Le Père Goriot : Le livre de Honoré de Balzac

Numérique

12-21

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Tous les chemins de la Comédie humaine partent du Père Goriot et de la sinistre pension Vauquer. La grande saga de l'Occident dont rêve Balzac commence par le martyre d'un père éperdu d'amour pour ses deux filles qui le bafouent, le torturent et le ruinent. Témoins de cette tragédie, le jeune Rastignac, qui va défier Paris, et le fabuleux Vautrin, ancien forçat, que l'on recroisera ultérieurement dans d'autres œuvres.
Un galérien des Lettres criblé de dettes imagine et crée sous nos yeux une fresque éternelle avec une puissance de visionnaire. Mystère du génie car personne, depuis, n'a réussi à démoder Balzac.

De (auteur) : Honoré de Balzac
Préface de : Gérard Gengembre

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Expérience de lecture

Avis Babelio

MatthieuMouquet

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

À l’attention de Monsieur Goriot, Cher Monsieur Goriot, J’ai voulu vous lire. Mais insensiblement, je me suis heurté à un mur. Ma mère, elle, n’a eu aucune pitié pour vous : pour elle, vous êtes un livre de trop dans sa bibliothèque. Elle n’a même pas tenté d’aller au-delà de cinq pages. J’espère, d’où vous êtes, que vous trouverez dans mes mots un peu de repos. Car voici un jeune homme de 20 ans qui tente de comprendre votre histoire. Monsieur, pour être honnête, j’ai eu du mal à saisir tout le cynisme avec lequel votre créateur, Monsieur Balzac, vous a donné vie. Vous êtes l’un des nombreux personnages de La Comédie Humaine, mais pour moi, votre destin résonne d’une manière particulière. Je ressens presque une forme de frustration de ne pas avoir pleinement compris votre tragédie. Veuillez m’excuser pour ce désarroi sincère. Bien respectueusement, Matthieu Mouquet Ah, Balzac ! Comme vous avez pu le voir, j’ai essayé de lire Le Père Goriot, un livre que ma mère déteste au point de soupirer à chaque fois qu’on en parle : "Oh non, pas Le Père Goriot !" J’ai voulu lui donner une chance, comprendre cette œuvre empreinte de cynisme… J’en retiens que Monsieur Goriot, de son vrai nom Jean-Joachim Goriot, est un petit bourgeois de soixante-dix ans qui se ruine par amour pour ses deux filles. Il est prêt à tout pour elles, aveuglément, jusqu’à ce que tout bascule dans le tragique. Alors pourquoi avoir lu ce classique ? J’ai essayé de l’aimer, en vain. L’histoire est touchante, car elle met en lumière un père sacrifiant tout, même sa dignité, pour des enfants qui ne le regardent plus. J’y ai vu un écho à mon propre grand-père, un homme qui, lui aussi, n’accordait d’importance qu’à ceux de sa "classe". Peut-être était-ce un réflexe de son époque, une manière de se protéger d’un monde qui changeait trop vite… Monsieur Goriot, vous avez mon respect. Mais l’histoire est si descriptive, parfois pesante, que j’ai eu du mal à tout comprendre. Les longues digressions, les descriptions détaillées du milieu parisien de l’époque, tout cela m’a parfois perdu en chemin. Pourtant, j’ai lu, jusqu’au bout. Monsieur Balzac, j’ai fait tout mon possible. Et même si je n’ai pas tout saisi, je crois avoir compris l’essentiel : l’amour peut être une force, mais aussi une malédiction. Matthieu Mouquet

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MatthieuMouquet

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

À l’attention de Monsieur Goriot, Cher Monsieur Goriot, J’ai voulu vous lire. Mais insensiblement, je me suis heurté à un mur. Ma mère, elle, n’a eu aucune pitié pour vous : pour elle, vous êtes un livre de trop dans sa bibliothèque. Elle n’a même pas tenté d’aller au-delà de cinq pages. J’espère, d’où vous êtes, que vous trouverez dans mes mots un peu de repos. Car voici un jeune homme de 20 ans qui tente de comprendre votre histoire. Monsieur, pour être honnête, j’ai eu du mal à saisir tout le cynisme avec lequel votre créateur, Monsieur Balzac, vous a donné vie. Vous êtes l’un des nombreux personnages de La Comédie Humaine, mais pour moi, votre destin résonne d’une manière particulière. Je ressens presque une forme de frustration de ne pas avoir pleinement compris votre tragédie. Veuillez m’excuser pour ce désarroi sincère. Bien respectueusement, Matthieu Mouquet Ah, Balzac ! Comme vous avez pu le voir, j’ai essayé de lire Le Père Goriot, un livre que ma mère déteste au point de soupirer à chaque fois qu’on en parle : "Oh non, pas Le Père Goriot !" J’ai voulu lui donner une chance, comprendre cette œuvre empreinte de cynisme… J’en retiens que Monsieur Goriot, de son vrai nom Jean-Joachim Goriot, est un petit bourgeois de soixante-dix ans qui se ruine par amour pour ses deux filles. Il est prêt à tout pour elles, aveuglément, jusqu’à ce que tout bascule dans le tragique. Alors pourquoi avoir lu ce classique ? J’ai essayé de l’aimer, en vain. L’histoire est touchante, car elle met en lumière un père sacrifiant tout, même sa dignité, pour des enfants qui ne le regardent plus. J’y ai vu un écho à mon propre grand-père, un homme qui, lui aussi, n’accordait d’importance qu’à ceux de sa "classe". Peut-être était-ce un réflexe de son époque, une manière de se protéger d’un monde qui changeait trop vite… Monsieur Goriot, vous avez mon respect. Mais l’histoire est si descriptive, parfois pesante, que j’ai eu du mal à tout comprendre. Les longues digressions, les descriptions détaillées du milieu parisien de l’époque, tout cela m’a parfois perdu en chemin. Pourtant, j’ai lu, jusqu’au bout. Monsieur Balzac, j’ai fait tout mon possible. Et même si je n’ai pas tout saisi, je crois avoir compris l’essentiel : l’amour peut être une force, mais aussi une malédiction. Matthieu Mouquet

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AliceLG

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Livre relu récemment avec le plus grand plaisir même en connaissant l'essentiel de l'histoire qui est celle d'un Roi Lear version Restauration, 1819, croisée avec la trajectoire d'un jeune ambitieux (Rastignac) - en quelque sorte né quelques années trop tard, à un moment où il devient plus difficile d'accéder à la fortune rapidement et facilement. J'ai particulièrement apprécié la peinture de la Maison Vauquer qui est une des grandes réussites de ce livre, l'ambiance des repas est particulièrement bien ressaisie (avec ces pensionnaires qui plaisantent presque mécaniquement en jouant autour d'expressions à la mode). L'histoire est pour l'essentiel bien connue donc je ne la répèterai pas. En le relisant à l'âge adulte et après avoir vécu à Paris, je me suis plus facilement appropriée le livre qui se veut un coup de sonde dans cet océan de la capitale, qui fait exister ou qui oppose des quartiers au travers de personnages (la chaussée d'Antin versus le Faubourg Saint Germain). Le récit est très bien rythmé et se lit très facilement. Pour moi, Balzac dépeint de façon génial la bêtise et la mesquinerie humaine (Madame Vauquer), la cruauté qui consiste à se repaître de la souffrance de ceux qui ont la faiblesse d'aimer passionnément (le comportement d'à peu près tout le monde vis-à-vis de Goriot, le tout Paris aristocratique qui se presse pour être témoin du chagrin de Madame Beauséant), la duplicité et la corruption d'une société d'apparences (mises en relief principalement à travers les yeux de Vautrin mais aussi à travers le regard plus ingénu au départ d'Eugène de Rastignac). Le personnage d'Eugène m'est apparu comme assez vide et sans caractère. Certes, il a suffisamment de sens moral pour bien percevoir les travers de ceux qui l'entourent (ceux de Delphine de Nucingen) mais c'est son apparence physique, c'est sa mise qui lui valent de rencontrer du succès, et non un quelconque charisme. En outre, il s'effarouche de ce que Vautrin lui dit et lui propose mais ses scrupules s'effacent bien vite. Il juge les filles Goriot mais lui-même n'hésite pas à pomper les ressources de sa mère et de ses soeurs qui lui vouent un culte. Bref il apparaît comme un personnage assez falot et médiocre. Il y a quelque chose d'assez mécanique et rigide chez une partie des personnages. Y compris chez Goriot qui est certes une figure d'un amour paternel sublime mais aussi d'un amour obsessionnel qui l'amène à vivre dans son monde à lui en se fermant à la réalité. Même en connaissant la fin du roman, on apprécie le génie avec lequel Balzac déroule une implacable mécanique et amène Rastignac à épouser en quelque sorte le destin prédit par Vautrin.

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AliceLG

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Livre relu récemment avec le plus grand plaisir même en connaissant l'essentiel de l'histoire qui est celle d'un Roi Lear version Restauration, 1819, croisée avec la trajectoire d'un jeune ambitieux (Rastignac) - en quelque sorte né quelques années trop tard, à un moment où il devient plus difficile d'accéder à la fortune rapidement et facilement. J'ai particulièrement apprécié la peinture de la Maison Vauquer qui est une des grandes réussites de ce livre, l'ambiance des repas est particulièrement bien ressaisie (avec ces pensionnaires qui plaisantent presque mécaniquement en jouant autour d'expressions à la mode). L'histoire est pour l'essentiel bien connue donc je ne la répèterai pas. En le relisant à l'âge adulte et après avoir vécu à Paris, je me suis plus facilement appropriée le livre qui se veut un coup de sonde dans cet océan de la capitale, qui fait exister ou qui oppose des quartiers au travers de personnages (la chaussée d'Antin versus le Faubourg Saint Germain). Le récit est très bien rythmé et se lit très facilement. Pour moi, Balzac dépeint de façon génial la bêtise et la mesquinerie humaine (Madame Vauquer), la cruauté qui consiste à se repaître de la souffrance de ceux qui ont la faiblesse d'aimer passionnément (le comportement d'à peu près tout le monde vis-à-vis de Goriot, le tout Paris aristocratique qui se presse pour être témoin du chagrin de Madame Beauséant), la duplicité et la corruption d'une société d'apparences (mises en relief principalement à travers les yeux de Vautrin mais aussi à travers le regard plus ingénu au départ d'Eugène de Rastignac). Le personnage d'Eugène m'est apparu comme assez vide et sans caractère. Certes, il a suffisamment de sens moral pour bien percevoir les travers de ceux qui l'entourent (ceux de Delphine de Nucingen) mais c'est son apparence physique, c'est sa mise qui lui valent de rencontrer du succès, et non un quelconque charisme. En outre, il s'effarouche de ce que Vautrin lui dit et lui propose mais ses scrupules s'effacent bien vite. Il juge les filles Goriot mais lui-même n'hésite pas à pomper les ressources de sa mère et de ses soeurs qui lui vouent un culte. Bref il apparaît comme un personnage assez falot et médiocre. Il y a quelque chose d'assez mécanique et rigide chez une partie des personnages. Y compris chez Goriot qui est certes une figure d'un amour paternel sublime mais aussi d'un amour obsessionnel qui l'amène à vivre dans son monde à lui en se fermant à la réalité. Même en connaissant la fin du roman, on apprécie le génie avec lequel Balzac déroule une implacable mécanique et amène Rastignac à épouser en quelque sorte le destin prédit par Vautrin.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782823873412
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Honoré de Balzac

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