Les Fleurs de l'ombre : Le livre de Tatiana de Rosnay

Je n'avais encore jamais lu de roman de cette autrice. Mais, je n'ai pas été tout à fait convaincue. Nous débarquons à Paris... Un Paris qui ressemble à celui que nous connaissons, tout en ne lui ressemblant plus. Les avancées technologiques semblent avoir pris beaucoup de place au quotidien, et la planète ne paraît pas être en grande forme. Ce tableau m'a plutôt plu, car il soulève des scenarii pas si invraisemblables. Clarissa, écrivaine, souhaite démarrer une nouvelle vie, après sa séparation. D'abord enthousiaste à l'idée de loger dans ces murs neufs... elle se sent très vite mal à l'aise, fatiguée, épiée. Elle commence à douter. CASA lui veut-il vraiment du bien ? J'ai apprécié toutes les réflexions que soulève ce roman : place grandissante de l'IA et de la technologie dans nos vies, libertés personnelles, accès à la culture, devenir des artistes, dépérissement de la planète et des conditions de vie... Cependant, j'ai comme un goût d'inachevé. J'ai fermé ce roman avec encore trop de questions et l'impression d'une fin bâclée. C'est dommage. Le fond est vraiment intéressant, mais j'aurais apprécié que tout soit plus poussé, plus travaillé. Mais, étant donné qu'il s'agit du premier roman que je lis de Tatiana De Rosnay, j'en lirai au moins un autre, afin de me faire une idée plus juste de l'univers de cette autrice.

01.10.2025 #043ème #128214; J’ai eu envie de lire ce roman futuriste « Les fleurs de l’ombre » de @tatianaderosnay paru en mars 2020, après avoir vu la bande-annonce de l’adaptation Dalloway réalisée par Yann Gozlan, avec Cécile de France et la voix de Mylène Farmer. #128640; On annonce clairement que c’est de la science-fiction, mais avec la progression fulgurante de l’IA, cela ressemble à un futur très proche. Le film, lui, apparaît vraiment comme un thriller. #128105;#8205;#128187; Le personnage principal (on ne peut pas parler d’héroïne !) est une écrivaine franco-britannique, Clarissa Katsef, marquée par de multiples traumatismes. Ses rencontres sont surprenantes. On en vient rapidement à douter : est-ce sa fragilité mentale qui la trompe, ou est-ce la machine et les autres qui la persécutent ? Assez troublant. #128104;#8205;#128105;#8205;#128103; Sa propre fille pense qu’elle est en dépression. Sa petite-fille et son premier ex-mari, en revanche, la soutiennent. #127807; J’ai aimé l’avancée de cette femme qui paraît sûre d’elle mais vit avec des fantômes. Elle admire Virginia Woolf et Romain Gary, deux suicidés, et reste sensible aux maisons, aux pierres, aux lieux qui l’entourent. #128293; Étonnant que cela se déroule dans un temps futuriste tout en parlant des JO de Paris et d’un événement mondial trop ressemblant au 11 septembre du World Trade Center. L’ambiance est pesante, alarmiste : avenir incertain, réchauffement climatique, montée des eaux… #127968; Les scènes en huis clos sont étouffantes et inquiétantes. On suit pas à pas la déchéance de Clarissa. #127752; Le dernier chapitre est une fugue délivrante et un peu attendue, mais pleine d’espoir. #128268; Il suffit peut-être simplement… de débrancher ! #tatianaderosnay #thriller #paranoia #depression #bilinguisme #surveillance #adaptationcinematographique

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman et la prose de Tatiana de Rosnay est toujours aussi captivante. Dans ce roman on découvre toute l'angoisse qui anime la romancière. La peur de l'IA, la peur de perdre le contrôle de nos vie, l'angoisse lié au bouleversement climatique, au terrorisme, au temps qui passe et qu'on ne contrôle pas. Cependant à trop vouloir dépeindre plusieurs sujets de front on se pert un peu et parfois on reste sur sa faim. En tant qu'auteur je me suis retrouvé dans le personnage de Clarisse avec mes doutes. Après cette lecture je n'ai qu'une envie, celle de parler avec Tatiana de ce roman. J'irai aussi probablement voir l'adaptation au cinéma, peut-être qu'il y aura des réponses à mes questions restées en suspens...

Ce roman est constitué d'environ 348 pages (pocket) découpées en 9 grandes parties qui débutent chacune par une citation de Romain Gary et une de Virginia Woolf. C'est une petite pépite de part les thèmes abordés dans un avenir plus ou moins proche, un futur bien présent et inquiétant... Ainsi l'autrice parle d'un Paris post attentat, d'une partie de la faune et la flore disparu du fait du dérèglement climatique, du brexit et de la présence voire la toute puissance de l'intelligence artificielle ainsi que la liberté individuelle. Mais aussi la mémoire des lieux, des objets....et les méfaits de l'espionnage via nos téléphones, réseaux sociaux, emails, applications... Cet ouvrage d'anticipation questionne avec une écriture sans fioriture où tout s'entremêle avec habileté. A lire pour réfléchir et s'interroger sur le devenir de notre planète et de notre espèce !