Le parrain - Nouvelle édition : Le livre de Mario Puzo

Le Parrain de Mario Puzo m’a laissé sur une impression très mitigée. J’y suis allé par curiosité, avec en tête les images puissantes de Coppola, les regards de Pacino, la voix de Brando, les silences plus éloquents que les dialogues. Et très vite, j’ai senti un écart, une sorte de décalage un peu décevant entre le souvenir du film et la matière du livre. Le roman se lit facilement. Il est bien construit, parfois même efficace. Mais le style reste plat, presque impersonnel. Les personnages sont là, tous présents, mais souvent réduits à leur fonction. Michael est froid sans être complexe, Vito Corleone imposant mais sans le mystère, Sonny colérique à l’excès. Je n’ai jamais vraiment réussi à entrer dans leur chair. Le récit déroule l’histoire, en dit beaucoup, trop peut-être, sans jamais créer ce frisson de tension que le film m’avait donné. Et puis il y a ces longueurs, ces détours dans des intrigues secondaires qui paraissent artificielles. Le passage sur Lucy Mancini, par exemple, m’a semblé gratuit, presque déplacé dans l’économie du roman. On sent que Puzo veut donner du souffle à son univers, mais ça disperse plus que ça ne densifie. La vérité, c’est que Le Parrain n’a pas trouvé sa pleine expression dans le livre. Il a trouvé sa grandeur dans le film. Coppola a transcendé le matériau brut, a tendu les fils, éclairé les zones d’ombre, insufflé la lenteur, la gravité, l’élégance. Le roman reste une base, un bon scénario peut-être, mais en tant que texte littéraire, il m’a semblé bien inférieur à ce que le cinéma en a fait.

L'intégrale du parrain avec un début fracassant qui raconte comment le parrain est devenu une grande célébrité le don on est séduit par ce roman l'univers mafieux reste intacte ce roman culte d'anthologie sera plaire aux fans du film et garde l'esprit accrocheur

Ah, "Le Parrain"! L'inoubliable saga de la famille Corleone dont les visages des inégalables Marlon Brando, Al Pacino ou James Caan ont permis de donner vie aux trois Dons au cinéma... Et bien le roman de Puzo, grâce à cette relecture, m'a permis d'oublier un peu le film mythique durant 821 pages... En effet, l'oeuvre originale, écrite bien avant le scénario, dépeint avec maestria le monde de la mafia sicilienne implantée à New York à travers de destin de Vito Andolini et de ses enfants. Mais je crois que ce qui m'a le plus captivée dans cette histoire, c'est l'épaisseur donnée par Puzo à des personnages secondaires dont l'importance n'a pas été montrée suffisamment au cinéma... Je pense notamment à Luca Brasi, Lucy Mancini, Al Neri, Roco Lampone, Tom Hagen ou bien encore le capo regime Clemenza... Ce bijou est un régal à chaque page!

« Le Parrain » de Mario Puzo, publié en 1969, s’est rapidement imposé comme un pilier de la littérature américaine contemporaine. Ce roman, qui plonge le lecteur dans les profondeurs de la mafia italo-américaine, a non seulement captivé des millions de lecteurs à travers le monde, mais a également redéfini le genre du roman policier et de la saga familiale. La suite de ma chronique sur mon blog :