Le Réseau Jane : Le livre de Heather Marshall
Trois femmes. Trois époques. Un seul combat.
Evelyn, elle, n'a pas eu le choix. Dans les pieuses années 1960, les filles-mères étaient envoyées en foyer où, après avoir accouché, leur bébé leur était retiré. Vingt ans plus tard, c'est à un réseau clandestin, le réseau Jane, que Nancy, jeune étudiante de Toronto, se voit contrainte de s'adresser. Et puis il y a Angela, qui ne peut pas avoir d'enfants dans un monde où l'avortement est enfin devenu un droit... Mais pour combien de temps ?
Ces trois femmes l'ignorent encore, mais elles partagent plus que des convictions : une histoire commune...
De (auteur) : Heather Marshall
Traduit par : Laurent Bury
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
GaelleHoo
• Il y a 1 mois
J'ai découvert ce livre un peu par hasard et j'ai tout de suite été prise dans l'histoire de ces "filles perdues", placées dans des couvents et obligées d'abandonner leur bébé a la naissance. 15 ans plus tard, l'héroïne, devenue médecin, pratique illégalement des avortements pour aider les femmes à ne pas subir ce qu'elle a enduré dans sa jeunesse. On découvre alors le réseau Jane et toute cette solidarité mise en place. Impressionnant de voir comment, dans une époque pas si lointaine, les femmes n'avait pas de droits sur le corps et le système était totalement patriarcale. A méditer aujourd'hui quand on voit les retours en arrière de certains pays. Je ne suis malheureusement pas sûre qu'une telle solidarité entre inconnues pourrait (re)voir le jour
Maman_Mammouth
• Il y a 1 mois
Au-delà de parler des droits des femmes, et notamment d'avortement, ce roman nous parle de désir d'enfant, de maternité, de choix. C'est un bel hommage à toutes ces femmes, ces femmes fortes, qui n'ont pas abandonné le combat, pour leurs amies, leurs soeurs... pour leurs filles, leurs petites-filles et celles d'après encore. Et il tombe à pic dans ce monde, qui actuellement nous rappelle combien les droits des femmes sont fragiles, et combien il est primordial de continuer à s'engager. Je me suis très vite attachée à ces femmes dont les destins et les histoires vont se croiser et s'entrecroiser. Un roman, coup de coeur, fort en sororité #10084;
cookie31
• Il y a 1 mois
Si je dois résumer en un mot ce roman : émotion ! J’avais lu de nombreuses très bonnes critiques sur ce livre, j’en attendais donc beaucoup, et je n’ai pas été déçue. Je l’ai refermé avec beaucoup de questions, de réflexions, et quelques larmes. Et on peut dire que j’ai pris un coup au cœur. Au Canada, 3 femmes, 3 générations s’entremêlent dans ce récit. De nos jours, Angela découvre une lettre dans son magasin d’antiquités, destinée à une dénommée Nancy, que sa mère lui a envoyée lorsqu’elle était mourante et lui apprenant qu’elle a été adoptée lorsqu’elle était bébé. Angela part donc à la recherche de cette Nancy, sans savoir où tout cela va la mener réellement. Années 60, Evelyn se retrouve dans un établissement religieux où elle doit accoucher quelques mois plus tard, dans le secret d’une société qui n’accepte pas que des jeunes femmes célibataires tombent enceintes. Tout un système est discrètement mis en place pour que ces femmes, volontaires ou non, abandonnent ensuite leurs enfants à des familles qui paient pour avoir un bébé. Quelques années plus tard, on retrouve Evelyn, devenue médecin, dans son combat pour le droit à l’avortement. Elle créé le « Réseau Jane », qui dirige, en toute discrétion, les femmes qui souhaitent avorter, dans l’illégalité, mais en toute sécurité. Parallèlement, on retrouve Nancy, dans les années 80, qui rejoint l’activité clandestine du Réseau Jane. C’est un roman qui traite de la maternité, et de la liberté de choix des femmes. Il dénonce le manque de politiques favorables à la cause féministe, il attaque les réseaux d’adoption souterrains qui œuvrent sous couvert de devoir chrétien, et il fait surtout le constat que le combat féministe est malheureusement loin d’être terminé. Ce roman se passe au Canada, et j’ai véritablement eu le souffle coupé en apprenant que le droit à l’avortement n’a été voté qu’en 1988 ! Et quand on sait que ces droits sont constamment bafoués et remis en question, ce livre est d’utilité publique. Le roman se termine sur des notes très éclairantes de l’auteur, qui indique que si le Réseau Jane et les personnages du livre sont purement fictifs, des situations similaires ont existé, et qu’elle s’en est donc largement inspirée. Elle raconte le rôle odieux joué par l’Église dans le scandale des mères qui ont été privées, contre leur volonté, de leurs bébés à leur naissance, leur combat pour les retrouver des années plus tard, le silence et la complicité des autorités, les poursuites anti-féministes contre les réseaux clandestins pour les avortements : « Mais même si mon bébé avait déjà un cœur qui bat, des doigts, des orteils et une lèvre supérieure, il résidait encore dans mon corps. Mon. Corps »….. Tout est dit. C’est un livre puissant, très fort, qui laisse à la fois un goût amer lorsqu’on voit l’actualité récente aux Etats-Unis, en Afghanistan et partout ailleurs dans le monde. On se dit que le combat est loin d’être terminé, et à la fois qu’avec ce genre de roman qui dénonce, qui éclaire, qui raconte, il y a de l’espoir.
clementinep
• Il y a 2 mois
Quel livre! Nous suivons ; Evelyn, dans les années 60, forcée d’abandonner son bébé après un séjour dans un institut pour « filles perdues ». Nancy, en 1980, enceinte d’un enfant non désiré, qui découvre le réseau Jane, un réseau clandestin d’avortements. Angela, en 2017, désireuse de devenir mère, mais confrontée à la PMA. Leurs vies s’entrelacent autour des thèmes de la maternité, de l’avortement et du droit des femmes à disposer de leur corps. C’est un livre poignant. Et dire que tout cela est vrai, c’était quasiment hier… J’ai la chance d’avoir pu en discuter avec ma grand-mère qui a 97 ans. Elle m’a confirmé que ces institutions existaient, elle a connu une jeune fille qui a été obligée d’y aller. Elle est partie quelques mois « à la campagne » et est revenue comme si de rien n’était. Elle m’a aussi expliqué qu’en général, les jeunes filles faisaient tout pour ne pas y aller, et préféraient l’avortement. Encore fallait-il avoir les connaissances et l’argent. Lorsqu’elles pouvaient se faire avorter, cela se passait comme décrit dans le livre : par un médecin, dans sa clinique, en fin de journée. La raison d’hospitalisation était l’appendicite. J’ai adoré aborder ce sujet avec ma grand-mère, jamais je n’aurai pensé qu’un livre puisse m’amener à cette discussion. Je parle beaucoup avec elle de la 2nde guerre mondiale et c’est la première fois qu’on aborde ce sujet, encore totalement tabou. Je vous conseille fortement ce livre, l’écriture est très fluide, remplie d’émotions, et on apprend beaucoup de choses sur ce que nos grand-mères et mères ont du subir.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782266339155
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 448
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- Dimensions
- 179 x 111 mm
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9,30 € Poche 448 pages