Le Dernier procès de Victor Melki : Le livre de Sandrine Destombes

Super contente de retrouver la commissaire Maxime Tellier dans ce nouvel opus, à ceci près qu’elle a choisi de se mettre en disponibilité pour échapper au burn out qui la guettait . Mais un matin, une enveloppe glissée sous sa porte contenant le faire part de décès d’un type qu’elle ne connaît pas, va pourtant éveiller sa curiosité. Elle se rend à Grenoble pour assister à la messe. Mais, même au sein de l’église, personne ne connaissait le défunt. Il n’y a aucun membre de la famille et juste une couronne sur le cercueil. Mais l’inscription qu’elle y lit la laisse pantoise :« L’ordalie a parlé. Christian a échoué. Max Tellier ». Impossible d’agir en solo sans moyens à disposition et hors de question d’impliquer son équipe alors qu’elle est en dispo. Elle ne voit alors qu’une solution et fait appel au capitaine de gendarmerie Brémont en croisant les doigts pour qu’il lui vienne en aide. Une enquête officieuse qui ressemble a s’y méprendre à un jeu de pistes où l’informateur anonyme de départ va jouer au petit poucet et semer des indices au compte gouttes pour les guider dans une direction qu’il est le seul à connaître et dont ils ignorent les raisons qui le poussent à agir. C’est un roman policier terriblement addictif qui va nous promener d’une région à une autre à la recherche de potentielles victimes dont ils devront préalablement deviner l’identité grâce à un petit carnet codé remis à Max par personne interposée. Autant dire que les recherches vont être particulièrement ardues…. Jusqu’à ce qu’un événement pousse Brémont à rendre l’enquête officielle. J’ai beaucoup aimé le jeu de « je t’aime moi non plus » qui se joue entre Max et Brémont, alternant entre séduction et provocation. Ça met une pincée de sel supplémentaire dans une enquête déjà très angoissante où la tension s’accentue au fil des pages et oscille entre la notion d’innocence et de culpabilité…. Excellent thriller, au scénario intelligent et captivant.

Alors qu'elle se trouve en disponibilité, Maxime Tellier se trouve bien malgré elle embarquée dans une nouvelle enquête. Elle reçoit un faire-part pour l'enterrement d'une personne qu'elle ne connaît pas. Intriguée, elle décide d'assister aux obsèques. Interpellée par le texte figurant sur une couronne faisant référence à l'ordalie et citant son nom, elle décide de faire quelques recherches et découvre que le défunt semble ne pas exister. Ne pouvant plus prendre l'affaire en main officiellement, elle sollicite le capitaine Brémond pour l'aider dans ses investigations. J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Tellier et Brémond, déjà découverts dans 3 opus précédents. Le duo fonctionne bien, entre accord et désaccord, et Brémond s'avère très charismatique. Le changement par rapport aux enquêtes précédentes est notable puisque l'équipe de Tellier est absente, cette dernière s'étant en mise en disponibilité. Le thème central du roman, l'ordalie, avait tout pour me plaire et le lecteur ne peut que s'interroger sur les notions de justice, de vengeance, de réparation. L'intrigue est rondement menée et l'auteure ménage le suspens du début à la fin. On retrouve le style Destombes, additif, rythmé et immersif. Une très agréable lecture.

La commissaire Maxime Tellier est en disponibilité depuis quatre mois victime d'un « burn-out ». Elle reçoit un faire-part de décès pour assister à l'enterrement de Christian Mallard, un défunt qu'elle ne connaît ni d'Eve ni d'Adam. Elle décide pourtant de se rendre à ces obsèques à Grenoble. Une inscription sibylline sur une couronne mortuaire la met sur la piste d'une pseudo organisation judiciaire se référant à l'Ordalie ou autrement dit le jugement de Dieu. Les membres de cette secte rejugent en toute illégalité des criminels relaxés par l'institution judiciaire en ayant recours à la torture pour déterminer s'ils l’ont été à tort ou à raison. N'étant plus en mesure de mener une enquête officielle, Max fait appel au capitaine de gendarmerie Antoine Brémont, expert en profilage et, à son coéquipier Nguyen, spécialiste en traque informatique, pour dénouer les fils de cette intrigue. L'enquête progresse au rythme des messages que sème un mystérieux messager anonyme. Au final, c'est un bon polar tournant autour du thème de la justice populaire. Il pose la question de savoir comment la victime d'un crime odieux peut se reconstruire lorsque le délinquant n'est pas puni par le système judiciaire du fait trouble psychique altérant son discernement au moment des faits. Par ailleurs, j'ai apprécié le développement des rapports humains qui se tissent entre Maxime Tellier et Antoine Brémont ainsi que les flashs back décrivant les états d'âme de Viktor, la dernière victime de l'Ordalie. Enfin, le scénario est solide, les chapitres sont courts et l'écriture est fluide et efficace. Il manque peut-être des petites punch-line pour dynamiser ce thriller et le faire passer à l'état coup de cœur.

Retrouver Maxime Tellier en compagnie du gendarme Antoine Bremont fut un vrai plaisir... Un compte à rebours inexorable pour Victor Melki... Terrible jeu de piste pour nos deux enquêteurs.. Arriveront-ils à temps... Le suspens est au rendez-vous... "L'Ordalie a parlé..." Du très très bon Destombes...