Le magasin qui n'ouvre que les jours de pluie : Le livre de You Yeong-Gwang

Malgré son rythme lent, ce livre de You Yeong-Gwang est une œuvre magnifique, pleine de poésie et d'intelligence, que je recommande chaudement à tous ceux qui aiment les contes modernes qui font réfléchir. En fin de compte, "Le magasin qui n'ouvre que les jours de pluie" nous invite à une profonde réflexion sur le proverbe : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres. » Ici, la mécanique est même plus complexe : le bonheur que Serine croit obtenir est intimement lié au malheur et aux pertes des autres personnes venues chercher leur propre perle au magasin. Ce roman n'est pas une simple quête initiatique, c'est une œuvre qui interroge la véritable nature du bonheur : peut-on être réellement heureux si cela se fait au détriment des autres ?

Il y a un magasin, qui n'ouvre ses portes que sur invitation. Pour ce faire, il vous suffit d'écrire vos malheurs et d'espérer que les Gobelins vous choisiront... En échange de votre visite vous pourrez repartir avec le grand bonheur de votre choix... Poétiquement fantastique ! J'ai rencontré Serine, une jeune fille qui semble très malheureuse, sa vie semble si dure qu'elle tente sa chance pour être invitée au magasin de la Mousson...Voilà que c'est chose faite, j'ai suivi son voyage, à ses côtés. Ce voyage fantastique, dans un magasin rempli de gobelins mystérieux. Son aventure, que dis-je son épopée, a été un moment de découverte plein de  douceur et de tendresse.La magie côtoie la poésie dans ce roman plein de délicatesse. #10133; La beauté et la douceur omniprésente dans ce livre, la plume de l'auteur est légère, agréable et simple. #10134; Je n'en ai pas relevé, ce livre est un petit bonbon de douceur !  Ce cosy fantasy est un moment hors du temps où vos malheurs, vos peines et votre tristesse seront effacés l'espace d'un instant. Le fond de l'histoire est aussi beau que doux. Fermez les yeux et entrez dans le magasin La Mousson...

J’ai écouté ce roman en version audio, et je crois que c’était une belle façon d’en savourer toute la poésie. Dès les premières minutes, j’ai eu l’impression d’entrer dans un cocon. La voix de la narratrice, la lenteur apaisante du récit et cette atmosphère de bienveillance m’ont enveloppée comme une couverture douce un jour de grisaille. Ce livre, c’est un peu une halte pour le cœur. Il parle de perte, de solitude, mais surtout de guérison et de liens. Le fameux magasin qui n’ouvre que les jours de pluie devient un refuge symbolique, un endroit où l’on se retrouve, où l’on se permet d’être soi. J’ai retrouvé dans cette lecture le même sentiment de sérénité que dans d’autres romans asiatiques empreints de douceur et de philosophie de vie, comme "La papeterie Tsubaki" ou "Tant que le café est encore chaud" You Yeong-Gwang nous rappelle qu’il existe encore des endroits qu'ils soient réels ou imaginaires, où la bienveillance n’est pas un luxe, mais une évidence. Un roman délicat, plein d’humanité, que je recommande à tous ceux qui aiment les histoires simples, qui réchauffent l’âme autant qu’elles apaisent l’esprit.

Un roman / conte philosophique pour lequel j'ai du mal à formuler un avis. C'est un livre qui m'a globalement plu, mais dont le rythme a été un peu lent pour moi parfois. Une aventure fantastique originale, une quête initiatique un peu façon "Ghibli", un mystère, un peu d'action, et un message universel autour de la notion de "bonheur" ou de "vie réussie". Les réflexions sont intéressantes, et je me suis attachée assez facilement à cette jeune adolescente et au chat magique qui va l'accompagné, tel une bouée de sauvetage ou un totem éclairant le chemin. Une lecture sympathique, et atypique.