Le Père Goriot : Le livre de Honoré de Balzac

Numérique

12-21

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Tous les chemins de la Comédie humaine partent du Père Goriot et de la sinistre pension Vauquer. La grande saga de l'Occident dont rêve Balzac commence par le martyre d'un père éperdu d'amour pour ses deux filles qui le bafouent, le torturent et le ruinent. Témoins de cette tragédie, le jeune Rastignac, qui va défier Paris, et le fabuleux Vautrin, ancien forçat, que l'on recroisera ultérieurement dans d'autres œuvres.
Un galérien des Lettres criblé de dettes imagine et crée sous nos yeux une fresque éternelle avec une puissance de visionnaire. Mystère du génie car personne, depuis, n'a réussi à démoder Balzac.

De (auteur) : Honoré de Balzac
Préface de : Gérard Gengembre

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Expérience de lecture

Avis Babelio

AliceLG

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Livre relu récemment avec le plus grand plaisir même en connaissant l'essentiel de l'histoire qui est celle d'un Roi Lear version Restauration, 1819, croisée avec la trajectoire d'un jeune ambitieux (Rastignac) - en quelque sorte né quelques années trop tard, à un moment où il devient plus difficile d'accéder à la fortune rapidement et facilement. J'ai particulièrement apprécié la peinture de la Maison Vauquer qui est une des grandes réussites de ce livre, l'ambiance des repas est particulièrement bien ressaisie (avec ces pensionnaires qui plaisantent presque mécaniquement en jouant autour d'expressions à la mode). L'histoire est pour l'essentiel bien connue donc je ne la répèterai pas. En le relisant à l'âge adulte et après avoir vécu à Paris, je me suis plus facilement appropriée le livre qui se veut un coup de sonde dans cet océan de la capitale, qui fait exister ou qui oppose des quartiers au travers de personnages (la chaussée d'Antin versus le Faubourg Saint Germain). Le récit est très bien rythmé et se lit très facilement. Pour moi, Balzac dépeint de façon génial la bêtise et la mesquinerie humaine (Madame Vauquer), la cruauté qui consiste à se repaître de la souffrance de ceux qui ont la faiblesse d'aimer passionnément (le comportement d'à peu près tout le monde vis-à-vis de Goriot, le tout Paris aristocratique qui se presse pour être témoin du chagrin de Madame Beauséant), la duplicité et la corruption d'une société d'apparences (mises en relief principalement à travers les yeux de Vautrin mais aussi à travers le regard plus ingénu au départ d'Eugène de Rastignac). Le personnage d'Eugène m'est apparu comme assez vide et sans caractère. Certes, il a suffisamment de sens moral pour bien percevoir les travers de ceux qui l'entourent (ceux de Delphine de Nucingen) mais c'est son apparence physique, c'est sa mise qui lui valent de rencontrer du succès, et non un quelconque charisme. En outre, il s'effarouche de ce que Vautrin lui dit et lui propose mais ses scrupules s'effacent bien vite. Il juge les filles Goriot mais lui-même n'hésite pas à pomper les ressources de sa mère et de ses soeurs qui lui vouent un culte. Bref il apparaît comme un personnage assez falot et médiocre. Il y a quelque chose d'assez mécanique et rigide chez une partie des personnages. Y compris chez Goriot qui est certes une figure d'un amour paternel sublime mais aussi d'un amour obsessionnel qui l'amène à vivre dans son monde à lui en se fermant à la réalité. Même en connaissant la fin du roman, on apprécie le génie avec lequel Balzac déroule une implacable mécanique et amène Rastignac à épouser en quelque sorte le destin prédit par Vautrin.

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AliceLG

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Livre relu récemment avec le plus grand plaisir même en connaissant l'essentiel de l'histoire qui est celle d'un Roi Lear version Restauration, 1819, croisée avec la trajectoire d'un jeune ambitieux (Rastignac) - en quelque sorte né quelques années trop tard, à un moment où il devient plus difficile d'accéder à la fortune rapidement et facilement. J'ai particulièrement apprécié la peinture de la Maison Vauquer qui est une des grandes réussites de ce livre, l'ambiance des repas est particulièrement bien ressaisie (avec ces pensionnaires qui plaisantent presque mécaniquement en jouant autour d'expressions à la mode). L'histoire est pour l'essentiel bien connue donc je ne la répèterai pas. En le relisant à l'âge adulte et après avoir vécu à Paris, je me suis plus facilement appropriée le livre qui se veut un coup de sonde dans cet océan de la capitale, qui fait exister ou qui oppose des quartiers au travers de personnages (la chaussée d'Antin versus le Faubourg Saint Germain). Le récit est très bien rythmé et se lit très facilement. Pour moi, Balzac dépeint de façon génial la bêtise et la mesquinerie humaine (Madame Vauquer), la cruauté qui consiste à se repaître de la souffrance de ceux qui ont la faiblesse d'aimer passionnément (le comportement d'à peu près tout le monde vis-à-vis de Goriot, le tout Paris aristocratique qui se presse pour être témoin du chagrin de Madame Beauséant), la duplicité et la corruption d'une société d'apparences (mises en relief principalement à travers les yeux de Vautrin mais aussi à travers le regard plus ingénu au départ d'Eugène de Rastignac). Le personnage d'Eugène m'est apparu comme assez vide et sans caractère. Certes, il a suffisamment de sens moral pour bien percevoir les travers de ceux qui l'entourent (ceux de Delphine de Nucingen) mais c'est son apparence physique, c'est sa mise qui lui valent de rencontrer du succès, et non un quelconque charisme. En outre, il s'effarouche de ce que Vautrin lui dit et lui propose mais ses scrupules s'effacent bien vite. Il juge les filles Goriot mais lui-même n'hésite pas à pomper les ressources de sa mère et de ses soeurs qui lui vouent un culte. Bref il apparaît comme un personnage assez falot et médiocre. Il y a quelque chose d'assez mécanique et rigide chez une partie des personnages. Y compris chez Goriot qui est certes une figure d'un amour paternel sublime mais aussi d'un amour obsessionnel qui l'amène à vivre dans son monde à lui en se fermant à la réalité. Même en connaissant la fin du roman, on apprécie le génie avec lequel Balzac déroule une implacable mécanique et amène Rastignac à épouser en quelque sorte le destin prédit par Vautrin.

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remyrth

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

La lecture du Père Goriot m'a quelque peu désarçonné durant les premières pages. Le récit est dense, sans aucun chapitre ou presque; les personnages nombreux, les décors détaillés. Toutefois l'histoire progresse, Balzac parvient à nous emmener dans les rues de Paris, à décrire la vile symphonie de l'argent qui rythme les vies et les ambitions. Rastignac est un personnage intéressant que j'ai apprécié découvrir, tout comme le fameux Vautrin, immortel paraît-il. Difficile de décrocher même après avoir terminé la lecture. La comédie humaine m'a ouvert ses portes, il n'y a plus qu'à les traverser.

remyrth

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

La lecture du Père Goriot m'a quelque peu désarçonné durant les premières pages. Le récit est dense, sans aucun chapitre ou presque; les personnages nombreux, les décors détaillés. Toutefois l'histoire progresse, Balzac parvient à nous emmener dans les rues de Paris, à décrire la vile symphonie de l'argent qui rythme les vies et les ambitions. Rastignac est un personnage intéressant que j'ai apprécié découvrir, tout comme le fameux Vautrin, immortel paraît-il. Difficile de décrocher même après avoir terminé la lecture. La comédie humaine m'a ouvert ses portes, il n'y a plus qu'à les traverser.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782823873412
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Honoré de Balzac

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