps à tout ça, l'assassin nous offrira sa vision, La plume de@cecile.cabanac est fluide. Elle sait nous immerger dans l'histoire. Elle a su captiver mon attention malgré les quelques longueurs et j'ai apprécié ma lecture.
CallieTourneLesPages
• Il y a 4 mois
Après ma lecture de La petite ritournelle de l'horreur et ma rencontre avec l'autrice au festival du polar de Villeneuve-Les-Avignon je profite du challenge des louves du polar pour lire ce one-shot. Le chaos dans nos veines est un récit à double temporalité. Printemps 2019, une vieille maison du sud-ouest. Une ancienne capitaine de police est retrouvée sur le canapé du salon avec une balle dans la tête, l'arme à côté d'elle et dans la cave, un corps anonyme baigne dans une cuve d'acide. Brisseau et Decointet, deux enquêteurs à couteaux tirés vont mener l'enquête. Hiver 1985 - hiver 2019, les destins de Rodolphe Gantz avocat aux assises et son fils Hugo rejeté dès la naissance par sa mère Hélène chirurgienne cardiaque. Un thriller rythmé qui met en place la psychologie de personnages mystérieux et ambiguës. Entre les querelles de Rémy et Marianne pendant leur enquête et les rebondissements dans la vie de Rodolphe qui défend les pires assassins, on ne voit pas le récit passer. On tourne les pages avec addiction. Le mal se cache dans tellement de personnages qu'il est difficile de démêler le vrai du faux avant le dénouement. Je me suis tout de suite prise d'affection pour Rémy Brisseau. Il est mal mené par sa seconde qui lui reproche son manque d'investissement mais le lecteur est dans la confidence de ce qu'il vit. J'ai trouvé original que le duo ne fonctionne pas au départ. Ça apporte beaucoup au récit. Meurtres, disparition, manipulation, mensonges, secrets rien ne nous est épargné. On est baladé pendant un long moment comme les enquêteurs qui ont du mal à remonter le fil des enquêtes de l'ex capitaine Céline Arbin. Qui tire les ficelles de cette histoire ? Ce roman m'a fortement donné envie de lire A pleurer tout nous condamne. Vivement la sortie poche... c'est pour quand ? #129488;
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782265156159
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- Collection ou Série
- Fleuve noir
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 464
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- Dimensions
- 212 x 142 mm
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20,90 € Grand format 464 pages